J'avais vécu quelques coups durs ces derniers mois. Alors que j'allais me marier avec Joy, que j'avais ouvert ma salle de sport, que Joy allait ouvrir son cabinet, Dani avait décidé de partir. Elle, de son côté, avait enchaîné les mauvaises nouvelles. Elle avait perdu la garde de Sara en même temps d'avoir perdu Glenn, son petit ami. J'avais accepté qu'elle s'en aille. Même si ça m'avait brisé le coeur et que Joy n'avait pas pu réussir à réparer cette blessure, je savais qu'elle en avait besoin. Ma soeur était toute ma vie. Depuis qu'elle était née, j'avais pris soin d'elle. Nous avions eu peu d'amour de nos parents, voire en fait pas du tout. Il avait bien fallu qu'elle en ait, car je savais ce que c'était. J'avais décidé de m'occuper d'elle, moi, malgré mon jeune âge. Nous avions tout fait ensemble. C'était pour cela que nous étions si proche, si attachés l'un à l'autre. Cela avait même été du, au début, quand elle avait des relations et moi de mon côté... Nous étions aussi possessifs tous les deux. On arrêtait pas de vouloir éloigner les autres de l'autre. Il n'y avait qu'elle et il n'y avait que moi.

Quand j'ai décidé de venir vivre à Miami, Dani aussi l'avait fait. Nous n'avions jamais été séparés jusqu'à ce qu'elle prenne cette décision. Cela n'avait pas été simple. Depuis notre arrivée ici, nous avions vécu un tas de trucs et nous avions fais des efforts. Avec tous nos secrets, nous étions forts. J'avais décidé d'accepter Glenn dans sa vie, elle en avait fait de même avec Joy. J'étais réellement attristé que Glenn soit parti, je lui en voulais. Personne ne pouvait toucher ma soeur, de quelconque manière que ce soit. Je détestais la savoir triste. Je détestais la savoir triste et loin de moi. Je passais souvent devant son ancienne maison, tristement. Ces derniers jours avaient été d'autant plus compliqués. Je m'étais vraiment mis à dos Joy et je n'avais personne à qui en parler, du moins personne qui comprendrait. Joy m'avait caché avoir une grossesse et c'était ma plus grande peur. Avoir un enfant me terrifiait car je ne voulais pas être comme mon père, et surtout je ne savais pas ce que c'était d'être père, n'en ayant pas eu. Dani, je l'ai élevé mais comme ma soeur, pas comme ma fille. J'avais littéralement pété un plomb et j'avais d'autant eu plus besoin d'elle. Mais elle n'était pas là. Depuis quelques jours, ça allait mieux avec Joy mais ce n'était pas pour autant que Dani ne me manquait pas. Je la voyais partout dans la ville.  

Comme tous les matins, j'allais courir. D'habitude, je le faisais avec Joy mais elle voulait vite finir ses travaux au cabinet et l'ouvrir, ce que je pouvais comprendre. Alors j'étais seul avec les deux chiens. A un moment, ils se mirent à courir rapidement, comme s'ils avaient flairé quelque chose. hey! criais-je après eux alors qu'ils ne se retournaient pas. Je prenais de l'allure pour les retrouver. Rapidement, j'arrivais à leur hauteur. Ils étaient au pied d'une jeune femme... blonde... Tout à coup, un sourire apparaissait sur mon visage. Jusqu'aux oreilles. Dani. fis-je alors avant de m'avancer et de la prendre dans mes bras. Heureusement pour elle je n'étais qu'au début de ma course, vive la sueur. mais qu'est-ce que tu fais là? fis-je sans même la lâcher. Elle m'avait manqué, c'était comme un rêve.

Cela fait près de 10 jours que je suis de retour à Miami. Cette ville m'avais manqué, mais encore plus Chad, mon pilier, mon frère. Nous n'avions jamais été séparés depuis ma naissance.
Heureusement pour moi j'ai réussi à trouver un appartement assez rapidement. Le motel c'est bien mais pas sur le long terme.
Il a toujours pris soin de moi. Et je sais qu'il le fera toujours. Mais il me fallait se moment loin de tout après ma rupture avec Glenn, et tout ce qui s'est enchainé ensuite.

J'étais partie sans lui dire de vive voix. J'avais été lâche et lui avait laissé juste un mot dans sa boite à lettre en partant, lorsqu'ils étaient partie travaillé lui et Joy. C'était la seule solution qui s'offrait à moi. Si je lui avais dit ce que je comptais faire, il aurait tous fait pour m'en empêcher, et je suis sûre qu'il aurait tapé sur quelques personnes au passage.

Pendant ses 10 jours j'ai pu apercevoir mon frère, mon Chad. J'ai vu qu'il était heureux avec Joy. Il m'avait manqué pendant ses longs mois d'absence. Je me suis senti comme vide sans lui.

Dès que je serais officiellement installé, je reprendrai contact avec lui. Mais pour l'instant je dois juste me concentré sur mon emménagement et sur l'ouverture de la pâtisserie.

Lorsque j'ai visité l'appartement, j'ai tout de suite repéré le parc, si paisible. Et ce qui m'a convaincue de le prendre. Et aujourd'hui j'ai bien mérité une pause. Je n'arrête pas de courir à droite et à gauche.

Je décide donc de descendre pour me promener dans le parc, tranquillement. Quand tout à coup deux magnifiques chiens viennent juste à mes pieds. Ils sont si adorables que je ne peux m'empêcher de leur gratouiller la tête.
J'entends une voix au loin qui m'est familière, on dirait que l'homme appel les deux chiens. Quand il arrive à notre hauteur je le reconnais instantanément. C'est Chad, c'est bien lui.
Je n'ai pas le temps de lui répondre qu'il me saute dessus me prenant dans ses bras, ne voulant plus me lâcher. Ce ne sont pas les retrouvailles que j'espérais, mais de le voir heureux de me revoir me remplit de bonheur.

Bonjour à toi aussi Chad, lui répondis-je. Euh la, tout de suite, je suis dans tes bras tous collants, le taquinais-je.

Je n'avais pas pour l'instant envie de plus en dire. Mais la seule chose que je réussi à faire c'est de lui déposer un agréable baiser sur la joue tous en le serrant à son tour dans mes bras. Cette sensation de bien-être que je ressens à ce moment-là est indescriptible tellement je suis bien.

Je n'y croyais pas. Tout avait l'air d'aller mieux ces temps-ci. Après avoir eu pas mal de moments "bas" comme on dit, la barre remontait bien vite. Tout s'était arrangé avec Joy, son cabinet allait ouvrir, et je retrouvais ma soeur, juste dans mes bras à cet instant précis. Je n'y aurais pas cru, et pourtant elle était bien là. Malgré le fait que je venais de commencer à courir, je la serrais quand même, tellement il était bon de la revoir. Ce sont les chiens qui l'avaient reniflés et qui m'avaient montrés où elle était. Ils sont vraiment intelligents ces chouchous.

On s'était parlé par téléphone, Skype... depuis qu'elle était partie. Je ne lui avais pas raconté tout ce qu'il s'était passé car selon moi, si elle était partie, c'était pour échapper à tout ça. Je n'avais pas été prévenu qu'elle rentrerait, elle voudrait sûrement me faire une surprise... oup's! En même temps, elle savait que je courais souvent le matin dans ce parc avec les chiens, elle aurait pu s'en douter. Peut-être l'avait-elle fait exprès, au cas où? Le destin, c'est sûr, quoi d'autre? C'était trop beau.

Elle me taquinait sur mon état physique avant de revenir me câliner. Je riais légèrement. tu connais ton frère le sportif! lui fis-je alors avant de la reculer doucement pour la regarder un moment. Elle m'avait tellement manqué. tu es belle ma soeur lui fis-je en caressant rapidement sa joue. Je montrais ensuite du doigt le starbucks. on va boire un café? ou tu allais peut-être quelque part... je veux que tu me racontes tout! je pourrais pas attendre une minute de plus! lui fis-je alors en souriant, allant nous installer en terrasse, les chiens sagement près de nous. si tu es rentré pour mon mariage, tu es un peu en avance. Alors allez, accouche!

Plus de 6 mois que je ne l’avais pris dans mes bras, 6 très long mois sans ma moitié. L’odorat de ses boules de poils s’est nettement amélioré pendant mon absence. J’avais complètement oublié qu’il courait dans ce parc, sinon je lui aurais fait une bien meilleure surprise. J’aurai bien voulu voir sa tête si j’avais été en tenue sportive.

Le temps été si long sans lui, malgré les appels et les Visio par Skype. Rien ne pouvais comparer des appels à du physique.

Oui je te connais un peu trop bien mon frère, un sportif qui pue,voila ce que tu es, lui dis en le taquinant.Mais je t’aime malgré tout.Lui déclarais-je en lui déposant un baiser sur la joue.
Toi aussi tu es magnifique mon frère, tu m’avais manqué.Lui répondis-je avant qu’il me montre le Starbucks.

Oh oui allons boire un coup, j’ai une de ses soifs. Lui avouais-je. Je n’ai pas le temps d’en dire plus que nous allons déjà au café. Juste avant de nous installer nous avons passé nos commandes, et le temps qu’elles se préparent, Chad nous trouve des places sur la terrasse, assez pour nous deux et ses deux toutous. Je m’installe face à mon frère, enfin un vrai tête à tête, munie de nos deux boissons. Je vois dans son regard qu’il est choqué de ma boisson. J’ai pris un thé glacé framboise.

Je dois t’avouer quelques choses, lui dis-je tout sérieusement. J’ai arrêté le café je tourne au thé maintenant.

S’il savait pourquoi j’avais arrêté le café, il me tuerais surement. Mais ça je ne lui dirais jamais, c’est la seule chose qu’il ne sera pas de moi et que j’emporterai dans ma tombe.

Que veux-tu savoir je t’ai déjà tout dis quand on s’appeler,lui rappelais je.Ah si je peux te dire quelques choses que tu ne sais pas. J’ai trouvé un appartement, et j’ouvre bientôt une pâtisserie.

Je suis rentrée car tu me manquais tous simplement. Et pour t’annoncer que j’envisage fortement de te faire tonton, d’une boule de poil. Lui dis-je.Bon pas tout de suite le temps de trouvé le deuxième amour de ma vie, d’avoir le coup de cœur, mais bientôt, très bientôt.

Lors mon « voyage » j’ai croisé la route d’une race de chien magnifique et depuis ce jour je rêve d’en adopter un. Un magnifique Akita américain.

C'était dingue de tomber sur ma petite soeur. Elle me manquait tellement depuis qu'elle était partie. Jamais je n'avais été séparé d'elle auparavant. Alors forcément, je la prenais dans mes bras malgré mon état. Bah oui, j'étais en train de courir à la base. Et c'est Eliott qui avait trouvé Dani, il l'avait reniflé. Je lui proposais d'aller chercher un café au Starbucks et elle me répondait qu'elle ne buvait plus que du thé. Je plissais les yeux, la regardant. Elle commandait un thé glacé, d'ailleurs. Moi, un café, évidemment. Elle me cachait quelque chose. Elle ne pouvait pas me la faire, à moi, je suis celui qui la connaît le mieux au monde. du thé. ah d'accord fis-je alors. Je lui demanderai plus tard. Ou elle me dira d'elle même, j'espère ! On allait s'asseoir plus loin.

Elle ne m'avait pas prévenu de sa venue, alors je pensais bien qu'il y avait quelque chose qu'elle ne m'avait pas dit derrière. Elle me disait qu'elle m'avait tout dit au téléphone. C'est vrai qu'on s'appelait beaucoup, depuis qu'elle était partie. Mais elle m'avait pas du tout dit quand elle revenait. Et elle était là. Elle m'annonçait seulement qu'elle avait trouvé un appartement et puis une pâtisserie. trop bien lui fis-je en souriant alors. je suis hyper fier de toi. faudra que je visite tout ça. toi tu avais eu le temps de voir ma salle avant de fuir.... fis-je en plissant les yeux pour l'embêter. par contre c'est Joy qui a ouvert son cabinet. Il est magnifique, faut que tu vois ça. et puis elle continuait. Elle commençait en parlant de tonton alors j'ouvrais grand les yeux mais elle parlait de chien. Je regardais le mien en souriant alors qu'elle en parlait. c'est une bonne idée, ça. on sortira nos trois toutous ensemble! lui fis-je alors. Elle me disait qu'elle était juste rentré parce que je lui manquais. Je doutais beaucoup de cette unique raison mais, c'était adorable. on ne peut pas vivre séparé tu le sais très bien. lui fis-je alors en buvant mon café. Je laissais un silence, regardant mon gobelet avant de me lancer. moi aussi je compte te faire tatie. mais vraiment tatie.... lui fis-je. Elle savait combien j'avais la trouille d'avoir un enfant un jour, je savais qu'elle n'en reviendrait pas. Mais Joy était la bonne personne. Je savais que je pouvais y arriver avec elle. Je levais les épaules. j'ai toujours la trouille, au cas où tu te demandes. mais je sais qu'avec elle je peux le faire.

Je vis à son regard que mon choix de boisson l’étonnais voir même choquait. J’en étais amusé et sourit tout bêtement.

Ben oui, un bon thé glacé par cette chaleur il n’y a rien de plus désaltérant. Lui dis-je.

J’attrape une des nouvelles cartes de visites que je venais de faire faire. Et en tend une à mon frère.

Tiens l’adresse, tu pourras passés d’ici 1 jours ou deux, le temps que je finisse les derniers détails.

Je pris un air un peu offusquai lorsqu’il me reparle de ma fuite.

J’ai fui car tu puais trop la transpiration frangin, me moquais je de lui en me pinçant le nez.

Non plus sérieusement, j’avais besoin de me changer les idées après ce qui s’était passé avec tu sais qui. Je ne voulais pas trop me rappeler cette période et ne m’étend pas plus sur le sujet

Puis il me parla du nouveau cabinet de Joy.

Oui promis j’irai voir ça dès que possible. Lui déclarais-je. Il faut bien que j’aille féliciter la future madame Tate et surtout lui souhaitait la bienvenue officiellement dans notre famille. Même si je l’ai déjà accepté dans la famille depuis un moment maintenant.

Puis nous reparlons des toutous, il me dit qu’il aimerait bien qu’on fasse un tour avec les 3 boules de poils ensemble. Ça me rappelle qu’il faudra que je le sociabilise, autant le faire avec des chiens de confiance.

Oui avec grand plaisir, j’ai hâte que tu rencontres ma boule de poil à 4 pattes.

Je dépose ma main sur la sienne en me rappelant cette longue, trop longue séparation.

Plus jamais nous serons séparés, hors mis pour ta lune de miel bien sûr. Je vous laisserais seuls ça c’est sûr. Et je prendrais tes deux toutous en vacances.

Je bu une gorgé de mon thé glacé quand il m’avoua vouloir avoir un enfant avec Joy. Je manque de m’étouffé tellement je ne m’attendais pas à cette nouvelle.

Attend ne me dit pas que tu as mis Joy enceinte et que c’est pour ça que vous vous mariez ?

J’espère sincèrement que ce n’est pas le cas, un tel cliché. En tout cas une chose est sûre il serait un formidable père.

Je sais que tu peux le faire, regarde-moi. Tu as bien réussi à m’élever, et je n’ai pas si mal tourné que ça. Tu seras un formidable père. Et puis, il ou elle aura une tata d’enfer. Lui dis-je en balançant une mèche de cheveux en arrière de mon épaule, comme si je me la jouais. Il faut bien que je me lance des fleurs queques fois.