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 it was killing me softly | jill & kenzie

 :: sujets et autres

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(#)Sujet: it was killing me softly | jill & kenzie   |   Mar 14 Jan - 0:53

       

''I put you first and you adored it. Set fires to my forest and you let it burn''
       

       
Kenzie & Jill

       
J'étais devant le Starbucks près de la plage et j'hésitais à entrer. J'avais fait une rencontre plutôt déstabilisante la semaine dernière et là, j'avais rendez-vous avec cette dite rencontre. Je ne sais pas vraiment pourquoi j'avais acceptée de venir en fait. Je n'avais absolument rien à lui dire, je n'avais pas trop envie d'être là ni même de parler de ce qu'on devait se parler. En même temps, si j'étais là à m'obstiner avec moi-même devant la porte, c'est peut être parce qu'une petite partie de moi en avait besoin. J'inspirai et j'expirai un bon coup et me décida à ouvrir cette fichu porte. Jill était assise là, au fond, comme elle avait dit qu'elle serait. Je ne pouvais donc pas me défiler parce qu'il ne s'agissait que d'une question de secondes avant qu'elle ne me voit. Je me mis en file pour me prendre un café, je ne pouvais pas faire ça sans avoir de caféine dans le corps. Je me pris un latté avec du lait d'amande et alla m'asseoir à la table, non sans m'être arrêté deux-trois fois en m'y rendant.

Je tirai la chaise et me posa dessus. « Salut. » dis-je simplement. Jill était une femme que j'avais rencontré au bar une fois. Elle était venu prendre un verre avec une amie et... La suite était compliquée à expliquer. Disons qu'un client m'a vraiment mal parlé ce soir là et elle semble s'être reconnue en moi vu ma façon de réagir. Elle m'avait fait part de certaines marques sur mon corps qu'elle reconnaissait, les ayant eux elle-même. Honnêtement, ça m'avait un peu fait flipper et je n'avais pas été trop trop sympathique avec elle. Enfin, pas méchante non plus, mais je n'avais pas envie d'en parler et je m'étais méfié. Bref, elle avait tenté de me parler en m'offrant son aide. Je lui avais bien fait comprendre que ce n'était ni la place ni le moment pour en parler et surtout, que je n'avais pas grand chose à lui dire en fait, mais elle m'avait tout de même laissé son numéro. Le lendemain, je lui avais envoyé un texto pour m'excuser et elle m'avait proposer de prendre un café pour parler un peu. Et maintenant... Voilà. Elle était devant moi. J'étais silencieuse et je sirotais mon latté parce que j'étais mal à l'aise et partagée quant à mon envie d'être là.


       
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(#)Sujet: Re: it was killing me softly | jill & kenzie   |   Mer 15 Jan - 19:38

       

''I put you first and you adored it. Set fires to my forest and you let it burn''
       

       
Kenzie & Jill

       
Ce soir là, je ne m'attendais pas a faire ce genre de rencontre… J'étais pourtant là en tant que jeune femme, simplement a boire un verre avec une amie qui était de passage à Miami. Dans ce bar il y avait beaucoup de monde, difficile de s'entendre parler mais c'était sûrement la recette de la maison. Alors que je commandais une nouvelle tournée pour July et moi, voilà que je me retrouver témoin d'une discussion entre un jeune homme et la serveuse dernière le bar. Bizarrement, a ce moment précis, la musique semble avoir disparue afin que je puisse n'entendre que ce qu'il se disait entre eux, mon regard se posait sur cette demoiselle, prise au dépourvue par ce gougeât, observant ses bras, les traces qu'elle pouvait avoir. Je fronçais les sourcils face a cette horreur. De part mon vécu personnel, j'avais rapidement compris de quoi il s'agissait, le comportement de cette belle demoiselle, son air triste et pourtant souriante pour rester forte devant le monde entier et si détruite a l'intérieur. J'ai l'impression de me voir dans un miroir il y a, à peine quelques mois… années? Je ne sais plus, le temps s'arrête lorsque l'on vit ce quotidien. Je sais que je ne suis pas dans l'endroit idéale pour ça, pour discuter, pour lui venir en aide… et pourtant mon cœur me pousse a ne pas fermes les yeux… J'aurai tellement voulu que quelqu'un me tende la main… Et comme je m'y attendais, comme j'aurai sûrement moi aussi réagis, elle se braque, ne voulant certainement pas que je m'introduise dans sa vie de peur de faire plus de dégâts s'il l'apprenait… Je n'ai pas insisté, j'ai simplement glissé ma carte sous un verre pour qu'elle puisse prendre contact avec moi si elle le désirait en lui lâchais un sourire de réconfort, lui avouant que moi aussi j'étais passé par là et que je pouvais l'aider… Je me trompais peut-être à son sujet et qu'elle n'était pas du tout dans ce cas. J'osais espérer me tromper, mais les signes me semblaient évidents.  

Quelques jours plus tard, un message très expressif arrivait sur mon téléphone, signé " la serveuse du bar…" Derrière mon écran, un sourire se dessine sur mes lèvres… Elle veut, elle a besoin de discuter et c'est sans réfléchir plus longtemps que je lui donne rendez-vous dans un café près de la plage, où il y a du monde, afin qu'elle ne se sente pas prise au piège dans mon bureau… Je ne veux pas être son avocate, je veux simplement la soutenir, l'aider dans les démarches si elle ne l'a pas encore fait… simplement écouter, échanger sur ce qu'elle vit et sur mon passé… Je suis assise, dans un coin, afin d'avoir un peu d'intimité tout de même, ce n'est pas des choses que tout le monde a besoin d'entendre… En fait si, tout le monde devrait savoir ce que nous, femmes battues vivons au quotidien… mais chaque chose en son temps… Je ne veux pas la faire fuir, lui faire peur et la braquer, j'ai besoin d'échanger, parler et apprendre à la connaître. Je suis sur mon ordinateur portable, je lis quelques articles, je fais des recherches afin de terminer ma prochaine plaidoirie. Mon regard se relève a chaque fois que la porte du café s'ouvre et j'ai plusieurs défaites à mon actif avant de voir entrer Mackenzie. Je suis rassuré qu'elle soit venue, un bref sourire se glisse sur mes lèvres en attendant son arrivée à moi. " Salut…" lâchais-je avec un sourire qui se veut rassurant et doux. " Comment tu vas? " demandais-je à la jeune femme, simplement. Je refermais par la suite mon ordinateur pour le ranger dans ma sacoche afin d'avoir plus de place et d'être à l'aise. Mes avants bras posés sur la table, je croise le regard de Mackenzie, je souris.


       
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(#)Sujet: Re: it was killing me softly | jill & kenzie   |   Mer 22 Jan - 3:41

       

''I put you first and you adored it. Set fires to my forest and you let it burn''
       

       
Kenzie & Jill

       
J'étais plutôt sceptique quant à l'aide qu'elle pouvait m'apporter. Je ne connaissais absolument rien d'elle. Ça aurait pu être n'importe qui. En fait, c'était n'importe qui puisque je ne connaissais que son prénom. J'imagine qu'elle m'avait inspirée confiance. En même temps, tout le monde m'inspirait confiance au début. Tommy m'inspirait confiance et il ne m'avait donné que des raisons de douter de sa pureté et de sa gentillesse. J'étais mal à l'aise et je pense que ça se voyait, je ne savais pas trop ce que Jill attendait de moi, ce qu'elle voulait que je lui dise. Je ne savais pas trop si j'étais prête à partager mon histoire en fait. Ça ne m'avait jamais traversé l'esprit d'aller voir un psy parce que je ne voulais pas revivre aucun de ces moments. C'était juste mieux pour moi de continuer à avancer et mettre ça de côté. Cette rencontre me faisait un peu flipper parce que je n'avais pas envie de ressasser le passé, de revivre chaque moment douloureux, chaque insulte et chaque coup que j'avais reçu. J'avais l'impression que ça me rendrait complètement folle. En même temps, Jill n'était pas un psy, du moins elle n'en avait pas l'air. Elle n'analyserait donc rien et ne demanderait probablement pas à remonter très loin. « Je vais bien merci.. Et toi? » lui demandai-je incertaine. Je répondis à son sourire et mes yeux déviairent un peu autour de nous afin d'observer si je connaissais quelqu'un. Négatif.

« Je... Je ne sais pas trop pourquoi je t'ai écris en fait. Je ne sais pas trop quoi te dire. »
lui avouai-je. Si son intention était de m'aider à poursuivre en justice mon ex... J'allais partir dès maintenant parce que c'était la dernière chose que j'avais envie de faire. Trop de choses avaient eu lieux et puis... Ça me forcerait à le revoir je pense. J'avais pas envie. Déjà que je ne l'avais pas revu depuis Baltimore, j'avais la paix. Il ne savait pas que j'étais à Miami même si selon moi, il devait bien s'en douter. Il allait peut être finir par me trouver, mais ce ne serait pas avant un petit bout de temps donc j'allais profiter de ces moments paisibles.

Lorsque Jill m'avait abordé, c'était parce qu'elle avait reconnu mon comportement et certaines marques sur son corps. Si elle avait reconnu tout ça, c'était parce qu'elle était passé par là elle aussi. Avant de me confier, j'avais besoin d'en savoir un peu plus sur elle, histoire d'apprendre à la connaître. J'avoue aussi que de savoir que je n'étais pas la seule qui avait vécu de telles choses c'était un peu... Rassurant en quelque sorte? Je ne sais pas si c'était horrible de dire ça, mais j'avais toujours eu l'impression que personne ne pouvait réellement comprendre. « Tu m'as dit que tu reconnaissais... Enfin, que tu avais vécu ça. Comme moi. » dis-je en pèsant bien mes mots. Je voulais faire attention à ce que je disais pour les gens autour, mais aussi parce que je ne voulais pas trop m'avancer. « Tu peux m'en parler un peu plus? » demandai-je à Jill. Je ne m'étais jamais réellement vue comme une victime dans tout ça, pour moi il s'agissait simplement de la vie et de trucs que je méritais. D'avoir quelqu'un devant moi, qui ne semblait pas avoir mérité ce type de traitement, mais qui était passé par là... Ça me rendait un peu émotive, bouleversée.


       
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(#)Sujet: Re: it was killing me softly | jill & kenzie   |   Mer 22 Jan - 17:31

       

''I put you first and you adored it. Set fires to my forest and you let it burn''
       

       
Kenzie & Jill

       
J'étais vraiment impatiente de pouvoir retrouver Mackenzie. Cette jeune femme me qui semblait tellement vulnérable aux premiers abords. Je me voyais en elle il y a encore pas si longtemps. Son attitude, son comportement, tout me paraissait si évident. la jolie était dans le même soucis que moi. Je me dois, en tant que femme respectable, ancienne femme battue, de lui venir en aide. Je ne peux pas laisser passer ce que je soupçonne.

Quelques jours après notre première rencontre, nous nous retrouvons dans un café, c'est elle qui a fait le premier pas et ça ne fait que confirmer ce que je pensais. Je me rend au lieu de rendez-vous, il y a du monde, j'espère qu'elle ne prendra pas peur et arrivera tout de même a se confier sur son histoire. Les minutes défilent et son arrivée se fait attendre, je me dis qu'elle a sûrement changé d'avis alors je vais terminer mon mail et rentrer chez moi. Mais la porte s'ouvre pour dévoiler le corps de Mackenzie. Un  sourire incontrôlable se dessine sur mes lèvres, refermant machinalement mon ordi pour le ranger dans son sac. " Ca va, merci; Je suis contente que tu sois venue." lui précisais-je. C'était un grand pas qu'elle venait de faire là. Chose que je n'avais jamais réussi a faire. La jeune femme ne semble pas à l'aise avec cette rencontre, elle ne sait pas pourquoi elle se trouve ici, a vouloir échanger avec moi. Je me dois d'être rassurante, de lui faire comprendre qu'elle peut avoir confiance en moi, que je ne vais pas la juger, que son comportement est normal avec ce qu'elle vit mais surtout lui montrer qu'elle peu s'en sortir et que ça ne fait pas d'elle une femme faible. " Je comprends… Tu finiras par réussir a parler… a me parler." lui répondis-je avec un léger sourire qui se veut rassurant et confiant.

Je devais réussir a obtenir sa confiance pour qu'elle puisse se libérer de ce poids et ca devait certainement passer par mon histoire. J'étais un peu dans le même cas qu'elle donc, il était difficile, même après être sortie de cette histoire, de parler de ce que j'avais vécue. Peu de gens le savait, Mackenzie allait rentrer dans le cercle réduit des confidents. " Oui… j'ai été dans le même cas que toi… Et je m'en suis libérée maintenant." commençais-je par lui annoncer. Mes mains se croisent sur la table alors que j'observe autour de nous un instant avant de poser mes yeux sur la table, difficile comme exercice finalement. Je râcle le fond de ma gorge avant de prendre la parole. " Je me suis mariée assez rapidement.. avec cet homme." je repris une grande respiration. " Au début, tout va bien, c'est tout beau et puis un jour, il lève une première fois la main." Mon souffle se coupe alors que je revois la scène sous mes yeux, chaque détails, je n'ai rien oublié. La date, l'heure, l'endroit, la "raison"... Je relève finalement le regard vers la jeune femme. " Et je pardonne, une fois, deux fois… Trois fois et puis je trouve ça finalement normal… C'est devenu mon quotidien." C'est vraiment difficile, mon cœur bat si fort à l'intérieur de moi, j'ai chaud, la tête qui tourne…
       
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(#)Sujet: Re: it was killing me softly | jill & kenzie   |   Ven 31 Jan - 4:11

       

''I put you first and you adored it. Set fires to my forest and you let it burn''
       

       
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Jill avait une présence plutôt réconfortante. Si j'étais très sceptique et hésitante au début, le son de sa voix ainsi que son sourire finirent par m'apaiser un peu. Je n'aimais pas me retrouver dans cette position : celle d'une victime qui a besoin de parler, mais simplement avec son regard, Jill me fit sentir comme si nous étions deux nouvelles amies, prêtes à se partager leur vie. C'était un peu ça en fait le but de cette rencontre... Pas me faire diagnostiquer, pas me faire analyser ni me faire conseiller... Simplement partager mon vécu avec quelqu'un qui pouvait me comprendre. J'essayais de me répéter cela dans ma tête. Le peu de gens avec qui j'avais partagé mon histoire m'avait lancé un regard triste, un regard désolé. C'était pas vraiment ce que je cherchais. Jill me déclara que j'allais finir par lui parler, éventuellement. J'hochai simplement la tête. Éventuellement. Un pas à la fois.

Pour me donner du courage, mais aussi pour apprendre à connaître la femme devant moi, j'interroge Jill sur son passé. Si elle s'attendait à ce que je lui parle du mien, j'imagine qu'elle s'était préparée à parler du sien. Je pense que c'était bien le cas, mais ça ne semblait pas facile pour autant. J'imagine donc qu'on ne s'en remettait jamais à 100%. J'écoute Jill bien attentivement alors qu'elle commence son histoire. C'est comme si j'arrive à ressentir exactement ce par quoi elle est passée, comme si j'arrivais à m'imaginer le premier coup qu'elle s'est pris, comment elle s'est sentie. En fait, je peux tout à fait l'imaginer parce que je l'ai vécu moi aussi. Je la regarde dans les yeux, je sens que c'est difficile pour elle de revivre ça. Les larmes me montent aux yeux parce qu'en même temps, j'imagine Tommy la première fois qu'il m'a frappé. Une larme roule sur ma joue et je l'essuie aussitôt. « Excuse moi. Hum... Tu n'es pas obligée de continuer. » mentionnai-je. J'étais bouleversée et je ne voulais pas qu'elle le soit aussi.

Un petit silence s'installa. Je pense qu'une pause allait peut-être faire du bien à Jill, c'était intense de revivre ce genre de moment. J'inspirai un bon coup et posa mes yeux sur elle. « Tu t'es déjà dit que c'était de ta faute? Pas parce que tu as dit ou fait la mauvaise chose mais juste parce que... C'est toi qui l'a choisi? C'est toi qui est tombé amoureuse donc en fait... C'est de ta faute parce que t'as été conne? Et tu n'as pas le droit de te plaindre parce que tu as fait le mauvais choix? » lui demandai-je en fronçant les sourcils. Je me disais ça souvent. Qu'il s'agissait de mon choix. Mon choix d'avoir été avec Tommy, mon choix d'être restée, mon choix de ne pas m'être défendu et de n'avoir rien dit. Je ne pouvais pas blâmer personne d'autre que moi-même pour ça. « Tu dis que tu es libérée... As-tu divorcé? Il t'a laissé faire? » lui demandai-je. J'avais aussi bien envie de lui demander si on pouvait vraiment se libérer de ce genre de relation ou si au contraire, elle nous habitait constamment?


       
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(#)Sujet: Re: it was killing me softly | jill & kenzie   |   Ven 21 Fév - 17:13

       

''I put you first and you adored it. Set fires to my forest and you let it burn''
       

       
Kenzie & Jill

       
Mon coeur manque plusieurs battements alors que je me dois de m'ouvrir, de raconter une petite partie de ma vie, aussi pénible soit-elle. Je le savais, je savais qu'en voulant venir en aide à Mackenzie, j'allais devoir laisser parler mes sentiments, mon histoire, ce que j'ai vécue afin qu'elle me fasse confiance. Ce n'était jamais facile d'avouer ce genre de choses même une fois libéré. Je sais exactement ce qu'elle doit ressentir, je sais exactement ce qu'elle doit faire pour garder la tête hors de l'eau. Oui je sais tout ça, parce que je l'ai vécue et je dois encore me battre chaque jours pour ne pas sombrer dans cette folie de me dire que tout ça est de ma faute, que tout ça n'est que ce que j'avais mérité. Mon coeur se serre et ma respiration se veut compliquée, saccadée par moment. J'ai l'impression de revivre tous les coups, chacun de ces moments atroces, interminables, insoutenables.  Encore aujourd'hui j'ai du mal a contenir mes émotions. J'ai l'impression que c'était hier, je ressens encore la chaleur émaner de ma joue après cette énième gifle ou encore mon nez en sang après m'avoir claqué la tête contre la table de la cuisine... Je tente de reprendre mon souffle face à Mackenzie qui semble vivre avec moi cette souffrance. " Je ne veux plus pleurer pour lui... Je ne veux plus." lâchais-je alors qu'elle me propose de ne pas continuer mon histoire. " Tu sais... Si je fais ça aujourd'hui, c'est pour que justement, plus aucune femme ne veuille se taire..." lui avouais-je avec un fin sourire aux lèvres. Mes doigts se sont entremêlés sur la table, signe de nervosité afin d'éviter qu'elle remarque mes mains tremblante... Je me veux forte, indépendante aujourd'hui, mais quelque chose est brisé en moi, je suis a jamais fragilisée par cette histoire, par cet homme qui m'a brisé, dans les deux sens du terme, physiquement et psychologiquement. Mais ce que je défends aujourd'hui me pousse a rester forte, du moins devant les gens.

Ma respiration m'empêche de poursuivre, j'ai le souffle coupé, j'ai chaud et les images ne cessent de défiler devant mes yeux, c'est pourquoi Mackenzie reprend la parole, me posant des questions. A travers ces dernières, je comprends qu'elle a été dans ce cas, elle cherche sans doute du réconfort dans mes réponses, espérant certainement ne pas être la seule dans ce cas... " Oui." lâchais-je brièvement avant de reprendre un peu de courage pour continuer. " J'ai été dans ce cas... oui. C'est d'ailleurs pour ça que je suis restée aussi longtemps à ses côtés alors qu'il n'y avait pas un jour où le son de sa voix ne me hurlait pas dessus, ou qu'il ne m'insultait pas..." Mes yeux se relèvent dans les siens, cherchant sans doute moi aussi, un peu de réconfort. " Non... c'est nous les victimes... personnes d'autres." J'avais eu du mal a la dire... Avant. " L'amour rend aveugle... elle n'a jamais été aussi vraie et concrète pour une histoire comme la tienne... ou la mienne..." Mes yeux observent les gens autour de nous, juste pour m'assurer qu'aucunes oreilles ne trainent trop près de notre table et écoutent notre conversation. " Oui, je suis divorcée.... ça n'a pas été un combat facile, mais je suis divorcée." Enfin... officiellement non, puisqu'il n'aura pas eu le temps de signer les papiers de divorce. Seulement ça, c'est un secret que j'emmènerai avec moi dans la tombe. " Parles moi de toi maintenant Mackenzie..." lui demandais-je tout simplement. Je savais a quel point ça pouvait faire du bien de se libérer de ce fardeau. " Tu peux me faire confiance, je ne te jugerai jamais..." ajoutias-je pour la mettre en confiance. " Ça restera entre nous, je veux juste t'aider a... te sentir mieux." précisais-je au cas ou elle ne serait pas encore au courant de ma bienveillance.

       
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(#)Sujet: Re: it was killing me softly | jill & kenzie   |   Ven 28 Fév - 18:26

       

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Kenzie & Jill

       
Jill avait beaucoup de courage, elle était forte. À dire vrai, elle m'impressionnait. Oui, elle avait du mal à parler de son histoire, mais elle en parlait quand même. C'était juste normal d'avoir de la difficulté à raconter ce par quoi elle était passée. Plus notre rencontre avançait, plus je comprenais pourquoi elle était venue vers moi et plus j'étais à l'aise. Enfin, à l'aise c'était vite dit. Disons que je ne voulais pas partir en courant. En même temps, Jill m'apparaissait si vulnérable en ce moment et ça me poussait encore plus à rester. Elle m'avoua qu'elle ne voulait pas/plus pleurer pour lui. Oh que je pouvais comprendre. Je ne m'étais jamais vraiment laissée aller à pleurer pour Tommy. J'encaissais et je passais à autre chose. Je lui fis un mince sourire pour l'encourager et approuver ses dires. « Tu es courageuse. » lui dis-je doucement. Bien plus que je ne le serais jamais. Je sens qu'elle veut être très forte, mais elle est incapable de commencer à parler, je prends donc la relève. Je lui pose des questions et je me surprends à m'ouvrir un peu plus que ce que j'avais prévu de faire. Les questions me viennent toutes seules, je n'ai même plus besoin de réfléchir parce que c'est réellement comme ça que je me sens.

Je cherchais un peu dans les yeux de Jill du réconfort, suite à mes questions. J'espérais un oui, que je n'étais pas la seule à me sentir comme ça. Je me demandais si j'étais normale, si au contraire je devais me sentir comme une victime tout le temps, je ne savais pas trop. Il n'y avait malheureusement pas de manuel pour t'indiquer comment agir et comment te sentir en cas de violences subites au sein de ton couple. C'est avec soulagement que j'entendis Jill prononcer ce ''oui'' tant attendu. Enfin, c'était peut-être pas la meilleure façon de l'exprimer, mais oui je me sentais soulagée. Je l'écoutais. L'écoutais me décrire exactement ce que j'avais vécu. Nous étions toutes les deux des victimes, qu'on le veulent ou pas. L'amour rend aveugle qu'elle disait. Je grimaçai un peu. « La peur aussi. Au final je ne pense même pas que c'était de l'amour. » dis-je doucement. Oui j'étais tombé amoureuse de Tommy, enfin je pense, mais je ne restais pas avec lui par amour. Plutôt par peur de la solitude, peur des représailles, peur parce qu'il me disait que sans lui je n'arriverais à rien. Et j'y croyais. Je demandai à Jill si elle avait divorcée de son mari. J'avais au moins cette chance là, rien ne me reliait vraiment a lui. Je souriai lorsqu'elle me répondit qu'elle était divorcée. « Je suis contente.» dis-je avec un mince sourire. Contente qu'elle ait pu s'en sortir, qu'elle soit vivante, qu'elle soit libérée. Même si ça allait probablement toujours l'habiter.

Maintenant que Jill avait parlé, c'était à mon tour. De raconter ma vie, mon histoire. J'expirai un bon coup. Je ne savais pas par où commencer, quoi dire. Je fis un mince sourire à Jill alors qu'elle me disait des mots rassurants. Je comprenais sa bienveillance. « Par où commencer... » commençai-je. Je jouais avec mes mains nerveusement, j'évitai un peu son regard.. Je pris une gorgée de mon café et me décidai à parler. « Je ne sais pas trop quoi dire. J'ai rencontré Tommy, mon ex, dans un bar à Jacksonville. Il m'a immédiatement charmé. » dis-je pour débuter. Je pris une profonde inspiration avant de continuer. « Je savais que c'était pas quelqu'un de bien mais... Voilà, tu sais. Je voulais lui plaire, tellement. Et rien n'était jamais suffisant. On a été ensemble deux ans puis.. Son meilleur ami, qui était aussi devenu le mien est décédé. Il est entré dans une sorte de spirale et j'en ai profité pour partir. Sans rien dire, j'ai pris mes trucs et je me suis barrée. Et... Me voici. » dis-je en terminant. J'étais allée en surface, je ne voulais pas tout dire non plus.

       
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