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 True colors ✶ (ft. Ellie)

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(#)Sujet: True colors ✶ (ft. Ellie)  |   Sam 25 Jan - 0:00

You with the sad eyes. Don't be discouraged oh I realize its hard to take courage. In a world full of people you can lose sight of it all and the darkness inside you can make you feel so small.


Vingt-quatre Janvier de l’an de grâce deux-mille vingt. Le caoutchouc du quatuor de pneus de la clinquante Lamborghini au moteur ronronnant, roule sur l’asphalte des rues nimbées par le tiède et capricieux soleil de « The Magic City » dans un train de sénateur. Transposition moderne de la pavane de la Renaissance. L’art de la représentation est inscrite dans les gênes des Innerhofer. L’étalage outrancier de signes extérieurs de richesse doit être de rigueur en toute circonstance. Belles voitures, belles maisons, belles mises … . Alors on roule au pas. Pour attirer tel des bombyx dans des abat-jours, les regards envieux des badauds. Leur arracher une myriade de soupirs las et rêveurs, en exhibant sous leur nez quelque chose qu’ils ne pourront jamais caresser l’espoir de posséder. Aujourd’hui sonne le glas des quelques bribes de dignité qu’il te reste. Depuis la mésaventure survenue quelques jours en amont dans ce nouveau bar à l’orée de Miami Beach - où vous vous étiez tous retrouvé pour écouter Nadim et son groupe jouer à l’occasion de la soirée d’inauguration – tes aînés ont décidé – ou plutôt exigé - qu’il était temps de faire quelque chose. Tout trois sont venus aux aurores te chercher par la peau des fesses, afin que tu fasses l’acquisition d’un chien guide dans une animalerie spécialisée. Un compagnon à quatre pattes dressé pour seconder et assister au quotidien « les gens comme toi ». Ca y est. On est en passe de t’embastionner dans l’habit carcéral de l’aveugle. Bientôt l’effet domino s’enclenchera. Sur revendications des parents, ils sommeront que tu chausses sur ton nez bourbonien les lunettes aux opaques verres teintés et que la canne blanche se greffe dans la paume de ta dextre. Pendant dix-sept ans, tu t’es efforcé d’être comme tout le monde. De mettre un point d’honneur à te débrouiller par toi-même et être traité comme une personne lambda. Sans ménagement excessif, sans tact exacerbé ni égards démesurés.

Eh voilà que l’on s’apprête à te passer autour du cou, une pancarte disant "aveugle", encore plus voyante que le néon rouge de l’enseigne d’une maison close d’Amsterdam. Une perspective qui te fait enrager et fulminer intérieurement. Mais la rébellion reste aux fers. Tu es fatigué de devoir te battre et lutter pour disposer de ta vie comme tu l’entends. La résignation a fini par l’emporter. Tu abdiques, abandonnes et laisses ceux se targuant de savoir ce qui est bon pour toi, tirer les ficelles de ton existence. Tu as le sentiment d’être un condamné à mort vénitien dans une gondole passant sous le pont des soupirs, et emmené en place de grève sur le billot. Un esquif à plusieurs millions de dollars conduit par Idris, tiré à quatre épingles dans son costume Armani hors de prix, et embaumant le « Sauvage » de Dior que tu lui as offert pour son anniversaire. A sa droite sur le siège passager : Nadim. Que tu imagines sûrement entrain de griffonner son fidèle carnet à dessin aux allures de prolongement de lui-même. Assis sur le cuir odorant de la banquette arrière à ta gauche : Jade. Jade qui joue sempiternellement les mamans kangourou, en ayant de cesse de te tenir le bras pour te guider. L’envie de prendre tes jambes à ton cou et de t’enfuir du flamboyant bolide, s’accroît crescendo lors de chaque arrêt à ce que tu supposes être des feux tricolores. Maugréant et déployant de pharaoniques trésors de mauvaise volonté, tu n’as pas décroché un traître mot de tout le voyage et fait le choix de t’isoler dans ta bulle, en vissant dans tes ouïes des écouteurs Bluetooth crachant les mélodies de ta playlist « Spleen ». Caché sous la visière d'une casquette New-York grège, ta tempe en ébullition vient s’écraser sur la fraîcheur de la vitre fumée. Tes disques translucides fixant le vague. Vides. Vitreux. Inertes. Prêt à euthanasier une nouvelle fraction de ton âme. « On est arrivé. », informe la voix au timbre velouté de l’impérieux conducteur.

Une trinité de vocables qui peine à se frayer un chemin, entre la forêt de notes du solo de contrebasse égayant le bridge d’un tube des Vespers et trustant la quasi totalité de tes facultés auditives. La soudaine interruption des micros trépidations sous ton séant rebondi et la plante de tes pieds emprisonnés dans des Jordans azurées, t’indique que le caractère de cette halte n’a rien de transitoire. Sous les catacombes du capot, la horde de tigres croupissant dans les geôles du moteur ont cessé d’entonner leur récital de feulements et se sont assoupis. Le concert de cliquetis des ceintures de sécurité qui se détachent, entremêlés aux trilles des portières s’ouvrant et se refermant les unes après les autres, vient corroborer ce constat et transmue ton frêle pressentiment en irrécusable certitude. Vous voici arrivés à bon port. Dans cette nébuleuse topographique située à cheval entre Brickwell Miami et Wynwood. Le Centre Mary Todd Lincoln pour terminus. Une structure venant en aide à tes compagnons d’infortune. Afin qu’ils apprennent à conjuguer avec les irrémédiables contraintes plombant ad vitam æternam leur existence. Avec une place prépondérante accordée à l’apprivoisement des quadrupèdes aboyeurs, censés vous seconder dans maintes actions du quotidien. Des actions anodines et d’une simplicité déconcertante pour le commun des mortels, mais qui s’apparentent pour vous à d’infernaux parcours du combattant. Paraît que ce serait bien que tu te familiarises avec ces valets canins et que tu connaisses le b-a ba pour solliciter leur assistance, en amont d’en acquérir un. C’est ce qu’ils affirment à l’unisson. Alors, tu consens en ne disant mot. Leur laissant ainsi tout le loisir de régenter et disposer de ta vie comme bon leur semble. Fourbu de te démener pour garder le famélique contrôle que tu peux encore avoir sur ta vie. Exténué d’avoir à t’époumoner et t’égosiller pour faire entendre ton petit filet de voix, dont tout le monde se fiche et que personne ne prend en considération.

Les dents vissées à t’en éclater l’émail ivoirin, tu déglutis laborieusement les quelques scories de salive stagnant dans ton antre buccale afin d’exterminer un tant soit peu l’aridité y sévissant. Pomme d’Adam sautillante, tu enfouis ta patte ankylosée dans les tréfonds de la poche ventrale du sweat à capuche informe engloutissant ta carcasse. L’exhumation du smartphone parachevée, tu parviens non sans mal à presser la touche pause, ornant le milieu de l’écran tactile, au terme d’une salve de pianotages infructueux. Mettant ainsi un terme aux premiers accords de guitare de la chanson Titus Andronicus du groupe éponyme. Les petits condensés de technologie promptement retirés de tes pavillons et mis en bière avec le cellulaire made in Korea dans le cercueil en tissu safre couvrant ton buste, tu ligotes tes doigts gourds autour de la poignée et ouvres indolemment la portière. Les semelles de tes chaussures n’ont même pas le temps d’alunir sur le macadam, qu’un pas leste accourt et se rapproche de toi. Une aile s’enroule doucement autour de tes épaules et t’aide à t’extirper de l’habitacle du petit bijou automobile transalpin. Trop fluette pour être celle d’Idris. Pas assez longue pour appartenir à Nadim. L’âcreté d’un assouplissant – que tu reconnaîtrais entre mille – fleurant bon le jasmin de synthèse, t’irrite la gorge et te pique les sinus. Jade, évidemment. Qui d’autre … ? Quelques mètres de bitume avalés par tes extrémités pédestres dans l’atmosphère hivernale. Sans doute suffisamment fraîche pour que s’échappe d’entre tes pulpeuses un stratus de buée. Puis il y a soudain le crissement suraigu de la gomme sur le goudron qui vrille tes tympans. L’avant-bras de celui dont tu sus dire le nom avant même de babiller « maman », qui se love tel un boa constrictor autour de ta ceinture abdominale et entrave toute velléité de mouvement vers l’avant.

Une rafale de coups de klaxon hargneux. Sonorité propre aux véhicules de confection européenne. Britannique, peut-être. La voix de Nadim acérée comme le fil d’un cimeterre, qui déverse un rageur torrent d’injures dans un arabe maternel perfectible et imparfait. Et la résurgence d’abominables minutes, dont les stigmates entachent encore de leur encre violacée l’unicité ocrée du papyrus de ta gorge. Un aléa ponctuant la frénésie urbaine et germant aux quatre coins de la mégalopole floridienne tel du chiendent. Un rien qui suffit pourtant à métamorphoser ton métronome cardiaque, en un inoxydable danseur irlandais s’adonnant à un numéro de claquettes sur les planches de ta cage-thoracique. Tes phalanges ambrées s’agrippent à l’étoffe en laine du pardessus de ton tendre paladin, avec autant de vigueur qu’un homme à la mer se cramponnant à une bouée. Les malléoles et les rotules qui s’entrechoquent. Les traits de ta frimousse hâlée qui s’ensevelissent et se froissent dans le creux d’une épaule contre laquelle tu ne t’es que trop blotti. « Chhhhut, c’est fini. Ce n’est rien. On est là. », te susurre Jade de sa suave et cotonneuse voix, en multipliant les languides caresses sur le derme praliné de ta nuque. La pointe de son nez et ses charnues appontées sur le textile écru de ton couvre-chef. Un chapelet de paroles aux vertus lénifiantes doucement égrainées, et qui parvient bon an mal an à te rasséréner. Tes griffes émoussées desserrent lentement le tissage du manteau d’excellente facture. Les trapèzes s’affaissent et le chef finit par craintivement se relever. La traversée du ruisseau calfaté s’amorce posément. Ton aîné t’avertis de votre imminente arrivée sur l’autre rive. Une enjambée plus élevée te permet d’atteindre sain et sauf la grève voisine. Trottent les minutes vagabondes porté et bercé par l’interrompu flux des badauds. L’errance dans le noir s’achève. Le silence qui s’enracine. T’assassine. T’occis. T’exsangue. « Ca va ? », s’enquit de savoir Nadim de sa singulière voix rauque, monocorde et dénuée d’inflexion interrogative.

« Ca va ? ». Interrogation dissyllabique tenant en quatre petits phonèmes. Question vide de sens que tout à chacun débite machinalement sous le poids des conventions sociales, avec autant d'émotion et de sincérité que des "B'jour" marmonnés ou des « je t’aime » désincarnés. Politesse et courtoise obligent. Une colle dont on n’a en réalité cure de la réponse. Cette accratopège rétorque qui consiste à affirmativement réverbérer à l’envoyeur le propos énoncé. « Ca va. ». La formule magique qui offre la merveilleuse possibilité de répondre à tout en ne disant rien. Ta meilleure alliée lorsqu’il s’agit de repaître la curiosité de tes interlocuteurs et de leur passer l’envie d’en apprendre davantage. Cette stichomythie que tu grées d’ordinaire à un généreux sourire éclatant, faisant crépiter une kyrielle de nitescences au fond de tes lagunes verglacées … tu n’as même plus l’énergie d’aller puiser en toi les ressources nécessaires pour la psalmodier. Alors tu tentes avec la force du désespoir de sauver les apparences et de dissimuler ton minois menaçant de se déchirer sous les affres d’un sanglot en courbant le cap, qui ne tarde d’ailleurs pas à mollement s’articuler de bas en haut en guise de mutique réplique à la question du paria de la famille. Laconique pantomime qui arrache à l’incorrigible optimiste te gardant au plus près de lui, un lourd soupir teintée d’impuissance et de désolation. Son autre abattis ceint ton buste et ton faciès se retrouve bientôt niché entre la cavité séparant ses vallées pectorales. Paupières vigoureusement cadenassées, tes cuticules s’incrustent et meurtrissent les lignes sinuant sur tes paumes. Tu as envie de hurler. De leur sommer de foutre le camp. De vociférer des « Barrez-vous ! » ; « Foutez-moi la paix ! » ; « Allez vous faire ! ». Tu as envie de chialer. De les supplier de rester. Entre les larmes et les cris. D’ânonner des « Ne me quittez pas … . » ; « Restez … . » ; « Serrez-moi … . ». Défaits, tes poings se desserrent. Les paumes fébriles escaladent paresseusement la taille, ciselée en un « V » tutoyant la perfection, de « Monsieur Deuxième » et viennent bivouaquer sur ses musculeux dorsaux.

Les doigts d’une dextre pincent la visière de ta casquette qui pivote à cent quatre-vingt degrés sur ton crâne. Les hémicycles labiaux cerclés d’une fine barbe de trois jours soigneusement taillée et structurée de Nadim, se posent sur la veine serpentant sur ta tempe caramel. Une autre main flagorne le grain cuivré tapissant le revers de tes phalanges, à grand renfort de sacs et ressacs. Le contact glacial de la chevalière en platine cerclant le majeur, te révèle l’identité de l’instigateur de ce geste tendre et tout en retenu. Idris. Qui d’autre … ? Tes doigts se nouent à tour de rôle autour des siens et les broient tel des brodequins. Un de ces moments de tendresse que tu voudrais figer pour l’éternité et qui doit pourtant déjà s’en aller. « On passera te chercher pour déjeuner. Ensuite, on ira dans cette animalerie de West Flagler Street pour trouver une petite boule de poils qui pourra t’aider dans la vie de tout les jours. Ok ? Si jamais on est un peu en retard, tu nous attends hein. », t’intime la voix modulée d’Idris dans un ton alliant un savant mélange d’autoritarisme et de douceur. Prunelles toujours échouées sur les métatarses, tu opines une nouvelle fois du bonnet. Les commissures de tes labres s’étirant en une illusion de risette. Le halo protecteur de tes trois archanges s’éloigne peu à peu et le charivari des portières de la Lamborghini donne une seconde représentation sonore à tes oreilles. Les fauves encagés dans le moteur sortent de leur torpeur et poussent à nouveau leur litanie de rugissements. Des râles mécaniques qui s’estompent peu à peu. Qui s’éloignent et se meurent sous tes fjords argentins mirant la mauvaise portion de la route.


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(#)Sujet: Re: True colors ✶ (ft. Ellie)  |   Sam 25 Jan - 17:19

You with the sad eyes. Don't be discouraged oh I realize its hard to take courage. In a world full of people you can lose sight of it all and the darkness inside you can make you feel so small.


Vous me manquez. Atrocement Une perle cristalline s'échappe de son œil droit sans pour autant terrasser l'agréable sourire qu'elle porte sur les lèvres. Les cinq doigts de sa main droite se pose sur l'écran de l'ordinateur face à elle, comme ci elle pouvait sentir la peau, la chaleur de ses trois personnes derrière. Ils ont une sainte horreur de la voir pleurer, elle n'a pas le droit de pleurer en réalité et dès l'instant ou le père de famille avait entendu son timbre de voix tremblant, il prit aussitôt la parole pour redonner force et courage à ce petit bout de femme si loin de lui mais pourtant si proche dans son cœur.Hey lève la tête Ellie. N'oublie jamais de regarder droit devant toi, ne montre jamais tes faiblesses, tu es forte, bien plus que tu ne le penses. Bien sûr qu'elle l'était. Elle l'a toujours été depuis toujours. Elle n'a pas le droit d'être faible, de se laisser abattre par le manque. Rapidement, son regard clair se pose sur l'heure à droite de l'écran, le temps passe si vite quand ont est auprès de gens qui nous sont chers.«Je dois vous laisser. Je vous aimes. Tous.» Elle s'était mise à leurs envoyer milles baisers volants dans l'espoir que de la ou ils étaient, ils auraient la chance de les recevoir, puis d'un dernier au revoir fait avec la main, elle mit un terme à cette conversation vidéo. Son cœur se serra un peu plus dans sa poitrine en voyant l'écran devenir noir. Ils sont partis, vaquer à leurs occupations. Elle aussi en avait des occupations, elle avait promit de venir en aide aux nécessiteux, c'est ce qu'elle sait faire de mieux à Miami.

Sa famille lui manquait terriblement, il faut dire qu'ils n'ont jamais été séparés pour une tiers raison, mis à part pour les nombreuses hospitalisations de boucle d'or. Jamais ils ne se sont retrouvés aussi loin, niveau distance, et leur absence pesait énormément, elle était encore plus douloureuse qu'un poignard enfoncé en plein cœur. Pas un jour ne s'écoulait sans que la demoiselle ne prenne des nouvelles, elle voulait tout savoir sur eux, sur leur vie, leur quotidien, comme ci elle était à leurs côtés, comme ci elle ne les avaient jamais quittés d'une semelle bien qu'elle était à plusieurs centaines de kilomètres d'eux. Les deux mains sur ses genoux, elle fit usage de beaucoup de courage pour éteindre son ordinateur et reprendre sa petite vie la ou elle s'était arrêtée. Silencieusement, elle attrapait son sac à main, sa veste et ses clefs de voiture pour filer jusqu'au centre Mary Todd Lincoln, la ou le beau monde l'attendait, la ou son sourire ne perdrait pas de son éclat, ou sa bonté et sa générosité rayonnerait à nouveau de milles feu. Rapidement, elle arriva au lieu du rendez-vous fixé avec ses confrères et éducateurs. Du parking il lui semblait entendre les aboiements de plusieurs chiens, son sourire s'agrandit aussitôt.

Doucement, elle se présenta à l'accueil et fût rapidement prise en charge par un instructeur avec lequel elle passerait la journée. Ce dernier l'invita à le suivre jusqu'à un terrain d'herbe ou plusieurs chiens guide se trouvaient, auprès de leurs éducateurs. La majorité d'entre eux étaient des labradors et de ceux qui s'en distinguaient il y avait un golden et un berger allemand. «Ils sont tellement adorables.» elle s'agenouillait alors qu'un des éducateurs se présenta à eux, avec à ses côtés son brave Lucky. Lucky est une brave bête et chanceux serait celui qui en bénéficierait. La paume de sa main entra en contact avec le poil de l'animal, et délicatement, elle lui offrit quelques caresses.«Salut Lucky moi c'est Ellie.» elle adorait les animaux, certains étaient d'ailleurs bien plus fidèles et plus adorables que certains hommes. Lucky était un labrador blanc de 15mois, il a était formé sur l'obéissance des consignes, sur l'évitement des obstacles depuis ses 12 mois. Il semblait plutôt dégourdi pour son jeune âge et prêt à rencontrer un potentiel acquéreur. Avec attention, elle écouta ses confrères, Lucky serait présenté à un potentiel bénéficiaire aujourd'hui. Un certain Waël Innerhofer. Il paraît que ce sont ses frères qui en ont fait la demande. Doucement elle se releva, puis observa à tour de rôle les deux hommes à ses côtés. La personne nécessiteuse devait être présente depuis plus de dix minutes, mais à leur grande surprise, cette dernière ne semblait pas être la, dans le hall d'entrée du centre et ce malgré leurs multiples appels. «Vous en êtes certains?» demanda t-elle curieuse, avant de se retourner et de prendre le chemin par elle même jusqu'à l'entrée du bâtiment, vide de présence. Mis à part celle de la secrétaire, il ne lui semblait pas apercevoir d'homme ou de femme attendant d'être pris en charge.  

La blondine s'apprêtait à faire demi tour, rebrousser chemin pour faire part de ses propres constatations quand une silhouette à l'extérieur du bâtiment l'interpella. Une voiture s'était mise à filer alors qu'un homme restait la, devant les portes, presque perdu, presque hésitant, certainement effrayé d'être si seul, désemparé. Sans qu'un son ne sort de sa bouche, elle vint par elle même ouvrir les portes pour se rapprocher de l'inconnu, doucement, histoire de ne pas l'effrayer, de ne pas le surprendre trop brusquement.«Pardonner moi..» qu'elle commença à bonne distance avant de faire un pas de plus vers le jeune homme.«Vous êtes Waël?» qu'elle demanda d'une voix douce, délicate, posée. «Je m'appelle Ellie. Ellie Myers. Je suis bénévole au sein du centre et présente à ce jour pour vous guider..» Elle n'oserait lui toucher la main, ni même le bras, elle ne se permettrait pas de le faire, pas tant qu'il ne lui en donne pas la permission, pas tant qu'elle ne l'ait pas mit suffisamment en confiance, elle le sentait tendu, peut-être triste. «Est-ce que je peux me permettre de vous guider jusqu'à l'intérieur?» qu'elle demanda avant d'attendre patiemment sa réponse. Belle Ellie, douce Ellie, elle n'est pas de ce genre à perdre patience,à se montrer trop intrusive, trop envahissante. Elle aime donner du temps, de l'espace au monde qui l'entoure. Parfois, c'est nécessaire de laisser du temps au temps, de laisser les hommes prendre leurs propres décisions. Quelque chose lui disait que si il était la ce n'était pas pour rien et que son but était certainement de voir son quotidien changer par la présence d'un animal, d'une compagnie qui pourrait être ses yeux quand les siens semblent s'être perdus dans les ténèbres.

«Ca va aller. Tout va bien se passer.» Elle n'avait pas oublié que la demande avait été faite non pas par le jeune en question mais par ses frères apparemment. Elle s'était mise à croire qu'il ne voulait pas nécessiter d'une telle aide, d'un tel secours, peut-être par pudeur ou par honte de son handicap, mais il ne fallait pas l'être, certainement pas. N'importe quel être humain a un handicap dans ce monde, et même si il n'est pas tout le temps visible, personne n'est parfait. La perfection est éphémère, certains cherchent à tout prix à l'atteindre, jusqu'à s'en brûler les ailes. Puis finalement, ils se rendent compte qu'ils n'ont pas besoin de ça pour continuer de vivre, d'avancer à travers le temps. L'imperfection rend l'humain beau, unique, différent. Cela le distingue des autres. A chacun son combat, quand Waël semblait rêver d'observer la lumière de nouveau un jour, Ellie sombrait dans l'obscurité. Son corps perdait souvent son équilibre, son cerveau s'égarait, et Morphée semblait prendre un malin plaisir à la retenir bien souvent captive contre lui. Elle en était sa plus fidèle prisonnière, et le resterait certainement pour l'éternité. De cet handicap, Ellie en avait fait sa force, bien qu'elle s'épuisait de jour en jour, elle n'avait pas mit un terme au combat et continuerait à se battre jour après jour, quoi qu'il arrive, toujours se battre pour prouver que rien ni personne ne peut nous atteindre, pas même la maladie.  
     


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(#)Sujet: Re: True colors ✶ (ft. Ellie)  |   Dim 26 Jan - 2:19
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You with the sad eyes. Don't be discouraged oh I realize its hard to take courage. In a world full of people you can lose sight of it all and the darkness inside you can make you feel so small.


La séraphique chaleur bienfaitrice de tes trois valeureux sigisbées s’en est allée. Seuls subsistent les labiles arabesques et volutes d’un pétrochimique panache de fumée, ondoyant dans l’éther et lutinant ton évent frémissant. Et le froid. Le froid de Janvier qui lacère de ses griffes aiguisées ton écorce mordorée. Ce cuir satinée sur lequel éclot toute une profusion de frissons, tel une pléiade de champignons sortant de terre au plus fort de l’automne par une après-midi pluvieuse. L’hostilité hivernale qui s’ingénie à corroder tes os transis à grands coups de morsures. D’implacables assauts donnés par ses acérés crocs de givre acuminés, s’implantant âprement dans tes chairs mortifiées. Les lagunes d’orichalque engluées sur la ligne d’horizon. Les estocades de la fraîche brise septentrionale qui les assèchent et les rendent plus piquantes que du papier de verre. Quand dans le même temps, le cours du ru lacrymal menace de les faire sortir de leur lit. Un entrelacs de nœuds se tisse et s’enchevêtre au creux de ta gorge tarie. Les sutures invisibles maintenant soudées tes virgules labiales cèdent. Désunies et entrebaillées, les voilà qui tressaillent fébrilement, alors que d’aqueux sequins dévalent les vallons de tes pommettes tannées. Pour finalement s’embourber et se désagréger dans le timide parterre de ronces pileuses tapissant tes joues. Delta buccal bée, ta tête accuse plusieurs à-coups vers l’avant. Mais aucun son ne parvient à s’en extraire. Pas un mot. Pas un cri. Ni même une piteuse sonorité balbutiante. Tout. Tout s’empêtre et s’emberlificote dans les mailles du filet obstruant tes cordes vocales. Rien. Rien d’autre que la vacuité du silence, agrémentée par la cacophonie urbaine. Harassé de prendre sur toi et prétendre que tout va bien, tu enfouis ton minois aduste dans tes empans et courbes le chef. Comme une fleur de tournesol flétrie et battue par les intempéries.

Une fleur qui oscille négativement et lamentablement de gauche à droite. Trapèzes, deltoïdes et dorsaux sautillent, tandis que les sillons jonchant tes paumes se voient irrigués par le frêle débit des ruisseaux salins dégoulinant de tes gemmes hyalines. Avec encore et toujours en toile de fond, ce sempiternel et glacial mutisme qui fouaille tes entrailles. Un harmonieux et mélodieux timbre de soprano léger aussi doux que du velours, caresse tes oreilles et t’apostrophe civilement. Une affable salutation qui arrache à ta carcasse apeurée un compendieux sursaut. Un de ceux dont « le bébé » que tu es, se fend au moindre bruit, depuis qu’un enragé abreuvé de haine, de bière et de cocaïne manqua de peu de l’asphyxier, dans le décor rutilant d’un nouveau débit de boisson à Miami Beach. Laborieusement, tu parviens avec la force du désespoir à ravaler tes larmes et ta salive. Tu frottes énergiquement tes joues, afin d’éradiquer les ravages et les stigmates de la tristesse les constellant. Le caractère urticant des poils de ta barbe naissante, parent tes phalanges ambrées de subtiles notes grenadines éparses ici et là. Penaud, tu relèves doucement le cap qui ne tarde pas à pivoter de quarante-cinq degrés à bâbord, en direction de l’émettrice de cette voix onirique, tant elle te paraît venue d’ailleurs. Un soupir du zéphyr amène à ton sens olfactif un mesclun d’arômes fleuries et fruités. La fraîcheur de l’iris. Dansant avec les fragrances acidulées de la bergamote. Deux splendeurs de la flore entrant probablement dans la composition d’une crème, d’une lotion ou d’un shampoing. Bouquet des plus exquis, auquel vient s’entrelacer une curieuse et infime senteur canine. Rompu à l’art de la courtoisie et des politesses, tu inclines respectueusement la tête. Craintivement, tu hausses tes météores diaphanes qui rasent l’épicarpe albugineux recouvrant sa jugulaire palpitante.

« O-oui … . Oui, c’est bien moi. Enchanté. J-je … j’espère que je ne vous ai pas fait trop attendre. », ânonnes-tu d’une petite voix étranglée, gorgée d’un alliage de trémolos et reliques de sanglots mêlés. Le terreau nappant tes pommettes virant au vermillon sous l’œuvre du brasier les immolant. Manifestation ô combien flagrante de ton émotivité outrancière. Cet indomptable sycophante qui n’a pas son pareil, pour faire tomber les masques que tu tentes vainement de revêtir. Qui transforme l’humus de ton jardin secret en une terre stérile, où ne peuvent s’implanter les racines du mensonge, du bluff, de la cachotterie et du mystère. Te métamorphosant ainsi en un livre ouvert, dont la lecture serait encore plus enfantine que celle d’un album d’éveil saturé d’illustrations chamarrées. Un surcroît de sensibilité exacerbée par cette sempiternelle et intrinsèque timidité. Pusillanimité atteignant inévitablement des sommets élyséens, toutes les fois où tu es amené à côtoyer une enfant de Vénus. A fortiari encore, si vous appartenez à la même sphère générationnelle. Chose qui semble être tout bonnement le cas, si tu en crois la tessiture modulée et limpide de son onctueux brin de voix. Damasquinées sous ta peau, l’affabilité et la déférence de ton éducation t’enjoignent à instamment ôter ta casquette. Geste nerveux à l’appui, tu empoignes hâtivement la visière couvrant ta nuque et libères ton opaque crinière de lionceau. Lui redonnant dans la foulée une illusion d’ordre, en y passant le râteau de tes tiges digitales cuivrées. Aiguillés par l’accort verbe de ton interlocutrice, tes orbes d’opale accrochent enfin son minois – que tu imagines rayonnant et délicat – et se juchent au-dessus de son pulpeux bonbon de guimauve. Là où les favorites des monarques d’antan apposaient une espiègle mouche, destinée à électriser leurs sens.

« Ou-oui … je veux bien, s’il vous plaît. Si cela ne vous dérange pas. », bafouilles-tu malhabilement avec cet accent du mid-west, mettant en exergue une prononciation bien singulière des « r » et des voyelles ouvertes estampillée Wyoming. Requête qui t’aurait d’ordinaire horripilé. Toi qui mets un point d’honneur à ne pas être tributaire d’autrui et demeurer autonome. Mais ton étique fierté a désormais rendu les armes. Résigné à accepter ta condition et ce qui en découle. Qui plus est, la belle de jour à cette ravissante voix au ton d’amène prière. Une de celles qui vous désarçonnent. Contre laquelle tu ne peux et ne saurais t’inscrire en faux. Alors tu laisses tes soucoupes nivéennes dégringolées à hauteur de bassin. Lui faisant lentement offrande de ton segment gauche. La langueur nichée au fond des yeux. Un soupçon supplémentaire de pourpre rehaussant tes joues, alors que ses doigts prestes et graciles se ligotent doucement autour de l’articulation de ton coude. Une furtive esquisse se peignant sur le canevas de tes lippes. Et le myocarde qui accuse quelques loopings. Aussi incontrôlables qu’étrangement agréables. Nonchalamment, tu fais volt-face à la double-porte de l’édifice à l’architecture caractéristique des années quatre-vingt. Malhabile et hésitante, ta paume entre en collision avec la poignée. Le lourd rectangle de bois poussé à grand-peine, tu évolues prudemment en tendant la dextre vers l’avant afin de déceler les éventuels obstacles se dressant sur ton passage. Le frottement ténu chantant sous tes semelles te laisse à penser que le revêtement au sol doit être de la moquette. Une détonante fragrance mêlant produits d’entretien à base d’agrumes, eau de Cologne bon marché et chien mouillé taquine tes narines. Prestement, tu tires sur le col de ton sweat afin de voiler les marques de doigts violines criblant l’enveloppe chocolatée de ton cou.

Les prémisses d’un léger dénivelé viennent lécher tes orteils. Instinctivement, tu ralentis et songes à exécuter quelques pas de côté pour chercher à tâtons une rampe rivée au mur. Une quête qui t’apparaît inutile, sitôt que le contact de la fine main tout contre ton avant-bras te rappelle que tu es sous bonne escorte. Descente achevée sans heurt, ta bienveillante boussole s’affaire à te rassurer. En prononçant des mots que tu t’es toujours imaginé énoncer - ou entendre - quand sera venu le temps de ta première fois. Sans doute a-t-elle remarqué la nervosité agitant les fibres de ton être, au travers la rudesse avec laquelle ta patte harpe âprement la casquette s’y trouvant et n’ayant rien demandé à personne. « Je ne peux que vous faire confiance et m’en remettre à vous. Est-ce que … . Est-ce que vous serez là ? », t’enquis-tu de savoir en recouvrant le caractère velouté de ton timbre empreint des sonorités méridionales maternelles. L’air frais s’engouffrant et faisant ondoyer tes écheveaux d’ébène t’apprend que vous êtes de retour en extérieur. Dans un verdoyant patio agencé et arboré avec beaucoup de goût. Dont tu ne peux hélas apprécier toute la beauté et la sérénité s’en dégageant. De tous côtés bourgeonne une myriade de jappements, aboiements et halètements soutenus. Une grappe de voix disparates se font sporadiquement entendre. Certaines édictent des ordres. D’autres scandent des noms de personnages de dessins animés, des diminutifs et autres sobriquet affectueux. Quelques unes bébétisent en déversant des torrents de félicitations et congratulations. Deux êtres du beau sexe et trois porteurs d’un chromosome Y. C’est du moins ce que ton ouïe distingue. Tête pivotant légèrement sur le côté, tes joyaux translucides se sertissent sur les commissures des lèvres de la belle âme, tandis que les tiennes disparaissent en un fin filet. « Que … qu’est-ce que je suis censé faire maintenant ? », demandes-tu tout piteux avec autant d’assurance qu’un cancre au tableau devant réciter une poésie dont il ne connaît pas un traître vers. Un inesthétique raclement de gorge, voué à t’éclaircir la voix, ponctue ton interrogation. Partir. S’enfuir. Scande le cœur. Rester. Apprendre. Tonitrue la raison. Cœur, raison, cœur, raison, cœur, raison … .


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(#)Sujet: Re: True colors ✶ (ft. Ellie)  |   Lun 27 Jan - 14:21

You with the sad eyes. Don't be discouraged oh I realize its hard to take courage. In a world full of people you can lose sight of it all and the darkness inside you can make you feel so small.


Une douce brise s'élève dans l'atmosphère qui rappelle un tant soit peu l'hiver qui s'est installé dans la plupart des pays du monde. Elle n'est pas aussi glaciale qu'elle ne le serait ailleurs, mais sa douceur frappant le teint de porcelaine de boucle d'or lui procure un sentiment de bien être. A l'extérieur du bâtiment, ses iris claires se figent sur cet homme, réservé, intimidé, complètement perdu. Son côté "bienfaiteur" fait surface aussitôt, d'un pas vers lui elle lui demande d'un timbre cristallin son identité. Il affirme être l'homme qu'elle recherche, un sourire se niche à la commissure de ses lèvres. Finalement, elle ne devrait pas chercher longtemps ni bien loin pour le rencontrer et le conduire la ou doit être sa place. Sa voix tremble, comme pourrait le faire son corps, et elle est tellement désolé de le voir aussi effrayer. «Enchanté. Waël.» Son corps s'immobilise une première fois. Cet homme a besoin d'espace et à la fois d'une main réconfortante tendue en sa direction pour l'aider à le guider à travers l'obscurité.  Elle sait que la situation n'est pas simple pour une personne malvoyante qui, à défaut de pouvoir voir le monde de ses propres yeux, devait principalement se fier aux odeurs, aux sons, au toucher, à tous ses sens encore éveillés et qui, contrairement à la vue ne sont pas prêts de s'éteindre. Elle fait usage de sa voix pour la douceur, son parfum, fruité et délicat l'aiderait peut-être à le mettre en confiance, quand au toucher, il héritera bientôt de ses dix fines phalanges sur son bras pour lui guider ses pas.«Vous n'êtes pas en retard. Nous vous attendions avec impatience.» Elle était prête à l'attendre, le temps qu'il le fallait, car si son nom avait été inscrit sur les listes des bénéficiaires, ce n'était pas pour rien. Il avait besoin d'une compagnie, d'un guide, d'un être capable de pouvoir l'aider durant sa vie. Quoi de mieux que la fidélité d'un animal capable du meilleur comme du pire pour son maître?

Les chiens sont de loyaux compagnons, pour certains séparés de leur famille, ils en créer une nouvelle à leur adoption. Leur maître devient leur seule et véritable famille. Le simple fait que certains osent lever la main sur ses créatures alors qu'eux ne seraient jamais capable de montrer les crocs sans une tiers raison lui donne la nausée. Les animaux sont nos amis et ils le seront certainement pour toujours. En attendant de trouver le compagnon idéal pour le jeune homme, il fallait le guider jusqu'à l'intérieur de l'habitacle ou son allié du jour l'attendait sagement, certainement au pied de son éducateur. Délicatement, il lui fit offrande d'un de ses bras sur lequel elle pouvait déposer ses dix doigts afin de commencer un premier pas en sa compagnie, puis un deuxième, tout en douceur. Une marche fut bientôt entreprise jusqu'à l'intérieur du centre. Le regard clair de l'infirmière se posait sur celui de la secrétaire, et d'un signe de tête elle lui fit sagement comprendre que le patient qu'il cherchait était la, à ses côtés, et qu'elle s'apprêtait à le guider jusqu'au terrain d'herbe ou plusieurs canidés s’entraînent, se perfectionnent. Il prend à nouveau la parole, l'extirpe de sa rêverie. Elle sait qu'il ne peut l'apercevoir dans le noir et pourtant, elle cherche constamment son regard, comme ci à travers les ténèbres, sa lumière à elle pouvait rayonner, pouvait briller aussi fort que possible, à tel point qu'il pourrait apercevoir si ce n'est qu'un soupçon de son sourire.«Je suis la pour vous guider.. C'est bien ce que j'ai dis toute à l'heure n'est-ce pas? Donc oui, je serais la, je ne vous lâcherais pas. Promis.» Un nouveau sourire sincère et rassurant étira ses délicates lèvres rosées alors qu'elle prenait le chemin de l'extérieur ou l'éducateur et l'instructeur se trouvait.

Leurs regards d'hommes se posaient sur l'inconnu. Elle avait fait ce qu'ils n'avaient pas sût faire: Retrouver le perdu.«Waël, je te présentes Adam, l'instructeur qui nous accompagnera durant la journée, un homme imposant,mais je t'assures qu'il est adorable dans le fond.. Et à côté, il y a Ludwig, l'éducateur canin, ne t'étonnes pas de son odeur, il est le préféré de tout les canidés.» Elle s'était mise à rire doucement. Il fallait qu'elle les présentes de cette manière pour tenter d'offrir une image au jeune homme sur ceux qui se trouvaient face à eux, ses deux bons hommes qui accompagneraient la blonde durant l'expérience.«Et lui.. C'est Lucky.» Doucement, elle dirigea sa main en direction de la truffe humide de l'animal dans le but que ce dernier la renifle, qu'il s'imprègne de l'odeur de ce maître potentiel, qu'il s'habitue à lui. Face à l'inconnu, l'animal recula sa tête brusquement et elle savait Ellie que cela pourrait inquiéter d'avantage Waël, déjà bien apeuré par la situation.«Ne t'inquiète pas, cela fait parti du processus. N'ais surtout pas peur de lui, il est la pour toi. Il est la pour te guider, t'aider.. Il est la pour toi Waël. Il faut que vous apprenez à vous connaître, qu'il ait confiance en toi, comme tu dois avoir confiance en lui. Ne le crains pas, il ne te fera aucun mal.» Elle tapota d'une main libre son genou pour demander à l'animal de les rejoindre, de rester auprès d'eux. «Tiens.. Accroupit toi, doucement. Il est juste à côté de nous. Il a besoin de gestes tendres.» Et d'un geste, d'une flexion de ses jambes, elle vint s'accroupir en insistant pour que le jeune homme en fasse de même histoire de pouvoir par la suite caresser le poil ras de l'animal.«Lucky est un labrador blanc, il a quinze mois. Il est extrêmement doux et demandeur de câlins.» Elle aurait pût laisser l'éducateur présenter son animal à sa place, mais elle avait promit à Waël d'être la pour lui, quoi qu'il arrive. Elle pouvait bien faire les présentations à sa place, pour ce qui était de l'éducation en revanche, elle laisserait son confrère gérer la chose, tout en s'assurant que le brunet soit à son aise, qu'il ne souhaite pas prendre ses jambes à son cou et partir aussi vite qu'il n'était arrivé. Le but était que tout se passe pour le mieux dans le meilleur des mondes, elle s'en voudrait certainement d'avoir échouée. Non il ne fallait pas qu'elle échoue, il fallait absolument que Waël et Lucky s'entendent, que leurs mouvements se coordonnent l'un à l'autre, qu'ils deviennent presque complices tout les deux pour l'avenir, la suite des événements.
     


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