ellina, sawyer

Je ne sais pas ce que je foutais là, ni clairement comment j'avais pu débarquer là. C'était une salle, basique, lumières aveuglantes. Mes yeux n'arrivaient pas à se faire à cette luminosité, sûrement trop sensible. Je me souviens juste avoir été amené ici de force après avoir bu un verre dans un bar de la ville. Ils ont surement du y mettre une merde à l'intérieur pour que je perdre connaissance. Commençant à y voir plus clair, je voyais une femme, blonde me regarder, sans animosité, elle n'avait pas l'air en colère, peut-être n'était-ce pas un guet apens mais j'étais clairement contrarié d'avoir été amené ici de force. « C'est quoi ce bordel! » Aboyais-je en son encontre en claquant mon avant bras sur ce qui servait de table, si fort que ça raisonnait dans la pièce pendant quelques secondes. Je ne sentais clairement pas le truc. J'avais rien fais pour une fois, je vivais tranquille entre mes bourres, mes baises et le reste de ma vie. J'avais tué personne ces derniers temps, j'étais comme qui dirait sage comme une image. J'avais pas baisé de macabés non plus depuis de très longs mois. Alors pourquoi j'étais là, dans un établissement sûrement secret ou je sais pas trop. « Puis t'es qui toi, tu m'veux quoi? » Je croise son regard tandis que le mien lui montre Ô combien j'aurai aimé la faire saigner et la voir se vider jusqu'à ce que mort s'en suive. Mise à part le gay qui faisait la pute, j'avais emmerdé personne, c'était loin d'être une visite de courtoisie, j'en étais convaincue. J'voulais juste rentrer dans ma caravane, chose qui me servait de maison. L'idée même d'être ici pour qu'elle décide de m'emmener dans un nouvel hôpital psychiatrique ou en prison me rendait si nerveux que je serrais mes poings jusqu'à ce que du sang coule entre mes doigts.

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Cette femme face à moi avait l'air douce et bienveillante. Sauf que j'étais hors de moi, même si de base je me fichais d'avoir affaire à qui que ce soit, aujourd'hui était encore pire. D'abord elle s'excuse, me certifiant que ce n'était pas la manière dont elle avait imaginé notre rencontre. Donc, ce n'était pas un hasard si j'étais posté ici, cette femme me voulait quelque chose, sauf que je ne la connaissais ni d'Eve, ni d'Adam. Je ne lui réponds pas, continuant de la regarder avec haine, pensant à plusieurs scénarios qui s'offraient à moi, afin de la faire taire. J'aurai sans doute été tué d'une traite si j'aurai ne serait-ce levé le petit doigt, mais le fait d'être comme emprisonné m'énervait au plus haut point. Elle me balance un dossier, une photo, me disant que j'aurai surement quelque chose à lui dire de cette personne. Je détends mes poings, essuyant mon sang sur mon jean comme si aucune douleur n'avait été présente. Je souris de manière mauvaise, ouvre le dossier pour regarder de quoi était-il jugé, ils n'avaient pas réussis à le chopper, alors pourquoi pas tenter de chopper l'un de ses clients. Ma foi. « Depuis quand j'dois aider les flics à faire leur job? » D'une voix rauque, je referme le dossier, m'adossant à la chaise, décidant d'être un peu plus à l'aise. Apparemment, ils avaient besoin de moi. Sauf que ce mec, même si j'ai du le voir une fois dans ma vie pour me procurer de la drogue lors de mes premiers jours à Miami il y a une dizaine d'années, je ne l'avais plus rencontré. « Change de boulot si t'es pas capable d'enfermer un simple dealer. » Je ris en regardant la vitre tintée, sachant pertinemment qu'il y avait quelqu'un à l'intérieur. Mon regard fou vrillait de ce gros rectangle à la jeune blonde positionnée plus loin dans la pièce. « J'ai rien à dire à ce sujet. J'le connais pas et j'm'en fou de ce que vous allez lui faire si vous le retrouvez. » Je balance le dossier à l'autre bout de la table, défiant la jeune blonde du regard, n'étant pas du tout apte à discuter avec eux.

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Je ne pensais pas qu'elle allait perdre le contrôle aussi rapidement. Elle était censée rester de marbre pendant un long moment, même avec un mec horrible, elle devait être foutrement désespérée pour pouvoir perdre les armes comme ça. Mais sa soudaine violence, au lieu de m'étonner ou me faire peur, m'amusa fortement. Un grand sourire sadique prenait possession de mes lèvres, la laissant s'énerver, jeter le dossier ou même me dire que j'étais lâche. « J't'ai dis que j'le connais pas ce mec! J'vais pas te chier une information que j'ai pas! » Et en fait, plus ça allait et plus je perdais patience. J'en avais déjà marre de cette situation. Si elle ne savait pas faire son boulot par elle-même ou avec son équipe en carton, c'était loin d'être mon problème. Après tout, si ça lui tenait tant à coeur, pourquoi n'allait-elle pas voir tous les dealers de la ville ou les camés? Obligatoirement un l'aurait croisé, une fois dans sa vie. Je la regarde finalement ramasser toutes les feuilles au sol, levant les yeux au ciel. « Penses c'que tu veux de moi je m'en carre comme de la première femme que j'ai sauté. » Lâchant un grand rire rauque lorsqu'elle sortait de la salle, sachant qu'elle finirait pas revenir d'un instant à l'autre. D'ailleurs, ça ne manquait pas et ses yeux rougis ne pouvait que me procurer une immense joie. « T'es sûrement trop faible pour ce boulot en fin de compte. Si tu te mets à chialer à chaque interrogatoires, pas étonnant que tu réussisses pas à coffrer un dealer. » Mes yeux la dévisagent de haut en bas alors ma main vint se loger sur mon pantalon, au niveau de mon sexe. « J'veux une contrepartie si je te dis ce que je sais. » Me demander ce que c'était n'avait pas lieu d'être puisque j'étais sur qu'en croisant mon regard, elle aurait tout de suite deviné ce à quoi je faisais référence. Malgré toute cette hystérie, elle était vraiment canon. Alors pourquoi pas tirer profit de tout ça.

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Ce qu'elle venait de me dire me faisait rire, clairement, elle ne me connaissait pas. Et la chose que je haïssais le plus était de me comparer aux autres. Personne n'est comme moi, tout le monde est différent, et si elle-même ne pouvait distinguer ça, encore une fois, elle n'avait pas sa place dans ce genre de boulot. En fait, la seule émotion que je pouvais ressentir était la haine, rien d'autre. Alors il valait mieux pour elle qu'elle cesse de me prendre pour un con car elle finira par le regretter amèrement. L'image de son visage explosé contre la vitre tintée m'arracha un sourire sadique. Cependant, je ne répondais pas à son attaque. Si elle voulait savoir ce à quoi j'étais capable, elle n'avait qu'à continuer dans cette lancée. Seulement après, il ne vaudrait mieux pas se plaindre des conséquences. Mais bien évidemment, je la prévenais qu'une requête ne venait jamais sans contrepartie. J'étais plus expressif quant à l'action que j'attendais, laissant ma main se poser au niveau de mon sexe, par dessus mon jean. Je fus légèrement étonné d'ailleurs de son changement de comportement. Il fallait que je me méfie d'elle mais lorsqu'elle fut à mon dos, je commençais à me détendre, prendre même du plaisir à la sentir me toucher, jusqu'à ce qu'elle n'ose me faire mal. Ce n'était pas une poigne de fer, mais c'était assez pour que ce soit douloureux. Je serre les dents et me lève sans lui donner le temps de reculer. Ma main empoigne sa gorge et je m'avance jusqu'à ce qu'elle ne touche le mur, heurtant sa tête par la même occasion. Ma main se ressert au fur et à mesure que les secondes passent. « Ne refait plus jamais ça ou je te tue de mes propres mains. » J'hurle jusqu'à ce que ses collègues ne viennent m'intercepter et me plaquer contre le mur afin de me maîtriser. J'essaie de me débattre pendant de longues secondes jusqu'à ce que la jeune femme leur dise de me laisser et de me faire asseoir. Je la fusille du regard lorsque je passe devant elle, ayant même un mouvement violent afin de m'approcher d'elle pour tenter de lui sauter dessus une seconde fois. Mais j'avais été arrêté avant, me forçant de m'asseoir, me menottant même le poignet droit sous la table. Ils nous laissèrent seuls, évidemment sceptique. Je ne quitte pas une seule seconde la blonde du regard. « J'aurai pas donné cher de ta peau si tes petites putes n'étaient pas là. » Je respire fort, tentant en vain de me calmer. « Tu peux toujours attendre pour que j'te donne ne serait-ce qu'une seule petite information. J'ai tout mon temps. » Je savais être patient lorsque ça en valait la peine. Et pour le coup, je pourrais attendre de me déshydrater voir même de mourir de faim qu'elle n'aurait rien de ma part.

sawyer, ellina

Je pense que je venais de déclencher une certaine colère. Le geste que je me croyais maligne d'avoir fait, était en fait une très mauvaise idée. Sans tarder, mon adversaire se leva de la chaise et me plaqua brusquement contre le mur, la main à ma gorge. Il me prévint de ne pas recommencer sur un tel ton, que trois de mes hommes entrèrent, prêt pour attaquer. Lentement et faiblement, je leur fit signe de sortir avec la main qui me restait, étant donné que j'étais dans l'incapacité de parler. Sawyer me lâcha, alors qu'un de mes hommes le maîtrisa rapidement pour l'attacher à la table. Nous retrouvant alors seuls dans la pièce, je toussa quelques minutes afin de reprendre mon air. « J'ai pas d'autre choix que de m'excuser. » dis-je tout simplement. Je savais que le jeune homme devait me fixer du regard, probablement plus intensément que je ne le croyais. Debout devant lui, je posa mes mains sur le bureau, laissant échapper un énorme soupire. J'étais vaincue devant l'homme qui se trouvait devant moi et je le savais. Mon regard était concentré sur la table devant moi, ne trouvant plus la force d'obtenir les informations que je cherchais. Je me redressa quelques secondes, afin de sortir une clé de ma poche arrière de pantalon. Laissant celle-ci glisser sur la table, en direction de Sawyer, je releva le regard vers lui, mal à l'aise. « Vas-y. Libère toi .. J'arrive à rien de toute façon. » Je m'affala sur la chaise devant moi tout en donnant un violent coups de revers de main sur les papiers restant sur la table. Ils allèrent valser avec les autres qui se trouvaient déjà au sol. Je savais que les gens de l'autre côté allaient paniquer en voyant que je laissais Sawyer se libérer et partir. Je fis un petit mouvement de main en direction de la caméra de surveillance pour confirmer que c'était normal. Soudain, je me releva de ma chaise et me dirigea vers la porte. « Merci .. quand même .. » osais-je dire sur un ton timide et réservé.

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Cette femme venait clairement de chercher la petite bête. En même temps, si elle a l'habitude que les autres ne bronchent pas, à baisser la tête, humilié qu'elle ne soit pas allez au bout des choses, ce n'était pas mon cas. Parce que ok ma fierté venait d'en prendre un coup et un sale, mais je n'allais sûrement pas garder ma queue entre les jambes sans réagir. C'était instinctive, imprévisible aussi que je ne pus réussir à me retenir. Elle venait d'en faire les frais, moi à essayer de l'étrangler, la menaçant ouvertement avant que ses petites têtes de turques ne viennent l'aider, me menottant à la table pour être certain que je ne puisse recommencer. Mon regard ne quittait pas la jeune femme, j'étais toujours en colère mais sa réaction m'amusait alors j'étais à nouveau d'humeur à jouer. Elle baissait si facilement les armes, je ne comprenais pas pourquoi. J'en avais eu des problèmes avec les flics, et même eux ne me laissaient pas la tâche aussi facile. Je fronce alors les sourcils, la regardant faire le tour de la table pour me libérer les poignets, m'ouvrant clairement la porte. Je me lève en massant mes articulations, m'arrêtant devant elle à nouveau, ne franchissant pas le seuil de la porte. Je savais que j'étais observé derrière la vitre teintée, les caméras autour de moi aussi pouvaient prouver qu'on m'entendait. Si je continuais dans cette lancée du type violent, c'était certain que j'allais pas m'en sortir indemne. « Bah. Le métier ça s'apprend hein. Tu verras dans quelques années, tu réussiras sûrement à faire parler les autres. » Je la prenais clairement pour une bleue. En même temps, elle ne me laissait pas penser le contraire, et je fus d'ailleurs intérieurement déçu de tout ce remue ménage juste pour me laisser partir sans rien après toute cette histoire. « Donc, j'récapitule là. Vous m'avez endormi, posé un vieux ruban sur les yeux et livré ici pour que tu me dises après que je suis libre? Donc vous m'avez tous pris pour un con? Tout ça pour ça... » Je soupire longuement, comme déçu. En vrai, j'en étais amusé, évidemment. Mais je pensais que ma petite mascarade allait surement la faire réagir. Nos regards se croisent tandis qu'elle ne pipe mot. Je lève alors les bras et les mets derrière mon dos pour lui dire que je n'allais rien lui faire, avec un grand sourire de vainqueur. « Bon, c'est dommage alors, moi qui allait te dire où il habitait... » Du moins, la dernière demeure où il m'avait dit habiter il y a quelques années de ça. Depuis, vu que je n'avais plus de nouvelles de lui, je ne savais pas s'il avait changé de cachette. Je secoue la tête de droite à gauche et passe le pas de la porte, méfiant qu'un des types reviennent me chercher.