just trynna be in this, tell me are you too?

altair ft. jade

Dans les premières heures du matin, les dernières de la nuit, il y a les heures creuses de Miami. Les rares où on ne trouve pratiquement personne dans les rues, bon ne vous attendez pas non plus à un véritable désert. Ca reste la plus grosse ville de Floride, y aura toujours des gens, mais la fréquentation est différente. Généralement fréquenté par touristes et autres gens "normaux", dans la noirceur de la nuit le centre-ville devient le repère des pochtrons de fin de soirée. Des camés, des dealeurs, de ceux qui ne savent plus où ils habitent. De quelques SDF, putes, macs et tout le bordel. Et c'est dans ses heures là généralement que moi je sort de club ou de soirée chez un particulier. La majeure partie du temps si défoncée que je tient à peine debout, pieds nues parce que j'ai paumé mes pompes, à moitié à poil parce que se rhabiller est une futilité avec cette chaleur constante. Ce soir pourtant, je porte encore mes chaussures, certainement parce que de longues cuissardes dans le genre Pretty Woman c'est long à enlever. Une cigarette au bec, je me démène à tenter de trouver de quoi me payer un taxi dans mon foutu sac à main constamment vide. Je titube dans les rues en ignorant les réflexions de ceux autours, distribuant des doigts d'honneurs à ceux qui m'emmerdes plus que d'autres. Vêtue de mon blouson léopard, j'ai tout l'air d'une pute. Pourtant, je ne le suis pas, du moins pas du genre bas de gamme à mettre mon cul sur le trottoir. Une caisse s'arrête pourtant à ma hauteur et je lève les yeux au ciel. « Ecoute mon grand, si j'étais un tapin dans le genre de toutes les bouffonnes du coin mon p'tit cul à moi vaudrait le double.. Le triple de ce que tu peux t'offrir, ok ? » Lançais-je, quand finalement je posait les yeux sur la voiture et surtout sur le type dans la voiture je cru voir un revenant. Mon coeur manquait un battement, je posais mes deux mains sur la caisse pour ne pas tomber, c'était pas possible. Je le croyait mort, ou disparu, jamais j'aurais penser recroiser son chemin. Altair. Oh, oh. Le regard qu'il me lançait faisait froid dans le dos, quand je le réalisait et que je le vit diriger sa main vers l'arrière de sa veste je fis un pas en arrière. Puis rapidement volte-face et me mise à courir sans ménagement dans les rues encore sombres de Miami. Mais je suis petite, j'ai de petites jambes et de hauts talons. Rapidement il me rattrapait dans une petite ruelle ET CE FOU FURIEUX SE MIT A ME TIRER DESSUS. Je me mise à terre, les mains sur la tête et me mise à hurler comme jamais. Aucune balles ne me touchait et pourtant je l'entendait s'approcher de moi. Finalement, il arrêtait et après quelques secondes je me risquait à remonter le regard. « Mais t'es un espèce de grand malade dans ta tête toi ! Ca va pas ou quoi ! D'où tu me canarde comme un animal, connard ! » M'exclamais-je en me relevant, ayant repris mes esprits. Ca va, c'était pas non plus la première fois qu'on me tirait dessus, en plus il m'avait pas toucher.. Probablement exprès d'ailleurs, puisque je savais à quel point il était bon tireur. « On est pas dans un farwest je te signal, t'prends pas pour un cowboy ! » Lançais-je de nouveau, avant de soupirer. Ouais, je fait mine que j'ai pas peur, ouais je fait mine que j'me suis pas presque fait pipi dessus et alors ?!

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