Crochet du gauche. Tellement violent, que ce n’est pas que ma tête qui valse vers la droite, mais tout mon corps. Un côté de la chaise penche dans le vide avant de venir se fracasser contre le sol, moi avec. Je suis sonné, mais ça se dissipe vite. Je crache ce liquide rougeâtre au goût métallique qui pisse dans ma bouche. Puis... Fou rire. Je rigole à m’en tordre les boyaux, les dents rouges dues au sang. « Ça te fait rire connard ? » Il me relève. Un coup dans le ventre maintenant. Je tousse, gémi, rigole de nouveau. Je sais que je suis en train de le rendre fou de rage, et c'est exactement ce que je recherche. Le mec devant moi me regarde comme si je viens de Mars. Je m’en prends encore une, deux, trois. Le sang coule de partout. J’ai un mal de chien, ou pas ? Je m’en fous. Tout ce que je sais, c’est que mon nez me gratte. Bah ouais, pas pratique d’avoir les mains attachés derrière le dos. Le ravisseur qui se tient devant moi s’apprête à m’en envoyer une autre. Je lui crie de se stopper. Ce que ce con fait. J’aurai bien esquissé un sourire, mais là, il faut garder son sérieux. « OK OK JE VAIS TOUT TE DIRE MAIS PITIE ARRETE JE N'EN PEUX PLUS. » Le mec souris sadiquement, fier, pensant avoir fait craquer le grand Altair Shaheen. « Tu peux me gratter le nez d’abord ? Parce que faut dire que c’est pire que de se faire taper dessus ce truc. Ahhhhh vas-y mec tu vas pas me laisser souffrir comme ça, je l’aurai bien fait tout seul mais faute d’avoir les mains attachées. C’était pas très malin sérieux, c’est de ta faute tu sais, je te demanderais pas ça si tu n'aurais pas été assez stupi… » et rebelote. Je crache, puis essaye d’articuler silencieusement la mâchoire. « Ahhhh s’est revigorant je t’assure tu devrais essayer de temps en temps. » Je me sens bien, vivant, je suis dans mon élément. Je souris grandement puis pensant que je vais m’en prendre une autre, l’homme derrière celui qui me faisait face prend un coupe-cigare. « Bon puisque Monsieur se pense plus intelligent que nous, voyons voir si tu feras encore le malin avec un doigt en moins. » J’écarquille les yeux. « Alors ça même pas rêve ! Déjà que j’en ai que 9 c’est surement pas toi qui va les réduire à 8 ! » Je le regarde s’approcher. « C’est bon je marche, qu’est-ce que tu veux savoir ? Je ne suis pas intéressant ! Mon père est dans un asile, ma mère est six pieds sous Terre, je suis fils unique. Je n'ai pas de famille, j’ai juste hérité de la compagnie de mon père que j’ai réussi à faire tripler les profits depuis que je suis aux commandes. C’est de l’argent que tu veux ? Je peux t’en donner pleins ! Dis-moi ton prix ! » Je le fixe, et attend. « T’as vraiment rien compris toi ! Tu penses vraiment que c’est l’argent qui nous intéresse ? Quand Fisk aura enfin d’emmanteler ton réseau ça sera nous les rois, et toi tu pourras enfin rejoindre ta mère six pieds sous terre. » À peine eus-t-il le temps de terminer sa phrase qu’une petite lame vint lui trancher la jugulaire. Je suis désormais debout rempli de sang de la tête aux pieds. « Toujours vérifié si les liens sont assez serrer. » je chuchote à son oreille. Je retire la lame et le laisse s'écraser au sol telle une poupée. Quant aux autres mecs dans la pièce, ils ne tardent pas à tomber un à un jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’un. Ce dernier range son arme et vient à moi. « Vous avez eu ce que vous recherchiez Boss ? » Je laisse un dramatique silence, ça me fait penser à mon film préféré. Ce moment quand il... non vous savez quoi ça sera pour une prochaine fois. J’acquiesce. « Tu te rend comptes qu’il a osé vouloir me couper un AUTRE doigt ? Je sais vraiment pas ce qu’ils ont avec mes mains ces abrutis. Peut-être sont-ils jaloux de mes doigts ? » J’enjambe un cadavre suivi par mon homme de main. « Je me mangerais bien une crêpe pas toi ?