(#)Sujet: ✞ Un accident ce n’est pas un hasard | Lun 26 Fév - 16:07
✞ Un accident ce n’est pas un hasard
la prudence fait la moitié de la vie △
Lukas & Ellina
74% des accidents de voiture mortels ont lieu lors des trajets quotidiens qu’ils disaient. Comme beaucoup d’autres personnes dans le monde, je n’avais jamais prêté attention à ce chiffre car inconsciemment je me disais que jamais je ne serais inclus dans ce lot. Et pourtant … Le vacarme des sirènes de pompiers et les nombreuses voix qui s’élevaient autour de l’habitacle de la voiture me prouvait bien que cette fois-ci je ne regardais plus ce chiffre de l’extérieur mais de l’intérieur. Ma vue était légèrement brouillée, mes oreilles bourdonnaient à cause du sang qui affluait à ma tête. Je tentai de bouger pour trouver une position plus confortable que celle que j’avais mais une douleur lancinante transperça mes côtes. Je tournai la tête vers le côté passager pour regarder ma cousine. Ma nuque était raide et me faisais mal également. « Ellina… » soufflai-je. Je voulus tendre mon bras droit pour la toucher, mais celui-ci était engourdi. Je fermai les yeux un instant. J’avais l’impression que mon corps tout entier était en miette. Mais que s’était-il passé ? J’essayai de me souvenir comment nous en étions arrivés là. Comment nous étions-nous retrouvés dans une voiture à l’avant complètement enfoncée et retournée sur le dos ? Des brides de souvenirs, des sortes de flash me revinrent un peu.
[Flash-Back]
La radio dans la voiture faisait passer en boucle des tubes des années 2000. Quel souvenir cette époque-là ! Cela me paraissait tellement loin. En même temps cela faisait presque 20 ans maintenant. J’étais partis récupérer ma cousine à son boulot car sa voiture était au garage. Elle m’avait demandé de lui rendre ce service et je m’étais précipitais pour accepter. N’importe quelle occasion était une bonne excuse pour nous revoir. J’aimais bien la voir, elle était vivifiante comme fille. « Oops ! I did it again I played with your heart, got lost in the game Oh baby, babyOops ! » chantai-je à tue-tête avec ma cousine sur une chanson de Britney Spears. J’éclatai de rire en voyant ma cousine se trémoussait grossièrement comme la chanteuse. « Tu es bien plus sexy qu’elle c’est certain ! » Je regardai la nuit, décélérant un peu vitesse en arrivant dans un virage que je connaissais parfaitement bien. Il s’agissait de la route que j’empruntais quotidiennement pour aller au travail, elle n’avait aucun secret pour moi. J’appuyai sur l’accélérateur une fois sortis du virage mais toujours en faisant attention à la limite de vitesse autorisée. On n’était jamais trop prudent. « Dire que ton fils ne connaitra jamais ces merveilleux tubes ! Il faudra que je lui fasse sa culture musicale lorsqu’il sera un peu plus grand ! » La chanson changea. Je ne la connaissais pas celle-ci. Et oui même si j’étais fan de ces années je n’étais pas un expert en la matière non plus. J’avais eu mes chansons préférées comme un peu tout le monde et celle-là n’en faisait pas partis. « J’ai passé une drôle de St Valentin tu sais. Je devais la fêter avec Emily mais finalement l’organisateur a eu un soucis de logiciel et je me suis retrouvée en tête à tête avec une inconnue. C’était pas mal intéressant je dois dire. Mais parle-moi de toi d’abord, y a du neuf dans ta vie ? » Je tournai la tête le temps de quelques secondes vers ma cousine avec un sourire pour écouter sa réponse. Un flash de lumière apparut dans la périphérie de mon champ de vision. Je tournai la tête vers la route. Trop tard. Je n’eu pas le temps de réagir. La voiture nous fonça dedans. Un grand bruit et puis plus rien.
[Fin du flash-back]
« Ellina, je suis désolé. » murmurai-je doucement. J’entendais les voix des pompiers se rapprochaient. Ils se donnaient des instructions. La foule avait été écarté me semblait-il car je n’entendais plus la voix de la jeune femme qui avait appelé les secours. Qui était-elle d’ailleurs ? Est-ce que les gens dans l’autre voiture allaient bien ? Est-ce que ma cousine allait bien ? Et moi, dans quel état étais-je ?
(#)Sujet: Re: ✞ Un accident ce n’est pas un hasard | Mar 27 Fév - 14:55
✞ Un accident ce n’est pas un hasard
la prudence fait la moitié de la vie △
Lukas & Ellina
Étant adolescente, j'avais toujours voulu devenir une star de la pop comme Madonna, Britney Spears ou bien les Spice girls. Je me souviens encore des fois ou je me déguisait comme elles et que je dansais en pleins milieu du salon familial pour donner un spectacle, pas trop glorieux maintenant que j'y pense, à mes parents. Ré-entendre ces chansons me faisait un bien fou, d'autant plus que j'étais en compagnie de mon cousin Lukas. Avec lui, j'avais toujours une âme de jeune adolescente et nous avions beaucoup de plaisir. Je semblais l'amuser alors que je tentais de reproduire les mouvements un peu louche de Britney Spears. Évidemment, il était un peu dur de faire une danse convaincante alors que j'étais assise sur un siège de voiture. « Elle ne me battrais jamais niveau sex-appeal! » J'éclatais de rire, continuant ma drôle de chorégraphie et chantant à tue-tête, faussement sur presque toute la ligne. Aujourd'hui, nous avions décider de passer un peu de temps ensemble, étant donné que nous nous étions vu il y bien longtemps. Quelques semaines pour être précise. Nous avions emprunter la route, en direction de nous ne savons ou, mais l'important c'était d'être ensemble. Lukas connaissait bien le chemin qu'il empruntait, étant donné que c'était son quotidien. Ma danse arrêta sec lorsqu'il me dit alors qu'il avait passé la St-Valentin avec Emily. Cela voulait alors dire que tout allait mieux entre eux ? Un peu je l'espère... « Wow, c'est quand même comique comme situation! Mais j'espère que tu t'es amusé! » Je marqua une pause avant le reste de ma réponse. Il y avait un refrain de chanson que j'adorais particulièrement et j'en profita pour le chanter (hurler). Par la suite, je poursuivis. Évidemment, j'avais téléphoner à mon cousin pour lui dire que Steve était de retour, je m'engagea alors dans cette direction. « Et bien .. mes retrouvailles avec Steve ont été plus que .. satisfaisante ! » J'éclata de rire, faisant un petit sourire malicieux. « Lukas je te jure j'ai jamais eu autant de plaisir que là! » De nouveau, mon rire continua. Avec lui, je pouvais parler de n'importe quoi et c'était quelque chose qui me fis plaisir. Après quelques secondes ou nous avions poursuivis notre concert pathétique, une lumière blanche plutôt agressante vint nous interrompre. Moi, c'est la dernière chose que dont je me souvienne...
****
De vives lumières rouges, bleues et blanches nous entouraient. Tout ce que je voyais était noir. J'étais incapable d'ouvrir les yeux et ma tête me faisait un mal fou. Pourquoi est-ce que j'étais maintenant couchée sur le sol ? Dur ! Je réussis à entendre un fond de bruit. Des voix, beaucoup de voix et beaucoup de chaos. Parmi tout cela, mon cerveau décela le son de la voix de mon cousin. Il m'appelait. Pourquoi je ne pouvais pas répondre ? Pourquoi je ne pouvais ni bouger ni le regarder ? Ma hanche, mon bras et ma tête m'élançaient et j'avais le goût de vomir. Faiblement, je réussis à ouvrir les yeux et bouger un peu mes doigts. Tout ce que je voyais était flou. Il y avait des gens autour de moi, ils ne cessaient de me demander mon prénom, mon âge, si je les entendaient. Je suis fatiguée, laisser moi me reposer ici sur le sol. Laisser moi tranquille, j'ai mal au crâne. Une phrase passa dans tout ce vacarme et elle retint tout de même mon attention. Une voix, qui semblait autoritaire, informait une autre personne que l'accident avait été causée par une personne en état d'ivresse. Accident ? C'est donc cela. J'étais dans cet état parce que nous avions eu un accident. De nouveau, je perçus la voix de mon cousin. Faiblement, je leva la tête en sa direction. Nous étions assez loin l'un de l'autre ce qui signifiait que l'impact avait dû être brutal. « Lu..Lukas .. » murmurais-je presque à bout de souffle en tentant de mieux que je pouvais de le regarder clairement. Pourquoi ma hanche me faisait si mal ? En tremblant, mon autre main vint se poser sur l'endroit en douleur. Du bout des doigts, je sentais quelque chose de froid et dur. J'avais définitivement un truc qui m'avait heurté, ce qui eu pour cause de me faire paniquer. Les autorités tentaient de me calmer tout en m'installant sur une civière. Ou allions nous? « Lukas.. Lukas .. » dis-je en balançant ma main de gauche à droite, espérant qu'il attrape celle-ci. Puis, rapidement, sans trop comprendre ce qui c'était passé, je me retrouva dans un silence total, probablement dans l'ambulance.
****
J'entendais les voix, les sons de machines. Je ne pouvais plus me réveiller, ni même bouger. J'avais une impression d'être maintenant rendue à l'hôpital, étant donné que j'entendais le bruit constant de la machine pour mon coeur. Je voulais ouvrir les yeux, parler, mais je ne pouvais pas. Est-ce que quelqu'un avait prévenu Steve et mon fils? Qui s'occupait d'eux ? Mon cousin m'avait-il suivi ? Lui, il avait quoi? La personne en état d'ivresse était-elle encore vivante, l'avait-il arrêter ? J'avais envie de hurler, j'avais tant de question et si peu de réponse. Je voulu toucher ma hanche afin de voir si ce stupide métal dur s'y trouvait encore, mais aucun de mes membres ne bougeait. J'étais coincé dans une forme de sommeil éveillé. « Elle est sombré dans un coma directement à son arrivée ici. Elle s'en remettra, elle peut se réveiller d'ici une heure, comme elle peut se réveiller dans 1 mois. » Cette voix. Un homme avait parler à quelqu'un. Qui ? Qui était devant moi ? Par la réponse du deuxième individu, je compris que c'était de Lukas qu'il s'agissait. J'avais envie de crier, leur dire que j'allais bien. Lukas ? M'entends-tu? Le sais-tu que je suis réveillée.. Lukas aide moi.
(#)Sujet: Re: ✞ Un accident ce n’est pas un hasard | Jeu 1 Mar - 2:59
✞ Un accident ce n’est pas un hasard
la prudence fait la moitié de la vie △
Lukas & Ellina
Ma cousine se trouvait dans un sale état sur le siège passager. J’avais murmuré des excuses. Je ne comprenais pas comment on avait fait pour percuter la voiture d’en face. Tout c’était passé si rapidement. On nous extrayait du véhicule minutieusement en faisant attention à ne pas nous faire plus de mal. J’avais mal partout. J’avais l’impression que mon corps était en miette, qu’il avait été broyé par un rouleau compresseur. Ma cousine fut emmenée dans une ambulance et moi dans une autre très rapidement. « L’autre voiture ? Est-ce que ca va ? » demandai-je aux ambulanciers présents à mes côtés. Je m’en voulais et j’espérais que tous le monde soit sauf. « C’est moi … Je regardais pas … » On me rassura que ce n’était pas de ma faute. La personne dans l’autre véhicule était ivre et n’avait plus le contrôle au moment de l’accident. Ce n’était pas à case de moi donc … Je me sentais un peu soulagé même si je me disais au fond de moi, que j’aurais pu éviter cet accident si j’avais été un peu plus attentif. On me donna ensuite un calmant et bien vite je perdis connaissance.
Lorsque je me réveillai, je me trouvais dans une chambre d’hôpital. Je voulus tourner la tête mais quelque chose m’en empêcha. Je posai ma main droite sur mon cou et sentis que l’on m’avait posé une minerve pour éviter de trop bouger ma tête. Je pouvais sentir ma nuque un peu raide, sans doute à cause du choc. Mon bras gauche était plâtré. J’essayai de me relever un peu dans mon lit mais une douleur foudroyante m’arrêta bien vite au niveau de mes côtes. Je sentis des larmes me monter aux yeux. La douleur était terrible. Je tendis le bras pour appuyer sur le bouton d’appel afin que quelqu’un puisse venir me donner des explications. Un médecin en blouse blanche arriva. « Bonjour Mr Collins, comment vous sentez-vous ? » me demanda-t-il avec un sourire. « Franchement, j’ai connu des jours bien meilleurs. » Le médecin attrapa mon dossier médical et le parcourut des yeux tandis qu’une infirmière s’approcha de moi pour me donner à boire et vérifier la perfusion attachée à mon avant-bras. « Vous avez subis une opération au niveau de votre bras car vous aviez une fracture ouverte. Vous avez également trois côtes cassées donc vous allez devoir rester aliter le plus possible les premiers temps. On vous a mis une perfusion de morphine pour la douleur. » Sur tout le panel de mes soucis, ça c’était quand même une bonne nouvelle. Pour ne pas paraitre comme un accro en manque de sa dose je ne me jetai pas immédiatement sur la perfusion mais ce n’était pas l’envie qui me manquait. Le médecin me demanda si j’avais des questions. Bien sûr que j’en avais une ! « Est-ce que je pourrais voir ma cousine, Ellina. Elle était avec moi dans la voiture. » Je m’inquiétais pour sa santé. Comment allait-elle ? Etait-elle autant ou encore plus mal en point que moi ? « Elle se trouve dans une chambre voisine, on peut vous y emmener si vous le souhaiter. » Evidemment que je souhaitais la voir ! L’infirmière m’aida à me lever de mon lit et me plaça sur un fauteuil roulant. Habillé d’une petite blouse blanche à poids bleus d’hôpital, je ne me sentais pas franchement à l’aise, mais ça n’avait pas trop d’importance. Je profitais d’une petite inattention de la part de l’infirmière pour m’injecter une dose de morphine. Immédiatement je sentis la douleur de mes côtes diminuer sans vraiment disparaitre.
Une fois dans la chambre d’Ellina le médecin m’annonça la situation. « Elle est sombré dans un coma directement à son arrivée ici. Elle s'en remettra, elle peut se réveiller d'ici une heure, comme elle peut se réveiller dans 1 mois. » Mon cœur eut un raté dans ma poitrine. Coma ? Mon dieu, qu’avais-je fait ? Ou plutôt qu’avais-je pas réussis à faire. Moi qui m’étais promis de veiller sur ma cousine voilà que je l’avais plus ou moins expédié sur un lit d’hôpital avec des incertitudes concernant son état. « Est-ce que je peux rester un peu ? » demandais-je. J’avais besoin d’être seul avec ma cousine. Le médecin acquiesça, me laissant une heure avec elle. Une fois seul, je saisis la main de la belle blonde dont le visage semblait si paisible et la serra. Ma gorge se noua. J’avais beau être complètement athée, je ne pu m’empêcher de prier dans ma tête pour qu’elle revienne assez vite parmi nous. « Ellina. T’es plus forte que ça. Je sais que tu peux revenir parmi nous. Pense à Noah que tu vas laisser derrière toi si tu ne reviens pas … » Noah. Qu’en était-il de lui ? Avait-il été prévenu pour sa mère ? Nos familles avaient-elles étaient mises au courant de notre accident de voiture. Pour ma part, je préférais que mes parents n’en sache rie, ca serait les inquiéter pour rien. La seule personne que j’aurais voulut avoir à mes côtés c’était Emily. Je la contacterais une fois dans ma chambre. Je serra un peu plus fort la main de ma cousine. « Et puis Steve ! Tu vas pas laisser derrière toi de si bonnes parties de jambes en l’air quand même ? » Je me mis à rire doucement. Rire raviva ma douleur au niveau de mes côtes mais je luttai. Je ne voulais pas tomber dans une quelconque addiction à la morphine, c’était si vite arrivé. « Je suis vraiment désolé pour l’accident. Je m’en voudrais vraiment si jamais tu ne revenais pas. Et qu’est-ce que je pourrais dire à Noah ? Que c’est moi qui lui ai enlevé sa mère ? S’il te plait, ne me laisse pas lui dire ca … » Je sentis une larme couler le long de ma joue. Je retirai ma main de la sienne pour essuyer la larme. Je m’enfonçai dans mon fauteuil roulant, gagné par la fatigue et la tristesse. J’avais tellement sommeil soudain. Sans doute était-ce à cause des antalgiques et du traumatisme. Je fermai les yeux un instant, pour me reposer.
(#)Sujet: Re: ✞ Un accident ce n’est pas un hasard | Jeu 8 Mar - 3:35
✞ Un accident ce n’est pas un hasard
la prudence fait la moitié de la vie △
Lukas & Ellina
J'ai froid, j'ai très froid. Cette couverture me pique. Quelqu'un peut l'enlever de sur mon bras ? C'est un drôle de sentiment d'être dans un espèce de sommeil éveillé. Je sens les mouvements des gens, le contact de leur peau à la mienne, mais pourquoi je ne peux rien dire ? Et si je restais comme cela toute ma vie. Je sais que tu es là Lukas, j'ai reconnu ta voix et je sens ta présence. Je sais, tu es là quelque part dans le coin de ma chambre et tu dois probablement attendre que je te parle ou que je te dise quelque chose. Je voudrais pouvoir te répondre que tu n'as pas à t'inquiéter ou te sentir mal, je sais que tu n'y es pour rien. Chante .. chante du Britney Spears à tue-tête avec moi, encore.. Y'a cette voix, cette voix inconnue qui vient nous déranger. Notre calme paisible et notre moment de famille à nous. Mais qu'est-ce qu'il raconte, un coma ? Moi ? C'est donc cela. Je ne peux donc pas te répondre ni bouger à cause de cela. Je voulais qu'il reste avec moi, je ne pouvais pas me défendre contre rien ici. Lorsque la main de mon cousin serra la mienne, j'aurais voulu entremêler mes doigts aux siens, lui montrer que tout allait bien et que nous allions tous les deux aller rapidement mieux. C'est alors que mon cousin commença à me parler doucement. Sa voix m'apaisait et je me sentais bien que quelqu'un que je connaisse soit présent. Il entreprit soudainement un chemin qui me faisait du mal, il prononça le prénom de mon fils. Dans les derniers jours, il m'avait rapprocher que son papa avait quitté. Selon lui, j'avais dû trop me chicaner avec Steve ou il avait aussi mentionner ; l'autre monsieur. J'avais compris à ce moment là qu'il parlait de Justin, qu'il avait eu le malheur de croiser un soir. Une larme roulait sur ma joue, ça arrive parfois aux gens dans le coma. Une toute petite réaction, mais sans plus. La simple pensée d'être séparée de mon fils me rendait malade. Que ferait-il sans moi, sans sa maman ? J'imagine qu'à l'heure qu'il est, l'hôpital avait déjà prévenu notre famille. Par chance, ma mère était à Miami à la minute même et elle devait s'être portée volontaire pour passer du temps avec mon fils, ce qui l'a soulagerait de venir passer du temps avec sa fille. Je ne saurais pas vraiment expliquer le genre de relation que j'ai avec ma mère, mais ce n'est sûrement pas celle que les gens rêveraient d'avoir. Je n'éprouve aucun plaisir à rouler les yeux chaque fois que j'entend parler d'elle. Je sentis la main de Lukas se retirer de la mienne. Soudainement, l'absence de contact humain me donna froid et me rendis inquiète. Dites-moi que je ne suis pas entrain de mourir tranquillement ? Il avait arrêter de parler. Je ne sentais plus non plus sa présence et je ne l'entendais même pas bouger, ni faire aucun son. Ca y est ? C'est de cette façon que je pars. Je ne sais pas pourquoi, mais mon cerveau se mit soudainement à compter. Compter les secondes, une par une sans jamais s'arrêter.
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Bip, bip, bip ! Ce vulgaire son aiguë de machine semblait me réveiller, mais il avait été pourtant toujours présent. Cependant, cette fois il sonnait terriblement fort. Lentement, les yeux s'ouvraient sur la pièce jaune autour de moi. Je clignais plusieurs fois des yeux afin de prendre conscience de ce qui m'arrivait. Je tentais de bouger un peu la tête pour regarder autour de moi mais j'avais l'impression d'être en brique. Tout mon corps était raidi et je me sentais toute étourdie. Combien de temps avais-je passé dans cet état ? Sur le mur d'en face, je pu apercevoir un petit calendrier. Quelle connerie .. Les gens dans mon état ne pouvait pas les observer. Cependant, je pu noter la date qui était la dernière dont je me souvenais avoir eu conscience. Heureusement, je n'avais pas passé une éternité ici, mais seulement quelques heures. Mon cerveau avait dû mal réagir à cet impact, dont je me souvenais à peine à l'heure qu'il était. Je pu constater que mon cousin était là, près de moi. Il dormait sûrement, étant donné qu'il avait les yeux fermer et qu'il semblait vraiment au pays des rêves. La bouche ouverte ce n'est pas très glorieux..Mais il n'y a que moi dans la pièce donc ce n'est pas grave. Lentement, j'étirais ma main vers lui. J'étais très faible et j'avais du mal à bouger encore. Je fini par poser le bout de mes doigts sur son bras, puis je tentais de le secouer gentiment avec ceux-ci. « Lukas..» murmurais-je presque sans son. Un immense vague de soulagement me traversa le corps lorsque je le vis ouvrir les yeux. Il semblait en meilleur état que moi, sauf son bras qui avait un peu écoper durant l'accident. « T'es ..là ! » réussis-je à murmurer en refermant doucement les yeux, éprise d'une fatigue mentale, simplement à essayer de parler. Après quelques secondes, je les ré-ouvris et regarda mon cousin dans les yeux. « Pas ta faute. » ajoutais-je seulement, incapable de bâtir des phrases complètes.