Cette nouvelle avait fait l’effet d’une bombe. Aloysia était sortie du coma, oui c’était une bonne nouvelle, une merveilleuse nouvelle. Elle était de retour mais sans quatre ans de sa vie. Elle avait oublié une partie de sa vie et pas des moins importante. Elle avait donc oublié que le patinage c’était fini pour elle a cause d’une blessure, à son addiction aux antidouleurs. Sa rupture avec Aaron qui lui l’avait trompé à l’époque avec ma copine, ce qui avait valu une dispute digne d’une série télévisée. De plus, elle avait oublié son histoire tumultueuse avec Blake et la naissance de sa fille. Sa rupture avec ce dernier, son viol aussi et les histoires de la famille Mayer. J’avais tenté de tout lui remémorer mais en vain. Je n’avais pas pris le temps de lui parler d’Anteynara, ce serait bien trop d’un coup. Le plus important pour moi c’était quelle recouvre la mémoire et surtout qu’elle se rappelle de sa fille et qu’elle était une bonne mère.
Après ces retrouvailles j’avais gentiment été mis à la porte de sa chambre afin de la laisser se reposer et surtout se remettre de ses émotions. Je n’avais pas du tout pris en compte ce que le médecin m’avait dit : être cool et ne pas la brusquer. Mais faut dire aussi que ça me mettait un peu hors de moi. Si elle était dans cet état c’était clairement à cause du coach. La tentative de suicide n’était pas venue un matin en se réveillant non, ça montrait bien un mal-être.
Pendant deux jours, j’avais été interdit de venir la voir, d’après le médecin elle avait besoin de se retrouver seule pour faire le point. Mais fallait pas me prendre pour un artichaut, Aloysia ne voulait pas me voir, c’est certain. Son mauvais caractère n’avait pas changé en tout cas. Seulement j’avais été également informé du jour de sa sortie et je n’allais pas la laisser seule, ça non, qu’elle veuille me voir ou non je serai présent pour la raccompagner.
Me voilà à l’entrée de l’hôpital où je croise le médecin qui s’est occupé d’elle durant ce séjour ici. Il m’indique son état et que les résultats des examens sont bons même si la mémoire n’est toujours pas revenue. Je me retrouve à taper contre cette porte pour indiquer ma présence et je pousse cette dernière pour entrer.
« Salut sœurette. » dis-je simplement en l’observant faire sa valise quelques secondes. Elle se retourne finalement vers moi.
« Salut... Je suis désolé ne pas t'avoir cru. » j’hausse les épaules, silencieux.
« C'est juste que... ça me paraît tellement insensé... » C’est vrai que c’est quelque chose de tellement fou, mais pourtant c’est bien son histoire. Je m’approche d’elle afin de m’asseoir à côté d’elle.
« T’excuses pas, c’est normal d’avoir réagis comme ça. C'est à moi de m'excuser d'avoir été un peu trop brusque avec toi... Mais ça m'a fait un peu peur de te voir dans cet état là. » dis-je doucement avant de passer mon bras sur ses épaules afin de tenter de la rassurer.
« Je comprends, ça doit être difficile. Mais je suis là et je vais t’aider à combler tous les trous. » lui affirmais-je en souriant.
« Ca va aller, tu verras. Tu peux me poser toutes les questions que tu veux, j’y répondrais…. Bon dans la mesure du raisonnable. » ajoutais-je avec un brin d’humour. C’est certain qu’il y a des moments de sa vie intime que je n’avais pas…
« On va y aller étapes par étapes et puis les lieux vont te rappeler des moments… J’ai confiance moi. » terminais-je par lui dire avant de venir déposer un doux baiser contre sa tempe. La je retrouvais la relation datant et dieu que ça faisait du bien d’être proche comme avant, même si le moment n’était pas des plus joyeux.