Née en Republique Dominicaine, c'est à 18 ans qu'Asteria a décidé de quitter sa famille pour se mettre à voyager, et se poser à Miami en juillet 2016, après près de 2 ans passés à se balader un peu partout. Elle a déjà publié cinq romans, et ne cesse jamais d'écrire, son sixième est d'ailleurs en cours. C'est une romancière à succès, mais elle écrit aussi dans d'autres genres, en particulier la poésie et les contes. Asteria a une certaine notoriété, de par ses histoires originales, clairement hors du commun, ses aventures personnelles qu'elle ne cache pas. On peut dire que c'est une de ces écrivains qui ne se contentent pas de vivre à travers leurs bouquins, mais qui arpentent le monde pour nourir leurs fictions. Elle est folle, tout le monde le sait plus ou moins, reste à voir s'il s'agit d'une petite folie, ou d'un réel cas psychiatrique.

Cinq romans édités à seulement 22 ans, c'est assez exceptionnel, qu'ils disent. Parait qu'on devient bon seulement au bout du quatrième. M'enfin, elle n'est pas tout à fait d'accord avec ça. Mais elle s'en fout pas mal d'être bonne ou mauvaise, ou de ce que les autres pensent de ce qu'elle écrit. Elle fait ça par plaisir, et elle se trouve salement bonne parfois. C'est depuis qu'elle est gamine qu'elle écrit. Un peu tout et n'importe quoi, d'ailleurs. A l'âge de neuf ans, ses parents l'ont même traînée chez un psy, inquiets, parce qu'elle n'arrêtait pas d'écrire les histoires d'un poney mangeur d'hommes. Le doc s'est empressé de les rassurer avec le sourire en flattant l'imagination de la gamine. Et depuis ce jour-là, depuis la révélation, elle écrit, et pas une fois ses parents n'ont cherché à la freiner, puisque ce cher médecin avait dit que tout était normal.

Et vraiment, pendant toute son adolescence, tout le monde la trouvait extraordinaire avec son imagination débordante. Elle racontait des histoires insensées qui servaient de distraction à tout le monde. Elle avait son fan club, en quelque sorte. Elle venait déguisée en cours parfois, et le faisait toujours avec un sérieux légendaire. Bref, ça amusait tout le monde, et elle, elle jouait sa vie. A 18 ans, elle fit un monologue dramatique et théâtral à ses parents pour leur annoncer qu'elle se tirait, qu'elle allait être indépendante maintenant, et qu'elle voulait voyager et voir le monde. Et avec ça, elle quitta sa famille.

A 18 ans aussi, elle fuma son premier joint, persuadée que ça aurait un effet transcendant sur elle et qu'elle allait ainsi écrire son plus grand chef d'oeuvre. L'herbe n'eut pas le moindre effet, du moins pas dans ce sens-là, et elle dut attendre que le high soit passé pour enfin prendre son ordinateur et écrire d'un trait son second roman. L'histoire d'un gâteau au chocolat, raconté du point de vue dudit gâteau. Sensationnel. Et un vrai succès dans les librairies.

Elle fit changer son nom aussi, cette année-là. Asteria Kennedy. Une figure de la mythologie grecque, personnification de la nuit étoilée. Et un président américain, parce que c'est comme ça. Et George, en second prénom, parce que George Sand. Il faut dire que son nom de naissance, Judy Walker, elle ne s'en était jamais servi beaucoup, avait commencé à se trouver des pseudos dès l'école maternelle. Pour rire. Très sérieusement. Toujours. Elle était passée par plus ou moins toutes les déesses grecques, parce qu'elle adorait ça, allait prier Poséidon tous les weekend et lui offrit trois poissons rouges en sacrifice jusqu'à ce que ses parents comprennent pourquoi le poisson rouge ne cessait de disparaître, et cessent du coup d'en racheter. Pas grave, elle s'est rendue compte que même sans sacrifice, Poséidon avait tendance à écouter ses prières. Elle resta donc persuadée jusqu'à nouvel ordre qu'elle entretenait un lien particulier et étroit avec les dieux, et qu'elle maîtrisait la météo.

A 20 ans, elle perdit son petit orteil gauche dans une aventure incroyable. Celle-ci concernant un kidnappeur mystérieux et psychopathe, et un sécateur de jardinage. Elle vécut relativement bien toute cette histoire, qui est devenue une sorte de légende véridique à son sujet. On dit même que ce kidnappeur mystérieux rode dans les alentours, ne se séparant jamais de l'orteil d'Asteria Kennedy, qu'il garde précieusement dans une poche de son costume à carreaux. Car oui, il porte sans le moindre doute une costume à carreaux. Si vous souhaitez en savoir plus sur cette histoire, elle est relatée dans le troisième roman publié.

Pour être un bon menteur, il faut croire à cent pourcent à nos mensonges. C'est comme ça qu'on convainct les autres, c'est comme ça qu'on les transforme en vérité. Parce que si soi-même, on pense dire la vérité, alors ce n'est plus un mensonge. Et voilà ce qui pourrait résumer la vie d'Asteria. Des histoires farfelues, insensées, auxquelles elle croit si fort que personne n'oserait les remettre en question. Elle est remplie d'aventures étranges et romanesques, toujours souriante et joyeuse, passionnée par la vie et toutes les expériences possibles. Aucune de celles-ci n'a l'air négative, d'ailleurs, pour Asteria. Elle a l'air de vivre avec un intérêt scientifique et intense chaque épisode de sa vie, même les plus douloureux. Elle est extrême et spectaculaire dans ce qu'elle fait et se met en scène dans la vie, tout simplement. Pourtant, en la croisant comme ça, elle a l'air d'une gentille petite littéraire un peu bobo. Elle est adorable et innocente, une jeune fille qui écrit des histoires et aime s'en inventer.