“ finally meeting face to face ” & La vie sur la route peut être bien solitaire. C’est vrai, mais dans l’ère dans lequel on vit, on peut créer des amitiés au bout de nos doigts grâce à internet. C’était ce que Libby avait fait avec un journaliste qu’elle admire énormément. Il avait une carrière que plusieurs rêveraient de calquer. Elle voudrait apprendre de son expérience sans recréer ses oeuvres puisque tout le monde à sa propre touche. Le journalisme l’intéressait puisque chaque individu vient avec une histoire différente. Un point de vue teinté par leur expérience de vie et même s’il faut rester le plus objectif possible, cette expérience influence ce qui nous marque, ce qu’on veut partager, etc.
Libby, c’était derrière son objectif qu’elle voulait partager son récit. Des mots accompagnent toujours ;le paysage qu’elle partageait en ligne, mais sa passion restait la photo.
Cette caméra, elle la traînait partout. C’était un vieux model pour quelqu’un dans le domaine, mais elle n’avait pas besoin de plus. Elle avait acheté cette caméra quelques années plus tôt en même temps que son caravan. Ses deux biens les plus précieux. Ils en avaient vécu de toutes les couleurs depuis le début de son trajet, mais ils permettent à la jeune indienne de vivre son rêve pleinement.
Assise seule à une table réservée plus tôt dans la semaine par elle pour deux personnes, elle était un peu comme un enfant. Elle voulait rester professionnelle quand monsieur Kennedy arriverait, mais elle suivait ses oeuvres depuis si longtemps, c’était presque surréel d’enfin le voir en personne. En plus, il était devenu un ami à travers des emails envoyé alors qu’il faisait son boulot un peu partout sur le globe et qu’elle passait de ville en ville dans le plus d’États possible en Amérique.
C’est grâce à son poste Instagram indiquant qu’elle était à Miami qu’ils ont réalisaient qu’ils étaient au même endroit en même temps. Il fallait en profiter. Et c’est ce qu’il ferait autour d’un repas dans cette ville toujours mystérieuse pour la voyageuse. Elle avait commandé deux cafés en attendant son arrivée. S’il n’était pas fan de caféine, elle serait capable de les ingérer les deux, ça c’était pas un problème.

code by solosands @hunter j. kennedy

“ finally meeting face to face ” & Il trace dans Miami avec son sac sur le dos, comme tous les jours. Là dedans, il trimballe son appareil photo, son ordinateur portable, et un carnet de notes, ainsi que quelques autres bricoles qui lui servent plus ou moins. Hunter a pour habitude de toujours avoir des choses à faire et un endroit où se rendre. Même lorsqu'il traîne sans but précis, il a toujours une idée derrière la tête et un plan qui se dessine. Sa vie de reporter est faite de longues journées sans événements particuliers, passées à attendre que quelque chose d'intéressant lui tombe dessus. Ce sont des journées de recherche, de réflexion, de repos. Il les passe à arpenter les rues, notant dans un coin de sa tête des idées de sujets pour un reportage futur. Les autres journées, elles peuvent être interminables, complètement imprévues, mouvementées et parfois même dangereuses. A Miami, il ne craint pas trop pour sa sécurité. Evidemment, il suffit de mettre son nez au mauvais endroit pour s'attirer des ennuis, même dans un pays aussi sécuritaire que les Etats-Unis. Les problèmes peuvent se trouver partout, peu importe les frontières. Mais tout de même, ce n'est pas l'Afghanistan. Tant qu'il est ici, il se considère un peu en vacances, profite de ce temps pour avancer dans ses projets personnels, tenter des choses. Rencontrer des gens et se créer de nouvelles opportunités. Libby est son rendez-vous de la journée. Il regarde l'heure sur son portable, il sera juste à temps, s'il marche vite. C'est toujours comme ça avec Hunter. Il se presse, persuadé d'être en retard, et il finit par arriver juste à temps. Cette jeune femme, il l'a connue sur internet. Non, pas sur tinder, ou autre chose de ce genre-là. De fil en aiguille, à force de se renseigner et de garer un oeil sur ce qui se fait dans son domaine, il n'a pas pu ignorer cette jeune aventurière qui fait part de ses voyages en ligne. De belles photos, des textes brefs mais intéressants. Ils ont échangé quelques mots, se sont liés d'amitié, et voilà qu'ils se rencontrent pour la première fois. Hunter a l'habitude de ce genre de rendez-vous, son métier est rempli de rencontres de ce type. Mais elle est un peu différente, car il ne la rencontre pas pour obtenir une interview ou échanger des infos. Libby est une amie, c'est tout aussi personnel que pro. Il entre dans le café juste à temps, et il la reconnait de loin grace à la veste colorée qu'elle porte et qu'il a déjà vu sur certaines de ses photos. Il va vers elle, un peu essouflé de sa marche, encore dans l'énergie de celle-ci, après s'être pressé. "Salut ! Tu vas bien ?" Il lance en souriant. Hunter s'installe en face d'elle, après avoir déposé son gros sac à dos sur le sol. Il voit deux tasses de café sur la table, dont une laissée plutôt clairement devant sa place à lui. "C'est pour moi le café ? C'est sympa ! Merci." dit-il. Hunter prend la tasse, il a soif, et remarque que le café est juste bon. Pas trop chaud, elle a du arriver un peu en avance et le commander, il a eu le temps de refroidir un tout petit peu. Hunter boit une gorgée. "C'est trop bien que tu sois à Miami, le hasard fait bien les choses, surtout que moi... c'est plutôt exceptionnel que je reste longtemps comme ça au même endroit..." il lui dit avec un sourire. "Ca te plait ici ?" il demande.

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“ finally meeting face to face ” & Certaines personnes peuvent vivre un certain inconfort devant des nouvelles rencontres. Libby était même l’une d’elle dans une vie antérieure, sur un autre continent à vivre la vie que ses parents voulaient plutôt que de suivre son coeur. Maintenant, elle vivait au jour le jour, allant où son van l’amenait, découvrant ce que la vie voulait bien mettre sur son chemin. Ça faisait déjà presque deux ans que son véhicule était son compagnon d’aventures et depuis, elle était devenu à l’aise avec les inconnus. Peut-être parce qu’elle était beaucoup plus à l’aise dans sa peau ou simplement parce qu’elle parlait plus souvent à des étrangers que des proches.
La vie de nomade pouvait être difficile à supporter parfois. La solitude vient avec ses bons et mauvais côté, mais elle ne regrettait rien. Maintenant, elle trouve ça même plus simple croisé des visages non-familiers, après tout, elle avait plus de chance de ne jamais les revoir. Ainsi, le jugement des autres devient beaucoup plus facile à délaisser.
Aujourd’hui, elle était un peu nerveuse. Hunter n’était pas tout à fait un inconnu, à force d’échanger sur le web, ils avaient appris à connaître les parties d’eux qu’ils voulaient bien partager. Il restait quelqu’un qu’elle admirait beaucoup pour sa carrière et ses convictions. Parfois, elle se demandait si elle aurait pu avoir une carrière comme la sienne si elle n’était pas une femme. Chassant souvent ce genre de pensé, puisqu’elle ne laisse rien l’arrêter. Après tout, il n’y avait pas beaucoup de femme qui vivait seule sur la route comme elle le faisait. Elle avait trop longtemps laissé sa famille la retenir pour laisser des standards de la société la touche.
Elle voulait apprendre de l’homme qui s'installe devant elle, sachant très bien qu’elle ne devait pas chercher à calquer sa carrière comme plusieurs, mais à tracer son propre chemin comme il l’avait fait.
Souriant largement en signe de bienvenue, Ça va super bien et toi? Comme lui, elle avait toujours un sac avec elle, le sien était accroché sur sa chaise, traînant toujours sa caméra partout, c’était la photographie qui faisait battre son coeur et elle ne voulait pas regretter une opportunité parce qu’il était resté dans sa maison sur roue. Elle avait un téléphone portable, mais la caméra n’avait rien à voir avec celle qu’elle trimbale partout.
Ça me fait plaisir, c’est rien. Un café, une simple attention quoi. Sa tasse était presque vide puisqu’elle la buvait nerveusement en attendant son arrivée. Les nerfs s’étaient calmés dès son arrivée. On est deux alors, je suis chanceuse! Tu étais où avant Miami? Pour ça, elle le comprenait, s’était rare qu’elle restait assez longtemps quelque part pour faire des racines. C’était même en partie ce qu’elle cherchait à éviter, puisqu’elle avait perdu tout ses repères en s'arrachant des siennes en Inde et elle doutait avoir à recommencer un jour.
D’ailleurs, il a des choses à ne pas manquer ici? Internet lui donnerait un tas d’endroit touristique à voir, mais Libby préférait demander aux locaux leur avis. Ils connaissent toujours mieux que Google les petites trésors autour de chez eux.

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“ finally meeting face to face ” & Il n'est pas à Miami depuis bien longtemps, mais il connait un peu la ville. Plus jeune, Hunter y avait passé queques temps. Il avait eu des amis ici, passé des vacances sur ces plages, fréquenté des filles, fêté avec son premier et unique amour... Miami n'est pas une totale inconnue pour lui. Mais la ville a un peu changé, et surtout, Hunter a changé. Il n'est plus soldat, il ne se promène plus dans des zones de guerre avec un treillis sur le corps et une arme dans les mains. C'est fini, tout ça. Aujourd'hui, il continue à parcourir le monde, mais dans une tenue bien plus sobre et avec pour seules armes son appareil photo et un carnet de notes. Et seul. Mais la solitude du reporter est une chose, elle peut être pesante parfois, mais c'est aussi un billet d'entrée pour certains lieux qui sont de façon générale réticents à laisser passer n'importe qui. Ca facilite les échanges avec les locaux, et ça pousse à s'ouvrir aux autres. Il n'y a pas d'entre-soi quand on est tout seul. Et de toute façon, à notre époque, on n'est jamais vraiment seul, pas vrai ? La preuve, il l'a devant lui à cet instant. Libby, voyageuse autonome et indépendante comme lui, est devenue avec le temps un petit lien, toujours accessible via les diverses applications de son téléphone. "Ca va bien, merci !" il répond en s'asseyant, avant de la remercier pour le café qu'elle a commandé pour lui. Lui qui a l'habitude de rencontrer des gens, de par son travail, il trouve évidemment cela excitant de voir pour la première fois en réalité cette personne avec laquelle il a échangé un bon nombre de fois par le passé. C'est prometteur, ça donne de belles perspectives. "Au Moyen-Orient, pendant un bout de temps." répond Hunter. C'est l'une de ses régions favorites, mais le retour sur ses terres natales fait du bien. Il a décidé quelques mois plus tôt de se poser un peu plus sérieusement dans une ville qu'il a mis du temps à choisir. Miami lui a semblé idéale, après réflexion. "Je connais pas encore très très bien la ville, mais au-delà des plages et de la jet-set, y'a des petites pépites. Après tout dépend de ce que tu as envie de voir. Je peux te recommander un restau cubain dans le quartier de Little Havana... c'est un de mes endroits préférés ici." il dit en réponse à sa question concernant la ville et de possibles recommandations. Hunter n'a pas le regard informé de ceux qui ont grandi ici, mais il a les habitudes de l'explorateur. "J'adore l'Histoire depuis que je suis gosse, alors un des trucs qui me passionne ici c'est l'architecture, et comment les murs témoignent des années... Miami a plein de visages différents, c'est fascinant" il ajoute. Entre le quartier ArtDéco et les coins plus européens, ou encore les villas coloniales, il y a de quoi se faire plaisir. "J'ai prévu de m'aventurer un peu hors de la ville, prendre un bateau pour les Keys, m'enfoncer dans les Everglades... Si tu veux, je t'emmène" il propose. Boire un café ensemble, c'est très bien, mais Hunter sait bien que ce n'est pas forcément leur truc à tous les deux, d'être assis ainsi. Entre aventuriers, la meilleure des choses serait peut-être de partager une aventure.

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“ finally meeting face to face ” & Boire un café avec un reporter qu’elle admirait était super. Si la conversation se serait conclus autour d’un deux tasses et des échanges de récits, elle aurait été reconnaissante. Se serait considéré chanceuse de le rencontrer enfin en personne et garderait en souvenir cette échange précieusement. J'adorais, on découvre pas mieux une culture que par sa cuisine. Elle n’avait toujours pas mis les pieds à Cuba, mais peut-être qu’elle aurait l’impression d’y être le temps d’un repas dans Little Havana. Un quartier de Miami qu’elle n’avait toujours pas vu, mais qu’elle avait hâte de découvrir. C’est facile en voyageant de se presser et laisser la fatigue teinté nos souvenirs. La vie de Libby était le voyage, elle prenait son temps et s’arrêtait n’importe où pour ralentir. Le point positif de vivre en van, elle était chez elle partout et pouvait se ressourcer rapidement et facilement n’importe où il y aurait une route pour elle et son van.
Son visage s'illumine rapidement quand Hunter parla son langage: l’aventure. Elle n’avait toujours pas explorer le reste de la Floride vraiment et les Everglades étaient un incontournable surtout pour les amateurs de la nature comme elle. Elle n’avait pas l’habitude des bateaux plus. L’inconnu fait peur à bien des gens, mais pas aux aventuriers comme eux. C’était pour ce genre de choses qu’ils vivaient au fond. J’adorais! Tu y es déjà aller?
Libby avait déjà hâte de terminer sa tasse pour aller se perdre dans la zone humide de la Floride. Une partie protégé de la région. Elle se demandait bien s’ils allaient croiser un alligator et s’ils allaient aussi pouvoir se perdre dans la nature terrestre. C’était sans doute ce qu’elle préférait faire quand elle partait à l’aventure. Tu veux qu’on y aille dans mon van? Ainsi, ils découvriront chacun leur tour le type d’aventure qu’ils font chacun de leur côté. Leur passion les rendaient solitaire, mais ça serait amusant de tout partager pour une fois.

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