Un sursaut. Elle s’éveilla. Se redressant subitement elle prononça le nom de sa fille avant d’ouvrir de grand yeux, haletante et transpirante... elle passa sa main dans ses cheveux, nauséeuse et se demanda alors où elle se trouvait quand elle regarda autour d’elle. Elle baissa son regard sur sa tenue, étonnée de porter un ensemble trop grand pour elle, masculin et qui ne lui appartenait pas. Les souvenirs revinrent peu à peu à elle alors qu’elle repoussa la couverture de sur ses genoux... elle vit le verre sur la table basse, le comprimée et se remémora le propriétaire du club... il l’avait emmené ici. Elle s’était donnée en spectacle, ridiculement... elle se rappela alors la disparition de sa fille, alors qu’elle tenait encore le verre à sa main et retint des larmes monter à ses yeux. Non... elle avait été suffisamment irresponsable la veille pour continuer aujourd’hui. Mais son cœur continuait de saigner. L’inquiétude ne quittait pas son corps. Elle vit son sac sur le bord du divan et attrapa celui-ci... pas de message. Pas même de la police.  

Elle soupira et passa de nouveau la main dans ses cheveux... elle se sentait mal. Elle se leva alors, découvrant sa tenue grotesque et découvrit les lieux, pieds nus et à tâtons. Les lieux étaient calmes. Elle avança alors et découvrir une pièce ouverte sur une chambre... dans le lit se trouvait un homme. Elle se rappela vaguement de lui et de son air supérieur... mais elle se souvenait également ses mots dans un écho. Il avait dit qu’il l’aiderait pour sa fille. Mais qui était-il pour lui promettre telle chose. Le simple fait qu’il n’avait rien tenté lorsqu’elle était ivre prouvait que cela ne devait pas être un psychopathe. Alysse savait se défendre de toute façon... elle fit le tour du lit et le découvrit endormi. Elle resta un instant à l’observer, penchant sa tête sur le côté et décida de continuer l’exploration des lieux, partant à la recherche de ses vêtements.  

Elle finit par trouver une salle de bain. Elle y était venue la veille et y trouva ses vêtements. Cette salle de bain était somptueuse. Alysse se sentait encore endormie et vaseuse de son état de la veille. Elle hésite en regardant la sublime douche à l’italienne. Elle se tourna vers la porte et la ferma, hésitante... puis elle quitta ses vêtements de misère et entra nue sous la douche qu’elle alluma afin de reprendre ses esprits. Elle ferma les yeux, laissant l’eau couler sur son visage et laissa des larmes couler, se mêlant à l’eau chaude. Elle passa ses mains sur son visage et la vapeur commença à rendre la visibilité difficile autour d’elle. Elle n’entendit pas la porte s’ouvrir, elle n’entendit pas non plus des pas, la tête sous le jet d’eau l’empêchant d’entendre quoique ce soit. Mais alors, elle sentit une présence derrière elle et ouvrit les yeux en relevant la tête... elle se tourna alors doucement et lorsqu’elle le vit elle sursauta en poussant une sorte de cri en reculant d’un coup, collant son dos à la paroi de la douche :“MAIS QU’EST CE QUE...!!!”

Il se trouvait là, complètement nu et un sourire amuser sur les lèvres. Elle se tourna dos à lui, tentant de cacher son intimité et tourna simplement son visage vers lui, ayant aperçu déjà bien plus qu’elle ne l’aurait voulu. Ok elle se trouvait chez lui. OK elle n’avait pas demandé la permission pour emprunter sa douche mais il y avait quand même des choses qui ne se faisait pas et même si elle n’était pas pudique, cela ne se faisait clairement pas : “Mais qu’est-ce qui ne tourne pas rond chez vous !” en l’ayant vu de plus prêt elle se rappela alors de qui était cet homme. Sa réputation à Miami n’était plus à faire. Propriétaire de cette boîte de nuit et don juan de surcroît, il était connu comme un homme atypique et charismatique. Sur ce point elle ne pouvait qu’être d’accord : “si vous pensiez qu’il y avait un quelconque signe d’invitation à votre égard vous vous mettez le doigt dans l’oeil...” elle tourna son visage vers lui, ne pouvant s’empêcher de le dévisager de haut en bas et remonta rapidement son regard vers le haut, faisant face au mur : “vous... et vous n’êtes absolument pas mon genre!” elle se perdait, encore trop endormis et vaseuse pour avoir la moindre répartis et elle était surtout prise de cours.

 

Pando

Elle n’a pas été très maligne sur ce coup-là. Mais comment peut-être réfléchir après cette nuit. Après les derniers événements. Sa fille ne lui donne aucune nouvelle. Elle ignore où elle se trouve. Son téléphone est éteint et donc ne peut être localiser... Alysse a un mauvais pressentiment. Elle se sent démunie et seule. La police ne semble pas s’être inquiété de la situation. Il s’agit d’une préado et il n’est pas rare que les jeunes filles fassent des fugues à cet âge ont-ils dit. La blonde ne se doutait pas que les flics de Miami étaient si cons. Elle est en rage intérieurement mais elle ne peut plus se donner le luxe de craquer. Elle doit se reprendre afin de se débrouiller seule. Elle retrouvera sa fille... sans l’aide de la police. Mais si elle s’est rendue dans cette boîte, peut-être n’est-ce pas un hasard. Elle ne s’y était pourtant jamais rendu. Elle connaît, comme beaucoup, la réputation du gérant. Un homme lubrique, don juan et sûr de lui. Un homme qui rend des services. Un homme imprévisible et énigmatique. Comment s’y fier alors ? Pourtant il est également de ceux qui cherchent les gens. Il rend des services. Mais cette simple idée est une torture pour la blonde qui soupire en laissant couler l’eau chaude sur son corps. Elle n’a pas pensé à fermer la porte à clef. Elle est encore trop dans le brouillard pour penser correctement. Voilà pourquoi elle ne s’attendait pas à le voir débarquer derrière elle, nu comme un ver. Choquée et prise de panique, elle se colle à la paroi de la douche en essayant de cacher son corps le plus possible. Mais qu’est-ce qui ne tourne pas rond chez ce type. Il n’a pas tort quand il lui répond. Tout un tas d’émotion se mélange intérieurement. La rage. La pudeur. La gêne... et une curiosité. Elle tourne son visage vers lui. Elle ne peut s’empêcher de baisser le regard, comme si celui-ci était attiré malgré elle sur le corps de cet inconnu. Après tout... elle n’avait pas vu d’homme nu depuis plus d’un an. Depuis Wane. Elle déglutit et il ne manque pas de lui faire remarquer son lubrisme inconscient en passant ses mains derrière sa tête. Alysse rougit. Se détourne. Elle n’en revient pas d’avoir osé regarder cet homme de cette façon. Elle n’en revient pas d’être aussi bête.  

Malgré tout le sentiment qui l’envahie davantage reste la rage. L’envie de lui foutre son poing dans la figure et son genou dans les parties commence à fortement la titiller. Mais alors qu’elle se trouve face au mur froid, attendant en priant qu’il s’en aille, le voilà qu’il se colle à elle, murmurant à son oreille des paroles qui lui font ouvrir de grands yeux. Rougissant malgré tout, elle n’a qu’une envie... le pousser en lui mettant la gifle de sa vie. Mais pour qui se prend ce con ? Elle n’en revient pas. Sa fille est disparue et voilà que ce pervers lubrique profite de sa faiblesse. Mais elle ne peut le nier et elle culpabilise alors... il est terriblement beau. Terriblement sexy. Et voilà qu’elle ressent des choses dans son bas ventre qu’elle n’avait pas ressenti depuis plus d’un an... elle frissonne. Elle tremble presque. Elle s’en veut elle-même de se laisser aller sans pouvoir contrôler son corps. Elle se sent alors faible. Une femme faible en face d’un homme. Elle refuse de lui laisser penser qu’elle pourrait être en son emprise. Il la dégoute. Oui elle le déteste. Elle en est sûr. Et alors que tous ses muscles sont crispés, tendus, le voilà qu’il se recule et elle tourne légèrement la tête vers lui... comme si la sensation qu’elle venait de ressentir venait de s’envoler par le simple fait de sa distance avec elle. Et elle le hait. Elle le hait car cette sensation... lui manque alors aussi vite qu’elle n’en voulait pas pourtant. Elle frissonne et alors qu’il quitte les lieux... elle passe le jet d’eau chaude en basse température. Elle prend une grande inspiration, passant de l’eau sur son visage pour oublier ce qu’elle vient de ressentir. Elle ne se laissera plus aller à une telle faiblesse. Ce connard a profité de sa vulnérabilité. Elle le déteste. Ho oui elle le déteste. Et, même s’il doit l’aider dans son dessein... elle ne compte pas le voir autrement que comme le pervers qu’il est.  

Elle sort de la douche. Attrape une serviette. Elle l’entoure autour d’elle et passe sa main sur le miroir pour voir son visage. Elle a une mine affreuse. Elle soupire et s’essuie rapidement avant de prendre ses vêtements... voyant son haut trop aguicheur elle se dit qu’elle va remettre le haut de ce type. Après tout, il est ample et il n’aura donc pas l’occasion de la regarder. Elle met son jean et enfile donc le haut. Elle se contente de le rentrer grossièrement dans son jean. Elle passe sa main dans ses cheveux pour les coiffer un peu et arrive enfin dans le séjour où il l’attend, tenant ses chaussures dans sa main. Il est enfin habillé. Son regard le foudroie alors. Elle l’imagine malgré elle. Elle le revoit. Son corps. Ses muscles laissant ruisseler l’eau... descendant sur ses hanches aux os apparent pour arriver jusqu’... NON... elle ferme les paupières d’un coup, fermement. Elle se refuser à revoir cette scène dans ses songes. Elle le regarde alors, froidement, avançant jusqu’au divan pour s’y asseoir. Elle préfère ne pas revenir sur le sujet “douche” et attaque donc directement ce qui l’intéresse, parlant d’une voix sans vie, sans intonation. Tout dans le contrôle... elle ne lui laissera pas l’occasion de jouer de nouveau avec elle. Elle ne laissera plus jamais aucun homme lui faire quoique ce soit... elle s’est promis de ne plus être faible, ne plus se laisser aller au plaisir de la soumission et du plaisir d’être possédé par un homme. Ce désir d’être protéger et prise fermement ne doit pas lui effleurer l’esprit. Il n’est rien d’autre qu’un homme. Et même si, à l’avenir, elle devra apprendre à lui faire confiance... elle ne le verra jamais plus que comme ce qu’il est... un connard pervers qui à une bite à la place du cerveau. Elle croise les jambes, elle croise les bras. Position stricte et distante, calculée : “Alors. Vous me proposez quoi pour m’aider à retrouver ma fille ? En quoi êtes-vous mieux que les forces de l’ordre ?” dit-elle enfin, rentrant dans le vif du sujet et piquant un peu l’égo de celui qui se trouve en face d’elle : “Je vais d’abord me présenter. Après tout, vous m’avez hébergé face à mon piteux état. Je m’en excuse d’ailleurs. Voilà c’est fait. Je m’appelle Alysse Harper.” elle prit une inspiration, toujours droite, stricte, distante et froide : “Ne vous présentez pas. Je sais qui vous êtes. Hadès Snow. Riche homme d’affaire possédant le Lux et rendant pas mal de service. Vous êtes un homme influent” et un homme avec une réputation. Mais elle refuse de rentrer sur ce terrain-là. Elle inspire alors et finit enfin : “donc. Que proposez-vous ?”

 

Pando