Tu veux quoi, minus, à me regarder comme ça? J'sais que j'suis du genre canon, mais pas la peine de me relooké comme ça. J'aurais pu te trouver quelque chose à me mettre sous la dent mais franchement, t'es pas mon style.

dimanche, 11h03 omg pas envie de lever mon cul du lit. J'ai les yeux qui se referment tous seuls et je me rends compte que j'me suis pas démaquillée d'la veille. En même temps grosse, tu es rentrée à 6h. hmmm oui mais c'est l'heure des dessins animééés ! on se rendormira dans le canapé. Cette idée me fait bondir du lit. J'attache mes cheveux en chignon haut et je fonce dans le salon. Arlo n'est pas là, il est sûrement parti courir ou au casino. Pourtant, il est pas rentré tôt, lui non plus. Mmmh je sais pas comment il fait. Je lève les épaules, tant pis. J'attrape un bol, ma boîte de céréales, le lait et une cuillère et hop sous le plaid dans le canapé. Mon petit bonheur à moi. Oh, pensez pas que j'vais me la couler douce toute la journée. Nooon, Sibbie est d'astreinte le dimanche soir. les choux, ils savent que le samedi soir c'est interdit pour moi. On me déteste de tous les côtés et pourtant c'est oui, amen à toutes mes demandes. Peut-être pour pas que je les saoule jusqu'à avoir ce fameux oui, amen. oooh chouchou je t'ai oublié. Je me relève. Mon poisson rouge réclame ses petites graines. Comment ai-je pu t'oublier mon p'tit coeeeeur?

dimanche, 14h45 j'ai du mal à me remettre encore de ma soirée déjantée. Nana, mec... j'étais passée sur pas mal de corps divins. et puis j'avais pas mal bu et intégrer par d'autres moyens que l'ingurgitation. il fait vachement beau, à Miami. Puis un dimanche après-midi dans un parc... toutes ces fesses qui courent. Je m'en lasserai pas. Et dire que je suis ici après un pari. On jouait à trivial poursuit et j'étais tellement sûûûre de gagner qu'un globe, un doigt et dix verres plus tard... je me retrouvais à devoir déménager où le doigt s'était arrếté : Miami. ça aurait pu être pire. Un village paumé en Afrique ou en Russie, par exemple. Mais bon, quitter ma Colombie n'avait pas été simple. C'est un pays de débauche. Fumer, boire, là-bas, tout le monde s'en fiche. Ici... fallait le faire plus discrétos. En tout cas pour la partie fumer. Tu veux tout savoir? Okok.

pause histoire de Sibbie A la base, mon p'tit nom c'est Cybèle Hungton. Alors maintenant dis-moi. Qu'est-ce que ça t'inspires de moins ou de plus Cybèle Hungton à Sibbie de Ayala... C'est carrément plus canon la deuxième version, non? Puis clairement, ça me ressemble plus. C'est plus badass et girl power, quand même. Sibbie bah c'est un surnom qu'on me donnait que j'ai officialisé et de Ayala c'est le nom de mon père. Ah bah oui, je fais tout dans n'importe quel sens... Ma mère m'a élevé seule, à la base. Me disant que mon père était un salaud blabla retournement de cerveau de base, quoi. Sauf que moi, ce "salaud", j'voulais le voir par moi-même. Alors à seize ans sur un coup de tête hop j'ai fini dans un avion pour la Colombie après des mois de recherches. Et j'avais retrouvé mon père avec qui j'avais passé de nombreuses années parce qu'au final : toujours se méfier des bonnes femmes. C'est elle qui avait décidé de couper les ponts avec lui parce que son rythme de vie ne lui convenait pas. Elle était très guindée très "prout prout" et encore une fois... je tenais de mon père, sorrey. Alors je changeais mon identité pour être moi-même et enchaînait les allers retours états-unis, amérique latine. bah oui, fallait bien que j'ai aussi une formation américaine pour devenir flic. et puis y'avait arlo sur le continent et dieu seul sait combien je tiens à mon cousin. Voilà, tu sais l'essentiel, mauviette.

dimanche, 16h00 je passe la porte du commissariat avec mon café à la main et mes lunettes de soleil sur les yeux. Chemisette, jean taille haute slim et talons, j'ai quand même une certaine classe. Tout le monde me regarde sans me dire bonjour, parce qu'ils me détestent tous. Particulièrement Jakounet, que j'ai retrouvé ici après qu'on ait partagé un petit moment dans une autre brigade. Je lui envoyais un bisous. quand tu me retourneras ce bisous j'envisagerai de t'amener ton café, Halstead. le taquinais-je alors que je le répugnais. Je ris. Je m'assieds à mon bureau tout rose et paillettes. J'avais un post-it "fuck yourself". Je ris encore. Han, j'les adore ces jaloux. Cette semaine, je suis en mission spéciale dans un bar à striptease pour coincer le propriétaire. Ce soir, ce serait pooldance. J'adorais cette mission! Puis les filles me faisaient tellement de peine... il fallait que je trouve la preuve tangible pour fermer ce trou à rat. En attendant, j'aidais les filles. Comme j'étais sous couverture, je ne pouvais pas garder les pourboires et puis, j'en avais pas envie. Je leur donnais, à ces nanas. Particulièrement à une petite jeune qui me rappelait trop, Jade. j'avais hâte de la retrouver. je ne sais pas pourquoi, ces filles-là m'adoraient. Bon en général, je fais l'unanimité, sauf quand on est dans ma ligne de mire ou... qu'on bosse avec moi. Je n'en fais qu'à ma tête, c'était difficile de me donner des missions adaptées. Celle-là est parfaite parce que je suis solo, une oreillette avec Jake de l'autre côté que je fais hurler et puis voilà. Mais quand je devais partager le terrain, c'était une autre histoire. Je fonçais sans rien dire ni réfléchir. Mais, j'y arrivais toujours. Je sais, j'suis ultra chiante.

tout le monde m'aime non parce qu'à part au boulot, j'ai déjà pas mal de potes sur Miami. J'ai le sens social, faut dire, j'ai pas peur de prendre des initiatives pour me mettre quelqu'un dans la poche. Je me suis inscrite pour être marraine dans un groupe de joueurs compulsifs anonyme. Moi, joueuse compulsive? Pas du tout. J'l'ai jamais été. Mais j'avais eu cette idée en passant devant et un petit discours plus tard... Mais j'avais l'impression de bien aider Lukas, quoiqu'il en soit. Puis y'avait Ellie et Kathelyn, deux nanas adorables (trop adorables) qu'il fallait que je décoince car trop lourd potentiel pour rester ainsi... Je ne le savais pas encore mais un vieux potes à moi, Orel, qui pouvait pas me piffrer au lycée allait entrer dans la partie pi Eileen rendait mon quotidien plus... piquant.

Et puis j'ai su qu'il y avait une source anonyme, Nightmare. On m'en avait parlé presque directement quand j'avais débarqué et demandé allez comment on peut s'amuser le plus dans cette ville?. Hmm un petit bijou, celle-là. Je savais qu'elle allait adorer mon arrivée. J'allais lui donner de quoi se mettre sous la dent, c'était certain.

Allez sur ce, j'espère tous vous croiser en ville, vous allez pas être déçus les bitches.

Depuis que je suis arrivée ici, après mon pari avec Ofelia, j'ai vécu pas mal de choses. J'me suis fais quelques amis, beaucoup d'ennemis. J'ai emmenagé avec mon cousin, Arlo. J'suis tombée sur des gens comme Brooke, Alec, Khira... Petit coup de coeur pour cette dernière pour qui je refuse d'aller plus loin. Oui, j'suis toujours bloquée dans les relations. Je ne pense toujours pas être à la hauteur pour quoique ce soit. Encore pire depuis que je suis allé en mission pour démanteler une secte avec Alec. Là-bas, j'ai dû faire comme si j'étais amoureuse de lui et j'ai dû tout faire pour tomber enceinte. C'est arrivé, pour cette dernière partie. En rentrant, je me suis retrouvée seule et enceinte. J'ai perdu l'enfant, même lui ne voulait pas de moi. Je m'en suis pas remise rapidement, j'ai été suivie, j'ai repris le travail qu'à mi-temps... Et je me suis mis en tête que peut-être j'aurai pu avoir une vie... différente. Je viens de retomber sur ma meilleure amie en ville... la suite au prochain épisode.