J'avais déposé mon petit homme chez son papa pour sa semaine et j'étais un peu déprimé. C'était toujours ainsi les lundis où je me retrouvais seule. Je savais très bien qu'il était en sécurité avec Colton, mais mon cœur de maman souffrait d'une future semaine d'absence. Pour me remonter le moral, comme je ne travaillais pas avant ce soir, j'étais parti faire du shopping. Je m'étais trouvé des string super sexy, une tenue parfaite pour le soir même et enfin, une paire de boots à talon vertigineux en daim rouge. J'allais être ultra canon! Je repassais rapidement chez moi pour laver mes nouvelles affaires et manger. Un rapide passage dans le sèche-linge et hop, directement sur moi! Je remis mon maquillage en ordre et ressorti pour un après-midi shopping. Je trouve quelques vêtements trop minions pour mon bébé et finit inévitablement par atterrir dans un de mes magasins préféré : une boutique de produits pour adulte. Il y en a plusieurs à Miami, mais celui-ci, c'est le seul où je n'ai jamais volé quelque chose. Je m'émerveille devant chaque nouveauté et finit par tomber sur un sextoy hors du commun. Le tout dernier string vibrant télécommandé par le téléphone! J'ai envie de l'avoir, il me le faut. Je fais le tour du reste de la boutique sans grande conviction. Je n'ai qu'une envie, prendre l'objet que je convoitise et partir avec. Je repère alors un petit objet non loin de l'objet de mes désirs le prends et fours le string dans ma poche. Je vais ensuite en caisse payer mon petit achat et sort de la boutique fière de moi. Mais c'était sans compter sur le vigile qui me rattrapent 50 mètres plus loin. "Mademoiselle! Veuillez me montrer vos sacs et vos poches!" Je mords alors fort les lèvres. Je suis cuite. Je lui montrer mes sacs et sort de moi-même le string vibrant de ma poche et le lui tend. "Bien. Veuillez me suivre, je vais appeler la police." Je me crispe alors et essaye de l'amadouer avec ma moue boudeuse. "S'il vous plaît Monsieur, non! Je vais le payer!" Mais l'homme de presque deux mètres, loin de se laisser attendrir, tir sur mon avant-bras pour m'emmener dans le magasin. "Vous allez le payer c'est certain et vous vous arrangerez ensuite avec les autorités!" J'essaye de le charmer mais je comprends vite que je ne suis pas du tout son genre, qu'il est plutôt attiré par les mecs. C'est bien ma chance. J'espère que Nate ne sera pas au courant, sinon je vais en avoir pour mon grade et je vais l'entendre rire et se foutre de ma poire pendant des lustres! La police arrive à peine vingt minutes après l'appel et après avoir réglé mon vol je me retrouve, menotté dans le dos et embarqué dans la voiture direction le poste de police. Il prenne ma déposition après celle du vigile et je ne nie rien du tout ce qui jouera sûrement en ma faveur! Je serais sûrement sortir avant l'a tombé de la nuit. Sauf que c'était sans compter sur mon casier judiciaire et un agent des forces de l'ordre vraiment trop pointilleux. Il me colle en cellule m'annonçant sans aucune émotion : "Vous comparaîtrez demain matin première heure devant le juge Mademoiselle. Vous avez le droit à un appel, voulez-vous l'utiliser avant d'être enfermé pour la nuit?". Je suis tellement sur le cul que je ne peu que simplement hocher la tête en signe de dénégation. On me retire les menottes et je vais gentiment m'asseoir sur le banc en béton. Ma nuit est longue et je ne dors que deux petites heures. On m'accorde heureusement le droit de passer aux toilettes ou je peu me rafraîchir et me recoiffer du mieux que je peu. Après un café et un bout de pain, je suis enfin conduite vers le lieu de ma fin. J'espère juste que le juge sera clément ou sensible à mes charmes et que je ne ferais pas de prison! J'ai un boulot et un fils que je ne veux pas perdre!

Ma journée commence par un petit jogging avec Fritz, mon fidèle compagnon. Je vis dans le quartier des affaires mais heureusement ce coin est pourvu de parcs c'est bien plus agréable de courir dans un endroit verdoyant que sur du béton entouré de pierres. Après un bon trois quart d'heure je m'arrête prendre un café à emporter et je rentre chez moi pour me doucher et me préparer pour une journée de boulot bien remplie.

Une fois prêt, je donne à manger à mon chien et je pars pour le tribunal. J'ai quatre affaires à traiter dont deux assez conséquentes ça me prendra toute la matinée pour les deux premières. D'ailleurs, un cas un peu plus léger à été reporté à cet aprèm pour le coup et donc l'après-midi devrait être plus clémente et tranquille. Je salue mes collègues et rentre dans mon bureau pour préparer les dossiers avant d'aller dans la salle prévue pour les jugements. Comme je l'avais dit les deux premiers cas sont ardus. Un pour vol avec violence et l'autre pour meurtre. D'ailleurs pour le second l'audience est reportée. Le tueur présumé a voulu étrangler son avocat. Sale affaire... ça promet d'être long.

Au moment du déjeuner je discute avec quelques collègues et ça me fait penser à autre chose. Après une bonne heure de pause, je suis apte à reprendre les affaires de la journée. Je m'assois sur mon siège et l'accusé suivant arrive ou devrais-je dire plutôt l'accusée. Je refrène un sourire en la voyant. Je l'ai déjà vue une ou deux fois peut-être plus je ne m'en souviens. C'est une voleuse récidiviste et elle dérobe toujours le même genre d'objets. Mademoiselle Harris. Je me pince les lèvres et secoué légèrement la tête. Prise en flagrant délit de vol de ... sex toy. Une fois de plus. Vous avez dit au vigile du magasin que vous alliez le payer pour ne pas qu'il appelle la police mais ça il aurait fallu le faire dès le départ. Je regarde avec attention le descriptif de l'objet du délit en question. Un string vibrant télécommandé par téléphone. Ils ne savent décidément plus quoi inventer pour faire du fric. Qu'est ce qui a motivé votre vol ce coup-ci ? Et ne me dites pas qu'une femme comme vous avait absolument besoin de ce truc ... Je m'attends au pire mais je dois bien dire que ça égaye un peu ma journée. Elle n'est pas dangereuse et ses vols ne sont pas non plus excessifs. Elle n'a pas braqué la caisse du magasin ni agressé les vendeuses donc ça reste un délit très mineur qui je dois bien l'avouer me divertit quelque peu.
 

 Je suis dans la salle depuis un moment déjà quand j'apprends que mon cas à été reporté à l'après-midi. Je vais donc patienter dans la cellule du palais de justice où on m'apporte un sandwich bien fade et un gobelet d'eau. C'est finalement vers 13h qu'on vient me chercher pour que je retourne dans la salle d'audience. On me fait asseoir directement sur le banc des accusés, signe que c'est maintenant mon tour. Je vois le juge entrée et je me rappelle immédiatement qu'il a déjà traité mon cas. La dernière fois j'étais sortie avec une amende et une interdiction de remettre les pieds dans le magasin où j'avais commis ma faute. Comme je ne suis pas retourné dans le magasin en question, j'espère qu'il sera clément avec moi. Il prononce mon nom et me fait une petite remontrance qui me fait baisser la tête. Je ne suis pas fière de moi en ce moment même et j'espère que la sentence va vite tomber. Qu'est ce qui a motivé votre vol ce coup-ci ? Et ne me dites pas qu'une femme comme vous avait absolument besoin de ce truc ...  Je dois dire que je suis plutôt flatté de sa remarque, mais cela prouve que Mr le juge ne vis pas dans le monde des gens lambda. j'essaye de formuler correctement la phrase dans ma tête, mais le regard du juge qui attend la réponse m'empêche de faire une phrase correcte. Je me mord alors la lèvre et lui répond "Avec tout le respect que je vous doit Mr Le Juge, les apparences sont trompeuse, ma vie sexuelle est comparable au désert du Sahara." Depuis que Derek était parti du jour au lendemain dans un voyage à l'autre bout du monde quelques mois plus tôt, je n'avais couché avec personne. J'avais bossé, je m'étais occupé de mon petit prince, j'avais géré l'appartement, fait les lessives et tout ce que cela incombe. Bref, je n'avais pas eu le temps pour sortir et satisfaire mes besoins. J'entends des "HO" dans la salle suite à ma phrase, signe que j'ai dû faire une boulette. Je soupire et fini par répondre à la question du Juge. " Je l'ai vu et j'ai voulu l'avoir, je l'ai mis dans ma poche sans réfléchir, j'ai été payé l'autre article en caisse et je suis parti..." Je dis en baissant les yeux sur mes chaussures toute neuve.
 

Ce jugement promettait d'être plus détendu que les précédents mais je dois garder mon sérieux car chaque affaire doit être réglée avec le même professionnalisme. Je fais une réflexion à la jeune femme sur le fait qu'elle n'avait pas besoin de voler cet objet. Oui j'ai jugé sur le physique et je n'aurais pas dû puisque sa réponse m'indique clairement que c'est le fait de ne pas avoir de rapport justement qui l'a poussé au "crime". Je me mords la langue quand elle finit son histoire. Il n'y a pas d'excuses valables selon moi. Elle a agi comme une petite fille qui a voulu un nouveau jouet qui le voulait tout de suite sans passer par la case "caisse". Mlle Harris. Vous avez voulu ce... string vous l'avez pris. Point. Il n'y a aucune bonne raison à ce larcin. Pas vrai ? Comme une petite fille qui veut le dernier jouet à la mode vous avez cédé à un caprice intérieur. Vous vouliez absolument cet objet et sans vous posez la moindre question vous l'avez volé. Mais vous avez usé, si je puis dire, ďun subterfuge pour réaliser votre mauvaise action. Vous êtes quand même passée à cette caisse et vous avez quand même acheté quelque chose à la place. De moins cher ? Pourquoi ? Pour tenter de couvrir votre méfait ? Vous pensiez qu'en passant de cette manière à payer au moins un petit quelque chose vous minimiseriez votre vol ? A chaque nouveau vol vous me sortez une autre idée de je ne sais où Mlle Harris. Je devrais vous faire voir un spécialiste pour déterminer si vous êtes kleptomane, si vous volez par plaisir ou bien ces vols vont-ils cesser un jour ? J'aimerais bien avoir une réponse claire parce que là... à moins de lui interdire TOUS les sex-shops de la ville je vais avoir du mal à la faire cesser.
 

J'étais dans la merde, je le savais. Je n'avais aucune excuse à ce que j'avais fait. C'était un vol et j'étais coupable. J'espérais juste que le juge allait être clément et n'allait pas me coller directement en prison. Mlle Harris. Vous avez voulu ce... string vous l'avez pris. Point. Il n'y a aucune bonne raison à ce larcin. Pas vrai ? Comme une petite fille qui veut le dernier jouet à la mode vous avez cédé à un caprice intérieur. Vous vouliez absolument cet objet et sans vous posez la moindre question vous l'avez volé. Mais vous avez usé, si je puis dire, d'un subterfuge pour réaliser votre mauvaise action. Vous êtes quand même passée à cette caisse et vous avez quand même acheté quelque chose à la place. De moins cher ? Pourquoi ? Pour tenter de couvrir votre méfait ? Vous pensiez qu'en passant de cette manière à payer au moins un petit quelque chose vous minimiseriez votre vol ? A chaque nouveau vol vous me sortez une autre idée de je ne sais où Mlle Harris. Je devrais vous faire voir un spécialiste pour déterminer si vous êtes kleptomane, si vous volez par plaisir ou bien ces vols vont-ils cesser un jour ? Je me mordis fort la lèvre inférieure. Comment un homme qui ne me connaissait pas, pouvait me cerner presque aussi bien ? Il avait presque vu juste partout, ne s'étant trompé que sur le fait que je voulais le dernier jouet à la mode. "Je n'ai pas d'excuse Mr le juge. Je l'ai vu et j'ai eu envie de le prendre sans payer. C'est comme ça à chaque fois malheureusement. Je ne sais pas pourquoi c'est une pulsion qui vient et qui me submerge, je ne la contrôle pas, c'est elle qui me contrôle. "Je dis en baissant la tête.  
 

Je regarde la jeune femme devant moi et ce qu'elle me dit ne laisse plus place au doute. Elle ne peut s'empêcher de voler. Ça relève d'un besoin compulsif et ça doit être soigné. Elle n'est en rien un danger pour elle-même ou pour les autres alors, cela ne sert pas à grand chose que je l'enferme et puis elle comprend très bien que ce qu'elle fait est mal mais c'est juste qu'elle ne peut s'en empêcher. La première des solutions que j'ai exposé s'impose donc. Vous devrez vous rendre chez un psychiatre spécialisé dans ce genre de cas. L'adresse vous sera fournie dans les plus brefs délais. Vous devrez assister à vos séances sans en louper une seule, sans être en retard une seule fois sous peine de passer par la case prison et cela sera sans appel. Est-ce que vous avez compris ? J'attends sa réponse et j'ajoute. Vous ressortez de ce tribunal en tant que femme libre et comme vous avez déjà réglé le sex-shop pour votre larcin directement après je ne vous donnerai pas d'amende supplémentaire. Je m'éclaircis la voix pour ce qui suit. Cela va de soit Mademoiselle Harris que je dois vous interdire l'accès à ce genre de magasins le temps de votre thérapie. Il en va de même que si vous loupiez une séance. Si j'apprends que vous avez enfreint cette interdiction c'est la prison qui vous attendra. Avez-vous bien compris cela aussi ?
 

J'ai répondu au juge le plus sincèrement du monde. Il ne sert à rien de mentir, il m'a cerné à 90 % et j'ai été prise sur le fait. Je sais qu'il n'ai pas là pour me punir plus que nécessaire, mais j'espère que je ne finirais pas en prison. Très vite, le début du verdict tombe, je vais devoir aller voir un spécialiste et surtout ne louper aucune séance. Je grimace, c'est difficile avec mon bébé qui à un eu plus d'un an. Il suffit qu'il tombe malade et le temps de m'organiser, c'est foutu. "Oui Mr Le Juge. Avec tout mon respect, j'ai un enfant en bas âge et quand il tombe malade, c'est sans prévenir. Comment dois-je agir si cela se produit le jour de la séance ?" Je demande alors. Je ne veux pas du tout aller en prison et si Ezra est malade juste avant la séance, malheureusement, je n'aurais d'autre choix que de la louper. Il me répond alors et enchaîne ensuite sur le reste de la sentence, m'indiquant que je suis interdite de sex-shop pendant la durée du traitement contre mon addiction. Il me demande ensuite si j'ai tout bien compris. "Oui, Mr le juge, merci Mr le juge." Je réponds alors poliment. Je sais que je suis chanceuse et que j'ai échappé au pire. Mais je sais aussi qu'au moindre faux pas, c'est direct en prison sans passé par la case départ. Il clôture ensuite la séance en me demandant toutefois de patienter pour qu'il puisse me fournir les documents nécessaires en fin d'après-midi. Je sors de la salle et suis le policier pour aller récupérer mes affaires personnelles. Je vais ensuite me prendre un café en attendant mon rendez-vous, puis me rend aux toilettes. J'ai pris les premiers qui venaient, sans faire attention à savoir si c'était ceux des hommes ou de femmes. J'ai besoin de me rafraîchir, alors j'enlève mon haut me retrouvant en soutif, histoire de faire un brin de toilette. Je ne sais pas pour combien de temps le juge en as et je me sens vraiment sale, alors je me fais une petite toilette pour patienter.  Alors que je suis en train de m'essuyer avec les feuilles pour les mains, une porte claque et une voix que je reconnais retentis. Je tourne alors la tête et aperçois Mr le Juge. "Ho pardon, je n'ai pas vu que c'étaient les toilettes des hommes." Je dis en jetant rapidement les feuilles et en remettant mon pull. Je sors ensuite et vais sagement m'asseoir sur le banc en attendant de prendre certainement une nouvelle soufflante.
 

Alors que je lui dis qu'elle ne devra manquer aucune séance elle me dit qu'elle a un enfant en bas âge et que s'il tombe malade c'est sans prévenir. Mademoiselle Harris avec tout mon respect en retour, vous n'êtes pas ici pour marchander. Si je vous avais enfermée aujourd'hui comment auriez-vous fait avec votre fils? Malade ou pas d'ailleurs. Ma voix est ferme. Quand je vous ai demandé si vous aviez compris, je n'ai peut-être pas été assez clair. Aucun manquement, pour aucune raison. Je lève la séance sur ses mots et les personnes présentes dans la salle commencent à partir. J'inspire et je souffle un bon coup. Je ne suis pas le juge le plus dur de ce district mais quand j'énonce une sentence plus clémente que ce que ça aurait pu être je n'aime pas vraiment qu'on essaye de me berner. Peut-être que ça partait d'un bon sentiment mais qui me dit qu'elle aurait vraiment été sérieuse ? Je ne la connais pas. Je ne peux pas me baser que sur sa simple parole.

J'ai encore une autre affaire à instruire après ça mais elle n'est que dans une heure. J'ai le temps de faire une petite pause. Direction les toilettes en premier. J'ouvre la porte et là je tombe sur Mlle Harris en soutien-gorge entrain de se passer de l'eau. Ça vous a tellement chamboulé que vous vous vengez en volant nos toilettes maintenant Mademoiselle Harris ? Un léger rictus se dessine sur mes lèvres alors qu'elle se confond en excuses avant de se rhabiller pour filer de là aussi vite que le vent. Je laisse échapper un rire avant d'aller soulager ma vessie. Je me nettoie les mains ensuite et ressors de là. J'avance dans le couloir et je la vois assise sur le banc. Je me mords la lèvre pour rester sérieux autant que possible. Je n'ai pas voulu vous paraître brusque tout à l'heure, à la fin du jugement. Mais ... Le fait est là. Si vous aviez écopé d'une peine de prison vous n'auriez pas pu vous occuper de votre fils. Vous ne pouvez pas m'en vouloir de ne pas vous avoir infligé ça. Alors à vous de voir. Vous savez ce que vous risquez. Je peux me montrer clément quand il le faut mais intraitable si on ne respecte pas mon verdict. J'espérai qu'elle comprenne ma vision parce que je pouvais comprendre la sienne dans une certaine mesure.
 

C'est un jugement plutôt clément, hormis le fait que le juge ne doit pas avoir d'enfant pour me demander d'aller aux séances même si j'ai une urgence avec mon petit prince. Malheureusement, je n'ai pas le temps de répliquer, le jugement est clos, affaire suivante. Je dois néanmoins attendre encore ici pour avoir les informations nécessaires. Cependant, vue que je me sens sale après avoir passé plus de 24h en garde à vue, je fais un détour aux toilettes, sans faire attention aux indications sur la porte. Bien mal m'en a prit, car quelques minutes après, c'est Mr Le juge en personne qui apparait dans les toilettes, m'envoyant une gentille petite pique avant que je ne quitte précipitamment les toilettes. J'attends alors ensuite sagement sur le banc du couloir quand il fait son apparition et viens m'adresser la parole. Je me lève par respect et en face de cet homme au charisme impressionnant, je me sens toute petite avec mon mètre soixante et des poussières. Il espère que je comprends son point de vue et me laisse la chance de m'exprimer alors que je n'avais pas pus le faire plus tôt. Je lève la tête pour plonger mon regard dans le siens en croisant les bras. " Je comprends Mr, mais on voit que vous n'avez pas d'enfants." Je soupire alors qu'il s'apprête à répondre, j'enchaîne, ne lui laissant pas le temps de répliquer. "Je sais bien qu'on a tous nos problèmes Mr, Mon fils est actuellement en vacances chez son père, père qui à un métier encore plus prenant que le votre, qui peut partir pendant 2 mois sans pouvoir s'arranger! Alors comment je devrais faire d'après vous, si mon fils qui ne marche depuis pas très longtemps, trébuche, tombe sur un jouet et se fait un cran à la tête? Comment devrais-je faire si mon fils qui est en pleine période de pousse des dents, fait une crise, hurlant de douleur alors que je suis en rendez-vous et qu'il aurait besoin que je le berce et que je masse ses gencives sensible ? Croyez-vous que je serais une bonne mère si je laissais mon fils vomir tripe et boyaux parce qu'il a une gastro, mais vu que j'ai rendez-vous et que je ne dois pas aller en prison, qu'il faille que je le prenne avec moi alors qu'il pleut a torrent et qu'il fait froid au lieu de l'emmener chez le docteur? Ou pire encore, que je le laisse seul parce que personne n'est disponible? Au risque qu'il s'étouffe avec une peluche ou tout simplement parce qu'il pleurait tellement qu'il n'arrivait plus à respirer? Ne me reprocheriez-vous pas mon comportement alors que je me retrouverais devant vous non pas pour vol mais pour avoir été une mauvaise mère, parce que que j'ai fait du mal à mon enfant, par négligence, pour un rendez-vous? Je ne vous reproche rien Mr le juge, je vous expose simplement les fait. Parfois, dans la vie, il y a des impondérables qui vous empêche de faire ce que vous êtes obliger de faire. Je vais me soigner soyez-en sûr, j'ai juste envie de bien faire, mais comment faire bien si on se retrouve coincé entre deux situations complexes? Je sais bien que cela n'arrivera pas souvent, mais si cela arrive, que choisir entre la prison ou être une mauvaise mère?" Je demande, un peu désespérer. Je veux vraiment faire bien, du fond du cœur, mais mon fils est la personne la plus importante à mes yeux et cet hypothétique choix complexe est un dilemme dont je n'ai pas la réponse. Car les nourrices ne sont pas disponible au dernier moment, que les amis et la famille ont des jobs et qu'ils ne peuvent pas se déplacer comme il le voudrait. J'espère que l'homme de loi devant moi à la réponse parce que moi, présentement, je suis perdu.
 

La jeune femme que dis-je, la jeune mère face à moi répond à ce que je lui avais dit plus tôt. J'en profite pour m'asseoir à côté d'elle et j'écoute. J'entends tout son discours. Parfois je souris allant même jusqu'à lâcher un rire bref lorsqu'elle évoque le fait que le père de son fils à un planning plus chargé que moi. Je ne sais pas ce qu'il fait mais elle non plus ne doit pas savoir vraiment ce qu'est mon travail. M'enfin, je laisse couler. A ses dernières paroles, elle me regarde comme si je devais avoir la réponses à son problème. Comme je vous l'ai dit sous une sanction de prison vous auriez dû vois organiser autrement. J'espère que ça vous fera réfléchir pour la suite. J'espère vraiment qu'elle se fera suivre et que tout se passera bien. Si jamais votre fils avait un soucis vous préviendrez le psychiatre qui vous suit, vous avertirez la police qui nous fera un rapport et vous ferez établir un certificat médical par le médecin qui aura soigné votre enfant. Voilà ce que vous pourrez faire. Une personne arriva devant nous et remit une feuille à Mlle Harris. C'est l'assignation et le nom du psychiatre que vous devez aller voir avec son adresse ainsi que la date du premier rendez vous. Je me lève et lui tend la main. Prenez soin de vous Mademoiselle Harris. Et je ne vous dis pas à bientôt. J'espère que tout se passera bien. Elle me serre la main et après les salutations je retourne dans mon bureau pour finir de préparer ma dernière affaire de la journée. J'ai hâte qu'elle soit finie et que je puisse retrouver Fritz pour aller faire une balade pour décompresser un peu.