(#)Sujet: Do you remember me? | Lun 27 Aoû - 22:07
Do you remember me?
Je me trouve adossé contre ce mur, les mains dans les poches de ma veste alors que mon regard ne quitte pas cette façade. J'espère la voir, ca peut paraître complètement stupide, mais j'ai juste besoin de ça. J'ai besoin de savoir que les choses n'ont pas changé. Je sais que ca ne servira à rien, le temps est passé depuis, les choses ne sont plus les mêmes, mais c'est plus fort que moi. Son visage me revient régulièrement en tête depuis que j'ai fais mon retour dans cette ville...enfaite il ne m'a jamais vraiment quitté, il m'a hanté un peu chaque jour depuis la dernière fois que nous nous sommes vus. Peut être que j'ai juste besoin de voir qu'elle va bien, ce qui est certainement le cas, il faut dire que les années ont passé depuis notre séparation. Et voilà que je me retrouve à me redresser soudainement, comme si j'étais finalement surpris de voir sa silhouette apparaître, ce qui n'est pas le cas, j'ai justement bien prédit son passage ici, Alex a gardé cette petite habitude de passer par le starbuck pour bien commencer sa journée. J'ai le coeur qui fait un bond dans ma poitrine, comme autrefois, je vais cependant avoir le temps de reprendre mes esprits alors qu'elle entre dans le café, m'offrant quelques minutes de répit . Je laisse échapper un souffle lourd, observant de part et d'autre alors que je suis incapable de savoir si j'ai le droit de faire ça ou pas. Mais le cœur l'emporte sur la raison à cet instant.Je me frotte le bas du visage, tiraillé.Et puis merde! Je traverse la route alors qu'elle ne va pas tarder à rejoindre le trottoir sur lequel je me trouve maintenant. Et je la vois passer la porte, adressant un dernier sourire à la serveuse habituelle. "Alex?" parviens-je à demander, comme si le hasard s'était chargé de nous faire tomber l'un sur l'autre à cet instant précis et que je voulais m'assurer que c'était bien elle. Elle relève la tête vers moi, surprise. Et mon regard vient à finalement trouver le sien, me donnant un sentiment si fort que j'en deviendrai presque nerveux. Je ne peux m'empêcher de lui sourire, sans vraiment savoir si ma présence lui est si agréable finalement. Nous avons vécu une belle histoire il y a de ça quelques années, courte, mais plutôt intense à mes yeux. Je ne suis pas vraiment du genre à m'attacher à quelqu'un, enfin, disons que je suis surtout plutôt un cœur dur, et que je prends la plupart du temps la poudre d'escampette avant que les choses ne deviennent trop sérieuse. Ca n'a pas été le cas avec elle. Cette femme est parvenu à provoquer quelque chose en moi, réellement. Je l'avais abordé, avec mon humour légendaire. Elle ne m'avait pas repoussé, elle s'était contentée de rire à mes bêtises, un rire franc et sincère, j'avais donc poursuivi sur ce ton, et plus elle riait, plus c'est moi qui était charmé par elle. C'était clairement un gros coup de cœur qui s'est vu rapidement se confirmer au fil du temps. Je me sentais bien avec elle, c'était simple, enivrant. Elle parvenait même à changer qui j'étais. Je ne voyais qu'elle, je n'avais de yeux que pour elle, les autres femmes se fondaient dans le décor. J'en oubliais ma vie de fêtard, mon impulsivité. Je voulais devenir un homme assez bien pour être vu avec elle. Mon boulot est cependant venu compliquer la tâche. J'ai subi pas mal de pression, et puis les problèmes de santé de ma mère se sont aggravés, me plongeant dans un contexte bien plus sombre. Mais à défaut de me confier à elle, je m'enfermais dans cette bulle, et me contenter de la repousser un peu plus malgré moi. Alors oui, je revenais régulièrement vers elle pour tenter de rattraper mes erreurs, mais tout reprenait rapidement le dessus, et elle en payait les frais. Notre dernière dispute a cependant été celle de trop. J'ai vu le regard qu'elle m'a adressé, le regard blessé et en colère. J'avais certainement l’étiquette du "Roi des connards" sur le front, et elle avait sûrement raison. Alors même si cette femme était tout ce dont j'avais besoin, elle méritait mieux que ce que j'avais à lui offrir, je me devais de la laisser partir. J'ai eu du mal, j'ai eu tellement de mal à me passer de sa présence. J'ai tenté de l'appeler parfois, mais c'était trop égoïste de ma part de faire ça. Je me suis donc plongé dans le boulot et j'ai accepté ce poste provisoire en Australie qui me permettrait de prendre un nouveau départ et de ne plus l'avoir à l'esprit. Ca a marchait d'une certaine façon. Mais mon retour dans cette ville me ramène forcement à elle. J'espère juste qu'elle est parvenue à oublier la façon dont je l'ai traité, et qu'elle sera contente de me voir maintenant. Les années sont passées depuis après tout.
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(#)Sujet: Re: Do you remember me? | Dim 2 Sep - 20:40
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(#)Sujet: Re: Do you remember me? | Lun 10 Sep - 23:35
Do you remember me?
Je ne sais pas ce que je fais là. Non enfaites si, je sais. Je sais que je ne devrais pas faire ça, que je devrais me tenir à l'écart. C'est ce que j'étais parvenu à faire ces dernières années. Je m'étais contenté de la laisser filer, de la laisser vivre sa vie, même si j'ai souvent eu cette envie irrépressible de l'appeler après son départ, de tenter de la rattraper, de m'excuser. Je ne suis jamais parvenu à attendre les tonalités du téléphone. Je préférais me convaincre que c'était mieux pour elle, qu'elle méritait bien mieux que ce que j'avais à lui offrir. Pour ma part j'étais encore bien trop instable sentimentalement pour pouvoir lui offrir la vie dont elle rêvait, et le simple fait que tout parte en vrille et que je la tienne à l'écart par simple pudeur en était la preuve. Nous étions probablement trop différent, et sans aucun doute, elle restait la femme idéale à mes yeux, celle que je ne mériterais jamais. J'avais cependant eu la chance de croiser sa route, et ça, même après la souffrance que ça avait pu causer, c'était un réel bonheur en soit. Une véritable bouffée d'oxygène que je n'étais pas parvenu à combler après son départ. Elle avait laissé un manque en moi, je n'étais pas parvenu à le combler, et il était difficile de passer outre encore aujourd'hui. Je pensais pourtant avoir tourné la page, que tout cela me rendrait indifférent, que je serais rassuré de voir la vie banale et pourtant si agréable qu'elle souhaite vivre et qu'elle menait désormais à bien. Mais le simple fait de vouloir m'assurer qu'elle avait ce qu'elle voulait venait de me replonger quelques années en arrière. Je suis dans cette rue, luttant contre mon moi intérieur pour ne pas lâcher, pour ne pas sombrer alors les choses étaient rentrées dans l'ordre pour elle comme pour moi. Je n'ai clairement pas le droit de débarquer comme une fleur dans sa vie après si longtemps et prendre le risque de nous exposer à nouveau aux entrailles de cette relation passée. Je ne parviens cependant pas à me raisonner, et je vais finalement à son encontre, bien décidé à lui adresser la parole, comme si cela parviendrait à calmer cette envie si forte que de vouloir l'avoir à nouveau dans ma vie. J'espère quoi finalement? Qu'elle m'accueille à bras ouverts? Qu'elle m'accorde un rôle d'ami que je serais incapable de tenir? Je ne sais pas. Tout ce que je sais, c'est que j'en ai besoin une fois de plus. Je croise son regard, mon coeur manquant un battement par ce dernier qu'elle m'accorde. Un regard pétillant qui n'est pas présent face à moi. Je la connais assez pour déceler une once de détresse causée par ma présence. Et j'aurais presque envie de la prendre dans mes bras pour tenter de la réconforter, et lui dire que tout va bien se passer. Ce qui est bien évidemment stupide, puisque je suis la raison de ses maux là tout de suite. « Qu’est ce que tu fous là ? » Je souris, tentant de noyer le poisson à travers cette énergie débordante et enthousiaste à laquelle je fais souvent preuve lorsqu'il s'agit de cacher d'autres émotions. "Je...Je suis de retour depuis quelques semaines." Avouais-je en glissant les mains dans les poches de mon jean pour un air volontairement détendu. "Ca fait un bail hein..." Je me lançais sur une route sinueuse, mais je ne pouvais pas faire comme si de rien était. "Je suis content de voir que tu vis toujours ici...Et que tu as toujours les mêmes habitudes" avouais-je en montrant d'un signe de tête cette boisson qu'elle tient entre les mains. "Alors...Tout se passe bien pour toi?" C'était peut être un peu culotté d'oser m’intéresser à elle après avoir jouer les fantômes pendant tout ce temps, mais il va de soi que ca avait une grande importance pour moi.