to be continued ?

Oh, Ain't nobody hurt you like I hurt you, But ain't nobody need you like I do. I know that there's others that deserve you, But my darling, I am still in love with you

☾☾ Tout semblait m’échapper, je ne contrôlais plus rien du tout. Ma vie personnelle était devenue un vrai fiasco et ma vie professionnelle se retrouvait prise au pièce par ma mauvaise humeur débordante. Ma dispute avec Elisha il y a quelques jours avait clairement remit tout en cause, les doutes et les incertitudes ne quittaient mon esprit. J’avais beaucoup de mal à me concentrer et de ce fait, j’avais plusieurs fois mis mon équipe en danger lors des quelques interventions. Et c’était encore une fois ce que je venais de faire. « Mayer dans mon bureau » affirme le chef après notre retour. Je passe la porte de son bureau, les mains accrochés à mes bretelles rouge. « Je pense que tu sais de quoi je vais te parler... » j’hausse les épaules en détournant légèrement le regard avant de venir le reposer sur mon chef. « Ça peut plus continuer James. » me dit-il d’un ton sec. Je ne cherche même pas à me défendre, je sais que j’ai été en faute et que j’ai tord sur le coup. « Je sais » dis-je alors simplement en glissant finalement mes mains dans mes poches. « Ta mise à pieds commence dès maintenant » je serre la mâchoire, déçu et en colère. J’ai tellement donné pour en arriver là, je gâche tout.


Je quitte alors les lieux après être passé chercher mon sac avec les affaires, et après avoir saluer quelque uns des hommes. Je monte donc dans ma voiture et tape nerveusement contre le volant à plusieurs reprises avant de prendre la route vers une destination inconnue encore dans mon esprit. Une musique de fond résonne dans la voiture, un morceau de Gavin DeGraw. L’un des rares points commun que j’ai avec Elisha d’ailleurs. Ça pourrait me rappeler cette escapade en dehors de la ville, il y a maintenant de ça trois ans en arrières. Le temps passe mais j’ai l’impression, aujourd’hui de ne pas avoir avancé avec Elisha. On est de nouveau au point de départ. On ne se comprend plus, on prend doucement mais sûrement des chemins différents, qui risquent de ne jamais se recroiser. Je regarde droit devant moi, la route, sans trop faire attention et je me retrouve à la galerie. Je descends de la voiture, claque la porte pour entrer dans le bâtiment. « J’aimerais acheter cette œuvre! » je m’approche de sa silhouette, un léger sourire aux lèvres. Je savais qu’avec ces mots, j’allais attirer son attention. C’était d’ailleurs le cas puisqu’elle se tournait vers moi.  J’etais content de voir qu’elle allait bien malgré la situation. Son travail comptait définitivement plus que tout. « J’savais que je te trouverai la... » Bon en même temps c’était pas compliqué, elle passait la plupart de son temps ici. « Je viens en paix... » terminais-je par dire.

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☾☾ La journée s'annonçait plutôt calme pour le coup. J'avais eu le plaisir d'accueillir différents invités hier soir dans ces lieux afin de leur faire découvrir les œuvres, et déboucher dans le meilleur des cas sur une vente. Et a regarder le tableau des commandes, je suis étonnamment surprise. Les résultats sont bons, d'autant plus quand on sait que j'ai ouvert il y a peu. Cette opération a été un franc succès et va me permettre de pouvoir anticiper quelques projets à venir, comme la possibilité d'afficher sur mes murs des artistes qui me tiennent d'avantage à coeur, et qui parviendront à me donner plus de valeur aux yeux de la population. Je veux surtout avoir le choix de les choisir, je ne suis pas du genre à juger un artiste par son porte feuille mais plutôt par ce qu'il dégage avec ses œuvres. Pour récupérer de cette soirée, quelques personnes se trouvent dans les lieux pour effectuer les dernières tâches ménagères qui effaceront toutes les traces de la soirée passée. Je suis assise derrière le comptoir, lunette sur le nez pour me charger de l'administratif et des dernières formalités qui se découlent de la vente. Tellement absorbée que je ne prends pas le temps de relever le visage au passage d'une personne qui vient de pénétrer dans les lieux. C'est cette voix familière qui va finalement me faire relever les yeux. « J’aimerais acheter cette œuvre! »  Il me sourit, débarquant comme si nous nous étions quitter la veille, et si cette voix m'aurait apporté un certain réconfort auparavant, elle me laisse pourtant appréhender un moment qui se pourrait être moins agréable, et ce, dans ce milieu professionnel dans lequel je refuse d'étaler ma vie privée. « J’savais que je te trouverai la... » Je hausse les sourcils, tentant de ne pas paraître désagréable bien que je sois quelque peu surprise de le voir ici, surtout après la discussion de l'autre jour.Je prends le temps de lever de la chaise, me grattant nerveusement le front en contournant le comptoir, retirant l'instant d'après ma paire de lunette. « Je viens en paix... » Un semblant de sourire  se glisse sur mon visage face à ses mots, qui étaient on ne peut plus rassurant et qui m'éviteraient une belle affiche auprès des personnes présentes. "J'ignorais que nous étions en guerre." Si, mais c'était plutôt la guerre froide, celle qui faisait le plus mal, ce n'était pas tant les mots qui avaient eu de l'impact mais nos problèmes qui étaient bien plus profond et indomptable que ces derniers. "Tu ne dois pas être la caserne là?" remarquais-je. J'avais connaissance de son planning, et James était rarement du genre à jouer les abonnés absent dès qu'il s'agissait de boulot, et encore moins de faire des balades de plaisance.

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☾☾Ça semblait étonnement étrange. Moi qui aimait venir dans cette galerie, qui pouvait me rappeler de bons souvenirs passés avec Elisha, je semble plutôt anxieux de m’y retrouver aujourd’hui. Me demandant quel petit détail viendrait déclencher une énièmes dispute. Je ne sais pas trop comment aborder la conversation : est ce que je dois faire comme si rien ne c’était passé ou au contraire poser les cartes sur table ? Je dois avouer qu’avec cette situation c’était assez plutôt très instable entre nous.

Mon entrée fut difficilement remarquer par la jeune femme, concentrée sur ses papiers, elle ne remarque pas toute suite que je suis la, c’est sûrement ma voix qui l’a fera réaliser. Mes premiers mots ne l’a font pas réagir, mais c’est au moment de parler de paix qu’elle se lève de sa chaise pour venir non loin de moi. « Disons qu’on est pas vraiment en terrain conquis en ce moment tous les deux... » elle n’allait pas me contredire, la dispute de l’autre jour en était bien la preuve. Un petit haussement d’épaules accompagnera mes mots. Je ne venais pas pour hurler, pour faire un règlement de compte dans la haine, je venais... ici pour mettre définitivement les choses à plat. Il le fallait. Et pour elle et pour moi... tout ses problèmes m’encombraient la vie dernièrement. Elle constate que je ne suis pas à la caserne étant donné ma présence à ses côtés. « Non... enfin si mais j’ai été mît à pieds. » ça sonnait comme une affreuse nouvelle dans ma voix. Ça l’était. Si en temps normal j’ai tendance à garder les choses pour moi et m’enfermer dans une auto destruction, c’est bien différent quand il s’agit de ma relation avec Elisha. Je n’ai pas su séparer à vie personnelle et ma vie professionnelle. J’en paie le prix aujourd’hui. « J’ai un peu la tête ailleurs, ça m’a fait défaut encore aujourd’hui. » je secoue la tête un instant avant de reprendre la parole. « Ta soirée s’est bien passée hier ? » Oui je savais évidemment que était un moment important pour sa carrière, c’est pourquoi j’avais demandé.


Mais bon, je n’étais pas là pour parler uniquement de son travail et sa galerie. Non pas que ça ne m’intéressait pas, mais pour ma part il y avait autre chose à discuter. Là, nous étions au point mort et malgré les sentiments forts, puissants et sincère que j’éprouvais à son égard, Elisha et moi ne voyons définitivement pas la vie de la même façon. « On doit... fin on a des choses à se dire là... on peu parler tranquillement? J’en aurais pas pour longtemps. » lui dis-je simplement. Je n'allais pas l'a déranger longtemps, je me croyais sur de moi... mais à tout moment je pouvais changer d’avis. J’étais clairement indécis mais.. il fallait prendre une décision, qu’elle plaise ou non...

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☾☾J'ai l'impression d'être à un tournant de ma vie. Elle n'était pas parfaite auparavant, mais j'ai ce terrible sentiment que les éléments qui définissent ma vie ne parviennent plus à s'assembler. Je ne parviens plus à gérer ma vie amoureuse et mes obligations professionnelles, et pire...J'ai l'impression d'avoir à choisir constamment dernièrement. J'ai tenté de faire des efforts, peut être pas suffisamment, certes, mais j'ai essayé. Malheureusement, James a prit les devants et m'a posé cette sorte d'ultimatum. Avec le temps qui passe, je ne parviens pas réellement à me souvenir si les choses se sont réellement passées ainsi, si mon esprit ne me joue pas tes tours en amplifiant cette scène à laquelle nous nous étions livrés dernièrement dans son appartement. Mais j'imagine que l'absence de nouvelle et l'issue chaotique qui en avait découlé en était bien la preuve, nous étions parvenus à hisser une barrière, et le statut de rupture me semblait bien consommé. Je ne vais pas dire que cela ne me touchait pas, bien au contraire, James a toujours eu une place considérable dans ma vie, mais j'ai la galerie, et heureusement, celle-ci me permet de me plonger corps et âme pour en oublier les faits qu'ils se sont produits. Je me dois de m'investir là dedans, puisque l'on peut clairement dire que je suis entrain de tout y laisser.... La venue de James va cependant me prendre de cours.

En temps normal, j'aurais été ravie de le voir ici, dans cet endroit que je chéris tant. Je me serais empressé de me glisser sur la pointe des pieds pour déposer un baiser sur ses lèvres, à travers un geste doux, qui a toujours sonné comme une habitude lors de nos retrouvailles, mais là, la situation est tout autre, et je ne parviens même pas à savoir quel comportement je me dois d'adopter maintenant qu'il se trouve près de moi. Et cela me rappelle donc le manque de clarté que subit actuellement notre binôme. Nous ne sommes pas en guerre, du moins, celle-ci serait plutôt froide. Nous sommes juste deux personnes incapable de communiquer et de vouloir décamper de leur position respective. « Disons qu’on est pas vraiment en terrain conquis en ce moment tous les deux... » J’acquiesce à travers une moue, exprimant un air défaitiste assumé. "Ouais, c'est effectivement compliqué" affirmais-je en retirant mes lunettes et me frotter le visage, exprimant une certaine réticence à vouloir en parler. Je n'avais pas envie de me relancer dans les explications et les excuses. Les faits étaient là, et je n'avais toujours pas changé mon fusil d'épaule. Un détails vient cependant m'extirper de ses pensées. Sa présence dans ma galerie à cette heure-ci. Je connais ses horaires, et ça me surprend qu'il soit parvenu à se libérer.« Non... enfin si mais j’ai été mît à pieds. » Je hausse les sourcils, tentant de dissimuler la surprise dont je fais preuve, sans grande réussite. Je ne comprends simplement pas. C'est pas le genre de chose à laquelle on s'attend venant de quelqu'un comme James, qui est professionnellement correct. « J’ai un peu la tête ailleurs, ça m’a fait défaut encore aujourd’hui. » Je soupire en hochant négativement de la tête. "Roh James...." tentant de lui reprocher par ces simples mots. J'imagine bien que je suis quelque peu concerné par l'esprit torturé, et ça m'agace quelque peu de voir qu'une fois de plus il ne parvient pas à prendre le recul nécessaire dans cette histoire.« Ta soirée s’est bien passée hier ? » Je hoche de la tête, restant un peu évasive quand à ma réponse. "Oui, c'était plutôt pas mal pour une première." Je sens que nous tournons autour du pot. Je sais très bien qu'il n'est pas venu ici pour me parler du beau temps ou des derniers résultats des lakers. « On doit... fin on a des choses à se dire là... on peu parler tranquillement? J’en aurais pas pour longtemps. » J'observe autour de nous, voyant les quelques employés présent nous accorde peu d'attention. Je lui désigne cependant d'un signe de tête mon bureau , qui nous permettra d'avoir un peu plus d'intimité. Je referme la porte derrière nous, croisant les bras contre ma poitrine avant de hausser les sourcils. Pour ma part, je ne voyais plus trop ce que je pouvais avoir à lui dire.

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☾☾ Il était temps de reprendre ma vie en main. Toute cette tension entre Elisha et moi n’était plus supportable et ça empiétait de plus en plus sur mon moral et certainement sur le quotidien de Logan également. Si mon couple n’est plus en phase, je me dois de proposer à mon fils une vie plus stable et les crises, les disputes et mes angoisses n’aident certainement pas ce petit bonhomme à grandir en paix.

Je suis donc à la porte de cette galerie qui il y a encore peu de temps me rendait fière. Fière de ce que ces murs avaient vu et surtout fière de ce la propriétaire avait réussi y faire. Cependant ce n’est pas des retrouvailles très joyeuse qu’il s’y passe. Tout est froid, tendu et instable. Compliqué oui c’est le mot parfait pour définir notre relation présentement.

Toute cette histoire n’a pas de bonnes répercussions sur moi, à te point sur j’y mets ma carrière en jeu. Une différence entre Elisha et moi d’ailleurs. « Oui je sais... » répondis-je simplement au regard désolé qu’elle m’adresse. Je prends trop les choses à coeur et c’est pas toujours bon. Je prends cependant des nouvelles de sa soirée, j’aurai aimé être présent pour sa première mais malheureusement la situation ne m’en avait pas donner l’occasion. « Content pour toi. » je reste plutôt distant et froid même si clairement c’est tout le contraire que j’aimerai faire. Je me languis de la prendre dans mes bras pour la féliciter et lui faire savoir à quel point je suis fière de son parcours. Mais... la vie en est ainsi.

Je lui demande s’il est possible de discuter un peu à l’écart. Parce que oui, j’étais venu pour ça. Étant donné que nous n’étions pas capables de nous croiser sans disputes, j’osais penser qu’ici ça serait différent. Le bureau sera donc témoin de la suite des aventures. Je constate qu’une fois arrivé dans ce lieu, Elisha n’a pas grand chose à dire et attend que moi, je prenne la parole. Chose que je fais sans plus attendre après avoir soupiré lourdement. « Je crois qu’il est temps que je te rende ta liberté. » commençais-je par dire. « J’ai beaucoup réfléchis et c’est pas une vie qui te convient. J’ai voulu y croire mais... il faut que je me fasse à l’idée que tu n’as plus besoin de moi » je reprends une respiration, difficilement. « J’ai été là pour toi quand tu en avais besoin, pour te montrer le chemin et aujourd’hui.... on se déchire trop. Je ne veux pas gâcher ce qu’on a vécu... » terminais-je par dire. Les choses étaient plutôt clair dans ma tête, à voir ce que la brunette avait à me dire à présent. Je relevais donc le regard vers le sien en attendant une remarque de sa part.  

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☾☾ Cette relation que nous partagions n'est définitivement plus celle que nous avions connu. Je ne parviens pas à savoir ce qui nous a réellement éloigné l'un de l'autre. Si mes désirs professionnels sont parvenus à démolir cette tour que nous avions construite ensemble et que je pensais indestructible, je sais juste que ce n'est pas tout, définitivement pas. James le sait tout autant. Nous avions traversé pas mal de chose lui et moi, peut être qu'en restant, malgré les désaccords et les silences pesants , j'imaginais que les tensions parviendraient à s'apaiser, que tout retrouverait forcement sa place, que ce n'était qu'une question de temps. L'ennui, c'est que ma galerie m'en demande toujours plus, et que je suis incapable de savoir quand est ce que je pourrais a mener une vie normale à nouveau, et pire, je constate que les brefs moments qui me sont accordés, je souhaite de moins en moins les passer avec James, ayant une idée précise de sur quoi ça va déboucher. La dispute quelques jours avant chez lui n'était qu'une parmi d'entre elle, mais pour la première fois, nous avions mis le point d'honneur sur les réels problèmes que nous rencontrions, et nul doute en nous voyant qu'il s'agisse d'un problème de longueur d'onde. Nous n'étions plus en accord, peut être que nous ne l'avions jamais été, mais jusqu'à présent, cela n'avait pas posé problème, et là, l'impasse ne nous offre aucune issue.

Je tente de ne pas être désagréable envers lui, mais je reste froide, comme si j'avais ce besoin de me protéger. C'était nécessaire. Bien que je tente de ne pas le laisser paraître cette situation me touche plus que je ne l'imagine,et je suis consciente de la souffrance que cela pourrait réellement m'infliger si je venais à ne plus en avoir le contrôle. Seulement c'est James....ce n'est pas un homme qui me cherche à me faire du mal, bien au contraire, son comportement est casi irréprochable, et je culpabilise immédiatement en découvrant que notre histoire a aussi des conséquences dans sa vie puisqu'il vient d'être mis à pied. Seulement, je n'ai plus cette place à l'heure actuelle, celle qui permettait de pouvoir lui dire ce qu'il devait faire ou le rassurer, je ne l'ai plus depuis bien longtemps. Il me demande un instant d'intimité que je lui accorde, non sans une certaine appréhension. Je ne veux pas repartir dans ce duel auquel nous nous étions livré, surtout sur mon lieu de travail. « Je crois qu’il est temps que je te rende ta liberté. » Je me redresse doucement, m'ayant attendu à tout sauf à ça, et bien que c'était pourtant inévitable, j'ai l'impression de réaliser la situation avec une force qui me dépasse, rendant mes battements de cœur lourd, audible, insupportable...« J’ai beaucoup réfléchis et c’est pas une vie qui te convient. J’ai voulu y croire mais... il faut que je me fasse à l’idée que tu n’as plus besoin de moi »J'aimerais lui dire qu'il a tord, parce que d'une certaine façon c'est le cas, mais comment parvenir à faire changer les choses. "James..." dans un soupire lourd. « J’ai été là pour toi quand tu en avais besoin, pour te montrer le chemin et aujourd’hui.... on se déchire trop. Je ne veux pas gâcher ce qu’on a vécu... » Mon regard se perd tristement dans le sien, laissant entrevoir une émotion qu'il a peu de fois eu l'habitude de découvrir. J'aimerais pouvoir le retenir, pouvoir me morfondre dans ses bras pour y trouver du réconfort, mais comment pourrais-je le faire alors qu'il est lui même l'auteur de cette souffrance. Je suis bien consciente de ce qu'il a fait pour moi, je lui serais à tout jamais reconnaissante pour cela...Ma fierté prend finalement le dessus, incapable de le retenir malgré les raisons qui me poussent à le faire. C'était inévitable, et c'était probablement ce qu'il y avait de mieux a faire...c'est ce dont j'essaie de me convaincre en tout cas. "J'suis desolée James..." soufflais-je, pensant chacun de mes mots avec une émotion certaine. "J'aurais aimé être différente, être celle que tu mérites vraiment...Mais là....je peux pas..."Mon regard se balade à travers le sien. "C'est ce qu'il y a de mieux à faire pas vrai?" J'avais besoin qu'il le dise, parce qu'il était probablement le plus à être objectif d'un point de vu émotionnel.

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☾☾ Je savais pertinemment que cette visite allait être la pire de ma vie. Ou du moins la discussion la plus difficile à engager. Je sais que toutes les tensions que ce sont accumulées ces derniers mois ne vont pas s’évaporer en un claquement de doigts. Que la tranchée qui s’est creusée entre nous, nous a définitivement éloignés. Que nos chemins viennent de se séparer. La dispute de l’autre jour n’est que celle qui a mit les choses à plat. celle qui a réussi à nous déchirer une bonne fois pour toute. Je suis nerveux, anxieux, triste et incapable de savoir quoi faire.

Pourtant, je suis la, dans la galerie qu’Elisha à ouvert, dans la galerie qui lui a demandé tellement de temps. La galerie qui en a vu passer des vertes et des pas mûres... je sais à quel point ce projet lui tient à coeur et c’est pour cela que je ne vais pas l’en empêcher. Jamais je ne serai un frein pour quelqu’un. Je lui fait donc part de ce qu’il va se passer alors que nous sommes à présent à l’écart des gens, dans son bureau. Elle s’excuse... « Oui moi aussi, je suis désolé... pour tout ce qu’il s’est passé durant les derniers mois. » je sais que c’est trop tard mais c’est pas grave. Elle n’aura comme ça, aucune culpabilité. « J’ai jamais demandé à ce que tu sois différente pourtant. » répondis-je simplement, plutôt calmement.

Elle me demande finalement si c’est la meilleure chose à faire. Comme si la décision me revenait au final... Mais la décision a été prise naturellement je crois... Je prends alors une grande respiration, croisant son regard pour lui dire ces quelques mots. « J’en sais rien Elisha. Je sais pas si c’est ce qu’il y a de mieux à faire pour nous... mais en tout cas, pour toi, je pense.... » dis-je simplement, alors que ma main se passe de ma bouche. « J’aimerai vraiment que les choses redeviennent comme avant... vraiment beaucoup. » je respire un instant avant d’essayer de croiser son regard. « Tu sais.... quand je suis tombé sur toi à ce stop... que mes yeux se sont de nouveau posés sur toi... je suis immédiatement retombé amoureux de toi.... c’est comme si le temps n’avait jamais rien effacé. » je savais bien que ce discours allait l’a mettre mal à l’aise mais il fallait qu’elle sache que même si je décidais de lui rendre sa liberté, un espoir sommeillait en moi. « J’ai encore espoir qu’on puisse surmonter ces épreuves... Je garderai toujours espoir pour nous... que la vie nous laisse une seconde chance, tous les deux mais c’est à toi de savoir où tu veux aller et surtout avec qui... » C’était une façon de lui dire que... que malgré tout... une part espérait qu’on se retrouve un jour.... Je relève le regard vers elle, celle qui m’a souvent fait rire, rêver... celle qui aujourd’hui doit vivre sans moi. C’est difficile à imaginer. Reprendre une vie sans elle, sans entendre sa voix chaque matin râler parce que la cafetière est défectueuse, sentir son parfum se diffuser dans tout l’appartement. Avoir ses chaussures traîner dans tout l’appartement.... toutes des choses que quotidien vont me manquer. Vraiment. « Je crois qu’il est temps que je te laisse... J’espère que la vie va t’apporter la réussite que tu mérites ! » je ravale difficilement ma salive. Non je ne veux pas laisser mes larmes couler. Non je ne veux pas lui montrer à quel point je suis détruit à l’intérieur. Mes mains ont trouvé refuge dans mes poches, afin de cacher ma nervosité. Je prends donc la décision de faire demi tour pour prendre le chemin de la sortie. Le coeur lourd et vide à la fois.

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☾☾Je ne savais plus comment gérer cette vie que je menais. Je peinais à savoir ce qu'il y avait de mieux à faire pour moi, et plus les jours passaient, plus le bonheur d'avoir tout ce que je veux semblait m'échapper. Cette relation que je vivais avec James se dégradait, nous faisant presque oublier tout ces moments de bonheur que nous avions pourtant partagé ensemble. Il ne reste que le champ de bataille que nous avions provoqué, et le chaos régnait autour de nous si fort qu'il me semblait presque impossible de pouvoir arranger les choses. Ce sentiment semblait également partagé par James. Si ce dernier avait tendance à se montrer compréhensif et patient, il semblait ne pas vouloir aller dans ce sens cette fois-ci. Je savais que le problème venait de moi, j'en étais bien consciente. mais ce n'était pas qu'un problème d'engagement, c'était toute une conception de vie qui nous tenait à distance. Je voulais réussir, j'avais mis tellement d'année à en arriver là où j'en suis, je ne pouvais définitivement pas laisser tomber ainsi. D'autre part, je ne parvenais pas à mêler ma vie professionnelle et ma vie personnelle. Si son arrivée dans la galerie semble sonné comme un nouveau round, je reste sur mes positions, distante et glaciale, parce que je n'en oublie pas mes motivations, et que je ne suis pas prête à supporter à nouveau une confrontation, surtout ici. Il semble cependant rendre les armes en énonçant ces quelques mots. Ces derniers parviennent à m'adoucir alors que je reconnais ma part de responsabilité dans ce désordre qui règne autour de nous. Mais contre toute attente, je ne semble pas plus sereine alors que la fin de la guerre a sonné. Je suis là face à lui, les yeux se baladant sur son visage, et je comprends qu'il m'échappe. Tout se bouscule, j'ai l'esprit contradictoire, incapable de savoir si c'est ce que je voulais vraiment. J'avais provoqué pour en arriver là, et c'était probablement la meilleure chose à faire, mais alors pourquoi ai-je la sensation que l'on m'enfonce un pieu en plein coeur, pourquoi cette douleur si forte ne parvient pas à s'estomper? « Oui moi aussi, je suis désolé... pour tout ce qu’il s’est passé durant les derniers mois. » Je hoche doucement de la tête, sachant très bien que ce n'était en rien ce qui nous caractérisait vraiment. Notre couple était loin d'être parfait, mais il n'y avait jamais été question de mépris ou de rancoeur entre nous.« J’ai jamais demandé à ce que tu sois différente pourtant. » C'était effectivement le cas, mais il avait toujours été évident qu'il avait besoin de quelqu'un qui se montrait bien plus présente et forte que moi à ses côtés, je n'avais jamais eu les épaules pour ça. J'ai cependant de savoir si ce choix qui s'impose à nous est le meilleur à faire. J'ai besoin de savoir que je ne fais pas le mauvais choix. Je ne m'adresse cependant pas à la personne la plus objective qu'il soit, mais après tout ce que nous avions vécu, il était le plus à même de comprendre si les choses pouvaient s'arranger, bien que ce n'était plus de sa volonté. « J’en sais rien Elisha. Je sais pas si c’est ce qu’il y a de mieux à faire pour nous... mais en tout cas, pour toi, je pense.... »Je baisse le visage, refusant d'affronter cette vérité qui ne me parait pas si évidente maintenant qu'elle s'impose à moi. Ai-je vraiment envie de le voir partir? De ne plus pouvoir sentir son odeur lorsqu'il m'enlace? Me réveiller sous ses caresses? Ce que je ressens me donne un sentiment d'insécurité puissant, et il aurait été le premier vers lequel je me serais réfugié pour trouver du réconfort, il en est pourtant l'auteur, et cette distance qui sépare nos deux corps là tout de suite résulte du fossé que nous étions parvenu à creuser doucement mais sûrement entre nous ces derniers mois.« J’aimerai vraiment que les choses redeviennent comme avant... vraiment beaucoup. » Moi aussi, et j'aimerais pouvoir le lui dire, mais je ne peux pas. Je ne peux pas le laisser espérer quelque chose qui ne viendra peut être jamais, je n'en ai pas le droit. « Tu sais.... quand je suis tombé sur toi à ce stop... que mes yeux se sont de nouveau posés sur toi... je suis immédiatement retombé amoureux de toi.... c’est comme si le temps n’avait jamais rien effacé. » Mon regard se perd dans le sien, ma gorge se noue alors que mon regard exprime une tristesse certaine que je tente de dissimuler. J'ai l'impression que ces quelques années avec lui défilent sous mes yeux, des sortes de flashback depuis nos retrouvailles dans cette ville. Et ce moment que nous avions vécus au détour d'un stop avait clairement changer à tout jamais le cours de ma vie. Il m'avait permis de le retrouver et de pouvoir ressentir toutes ces choses si fortes que provoquent l'amour. Ca avait été très compliqué pour nous, notre relation n'avait jamais été simple, mais elle est de loin la plus belle que j'ai vécu, la plus sincère et intense. Et je m'apprêtais pourtant à lui dire aurevoir. « J’ai encore espoir qu’on puisse surmonter ces épreuves... Je garderai toujours espoir pour nous... que la vie nous laisse une seconde chance, tous les deux mais c’est à toi de savoir où tu veux aller et surtout avec qui... » Je suis incapable de répondre, je n'en ai pas la force, je ne sais même pas si ma bouche parviendrait à émettre un son face à ce noeud qui s'est formé dans ma gorge. « Je crois qu’il est temps que je te laisse... J’espère que la vie va t’apporter la réussite que tu mérites ! » Je déglutis difficilement, le suppliant presque du regard de rester. "Prends soin de toi" parviens-je à lui lancer. Son corps se tourne et s'éloigne, nourrissant cette détresse en moi. J'emboîte le pas malgré moi, comme si je parviendrais à l'en empêcher, à le dissuader de partir, de me laisser. Je ne peux pas le sortir de ma vie, je ne peux pas tirer un trait sur tout ce que nous avions vécu. Je l'avais aimé, sincèrement, et profondément, et ça n'avait jamais cessé après tout...Il avait été mon repère pendant si longtemps..Mais je m'arrête finalement, n'ayant d'autre choix que de le laisser partir. Je lui devais au bien ça. Il avait droit au bonheur, il avait le droit de se sentir aimé et soutenu, je n'avais pas le droit de le retenir, bien qu'une grande partie de moi me poussait à le faire...