001. Premier né et fort attendu de ses deux parents, il fut nommé Maxwell comme son défunt grand-père. Le père de famille était déjà un avocat de la défense très respecté. Son cabinet était basé à New-York et à l’époque faisait les allers-retours entre la grosse pomme, et la région des lacs. La maman était, quand à elle médecin spécialisé en neuropathologie à l’université du Michigan. Les deux parents accueillirent donc leur fils dans la charmante ville d’Ann Arbor, construite majoritairement grâce à la renommé de l’université. Le petit garçon fut donc ramené de la maternité dans l’un des quartiers prestigieux de la ville, non loin du centre-ville. Une mère aimant, un père très exigeant et autoritaire.

002. A la fin de son cursus élémentaire, la famille déménagea pour New York City pour faciliter la vie du père et cesser les nombreux déplacements. Enfant calme, et replié sur lui-même, il ne se mêle pas réellement aux autres enfants, et reste souvent dans son coin. En classe, il ne parle pas, ou peu seulement lorsqu’il n’a pas le choix. On le décrit comme timide, la tête dans ses bouquins. Finalement ce fut sa rencontre avec Collin, un nouvel élève en milieu de l’année scolaire qui le libéra complètement. En lui, il trouva un ami. Quelqu’un de sociable, qui le poussa à s’ouvrir d’avantage pour le reste de ses années aux collèges. Grâce à son ami, Max se libéra socialement.

003. Excellent élève poussé par un père exigeant, Max continua naturellement son parcours au lycée. Il entra dans l’équipe de football de son lycée, écoutant les conseils de son père qui voulait qu’il suivre ses traces. Il n’eut pas réellement le choix. Il montra rapidement un talent naturel pour ce sport. Le coach le prit sous son aile, voyant du potentiel chez ce jeune garçon. Le lycée se montra beaucoup plus compliqué que le collège. Max devait maintenir des notes exemplaires, tout en ajoutant des heures d’entrainements quotidiens pour rester au niveau sportivement parlant. Beaucoup de stress et une peur/anxiété intense de décevoir son paternel avec des possibles échecs.

004. Dernière année de lycée, plus que quelques mois avant de partir pour une université. Max pensait qu’il allait passer cette année avec ses amis, ici à NY. Mais son père décida de faire déménager la famille en Floride, à quelques heures de Miami. Encore une fois, le garçon allait perdre ses repères. Sa mère était de moins en moins présente à la maison, lui laissant beaucoup plus de moments en tête à tête avec son père, chose que Max craignait de plus en plus. Malgré ses efforts de se rendre à la bibliothèque après les entrainements pour rentrer le plus tard possible, il ne semble jamais être assez tard…

005. C’était un vendredi après-midi. Les cours étaient terminés, et les garçons étaient sur le terrain en train de s’entrainer depuis une bonne demi-heure maintenant. Max n’était pas réellement concentré. Perdu dans ses pensées, il ne fit pas réellement attention à l’un de ses coéquipiers qui lui fonçait dessus. Le coup fut plutôt brutale et la douleur intense, malgré les protections. Le coach décida d’envoyer le gamin à l’infirmerie pour qu’on examine son épaule. L’un de ses coéquipier et ami l’accompagna … et le laissa entre les mains de l’infirmière scolaire. Elle toucha son épaule et vit à l’expression faciale du garçon que c’était douloureux. Elle lui demanda d’enlever son pull pour qu’elle puisse s’assurer que ce n’était qu’un hématome et rien de plus grave. Il refusa. Elle insista. Il refusa à nouveau, avant de partir en bredouillant que tout allait bien.

006. Le lendemain, 5:30, entrainement. Son coach voulait lui parler en tête à tête. L’infirmière lui avait parlé. Interdiction de reprendre l’entrainement tant qu’il n’aurait pas fait examiner son épaule. Enervé, frustré, il quitta l’entrainement. Pour lui c’était injuste et disproportionné. Qu’est ce que son père allait dire lorsqu’il allait avoir vent de ce problème … Pour Max, mettre au courant son paternel était bien la dernière chose qu’il désirait.

007. « Tu restes souvent plus tard que la plupart de tes camarades pour finir ton entrainement, tu es toujours déjà en tenue quand tu arrives, ton excuse d’une mauvaise bagarre pour ton œil-au-beurre-noir le mois dernier, et maintenant le fait que tu préfères être privé des entrainements, des matchs et d’une possible bourse pour l’université l’année prochaine … Gamin, s’il se passe quelque chose à la maison, il faut que tu m’en parles. Je ne peux pas t’aider si tu refuses de parler. »
« Il ne se passe rien du tout. »

008. Tout s’était passé très vite après cette conversation. Des coups de téléphones avaient probablement été passé, les services de protection de l’enfance avait commencé une enquête, tout s’était enchainé. Une situation qui lui avait échappé des mains malgré lui. Des annonces qui avaient échappé au contrôle du père. Une conversation houleuse, qui avait terminé à l’hôpital. Après cet ‘incident’, et contre l’avis/les plaidoiries du gamin de dix-sept ans, il fut décidé qu’il serait placé en famille d’accueil le temps de l’enquête sur cette situation familiale. Mais entre déni et refus de coopérer, Max ne se facilite pas la tâche.