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 hier n'est plus à vivre

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(#)Sujet: hier n'est plus à vivre  |   Jeu 18 Jan - 23:28
Hier n'est plus à vivre
william & elisha

J'observe à travers la fenêtre de cette chambre d'hopital, qui est la mienne depuis bientôt 24 heures, et j'ai l'impression que le temps s'est figé. Je sais que l'on m'a conseillé du repos, j'ai d'ailleurs eu la visite de ce psy qui m'a demandé de me ménager un maximum d'un point de vu physique, parce que le pire était à venir, que je devais récupérer des forces, dormir tant que le sommeil parvenait à se faire ressentir, mais je n'y arrive pas. La pluie s'est abattue sur la ville, et j'observe ce spectacle, mes bras venant se croiser sur mon buste, comme pour me protéger. Les bleus qui recouvrent mon corps ne me font pas mal non, c'est la douleur intérieur qui est la moins supportable. J'ai l'impression que d'un moment à l'autre je vais finir par exploser, mais je ne sais pas encore dans quelles conditions cela se déroulera. Et puis comme si cette agression n'était pas suffisante, il y a fallu que je sois confronté à mon passé, à ce secret que j'étais parvenue à faire taire pendant plusieurs années. Le matin même, je m'étais empressé de rejoindre James afin de tenter de devancer cette garce, mais le mal était déjà fait, et contre toute attente, j'étais tout bonnement incapable de me livrer sur ce sujet, qui reste douloureux et qui donne une image si péjorative de moi. Finalement, cette chambre d'hôpital est peut être le seul endroit dans lequel je veux être. Cette sorte de "prison" me garde à l'abri de la bombe qui vient d'être dévoilé à mon sujet. J'ai pourtant du mal à tenir en place, et sans que je ne sache pourquoi, je prépare déjà mes affaires comme si je m'apprêtais à plier bagages pour rentrer chez moi. A vrai dire, je ne sais pas même pas où je viendrais à trouver refuge avec ce qui vient de passer, tout ce que je sais, c'est que je veux être loin tellement loin. Le brouha dans le couloir m'importe peu. Je ne suis pas parvenue à fermer la porte, le silence me fait trop peur. Je suis donc face à ce lit, observant mes affaires dans le sac que James m'a préparé, et c'est un bruit sourd qui va m'extirper de mes pensées et me faire relever le visage. On frappe à la porte pour annoncer une présence, bien que techniquement, la personne en question est déjà engagé dans la pièce. Et je ne peux m'empêcher de laisser échapper un soupire de soulagement en voyant le visage de William, mon colocataire mais surtout mon ami. Durant ma séquestration, j'ai prié chaque jour pour que le jeune médecin vienne à trouver mon absence et mon silence étrange. Mais comment pouvait t-il se douter de cela alors que nos rencontres à l'appartement se limitent à de brefs retrouvailles. Il sait que je suis en couple, que je passe pas mal de temps avec James, et lorsque je ne le fais pas, je m'affaire au bar ou encore à la galerie. Et lui avec l'hôpital et son poste a responsabilité, ca rend nos moments ensemble assez rare. Je suis pourtant soulagée de me voir là. C'est bien la seule personne avec une blouse que j'ai envie d'enlacer depuis mon arrivée ici la veille. "Hey" dis-je en feignant un sourire qui se veut rassurant. Je sais que mon visage est tuméfié de coup, que je parais faible, fatigué, pas apprêté du tout, mais je ne veux pas qu'il s'arrête à cette image et que je lui fasse pitié. Je finis par lâcher un soupire de lâcher prise avant de finir me blottir, bien que légèrement face à la douleur, contre lui. C'est difficile dans un moment pareil de rassurer nos proches alors que nous ne savons pas nous même si nous allons bien. Mais j'imagine que William est assez confronté à ce genre de chose pour avoir plus de recul.
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(#)Sujet: Re: hier n'est plus à vivre  |   Ven 26 Jan - 2:55
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william & elisha

C’était une très grosse journée pour moi aujourd’hui mais je n’avais pas du tout la tête à aller en opération pendant trois heures. J’avais appris cette horrible histoire sur Elisha et j’attendais uniquement que ses suivies médicaux et psychiatriques soient terminés pour passer la voir. Je m’étais entendu bien clairement avec la secrétaire du département où elle était pour me faire signe dès que tout sera terminé, même si j’étais en salle d’opération, je voulais qu’on me fasse signe. c’était pas trop professionnel de ma part, sachant que ça allait probablement m’ébranler au point où ça allait affecter mon travail mais… je n’y pensais pas vraiment. Je me faisais beaucoup d’inquiétude pour elle, je ne pouvais pas croire qu’elle avait dû endurer tout ça, elle ne le méritait tellement pas! L’opération sur monsieur Macguire se passa très bien, sans être interrompu - malheureusement - au sujet de ma colocataire. À peine terminé que je me lavai les mains pour filer directement au bureau de l’administration de l’étage où elle devrait être. « Des nouvelles pour Elisha Parker? » demandais-je en déposant le dossier de mon autre patient, attendant avec impatience la réponse de la secrétaire. Cette dernière me disait qu’elle avait terminé d’être vu et qu’elle reposait dans la chambre numéro 435 depuis un bon moment maintenant. Je fis de gros yeux, je pouvais pas croire! « QUOI? J’ai dis que je voulais être tenu au courant à la minute où elle arrêtait n'avait plus de rendez-vous. » Cette dernière n’eut même pas le temps de dire autre chose que je longeais déjà le corridor, direction la chambre de mon amie.

Je voulais la voir, je voulais m’assurer qu’elle allait bien, que je me doutais bien être confronté à un spectacle qui allait me scier le coeur en deux. Je m’approchai doucement de la chambre à la porte ouverte, cognant deux petites coups pour annoncer ma présence. Cette dernière se tourna et comme je l’avais pensé, considérant ce que je savais de la situation, ça me fit terriblement mal de la voir aussi mal en point. « Hey… » répondis-je d’un petit voix en m’approchant d’elle, soutenant son regard, bien inquiet. J’avais l’habitude d’être confronté à des patients dans ce genre de situation mais là, c’était différent, c’était Elisha et je ne pouvais qu’être émotivement impliqué dans cette histoire. J’ouvris doucement mes bras où elle s’y réfugia aussitôt. Je refermai mes bras autour d’elle, faisant gaffe à ne pas la serrer trop fort. Elle semblait fragile, elle semblait vulnérable, elle qui était si forte et en contrôle habituellement.  Je posai mes lèvres sur son front, y restant pendant plusieurs secondes en fermant mes yeux, c’était un réel soulagement de l’avoir là, devant moi. « Je suis content de te voir Parker! » soufflais-je en reculant ma tête tout en la gardant contre moi, lui faisant un petit sourire. Je ne pensais pas que ça servait à grand chose de lui demander si elle allait bien. Après ce genre d’évènement, c’était la dernière chose qu’on avait envie d’entendre, la seule chose que je voulais qu’elle sache, c’était qu’elle n’était pas seul, que j’étais là pour elle. « On s’est bien occupé de toi jusqu’à maintenant? Parce que tu sais que j’hésiterai à aller me plaindre à mes collègues hein! »
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(#)Sujet: Re: hier n'est plus à vivre  |   Ven 2 Fév - 18:30
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william & elisha

Je ne sais pas quoi penser de tout ça. Même si je m'efforce d'oublier en vain ces derniers jours, j'ai tous ces flashback qui me rappellent par quoi je suis passée. Et comme si cette souffrance physique et moral que je ressens à cause de mon agression n'était pas suffisante, il avait fallu que le secret de ma vie soit dévoilé au grand jour. Les moments où je ne pense pas à Andrew , je les passe à revivre l'abandon de cet enfant il y a de ça quelques années. J'ai toujours assumé ce choix, bien que je l'ai caché aux yeux de tous, et j'ai l'impression que tout est remis en question. Que toutes les raisons qui m'ont poussé à agir en femme qui abandonne ne tiennent plus la route, et que je vais être jugé de la pire des façons qu'il soit, c'est dur. Comment me prépare aux regards des autres alors que je suis dans ce moment le plus sombre de ma vie. Comment cela pourra me passer à aller de l'avant si mon passé vient à être évoqué maintenant. Je ne sais pas quoi faire, ni même quoi penser. Je redoute tellement le regard que mes proches pourront avoir sur moi. Parce que j'ai mentis à ces gens là, que j'ai prétendu être une personne, et qu'au final, je ne suis qu'un monstre. Leur soutien pourrait m'aider suite à cette séquestration, mais comment l'avoir alors qu'ils pourraient me tourner le dos en apprenant ce que j'ai fais à cet enfant, qui ne demandait rien à part être aimé. Je ne suis clairement pas mieux que ma mère finalement. L'entrée de William va me sortir de ces pensées négatives. Pendant un quart de seconde, j'en oublie tout ça, vraiment. Mais le visage de ce dernier va me rappeler la gravité de la situation. Évidemment, la dernière fois que l'on s'est vu, il s'attendait probablement à tout sauf à me revoir, le visage tuméfié de coups. Je lui souris. J'ai besoin de lui adresser ce sourire, déjà pour le rassurer, mais surtout, parce que si je viens à prendre les choses comme elles le sont vraiment, je risque de ne pas le supporter. Je sais que ce n'est pas rien, malheureusement je le sais....mais je sais aussi que j'ai besoin de faire semblant que je vais bien, même si je n'en donne pas l'impression depuis mon arrivée ici. Mon corps vient sans plus attendre se presser contre le sien alors que ses bras parviennent à m'apporter un sentiment de sécurité puissant. Son odeur m'est si familière qu'elle me pousse à fermer les yeux « Je suis content de te voir Parker! » Je hoche la tête. "Tu croyais quand même pas que t'allais te débarrasser de moi à l'appart si facilement?" dis-je avec un une pointe d'ironie. C'était sûrement dramatique d'utiliser l'humour dans ces conditions, mais c'était mon arme, et j'avais besoin de ça pour m'accrocher et passer outre ce qui m'était arrivé. Et heureusement pour moi, William semblait voir les choses de la même façon.Mon regard croise finalement le sien. « On s’est bien occupé de toi jusqu’à maintenant? Parce que tu sais que j’hésiterai à aller me plaindre à mes collègues hein! » Je fais mine de réfléchir, préférant m'enfoncer dans ce ton léger, même si il n'allait malheureusement pas duré longtemps. "J'ai subi la première séance avec le docteur Shirley,...j'aurai probablement preferé la thérapie des dessins à expliquer. Je l'aime pas" lançais un fin sourire sur les lèvres. Le docteur en question était surtout le psychiatre, chargé de mon suivi. Et vu comment c'était déroulé notre premier entretien, nul doute que je n'allais pas en faire mon ami. Je me fermais à toute discussion, et lui m'observait avec insistance comme si je menaçais de péter un plomb d'un moment à l'autre. "Et puis il y a cette infirmière aussi, qui me force à manger à chaque repas...J'ai l'impression d'être une gosse de 4ans" avouais-je en roulant des yeux. Il faut dire que je n'avais pas été alimenté -ou peu- pendant presque 3jours, alors forcement, ca devait être justifié. Mais je détestais qu'on me donne des ordres, et surtout dans un hôpital. "Heureusement, elle aime bien James, donc elle m'oublie 5min si il est là..."
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(#)Sujet: Re: hier n'est plus à vivre  |   Jeu 8 Fév - 1:58
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william & elisha

C’était un grand soulagement de la voir devant moi. Oui, ok...elle ne semblait pas au top de sa forme mais au moins, elle est saine et sauve… et surtout en sécurité. Je m’étais fais du sang froid épouvantable à son sujet, je pouvais pas croire ce qui s’était passé. Comme quoi des putains de fous, il y’en a encore plus partout qu’on peut le penser. Aussitôt devant elle, sans rien dire de plus qu’une simple salutation, je l’avais attiré vers moi pour la serrer dans mes bras. Non pas par signe de pitié mais pour lui montrer mon soutien, et le fait qu’elle m’avait également vraiment manqué. Je ne pouvais que sourire à son commentaire en la serrant un peu plus contre moi, au moins, elle n’avait pas perdu son humour qui se qualifiait bien à travers son sarcasme. On se rejoignait bien là-dessus, depuis toujours à vrai dire. « J’espérais bien que non. En plus de ça, j’suis incapable de pas faire du café pour deux moi… » dis-je en prenant un petit air de victime pour l’amuser un peu. elle était gâtée quand même, je m’assurais que chaque matin qu’elle était là, que le café l’attendait sagement à la cuisine - et même parfois le petit déjeuner aussi. J’essayais de bien prendre soin d’elle, car je tenais à cette belle personne et je voulais en prendre soin, tout simplement. D’ailleurs, je lui demandai aussitôt si on s’occupait bien d’elle ici, car sinon, j’allais vite me plaindre, je voulais qu’elle profite du service 5 étoiles. Bon, on avait pas ce service mais… le meilleur quoi! Son commentaire à propos de son docteur n’était pas très positif. « Tu pourrais demander à changer tu sais, ça arrive que ça ne clic pas entre vous… » C’était l’essentiel en plus avec un psy qu’on se sente bien quoi…

Et puis c’était pas tout, il y avait aussi cette infirmière aussi. Aux dires de mon amie, elle était assez chiante mais au moins quand James était là, elle était mieux. Je me permis de jeter un regard à son dossier avant de lâcher un petit rire. « Ouais, Debby c’est une peste avec les femmes mais une vraie croqueuse d’hommes! » Et c’était pas une beauté fatale donc c’était souvent juste très gênant. On s’habituait à force de la côtoyer. Elisha avait parlé de son copain et moi, je voulais continuer sur ce sujet… « D’ailleurs… ça va bien avec lui? Il prend bien soin de toi? » Avec tout ce qui s’était passé avec lui, les menaces, le comportement excessivement jaloux et violent.. je ne pouvais que me poser des questions à savoir à quel point leur relation pouvait être saine. Je pensais bien qu’après avoir vu cette facette du comportement de son petit-ami, que c’était normal, en tant qu’ami et coloc’ de s’inquiéter un peu sur tout ça quoi. Suite à mon petit questionnement, mon regard bifurqua un peu vers le lit où je remarquai son sac avec quelques vêtements autour, comme quoi elle était en train de faire son bagage quoi. Curieux, je fronçai les sourcils. « T’as déjà eu ton congé? »  

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(#)Sujet: Re: hier n'est plus à vivre  |   Lun 5 Mar - 22:06
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william & elisha

L'enfermement dans cet hopital va me rendre dingue, j'ai l’impression d’étouffer , de suffoquer. J'ai besoin d'air, j'ai besoin d'être loin de tout ça, tellement loin...Mais je suis dans cette prison. Les hôpitaux n'ont jamais été mon fort, je sais, c'est probablement ce que les gens disent d'une façon générale, mais jamais je me suis retrouvée dans un endroit médical avec la sensation d'y avoir ma place. Ca me fait peur, ca me dépasse. C'est pourtant l'endroit idéal si je veux éviter d'affronter la réalité. Je pense que le plus dur est à venir, entre les blessures, apparentes ou non, de cette agression et l'annonce de me grossesse cachée et de l'abandon de cet être que j'ai porté pendant près de 9mois, je ne parviens pas à me concentrer et à passer à autre chose. Comment pourrait t-il en être autrement? Je vais devoir expliquer, me justifier auprès des personnes que je côtoie chaque jour, des personnes qui pensaient me connaître. Des personnes qui penseront peut être que je leur ai menti, que je ne suis pas cette femme que j'ai prétendu être pendant tout ce temps, que ce secret non partagé relève d'un manque de confiance que je pourrais avoir à leur égard, ca va être compliqué. J'en ai déjà eu un bref aperçu avec James. Il ne m'en veut pas, du moins, il donne l'illusion de ne pas m'en vouloir. mais est ce vraiment le cas? Ne se sent-il tout simplement pas obligé d'être tolérant après ce que je viens de vivre. L'arrivée de William va cependant me libérer de toutes ces pensées pendant un instant. Je viens tout naturellement me réfugier contre lui, parce que j'en ai besoin, vraiment. Il a beau être l'homme avec qui j'ai vécu des moments plutôt sensuel, il est aussi celui qui a partagé avec moi quelques fous rires durant un plateau télé, une grande complicité dans un moment pourtant si simple....Il est devenu mon ami, réellement, et pour rien au monde je regrette ce choix de lui avoir ouvert la porte de mon appart', bien au contraire. Si ca la probablement aidé à passer outre ces problèmes à lui, il a apporté une bonne touche de légèreté quand j'en avais besoin, et c'est finalement moi qui a pu en profiter d'avantage. Et cette touche de légèreté me semble indispensable là tout de suite, je sais qu'il est le seul à pouvoir me l'offrir, clairement. « J’espérais bien que non. En plus de ça, j’suis incapable de pas faire du café pour deux moi… » Je parviens à laisser échapper un souffle en guise rictus, que ca fait du bien. "C'est bien pour ça que je suis incapable de me passer de toi" répondis-je sur une pointe d"ironie avec un doux sourire. Il voulu d'ailleurs s'assurer que j'avais tout ce que je voulais, et je ne pu m'empêcher d’évoquer ce cher psy, qui était à mon goût un peu trop intrusif. « Tu pourrais demander à changer tu sais, ça arrive que ça ne clic pas entre vous… » Je grimace légèrement, sachant pertinemment que le problème n'était probablement pas le médecin en lui même mais mon problème à m'ouvrir. Il était déjà là en temps normal, mais avec ce que j'avais vécu, j'avais encore moins envie d'être jugé par quelqu'un qui ne connaissait rien de moi et qui aurait malgré lui un avis sur le sujet. "Je sais pas, peut être que c'est juste trop tôt là" répliquais-je en haussant les épaules. La discussion me dépasse légèrement alors que je m'efforce de lui donner un ton plus léger en me moquant d'une infirmière. « Ouais, Debby c’est une peste avec les femmes mais une vraie croqueuse d’hommes! » Je fronce les sourcils, en m'asseyant finalement sur le bord du lit pendant que William observe mon dossier. "Je devrais peut être me méfier alors." Je souris, sachant pertinemment que ça n'arriverait pas. « D’ailleurs… ça va bien avec lui? Il prend bien soin de toi? » Mon regard se tourne vers lui par réflexe. Et je vois que le sien cherche le mien, comme si je serais capable de lui mentir, mais que mon visage lui parlerait pour moi. "Bien sûr". Je fronce les sourcils alors qu'il éveille aussitôt ma curiosité par cette question. Je sais bien que ce n'est pas son ami, mais il avait déjà eu un aperçu du comportement de James à mes côtés. "Pourquoi tu me demandes ça?" J'arque un sourcil, espérant y avoir une réponse à mon tour. "William..."insistais-je face à son hésitation. Nous avions vécu des hauts et des bas lui et moi, certes, mais j'y étais malheureusement souvent l’élément déclencheur. Le sac qui est posé à mes côtés va finalement éveiller la curiosité de William. « T’as déjà eu ton congé? » Je me pince les lèvres, voulant détourner l'attention. "Non, je....James me la apporté tout à l'heure, je mettais juste un peu d'ordre".
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(#)Sujet: Re: hier n'est plus à vivre  |   Dim 11 Mar - 21:44
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william & elisha

C’était une relation un peu inexpliquée, Elisha et moi. On avait toujours eu une belle complicité et probablement, que si la vie avait été différente, qu’elle n’avait pas été la soeur de mon ex, qu’elle n’était pas tombée amoureuse de James, peut-être qu’il aurait pu se passer quelque chose de beau entre nous… bien que je pouvais dire que c’était le cas, qu’on avait quelque de chose de beau quand même. Ce n’était pas romantique, mais ça restait une belle amitié. Je savais que je pouvais compter sur elle, qu’elle pouvait compter sur moi et on avait pas besoin de dire quoi que ce soit pour se comprendre et être bien. Quand ça allait pas, on faisait que faire nos choses chacuns de nos côtés, ensemble dans la même pièce et juste la présence de l’autre nous réconfortait, en quelque sorte. C’était un peu la même chose là, quand je l’avais prise dans mes bras pour la serrer contre moi. Pas besoin de demander si ça allait, ça allait clairement pas… pas besoin de demander si je pouvais faire quelque chose, je pouvais rien faire à part être là, tout simplement. J’étais soulagé de l’avoir là, avec moi, elle m’avait manqué, j’avais été très inquiet. La seule chose que je pouvais faire pour elle, c’était de lui changer les idées un peu et lorsque je vis le petit sourire très discret sur le coin de ses lèvres, je compris que c’était mission accompli. Je souris à mon tour en lui faisant un clin d’oeil. « Et ça me va bien que tu ne sois pas capable de te passer de moi… en espérant que ça ne soit pas que pour un besoin de caféine par contre! » la questionnais-je, faussement choqué.

J’entrai dans des questions un peu plus sérieuse ensuite. C’était important pour moi qu’elle soit bien et qu’elle reçoive les meilleurs traitements. Elle semblait ne pas trop apprécier son psy, je mettais peut-être ça sur un problème de connexion avec lui mais elle, elle disait que c’était peut-être trop tôt. « Peut-être aussi. Je pense que l’important, c’est que tu te donne la peine d’y aller, même si tu parles pas… faut juste qu’il voit que tu fais un effort pour l’instant. » Bon après, si après un mois, elle bloquait toujours, elle ne pouvait pas garder ça pour elle pour toujours non plus. C’était pas bon de garder en soi de la pourriture émotionnelle ainsi. Mais bon, j’avais beau dire n’importe quoi… tant que ça venait pas d’elle, ça valait rien. D’après-moi, il suffisait juste de lui laisser du temps. Elle était comme ça Elisha, fallait pas trop la brusquer, elle allait s’ouvrir quand elle allait sentir qu’elle était prête. Ensuite, pour ce qui était de Debby, fallait pas trop s’en faire, elle avait le feu au cul mais elle était pas méchante. « Oh tu sais, je crois pas qu’elle soit une réelle menace! » déclarais-je en secouant la tête négativement. Elisha était magnifique, cette infirmière ne lui arrivait pas à la cheville, d’autant plus que le fait qu’elle soit trop insistante avec les hommes la rendait bizarre et c’était pas très attirant, avouons-le.

Tant qu’à être sur le sujet de James, le petit-ami d’Elisha, ce fut plus fort que moi d’aborder le sujet, lui demandant simplement si ça allait avec lui… avant de regretter un peu le tout. C’était mon inquiétude à son égard qui avait le dessus sans réaliser que c’était tellement pas le bon moment pour le faire. Au moins, sa réponse était positive mais elle cherchait à savoir pourquoi l’avais-je questionné ce sujet. Je secouai la tête, comme pour lui faire comprendre que c’était rien mais ce ne fut pas très convaincant. J’eus le droit à mon prénom avais insistance, oh non, elle allait pas me faire ça là! « Eli… fait pas ça!» dis-je en soupirant tout en détournant le regard, tiens… je venais de voir son sac, je la questionne à ce effet car bon, on dirait que je regrettais un peu d’avoir posé cette question, bien qu’au final, j’avais envie de lui dire ce qui s’était passé. Cette dernière me répondit que son petit-ami, justement, venait de lui apporter et qu’elle ne faisait que mettre l’ordre. « Ah ok! T’as besoin d’aide avec ça? » Après tout, j’avais une pause et je tenais à la passer avec elle. Je voyais bien qu’elle avait pas besoin d’aide pour ranger des foutus vêtements, elle avait toujours son regard interrogateur. « Me fait pas dire ça, là, maintenant… t’as pas besoin de savoir. C’est pas grave! » Elle devait se reposer avant tout mais Elisha, c’était pas le genre de fille à se résoudre à ne pas comprendre, elle cherchait à savoir, malgré tout. Quand elle avait une idée dans la tête, elle ne l’avait pas dans le cul. J’avais toujours admiré cette détermination, cette force de caractère mais là, je savais que la dernière fois qu’elle voulait entendre, c’était que son copain était un idiot. « Il est passé… à l’appartement. Et disons qu’il m’a un peu menacé de déménager… donc je me demandais si ça allait bien entre vous ou si c’était un problème que je sois là… car il m’a un peu reprocher ça en fait et la dernière chose que je veux, c’est de poser du soucis dans ton couple. » J’étais bien des choses, mais pas un connard et le bonheur d’Elisha était important pour moi.
 

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(#)Sujet: Re: hier n'est plus à vivre  |   Jeu 5 Avr - 22:04
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william & elisha

Voir un visage familier me faisait du bien depuis que j'avais été amené ici. Je dois dire que j'avais jusqu'à présent tendance à m'enfermer sur moi même, bien que ca ne reflétait pas réellement qui j'étais dans la vie de tous les jours. J'avais surtout l'impression d'être la bête de foire, celle qui revenait de lui, celle que l'on montrait du doigt pour expliquer cette histoire complètement folle qui m'était arrivée. Alors peut être que j'étais parano, c'est fort possible, mais en attendant, je n'ai clairement pas besoin de ça. J'ai heureusement la chance de compter William dans mes proches. Si notre relation n'a pas toujours été simple à comprendre et déterminer, il est aujourd’hui un des rares amis sur lequel je peux pouvoir prétendre compter. Je sais qu'il a probablement du paniquer en apprenant la nouvelle, je sais que me voir ainsi doit sûrement récolté sa pitié, mais je sais qu'il me connait assez pour éviter les fameuses questions qui me mettront clairement dans un état que je ne veux pas connaître. Il ne pas oser demander mon état général, et se contentera d'opter pour un humour léger, exactement ce dont j'ai besoin pour oublier le calvaire que j'ai vécu. Il n'est pourtant cependant pas en reste, il doit certainement vouloir savoir ce qui s'est passé, connaître les détails, mais il fera passer mon bien être avant cette curiosité humaine. Cela ne m’empêchera pas de me perdre un instant dans ses bras pour y trouver du réconfort. Parfois, les gestes sont bien plus facile que les mots, je lui fais savoir à travers cette étreinte combien je le suis reconnaissante d'être là. Je sais bien qu'il a un métier qui l'accapare, et une vie sociale plutôt chargée, c'est donc une jolie attention que de venir me voir, risquant de se confronter à une femme dépressive. Je ne le suis pas. Je pense que je suis encore dans une sorte de déni, ayant du mal à assimiler tout ce qui a pu se passer en si peu de temps dans ma vie. Je croise les doigts cependant pour qu'il n'ait pas encore lu ce fichu article qui annonce l'abandon de ce bébé. Ou peut être est t-il assez censé pour ne pas vouloir y croire, va savoir. Je préfère ne pas y penser, et je me concentre sur cet échange qui se résume à un échange bienveillant de deux personnes qui tiennent l'une à l'autre.« Et ça me va bien que tu ne sois pas capable de te passer de moi… en espérant que ça ne soit pas que pour un besoin de caféine par contre! » Je souris doucement. "Pas uniquement ça non!" Le taquinais avant que le sourire que je vais esquisser d'avantage va me rappeler combien mon visage me tiraille suite aux coup que j'ai pu y recevoir.

La discussion fût un moment plus sérieuse, alors que j'évoquais ce psy, qui semblait ne pas s'attirer mes faveurs. « Peut-être aussi. Je pense que l’important, c’est que tu te donne la peine d’y aller, même si tu parles pas… faut juste qu’il voit que tu fais un effort pour l’instant. » Je hausse les épaules. "Je vais y songer." Enfaite je me connaissais assez pour savoir que je ne céderais pas facilement, mais je voulais bien tenter de calmer un peu ça et me montrer un peu plus ouverte à l'échange. Et ce psy n'était pas la seule personne que nous avions en connaissance commune, il y avait aussi cette fameuse infirmière qui parvenait à se montrer un peu trop enflammée à mon goût, enfin, surtout envers James. « Oh tu sais, je crois pas qu’elle soit une réelle menace! » Je souris doucement, espérant bien qu'il avait raison à ce sujet. J'avais beau avoir quelques atouts physique supplémentaires, je restais la femme qui se fermait facilement en amour. Et William se lança finalement sur ce sujet sans que je ne m'y attende. Je n'étais pas vraiment du genre à aller me plaindre de quoique ce soit ou raconter des choses sur mon petit ami actuel à mon ex, non, c'était le genre de sujet qui était un peu évité dans nos échanges à l'appart', et ce 'n’était probablement pas plus mal d'ailleurs. Il respectait cependant ma relation, ou en donner l'air du moins. L'ennui c'est que cette question sonnait un peu fausse. Je pourrais faire comme si elle était anodine, mais je le connaissais assez pour savoir qu'elle n'était pas aussi désintéressée. Mon regard se montra donc quelque peu insistant à son égard, comme si j'attendais d'avoir LE petit signe qui me permettrai d'affirmer que j'ai raison de ne pas penser ça.« Eli… fait pas ça!» Je soupire, pas vraiment décidé à lâcher prise si facilement. Il évoque mon sac, et ma réponse évoque à mon tour James, comme si je le rappelais à l'ordre au cas où il aurait perdu le fil de la discussion. Je ne prends pas le temps de répondre à sa question, appuyant sur ce sac pour montrer quel intérêt j'y trouve là tout de suite. « Me fait pas dire ça, là, maintenant… t’as pas besoin de savoir. C’est pas grave! » Je hausse les sourcils. "Je crois justement que si! Qu'est ce que tu sais, que je ne sais pas?" Ce n'était peut être pas le moment pour aggraver les choses dans ma vie, mais la curiosité était bien plus forte. Je détestais avoir le sentiment de trahison, et c’est malheureusement ce qui s'en dégageait là tout de suite.« Il est passé… à l’appartement. Et disons qu’il m’a un peu menacé de déménager" Mes sourcils se relèvent face à cela, alors que mon corps se redresse malgré moi."… donc je me demandais si ça allait bien entre vous ou si c’était un problème que je sois là… car il m’a un peu reprocher ça en fait et la dernière chose que je veux, c’est de poser du soucis dans ton couple. » Je roule des yeux avant de soupirer et de me passer les mains sur le visage. " C'est pas croyable". Je ne veux pas que William culpabilise et tente de le rassurer en hochant négativement de la tête avec un bref sourire. "Je...J'suis désolée pour ça. Il semblerait qu'il n'oublie pas le passage où toi et moi n'étions pas que des amis...Bien que ca remonte à bien longtemps maintenant." dis-je en me pinçant les lèvres avant de reprendre. "Je tâcherai de lui en toucher un mot, mais ne lui en tient pas rigueur, c'est juste une sorte de jalousie mal placée je suppose." dis-je afin de le défendre. Si il y a bien une chose que je ne voulais pas, c'est qu'il y ait des conflit ainsi entre James et Wiliam.

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(#)Sujet: Re: hier n'est plus à vivre  |   Lun 9 Avr - 23:04
Hier n'est plus à vivre
william & elisha

C’était la moindre des choses d’aller voir Elisha à l’hôpital. J’avais suivis son dossier de près jusqu’à ce que j’eus la possibilité de pouvoir passer la voir suite à une opération. Entre ses consultations en psychologie et mes patients, c’était pas facile mais je m’étais arrangé pour passer la voir, pour lui montrer mon support et essayer de la faire sourire, ne serait-ce qu’un peu malgré la situation difficile dans laquelle elle était. On s’était manqué l’un l’autre et j’étais heureux de la voir dans dans cet état, elle aurait pu être pire, bien qu’elle aurait pu être mieux aussi, ce qui aurait été géniale. Mais au moins, elle était là, bien consciente en train de répondre à mes petites blagues et mes doutes concernant le fait qu’elle m’appréciait que pour ma capacité à lui faire de bons cafés. Cette dernière me confirma que ce n’était pas que pour ça. Je fis signe de vivre le plus grand des soulagements. « Ouf! Je vais pouvoir dormir en paix avec moi-même ce soir, merci! » déclarais-je, accompagné d’un petit clin d’oeil.

Ce fut un peu la fin de notre conversation amusante. En fait, elle avait commencé à me parler de James, son petit-ami, et je n’avais pas pu faire autrement que de lui poser quelques questions à son sujet, s’il était correct avec elle. J’aurais cru que ça aurait bien passé, que je ne faisais que me renseigner sur sa relation mais au final, mon visage devait bien parler de lui-même et ma coloc’ comprit rapidement que je cachais quelque chose. Je ne voulais pas lui en parler, pas en profondeur et pas maintenant mais visiblement, elle s’était mise en tête que ça allait être le cas. « Je veux pas te bousiller le moral… t’as besoin de te reposer et de ne pas penser à ce genre de chose, c’est sans importance! » Ou pas… et à voir son regard, je n’eus pas le choix de tout lui déballer le bon jour où son petit-ami était débarqué à l’appartement pour me menacer de déménager, que j’étais un problème pour leur couple. Je ne voulais pas poser de problème et bien entendu, Eli semblait un peu dépassé par la situation. « T’excuse pas…  c’est pas de ta faute! » m'empresserais-je de lui dire alors qu’elle se mit à parler de jalousie mal placée. C’était assez intense, disons. « J’ose espérer qu’il ne pensait pas ce qu’il disait parce que je te jure qu’il ne sera pas dans une très bonne position s’il me casse réellement les mains et que je ne puisse plus correctement faire mon travail. Avoir les avocats du centre hospitalier de Miami sur le dos, je ne crois pas que c’est quelque chose qu’il souhaite! » Je soupirai. « Il n’a probablement pas réfléchi avant de faire tout ça mais bon… » Je regardai Elisha quelque peu, je ne savais pas si je devais me diriger vers ce terrain un peu glissant mais c’était plus fort que moi, après ce qui venait de se passer aussi, je la voulais en total sécurité, je voulais qu’elle soit bien et qu’elle n’ait plus de problème. Elle ne méritait pas ça. J’avais commencé à masser ses épaules tout doucement. « Et malgré cette jalousie, il est toujours correct avec toi? Genre, le comportement qu’il a eu avec moi, il ne l’a pas avec toi j’espère? Parce que si tu es dans une fâcheuse situation avec lui Elisha, tu peux m’en parler. Je suis là pour toi! Tu peux me faire confiance! » On était là tous les deux, ensemble...personne était là pour juger, entendre ou quoi que ce soit. S’il était violent, manipulateur ou peu importe, je voulais le savoir et trouver un moyen de l’aider pour la sortir de là.
 

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(#)Sujet: Re: hier n'est plus à vivre  |   Sam 14 Avr - 16:52
Hier n'est plus à vivre
william & elisha

William était réellement devenu quelqu'un d'important dans ma vie, ca pouvait paraître assez gênant pour certain, étant donné que nous avions été amant un court instant, et que cette relation avait plutôt commencé sur un plan sentimental, il n'empêche que c'est clairement cette amitié qui nous a rapproché. C'est quelqu'un de bien, une personne sur laquelle on peut toujours compter, et sa présence à mes côtés en est bien la preuve une fois de plus. Je n'aurais jamais cru une seconde que ca se passerait aussi bien entre nous, mais contre toute attente, cette colocation m'aura permis de le retrouver, et je me satisfais chaque jour que nous nous soyons donné la chance d'essayer à vivre sous le même toit. Alors peut être qu'effectivement, nos métiers et nos vies personnelles ne nous poussent pas à avoir des moments réguliers ensemble, mais il n'empêche que lorsque nous sommes ensemble, nous en profitons au maximum, nous retrouvant régulièrement à partager des bonnes blagues qui ne font rire que nous. « Ouf! Je vais pouvoir dormir en paix avec moi-même ce soir, merci! » Je souris face à cette réponse. C'était bon de l'avoir ici. Il me permettait de m'évader par cette discussion de cet hôpital, de cette situation horrible que je venais de vivre. Il était surtout de loin le seul à voir la véritable Elisha là, et non la pauvre petite victime couverte de bleu. Et d'une certaine façon je l'oubliais à mon tour.

Et ce fût le cas d'avantage lorsqu'il vient à évoquer James dans notre conversation, prenant la température de notre couple.Chose assez étrange, je dois l'avouer. Bien que nous soyons amis, nous ne sommes pas vraiment du genre à raconter régulièrement nos histoires de couple. Déjà parce que je n'ai pas souvenir qu'il y avait eu une formidable entente entre eux la seule fois où ils s'étaient croisés, alors j'imagine bien que si je venais à me plaindre auprès de William des problèmes rencontrés avec James, ca ne ferait que croiser d'avantage le fossé qu'il y a entre eux. Et ca je ne veux pas. Je ne devrais pas avoir à me sentir coupable d'être aussi proche de l'un que de l'autre, même si cette jalousie que James a déjà partagé le concernant m'a quelque peu prise de court la dernière fois. Mais le fait que William amorce le sujet est extrêmement troublant pour moi, enfaite, ca me laisse penser que là il y a un problème. Et malgré les nombreux efforts du médecin pour tenter d'échapper à la conversation, je me montre déterminée à connaître le fin mot de l'histoire. parce qu’évidement, il y en a une, ca je n'en doute pas. « Je veux pas te bousiller le moral… t’as besoin de te reposer et de ne pas penser à ce genre de chose, c’est sans importance! » Je hausse les sourcils, il a oublié que c'est moi qu'il a en face, la femme qui aime la franchise, et l’honnêteté. Ce n'est pas mon traumatisme récent qui me poussera à être plus raisonnable sur ce point. "Pour moi ca en a William. Je sais que tu t'es pas lancé sur cette pente sinueuse pour rien, alors dis moi ce qui se passe." Dis-je afin une pointe d'autorité. Il savait que je ne lâcherai pas l'affaire, et je serais bien capable de le retenir dans cette chambre jusqu'à ce qu'il crache le morceaux. Il le fit, me prenant un peu de court. Je ne suis pas du genre à enfoncer le couteau dans la plaie, et je ne vais pas tenter de le faire vis à vis de James, mais clairement, il me déçoit. Je pensais que les choses avaient été mise au clair concernant William, et qu'il me faisait confiance, qu'il avait compris que William était devenu un ami, et qu'il n'y avait aucune arrière pensée. Je m'excuse pour lui, parce que je comprends que William s'est retrouvé dans une position peu confortable. Peut être ne suis-je pas parvenu à convaincre James, que j'ai été lamentable sur ce point. Enfaite je ne comprends pas, je ne parviens pas à savoir pourquoi, mais je m'empresse de m'excuser. J'y suis sûrement la responsable dans cette histoire. « J’ose espérer qu’il ne pensait pas ce qu’il disait parce que je te jure qu’il ne sera pas dans une très bonne position s’il me casse réellement les mains et que je ne puisse plus correctement faire mon travail. Avoir les avocats du centre hospitalier de Miami sur le dos, je ne crois pas que c’est quelque chose qu’il souhaite! » J'écarquille les yeux. "Il t'a menacé physiquement?" demandais-je en me passant les mains dans les cheveux. Gosh qu'est ce qu'il lui avait pris, ca ne lui ressemblait pas. James n'était pas quelqu'un de méchant.« Il n’a probablement pas réfléchi avant de faire tout ça mais bon… » Je soupire, agacée. "Probablement pas non". Si il l'avait fait, il aurait pris en compte que je pourrais lui retomber dessus. Il vient à me masser les épaules alors que j'avoue que je suis quelque peu tendue là tout de suite.« Et malgré cette jalousie, il est toujours correct avec toi? Genre, le comportement qu’il a eu avec moi, il ne l’a pas avec toi j’espère? Parce que si tu es dans une fâcheuse situation avec lui Elisha, tu peux m’en parler. Je suis là pour toi! Tu peux me faire confiance! » je hoche négativement de la tête. "Bien sûr que non! Il n'a jamais eu de geste déplacé ou quoique ce soit. Alors oui, nos disputes sont parfois intenses, mais jamais au point d'avoir ce genre de rapport. Vraiment." C'était peut être difficile à croire parce qu'il n'avait pas la même image que je pouvais avoir de lui, mais James était quelqu'un de bien, et je ne disais pas ça parce que je l'aimais. Je me tourne finalement vers William. " Je peux t'assurer qu'il est bienveillant et qu'il ferait n'importe quoi pour moi. Personne ne m'aimera jamais comme il le fait, j'imagine que parfois ca peut faire perdre la tête." Je glisse ma bouche en coin. "Merci de m'en avoir parlé en tout cas. Et merci d'être là". Dis-je avant qu'un fin sourire réconfortant se glisse sur mes lèvres. "Tu ferais mieux d'y retourner, j'imagine qu'un beau et brillant médecin comme toi doit être sollicité chaque seconde ici." avouais-je en ajustant sa blouse.
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(#)Sujet: Re: hier n'est plus à vivre  |   Jeu 3 Mai - 2:23
Hier n'est plus à vivre
william & elisha

J’avais été un peu maladroit en parlant de James avec Elisha. Au final, j’avais cru bon d'arrêter la conversation à l’instant puisque ce n’était pas le bon moment pour en parler avec elle mais il était trop tard, elle voulait savoir… et quelque part, je pouvais comprendre. Je soupirai donc en fixant son regard suppliant. Elle n’allait clairement pas me donner le choix, malgré le fait que je lui fis part de me réticence à parler de tout ça avec elle. Elle venait de vivre un traumatisme et moi, j’allais lui dire que son copain m’avait fait une grosse crise de jalousie qui frôlait la grosse folie et probablement un problème mental? Visiblement, j’allais être cet ami car je ne pouvais plus reculer. Je lui fis donc part de la fâcheuse situation, tentant de rendre le tout le mieux possible pour tout le monde. Mon but était pas de créer de problème dans son couple mais Elisha devait être au courant que j’avais été menacé et que c’était pas quelque chose que j’acceptais. Surtout qu’il avait été physique dans tout ça. J’avais des contacts dans la police, on pouvait lui faire la peur de sa vie assez rapidement à cet homme s’il jouait encore les connard avec moi. « Il m’a plaqué contre le mur de l’entrée et m’a mit son bras à la gorge en me disant qu’il allait me casser les mains si je déménageais pas… naturellement je lui ai fait comprendre que son petit jeu n’allait pas marcher avec moi. » Mais n’empêche, c’était un malade d’avoir agit comme ça. De la jalousie extrêmement possessive qui pouvait être dangereuse. Je ne pouvais que m’inquiéter pour mon amie à ce sujet. Comment ne pas la questionner à savoir si il était toujours correct avec elle? Aussitôt, elle secoua la tête, j’avais alors peur qu’elle m’en veuille de m’imaginer de telles choses mais n’était-ce pas justifier par son comportement à mon égard? Je crois bien! J’écoutai attentivement Elisha qui se tourna finalement vers moi, elle avait l’air sincère dans ces propos et c’était pas trop à son avantage de me mentir, surtout qu’il n’était pas là pour entendre notre conversation donc elle était libre de me dire ce qu’elle voulait. Je lui faisais donc confiance. « Ouais, il va devoir apprendre à te faire confiance un peu plus je crois. C’est pas très sain tout ça! » déclarais-je en me grattant l’arrière de la tête, mal à l’aise. Au moins, cette dernière me remercia ensuite d’avoir été honnête, et d’être là également. « Me remercie pas, c’est normal! Je serai toujours là… même si ça déplaît à certain! » lâchais-je, avec une petite pointe d’humour en roulant des yeux. Aussi bien en rire quoi! Nous échangeâmes un sourire avant que cette dernière ne m’indique que je devrais retourner au boulot. Je la regardai alors, faussement choqué. « Mais comme tu me fous dehors de ta chambre toi! » Je posai ma main sur mon coeur, comme si j’étais trop offusqué. « Bon ok… t’as peut-être raison… je passerai te voir à la fin de mon travail. Fais-moi signe dès que tu as ton congé de ton médecin. Je me ferai un plaisir de te ramener à la maison. » Je m’approchai pour lui déposer un baiser sur le dessus de son front. « Prend soin de toi ok? » Elle pouvait bien me faire ce plaisir non? Puis, avant de me reculer complètement, je sortis de mes poches une sucette que je lui donnai : « C’est pour mes petits patients, mais ça réconforte le coeur des grands aussi! » dis-je en lui faisant un clin d’oeil avant de tourner les talons et sortir de sa chambre. Ça venait d’être un gros baume sur mon coeur inquiet de la voir ainsi.
 

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