“support system” & Libby s’était promis en quittant l’Inde que si elle pouvait aider des femmes dans des situations similaire de la sienne, elle le ferait. Ça lui était arrivé à travers ses voyages de croiser des femmes dans le besoins pour des raisons bien particulière et chaque fois, elle avait fait son possible pour les soutenirs. Même si c’était simplement leur offrir un repas ou écouter leur histoire. Elle n’était pas en mesure de les sortir d’une situation dangereuse ou alors de les offrir un toit, mais si quelqu’un l’avait écouté elle alors qu’elle était dans un mariage difficile. Peut-être qu’elle serait toujours en Inde. Peut-être qu’elle n’aurait pas fuit ses problèmes si loin qu’elle ne savait pas comment ses proches allaient à présent.
Enfin bref, c’était ainsi qu’elle avait rencontrer la jeune femme qui la rejoignait aujourd’hui dans un restaurant sur un boulevard commercial de Miami. Elle avait croisé Naya dans un café, celle-ci était avec son fiancé et celui-ci avait réagi durement à une banalité comme trop de sucre dans son breuvage. Tout le monde a des mauvaises journées. Ce n’était pas sa mauvaise humeur qui avait attiré l’attention de Libby, mais la réaction de sa copine. Elle avait l’air de vouloir se cacher. Se faire si petite qu’il oublierait sa présence. C’était peu-être une mauvaise intuition, mais son regard cachait une crainte que Libby avait longtemps porté dans son propre regard.
Sans réfléchir, elle lui avait glissé une note sur un bout de papier. “Appelez-moi si vous avez besoin de quoi que ce soit. Vous n’êtes pas seule.” Un petit mot avec son numéro et son prénom pour lui rappeler qu’il n’y avait pas que son malheur dans ce monde. C’est facile de se mettre le tort sur le dos. D’avoir honte d’être pris dans une relation du genre avec un homme violent. Libby espérait s’être trompé. Vraiment, elle avait lancé son soutien dans l’univers pour Naya parce qu’elle en aurait eu besoin en Inde.
Elle était assise avec un sandwich à ne banquette près de la fenêtre. Elle était arrivée avant l’heure fixée du rendez-vous parce qu’elle faisait encore ses repères en ville et elle ne voulait pas risquer d’arriver en retard. Peut importe ce que Naya voulait lui partager, elle ne voulait pas du tout être en retard et manquer l’opportunité de faire sa connaissance en personne.

code by solosands @NAYA LANDRY

“support system” & C'était une journée comme bien des autres, sauf que cette fois, il avait accepté de déjeuner avec elle. Le fiancé, toujours bien trop prit par ses fonctions, cette fois, semblait disposer à lui accorder un peu de son temps libre. Elle en était heureuse et souriait jusqu'à la fin du repas. Il semblait tendu, nerveux. Monsieur est au dessus de tout le monde, il pensait être servi comme un vrai roi, seulement la serveuse avait omit de lui apporter un élément essentiel et capital à ses yeux inscrit pourtant sur le ticket de caisse qu'elle était venu leur apporter. Il l'a rappelait, s'exaspéra contre cette pauvre femme. C'est rien Carl. Il continuait, râlait un peu plus fort, elle baissait les yeux. Si elle aurait pût à ce même moment, elle se serait faîtes oublier du monde. Les yeux des différents clients du café étaient rivés vers eux, certains posés sur la pauvre Naya qui n'avait rien demandé. Elle avait bien tenté de le calmer en posant sa douce main contre la sienne, mais il l'avait violemment repoussé. Pauvre merde. Ce geste violent n'était pas passé inaperçu aux yeux d'une cliente particulièrement qui, avant de partir, avait prit soin de glisser un mot à leur table, profitant de l'absence du compagnon de la délicate Naya pour ce faire. A l'intérieur du mot, elle y avait découvert un nom, un prénom, un petit mot et un numéro de téléphone.

Et la gêne déjà bien présente s'était mise à grandir. Elle était malmenée, jetée bien souvent comme une vulgaire chaussette par cet homme. Elle se savait malheureuse mais n'avait pas besoin que le monde entier s'en rend compte à sa place. Elle avait été humiliée, une fois de plus, la fois de trop et l'idée que cette Libby la voit comme une femme battue et maltraitée l'agaçait fortement. Alors, elle avait voulu mettre les points sur les "i", les barres sur les "t" et s'était empressée de lui fixer un rendez-vous dans le but de parler, de faire paraître son couple comme un couple solide et que ce qu'elle avait vue ce jour la n'avait été au final qu'une simple dispute de couple, comme parmi tant d'autres. Vêtue d'un pantalon noir taille haute et d'un chemisier blanc, elle s'était rendue jusqu'au lieu du rendez-vous, cherchant du regard à l'entrée cette jolie brune qu'elle avait aperçue la dernière fois au café.  Cette même femme qui était seule, en tête à tête avec son sandwich. Le regard sérieux de la jolie Naya vint croiser le sien et c'est tout en douceur, bien qu'un peu méfiante, quelle s'était approchée d'elle finalement. «Libby c'est bien cela?» qu'elle demandait en retirant son sac de sur ses épaules pour le poser sur la banquette face à la sienne. Elle prit place finalement sans détacher une seule seconde son regard de cette jolie brune avec laquelle elle avait fixé ce rendez-vous. «Je suis Naya. Celle qui a discuté avec vous au téléphone et je crois qu'il y a d'ailleurs un malentendu entre nous..» Elle voulait clairement lui faire croire qu'elle n'était pas malmenée. Elle avait l'habitude de jouer les fiancées parfaites, les bonnes maîtresses de maison qui accueillent sagement leurs époux au soir venu avec un délicieux repas et un baiser sur les lèvres, sauf que la réalité était tout autre réellement. A peine s'était-elle assise qu'un serveur se présenta à elle pour prendre sa commande, elle se contenta de lui jeter un regard et de dire "La même chose que la demoiselle", celle qu'elle avait face à elle. Puis elle prit un soda en plus histoire de compenser son apport en sucre et de faire en sorte d'avoir suffisamment d'énergie pour affronter la fameuse Libby en question face à elle.  

code by solosands @LIBBY EMANI

“support system” & Libby pouvait sentir la tension monter alors que Naya arrivait. Elle avait pris l’habitude de suivre son intuition, c’est ce qui après tout, l’avait amené à donner son numéro à la rouquine qui l’avait reconnu et se dirigeait vers la table. Libby n’était pas orgueilleuse, elle pouvait prendre ses torts, au final, si Naya était heureuse et en sécurité, Libby lui devra des excuses et continuera sa route. Si quelqu’un l’avait fait pour elle en Inde, peut-être que sa vie serait bien différente, alors elle ne s’en voulait pas d’avoir interpellé Naya, même si son énergie laissait sentir qu’elle, elle n’avait pas apprécié être déranger.
Oui, c’est bien moi. La nouvelle venue s’installa devant Libby qui tenait sa tasse de thé entre ses mains pour réchauffer ses petits doigts. À peine assise que Naya tendait de mettre les points sur les i. Elle semblait vraiment malaisé. Libby n’appréciait pas créer ce genre d’énergie en quelqu’un, ce n’était pas du tout le but de son interaction. Vous n’avez aucune explication à me donner vous savez.  Peut-être qu’il y avait un malentendue, mais Naya s’était déplacé. Elle aurait un simplement appelé Libby pour lui dire de se mêler de ses affaires ou même simplement jeté ce bout de papier qu’elle lui avait tendu. Elle était là.
Libby se disait que Naya avait peut-être simplement besoin d’un ami, problème conjugale ou non. On peut juste discuter vous savez? On est ici, la nourriture est commandée, on peut apprendre à se connaître si vous voulez. Parlez d’elle-même aiderait peut-être à casser la glace?
L’indienne essayait de se mettre dans les chaussures de l’inconnue. Il y a quelque années, jamais elle n’aurait partager ses secrets, dévoilés ses cicatrices ou taché le nom de son époux. Elle avait confiance en personne, même elle-même, alors une étrangères, impossible. Libby, Libby Emani, je viens de l’Inde, mais je voyage aux États-Unis depuis deux ans. Enchantée. Lui tendant la main maladroitement par dessus la table, attendant que Naya s’ouvre un peu si elle était à l’aise. Elle venait pas l'interroger ou lui crier des bêtises sur son couple, le but n’était pas de la brusquer non plus et Libby sentait que c’était déjà fait. Elle devait prendre quelque pas en arrière pour mieux pouvoir soutenir la demoiselle si elle le voulait.  

code by solosands @NAYA LANDRY

“support system” & Pourquoi avait-elle fait le déplacement jusque Libby? Elle n'en savait rien. peut-être pour simplement songer à autre chose, éviter de croiser le regard de son fiancé, oublier la vision d'Ugo qui hantait toujours ses nuits et ses jours, oublier un peu son malheur, trouver une épaule féminine sur laquelle s'appuyer en ses temps douloureux. Elle ne connaissait pourtant ni d'Adam, ni d'Eve la jeune femme qui lui faisait face, mais cette dernière semblait plutôt apte à faire connaissance sans pour autant parler des violences conjugales et de ce que la rousse pouvait sentir quand l'homme qu'elle pensait aimé s'amusait à la secouer comme un prunier pour simplement "se défouler". C'était si simple de lui faire du mal, de la blesser, de la rabaisser en bonne femme, en accessoire qu'il s'amusait à balader à ses côtés pour plaire à tous ceux qui ne compte plus l'argent qu'ils ont dans le portefeuille. C'était si simple de faire croire aux autres qu'il rêvait plus que tout d'un mariage, d'une vie de famille posée auprès de cette femme classe qui se tenait à côté d'elle. Simple, si elle avait le malheur de mettre un décolleté ou une jupe trop courte, elle y avait le droit. Droit aux réprimandes, droit aux insultes, droit à son dégoût. Il fallait qu'elle soit classe jour comme de nuit, il fallait qu'elle se distingue des autres, qu'elle soit la plus belle, la plus souriante, la plus merveilleuse. Il voulait que les hommes envie ce qu'il vivait, sa vie, son luxe, son argent, tout. Une vie de faux semblants, une vie qu'elle commençait à ne plus supporter, qui lui était détestable, douloureuse même.

Voir un visage inconnu lui faisait du bien aujourd'hui, et lorsque Libby avait levé sa main en direction d'elle, elle ne pût que la saisir pour se présenter à nouveau. «Naya. Naya Landry.» Libby lui racontait qu'elle venait d'Inde mais qu'elle s'amusait à voyager aux Etats-Unis depuis maintenant deux ans. Elle avait cette chance la, de voyager, quand Naya elle devait rester chez elle, sagement. «J'admire. Ça doit être dur de quitter sa terre natale pour voyager, et en même temps, c'est une chose merveilleuse. Je ne suis pas originaire non plus de Miami. J'ai grandis à Ottawa.. » ça lui paraissait presque trop naturel de lui parler de Ottawa, d'elle, de celle qu'elle était avant de venir vivre à Miami, avant d'avoir connu l'homme de sa vie, celui à qui elle était enchaînée, celui qui lui faisait mal et qui n'avait aucun scrupule à le faire. Rapidement, elle fut elle aussi servie. Elle remercia le serveur d'un sourire et d'un faible "merci" avant de commencer à décapsuler sa canette de soda pour la porter à ses lèvres. «Je sais bien que je ne vous dois aucune explication..et je ne suis pas la pour justifier ses actes, ou même ses propos.Je sais juste que vous avez témoin d'une chose dont je ne suis pas fière à l'heure actuelle. Je ne suis pas fière de ses agissements, et la façon dont il se comporte en public m'insupporte réellement. »  C'était une manière de noyer le poisson bien qu'elle savait pourtant que Libby n'était pas dupe. Elle avait beau faire les femmes qui ne comprend pas la situation qu'elle savait pertinemment que son petit jeu ne passerait pas auprès de la brune face à elle.  La question était, comment avait-elle pût remarquer tant que ça la détresse de la rousse? Des attitudes, des gestes, des façons de se tenir, de regarder, la couleur de sa peau qui aurait pût virer au rouge vif du à la gêne. Elle n'en savait rien. Libby avait vu juste, aujourd'hui, elle avait besoin d'aide et n'en trouvait auprès de personne. Elle aurait pût en avertir ses amies, mais elle savait qu'en faisant cela, elle aurait plus d'ennuis encore que ce qu'elle avait déjà.

«Je cherche à comprendre.. Pourquoi m'avoir donné ce mot ce jour la? Qu'est-ce qui a fait que vous vous êtes dit qu'il fallait me donner ce mot? »  Comprendre, elle voulait comprendre. Entrer dans la tête de Libby, savoir si elle savait. Non, Libby savait, elle savait que sa vie n'était pas rose, qu'elle en souffrait, que cet homme à qui elle était destiné n'était pas le bon, elle savait que ses fiançailles étaient bidons, que tout n'était qu'un paraître et que aujourd'hui, dans sa vie amoureuse, Naya était désemparée, triste et seule, peu aimée, pas aimée du tout même.
 

code by solosands @LIBBY EMANI

“support system” & Libby et Naya avait un point commun. Toutes les deux originaires d’ailleurs. Le Canada restait inexploré pour Libby, mais qui sait où son van l'amènera dans le futur. Est-ce que c’est le travail qui vous a amené à vous installer à Miami? Vous êtes ici depuis longtemps? Libby à la base avait laissé son numéro à Naya pour lui démontrer qu’elle avait du soutient quelque part en ville si son intuition s‘avérait exacte, mais rien de les empêchait de faire connaissance. Après tout, si Libby avait été dans l’erreur, peut-être qu’elles ressortiront de tout ça avec une nouvelle amie.
Libby avait même préféré rassurer Naya en lui disant qu’elle ne s’attendait à aucune explication. S’attaquant à son assiette puisque son estomac le demandait. Elle se souvenait des années où elle cachait les ecchymoses et s’inventait une maladresse maladive pour expliquer les blessures qu’il imposait à son corps. Chassant ses mauvais souvenirs alors que Naya ramena sur la table les actions de l’homme qui avait alarmé Libby. Vous savez que ses actions ne vous appartiennent pas, vous ne faites pas ses choix pour lui, si c’était à lui que je voulais parler, c’est lui qui aurait eut mon numéro. Plaisantant un peu pour essayer de faire passer son point en douceur. Au final, ce qui avait alarmé Libby, c’était la peur et l’angoisse qu’elle avait vu se peindre sur le visage de Naya. Il avait été arrogant dans le café, certes, mais cette scène avait rappelé la craintes que Libby vivait dans le passé qu
and elle savait ce que le futur lui réservait quand son mari et elle se retrouvait seul à seul.
Mais là, c’était à Libby de s’expliquer. Naya voulait savoir ce qui l’avait poussé à faire ce qu’elle avait fait. Libby qui ne parlait pas vraiment de son époux se demandait si c’était adéquat de lui parler de son propre passé. Peut-être que Naya ne vivait pas du tout le même genre d’histoire. Peut-être qu’elle ne comprendrait pas l’inquiétude de Libby, mais celle-ci c’était promis d’aider les femmes dans sa situation qu’elle croisait. Alors, elle pris une grande gorgé d’eau pour faire le plein de courage. Elle n’aimait pas mentionné cette ancienne vie, puisqu’elle le revivait un peu à tous les coups. J’ai longtemps été avec un homme qui me tenait par la main et me faisait sentir comme une reine quand il s’était levé du bon pied, mais quand quelque chose n’était pas à son goût, j’étais celle qui payait la facture quand on rentrait à la maison. J’ai cru apercevoir une peur que j’ai longtemps côtoyé dans vos yeux, pas de la honte, mais j’ai eu tort. Je m’en excuse. Pour dire vrai, cette peur la suit toujours. Une crainte avec la gente masculine habite Libby depuis son départ de l’Inde et c’était aussi pour cette raison qu’elle n’avait côtoyé personne depuis son départ.
J’aurais eu besoin du numéro de quelqu’un à l’époque. Un peu de support quoi, alors j’ai mis mon nez où je n’aurais pas dû. Terminant son breuvage maintenant que ses aveux été fait. Elle n’avait jamais voulu offusqué la belle rousse, elle avait juste voulu lui tendre la main.

code by solosands @NAYA LANDRY