Je n’avais pas vu Alysse depuis quasiment 2 ans, autant dire une éternité ! Entre mon coma et mon amnésie, je l’avais totalement oubliée. Ce n’était pas un jeu de mot, c’était totalement vrai. Je l’avais littéralement oubliée. Je me sentais vraiment responsable pour tout ça. Bien sûr, lorsque ma mémoire était revenue, il y a quelques semaines, je l’avais tout de suite contactée. Cela avait été à son tour de parcourir le monde. A croire que l’une comme l’autre, nous en avions eu besoin. Maintenant qu’elle était de retour à Miami, nous étions toutes les deux décidés à rattraper le temps perdu. J’avais acheté un livre à sa fille qui était maintenant grande. J’espérai que cela lui ferait plaisir. C’est d’ailleurs qui ouvrit la porte. Elle avait tellement grandi que dans un autre contexte, je ne l’aurais peut-être pas reconnu. J’avais devant moi une prée adolescente et cela me faisait bizarre.
Alysse nous rejoint bien vite et simultanément, on se prit dans les bras. «
Et toi donc ! Si tu savais comme je suis désolée ! » lâchais-je les larmes aux yeux, émus de la revoir. Mes excuses ne valaient pas grand-chose, mais elles étaient sincères ! J’étais désolé pour tout un tas de truc et principalement pour l’avoir oublié. D’un revers de la main, je balayai une larme qui tentait de s’échapper. «
Je vais à l’école moi ! » précisa Anastasia, très fière d’avoir fait sa rentrée quelques jours plus tôt. Je souris avant qu’Amalya ne prenne Ania’ pour aller jouer.
Alysse et moi, nous nous installâmes dehors pour le barbecue qui était prévu. J’avais ramené quelques trucs et venais de les déposer dans la cuisine. «
Magnifique. » souriais-je. Malgré tout, j’avais adoré parcourir le monde à la découverte de nouvelles rencontres. «
Et le tien ? » J’étais venue en voiture, mais décidai tout de même de prendre de l’alcool. Au pire, je pouvais toujours appeler un taxi pour rentrer ? «
Un mojito, s’il te plait. » La jeune femme me servi rapidement avant de s’installer à mes côtés. «
Je suis contente que tu sois là. Ca me fait du bien de te voir. » souriais-je. J’avais besoin de me confier sur ma vie privée et je savais qu’Alysse était la seule personne avec qui je pouvais le faire.
(c) AMIANTE