Jade &
Léo

Avec la chaleur du mois d’août à Miami, Jade était toujours dans la piscine. Depuis le début de l’été, si Léo la cherchait dans leur grande demeure, neuf fois sur dix elle était dans leur jardin. Généralement dans l’eau, sinon elle regardait la mer. Elle adorait leur maison sur tous les points, mais cette vue elle ne s’en lassait jamais. Puis pour une fille qui avait l’habitude de vivre dans les rues, c’était un équilibre parfait. Même la maison avec toutes les fenêtres, jamais elle ne s’y sentait prise au piège.
Plus les jours allaient, plus elle était anxieuse de l’arrivée des jumeaux. Pas ce matin par contre. Elle s’était réveillé souriante. Elle ne se doutait pas de ce qui l’attendait, mais elle était plus confiante. Enfin, un peu quand même,elle restait à terme, mais elle avait plutôt prévu profiter du soleil et son fiancé et mettre une pause sur tout ce qui l’angoissait. À chaque mouvement dans son ventre elle arrêtait tout pour s’assurer que le travail ne débutait pas. Pas aujourd’hui par contre. Ils allaient arriver qu’elle le veuille ou non. Elle se promettait de ne pas paniquer, si c’était pour arriver aucun angoisse changerait quoi que ce soit. Elle aurait mal ça aussi c'était inévitable, mais Léo serait avec elle. Et ils seraient bientôt quatre.
Commençant la journée avec un smoothie puisque son estomac commençait à manquer de place pour digérer quoi que ce soit, elle avait enfilé un maillot de bain, mis de la crème solaire et hop, elle était prête pour une journée dans l’eau. Le chien adorait ce genre de journée. Il faisait que ramener sa balle à Jade qui lui lançait parfois dans l’eau pour qu’il saute se rafraîchir, parfois dans la pelouse. Sirotant son breuvage assis dans les marches de la piscine, elle sentait son ventre s’agiter de temps à autre.
Léo avait voulu se lever en même temps qu’elle parce qu’il lui avait promis de ne pas la laisser seule avec ses pensées et cet homme il prenait ses promesses très au sérieux. Jade avait pourtant insisté qu’il profite de la matinée, elle se sentait bien, elle le retrouverait plein d’énergie dans quelques heures.
Elle jouait avec son chien en caressant son abdomen. Parlant à son ventre, aussi étrange qu’elle pouvait avoir l’air, cette partie de la grossesse lui manquerait. Cette proximité indescriptible quand elle n’a pas été vécu. Elle leur demandait comment ils allaient, s’ils allaient montrer le bout de leur nez bientôt. Les suppliant de ne pas trop prendre leur temps. Une partie d’elle comprenait que les mouvements ce matin était les premières contractions.  
Fallait rester calme. Éventuellement, elle regarda l’heure sur son téléphone. L’inconfort était toujours supportable, mais drôlement récurrent. Elle savait aussi que certaines accouchement prenait plus de vingt-quatre heures. Tant que lesdites contractions n’étaient pas consistantes, on la renverrait à la maison. Léo s’était levé, rejoignant sa petite famille à l’extérieur son petit déjeuner en main. Il s’était assis les pieds dans l’eau non loin de son amoureuse. Prends pas panique, mais je crois que ça commence. Il avait la bouche pleine et Jade avait vu ses yeux devenir vraiment rond. Je suis pas certaine, mais les mouvements viennent de moi ce matin, pas leur pas de danse. Ils bougeaient, mais elle sentait aussi son abdomen faire des siennes. Elle avait laissé son smoothie de côté, incertaine que ce soit une bonne idée de le terminer. Pour le moment je suis confortable bizarrement. Ça ne durera surement pas des heures, mais fallait en profiter non? Sortant de la piscine parce qu’elle n’était pas certaine que ce soit une bonne idée d’y rester, elle s’installa dans une chaise de jardin confortable. Est-ce qu’on devrait appeler l’infirmière? Je ne sais pas quelle mouche l'avait piquée Jade ce matin, mais elle était calme comme si elle savait bien qu’au final tout irait bien aller. Léo lui avait promis quelques jours plutôt et comme mentionné plus tôt, il tient toujours ses promesses celui-là.

Jade &
Léo

Ce matin était une matinée paisible pour Jade et moi. Je m'étais levé un peu plus tôt qu'elle pour faire une petite séance de sport face à la mer, tandis qu'elle se réveillait doucement, à son rythme. Je restais souvent à la maison ces derniers jours et je tenais à rester en forme pour elle et les enfants. Nous nous approchions du terme et chaque matin, je demandais à la mer si la journée allait me ramener les jumeaux dans les bras. Je parlais aussi parfois un peu à Nessa, sachant que quelque part elle veillait aussi sur nous. Pour cela, je m'asseyais souvent au bord du balcon et je lui racontais les dernières contractions, les news du casino... Je lui racontais souvent ma vie, et encore plus souvent qu'avant je trouvais. Je l'imaginais se foutre de ma gueule, limite vouloir m'empêcher d'être papa tellement elle trouverait ça complètement dingue et pourtant, elle aurait fait une marraine formidable elle aussi. Je repensais aussi un moment à ma grande soeur, sujet qui restait sensible que je faisais paraître comme clos. Je m'étais dis que je ne la préviendrais pas. Qu'elle n'était plus rien pour moi, puisqu'elle décidait de ne pas me répondre et de préférer publier sur les réseaux que de me passer un coup de fil ou passer me voir. Elle avait dû, de la même manière que moi, apprendre pour les jumeaux sur mon propre profil. Quoique je doutais que ça l'intéresse encore. Si tout allait parfaitement bien dans ma vie en ce moment, il fallait qu'il reste un point noir qui était ma "soeur".

Une fois mon petit rituel terminé, je décidais d'aller préparer le petit déjeuner pour mon amoureuse et moi. Je savais que je la trouverais dans la piscine, elle y passait le plus clair de son temps. Elle s'y sentait le mieux avec les bébés. J'avais même pensé à acheter des bouées hyper sécurisée pour, après leur naissance, pouvoir leur faire profiter de la piscine aussi. Je savais que c'était hyper bon pour les nouveaux nés, ils s'y sentaient comme dans le bidou de maman. Au plus les jours défilaient, au plus je devenais gaga. Tout était prêt dans leur chambre, on avait la tonne d'affaire et pour les 4 premiers mois au moins, leur déco était terminée avec l'aide d'Arlo, on avait déjà tous les accessoires pour le salon, la salle à manger, dehors... C'était limite si les deux baby phones reliés à toute la maison ne marchaient pas déjà. Je n'arrêtais pas d'acheter de nouveaux trucs comme des jouets, des doudous, un coussin d'allaitement pour chaque pièce pour Jade, des nouvelles tétines... C'était n'importe quoi. J'enviais un peu Jade qui les sentait chaque minute dans son ventre. Je dormais la main sur ce dernier et je me disais que même après la naissance, je garderais ce geste.

J'arrivais donc au bord de la piscine, je m'installais les pieds dans l'eau auprès d'elle en la regardant barboter avec le sourire. Elle posait son smoothie sur le côté et elle me regardait avec signification. Je faisais les gros yeux pendant qu'elle me disait penser que le travail commençait. Il ne fallait pas que je panique. En fait, j'étais à la fois paniqué, excité, serein. C'était un très drôle de ressenti. Elle semblait si sereine, de son côté. On aurait jamais cru que quelques jours plus tôt elle me disait faire passer les enfants avant elle en cas de problèmes. Cela me rassurait aussi, quelque part. Elle semblait comblée dans les contractions. tu crois? tu as des contractions rapprochées? lui demandais-je alors en m'approchant d'elle, prenant une chaise normale alors qu'elle se mettait dans une chaise plus confortable de jardin que j'avais recouverte de coussin. Je venais prendre sa main dans la mienne alors qu'elle me demandait si nous ne devions pas appeler la sage femme. Je faisais oui de la tête. Je vais l'appeler. Si tu le sens, il vaut sûrement mieux. Elle saura quoi faire. Je me bénissais d'avoir pris tant de soins pour Jade, ça me rassurait aussi. L'infirmière n'était pas très loin alors elle arriverait dans les cinq minutes. J'apportais un peu d'eau à Jade en attendant. elle arrive fis-je alors en venant embrasser tendrement Jade sur les lèvres. En effet, quelques minutes après, elle arrivait et vint examiner ma petite amie et mes enfants. mmmh je pense que vous avez vu juste, mademoiselle. je tire mon chapeau à votre sérénité. vous avez le temps, sans vous pressez, en restant dans le même état d'esprit, de préparer le sac de séjour et de vous rendre à la maternité tous les deux. Vu l'état du col, je pense que l'accouchement devrait aller plutôt vite. Puis pris à temps comme ça, tout va très bien se passer, croyez-moi. nous dit-elle en serrant avec attention la main de ma petite amie. J'adorais cette infirmière. Elle avait toujours aussi trouvé les bons mots pour rassurer Jade et avait toujours répondu présent. Bon, OK on la paie mais n'empêche que, elle avait été hyper patiente. je vous remercie, on vous donnera des nouvelles bien évidemment lui répondis-je alors. reste la du coup mon amour ne bouge pas, respire doucement, je prépare la voiture et je viens te chercher. lui fis-je alors en gardant le calme suggéré par Jade et par l'infirmière qui restait un peu aux côtés de Jade pour je suppose lui donner encore les mots justes dont elle avait besoin. Tout se passait exactement comme je le voulais, c'était moi qui l'accompagnait à la maternité et pas les ambulances. Tout se faisait dans le calme et l'amour. Je mettais les sacs déjà prêts pour la maternité dans la voiture en les appelant pour les prévenir. Ils préparaient tout de leur côté alors que moi je revenais vers Jade qui, au vu de la flaque sous la chaise, avait perdu les eaux. Oui les enfants vous voulez rencontrer papa, je saaais on y va. fis-je pour rire alors en venant offrir un appui à Jade pour la prendre jusque la voiture. Je remerciais encore l'infirmière et je démarrais pour la maternité, ne lâchant pas la main de Jade dans la voiture, elle qui respirait doucement comme les cours lui avaient appris. J'étais tellement fier d'elle à la minute que j'observais ma première larme de joie sur ma joue. Calme toi, Léo. Arrivés à la maternité, une sage femme nous attendait avec une chaise roulante pour Jade. A peine garé, elle s'y installa et elle fut prise en charge. La sage femme m'indiquait la salle de travail où elle allait tandis que je vidais les sacs pour les amener dans ce qui serait sa chambre et où ils préparaient les petits berceaux. Je jetais un coup d'oeil qui me fit sourire avant de foncer vers la salle de travail, rejoindre Jade. Avec la maladie qui traînait, on portait tous un masque et je devais mettre une tenue blanche. Je me laissais faire, me lavant soigneusement les mains devant le médecin, je rejoignais ma femme lui prendre la main et caressais sa joue déjà rouge. tout va bien ma chérie, je suis là. tu es tellement forte, je suis fier de toi. fis-je retirant des mèches mouillées de son visage. Ils m'indiquaient lui avoir administré la péridurale et que le travail commençait bien. tu vois? tout va bien. on est les plus forts. Dans quelques heures on va entendre leur petite voix. lui soufflais-je alors totalement submergé par la situation émotionnellement.

Jade &
Léo

Jade ne pourrait expliquer pourquoi elle ne paniquait pas. Ce jour, elle l'anticipe depuis qu’elle avait fait le test de grossesse juste avant l’anniversaire de son fiancé. Elle savait que la suite de la journée serait difficile, probablement la plus exigeante de sa vie. À la fin, ils rencontreront leur petits. Et imaginer Léo avec ses deux enfants dans les bras lui donner tout le courage qu’elle avait besoin au monde. Ils allaient enfin être la famille qu’ils s’imaginaient être. La maison était prête à les accueillir, Léo avait tout sécurisé et installer ce qu’on leur avait conseillé pour les jumeaux.
Installé dans leur cour arrière, Léo s’était assise avec elle. Appelant l’infirmière pour qu’elle vienne s’assurer que tout allait bien. Ses doigts entrelacé dans celui de son fiancé, elle se concentrait sur la vue et son souffle pour rester détendue. On en a fait du chemin depuis trois ans non? Ils s’étaient rencontrer dans un club et si quelqu’un avait dit à Jade que le mec qu’elle ne peut pas quitter des yeux allait être le père de ses enfants quelques années plus tard, elle aurait surement rigoler avant de continuer de faire la fête. C’était quasiment une toute autre univers. Un alternative beaucoup plus joyeux où chacun avait enfin trouver leur place.
L’infirmière arrivait enfin. Sa présence avait toujours rassurée Jade. Elle savait de quoi elle parlait et en avait vu plusieurs avant elle. Depuis leur première rencontre, Jade lui faisait confiance et cherchait à bien respecter tous les conseils qu’elle lui donnait. À croire que ça avait été payant. Les contractions commençaient à être plus fortes sans être intolérables et surtout plus constante. Tout indiquait qu’il s’agissait bien du grand jour et pas d’une fausse alerte cette fois-ci. Léo retourna à l’intérieur que pour attraper ce qu’ils avaient besoin et comme le meilleur ami qu’il avait toujours été pour Jade, le chien était venu la rejoindre. La tête sur ses genoux, elle le caressait pour rester détendu. Lui aussi, il avait bien hâte de les rencontrer.
Elle resta surprise quand elle ressenti une sensation humide entre ses jambes. L’infirmière lui rappelant qu’elle venait de perdre ses eaux. C’était officiel, ils faisaient leur entrée dans le monde. Attrapant encore une fois son téléphone pour noter l’heure mentalement pour le dire plus tard au médecin. Elle se levait pour changé de position comme la dame lui conseillait et pour attraper une serviette pour nettoyer son dégât quand Léo la rejoint prêt à partir. Tout ça devra attendre. À la place, elle mit le morceau de tissus sur la banquette de la voiture pour ne pas tout salir.
Quittant à deux leur demeure pour y revenir bientôt à quatre. Elle continuait de respirer profondément. Jade était fébrile, comme son fiancé qui pleurait déjà. Ça va bien aller mon amour. Voilà qu’elle était celle qui le rassurait. Le côté maternelle prenait sans doute le dessus sur ses craintes. Ils faisaient aussi une très belle équipe, l’avoir à ses côtés l’aidait énormément à garder son sang froid.
Arrivée à destination, ils furent séparés que quelques minutes. Entourés de gens qui gérait des naissances tous les jours, elle se sentait en confiance. Tout de même, les choses commençaient à être plus intense et sans la main de Léo dans la sienne, elle sentait son coeur accélérer. Caressant plutôt son abdomen rond qui changeait à vu d’oeil alors qu’ils se préparaient à faire leur entrer dans ce monde. Elle qui pensait à la douleur depuis plusieurs mois ne s’attardait pas encore au maux entourant les contactions. C’était désagréable, elle commençait même à grimacer, mais elles annonçaient l’arrivée de Jules et Nessa, elle en valait la peine.
Quand Léo lui revint alors, elle était installé dans la chambre. Ils ne leur restaient plus qu’à attendre quelques heures que le col soit assez dilaté, que les contractions soient constante et qu’on lui dise de commencer à pousser. Je suis fière de nous. Précisa-t-elle alors qu’il mettait ses longs cheveux blonds derrières son oreille.
Allez viens ici. Ils avaient du temps devant eux quand même et elle le voulait près de lui, s'asseyant sur le côté du lit pour qu’il s’installe à ses côtés. La pression dans son dos était plus tolérable ainsi de toute façon. Sa main retrouvant la sienne, son coeur recommençait à se calmer. Léo pris une minute pour écrire à leur proches pour annoncer la bonne nouvelle avant de se concentrer complètement sur sa fiancée. Regardes, ce sont les battements de leur coeur. Une machine maintenant accrochée à Jade indiquait le rythme de son coeur et celui des jumeaux. L’épidural engourdissait maintenant les contractions même si Jade les sentaient venir. T’es prêt? Il n’y avait plus de retour en arrière. Jade trouvait moyen de dire des plaisanteries même à l’hôpital. Maintenant que c’était bien plus que réel, elle était prête plus que jamais à avoir ses bébés. Les prochaines heures étaient aussi courtes que longues. L’intensité des contractions les rendaient bien courtes, mais le temps ne passait pas assez rapidement. Ils avaient hâte d’être enfin réuni.

Jade &
Léo

Jade faisait preuve d'un calme auquel je ne m'attendais pas. Elle avait eu tellement de peurs, tellement de questions, tellement d'appréhension concernant ce moment précis, et pourtant c'était elle qui me rassurait à présent. Moi qui tremblait presque mais les larmes me trahissaient. C'était dingue comme sentiment. Etre papa, c'était tout un truc. Jade vivait avec nos bébés depuis 9 mois maintenant et tous les soirs, je les sentais à travers la peau de son joli ventre rond. J'enviais cette proximité qu'elle pouvait avoir avec eux et la naissance était un peu la rencontre officielle avec le papa. Je ne pouvais pas croire que dans quelques heures j'entendrais leur voix, je pourrais toucher leur peau, que j'imagine déjà toute douce. J'imaginais déjà leurs premiers pas, leurs premières dents, leurs premiers mots, leurs premiers rires, leurs premiers McDonald. C'était dingue comme sentiment et j'avais du mal à le contenir. Ce n'était pas de la peur, ce n'était pas non plus de la joie, c'était bien plus que tout ça. Je ne comprenais pas pourquoi il n'existait pas de mot pour décrire ce putin de sentiment, mais c'était bon.

Les quelques minutes avant de la retrouver dans la chambre étaient bien trop longues. J'avais bien trop peur de louper quoique ce soit d'important ou que Jade prenne soudainement peur. Je me faisais des tas d'idées dans la tête et je n'arrivais pas à m'en défaire. Quand je rejoignais Jade, elle n'avait pas encore le col assez dilaté mais ils lui avaient administré l'épidurale. Elle me prit la main et me montrait le coeur des bébés. Je souris comme un gosse devant un Disney. Je suis tellement fier de nous aussi. lui répondis-je enfin. Nous étions parti de tellement loin. Si quelqu'un m'avait dit que cette nana qui m'avait tapé dans l'oeil quelques années plus tôt allait devenir la mère de mes enfants... J'aurais sans doute eu le plus gros fou rire de ma vie. pourtant, nous y étions bien. Des années plus tard, mille prises de risques plus tard.. Je tenais sa main dans une salle d'accouchement. tu vas bientôt pouvoir remettre des escarpins. plaisantais-je alors, sachant très bien que son ancienne garde robe lui manquait. J'étais sûre qu'elle ne cracherait pas sur de nouveaux vêtements, d'ailleurs, une fois qu'elle aurait pu retrouver sa taille initiale. J'étais sûre qu'elle y arriverait, même si son corps aurait quelques marques de l'arrivée des enfants. Tout ça, ça faisait parti de notre histoire et je ne pouvais l'aimer que davantage. oui, je suis prêt. je t'aime. lui fis-je alors en l'embrassant tendrement sur les lèvres, posant ma main sur le ventre bien agité de ma fiancée avec le plus d'amour possible. Je sentais les enfants bouger. waaa c'est ma macarena là dedans. fis-je alors en riant légèrement. Puis je reprenais un air plus sérieux pour caresser sa joue. allons fonder notre Mills family. soufflais-je alors contre son front avant d'embrasser ce dernier et que je ne la vois grimacer. Le produit atténuait les douleurs mais, elles devaient être si intenses, je ne pouvais imaginer. J'appuyais sur le bouton pour les sages femmes. je suis là, je serais toujours là. on va le faire ensemble. ajoutais-je alors qu'elles arrivaient pour le travail.

Ce fut de longues et courtes heures. Je caressais sans cesse le front de Jade pour retirer les cheveux collés par la sueur. Je passais une serviette, je serrais sa main, je l'encourageais avec le personnel. Elle faisait un si beau travail, elle était si forte. J'étais si amoureux d'elle. C'est vrai qu'on nous dit souvent qu'un accouchement est une boucherie et pourtant... je trouvais ces heures si belles. Je ne lâchais pas une seconde la main de Jade, même quand Jules sortait le premier. Nous entendions son premier cri et je souriais, tournant la tête vers Jade alors que les sages femmes le déposait un petit moment dans les bras de Jade, après m'avoir permis de couper le cordon ombilical. il est tellement beau... tout le portrait de son père. soufflais-je alors qu'une ou deux larmes coulaient sur mon front. Mais Nessa voulait aussi nous rejoindre alors il fut le temps pour Jules de prendre son premier bain car il était rouge de sang et autres muqueuses et le travail pour Jade fut relancé. allez mon amour. tu es tellement forte, elle arrive. lui fis-je d'abord. Je ne sentais presque plus ma main mais, peu importe. Tout se passait vraiment bien et quelques instants plus tard, c'est Nessa que je rencontrais et que j'entendais. Là, toutes les larmes se mirent à couler alors que je la voyais, dans les bras de Jade. Elle ressemblait tellement à sa mère que c'était.. trop. Trop beau. Pendant la grossesse de Jade, nous avions pas mal regardé d'album de cette dernière. Moi, je n'avais pas beaucoup de photos de moi petit. Quelques unes mais Jade, ayant eu une famille d'abord "normale", on avait plus que moi. Clairement, Nessa était son portrait craché. Vous savez quand on dit que le papa est amoureux de sa fille, et bah c'était le coup de foudre. elle est tellement belle... elle te ressemble tellement... soufflais-je alors en attrapant sa mini main alors qu'elle faisait son premier cri devant nous.

Il fallut attendre quelques minutes le temps qu'ils examinent Jade, que tout aille bien et qu'on soit amené dans la chambre de repos. Encore une fois, jamais je ne lâchais la main de Jade tandis qu'on nous amenait nos deux anges, tout propres, dans une belle serviette blanche toute douce. Les petits berceaux étaient prêts. on va donner le petit à sa maman et la petite à papa, d'accord? proposa l'infirmière alors en me déposant délicatement, comme une plume qui se déposerait, cette petite chose adorable qu'était... ma fille. J'étais sûr d'avoir fait une drôle de tête face à sa toute petite taille et son poids de mouche. J'étais assis sur un fauteuil au bord du bord de Jade, histoire d'avoir un de mes bras collé au sien qui tenait Jules. j'ai l'impression de rêver... soufflais-je alors à Jade, tandis que les deux bébés étaient dans nos bras, apaisés. L'infirmière nous expliquait alors tout, enfin surtout à Jade. Elle expliqua pour l'allaitement, si jamais c'était son choix ou pas. Je ne m'en mêlais pas. Jade ferait comme elle le souhaitait, je respecterais son choix, c'était son corps après tout. Et puis, on m'expliquait pour le peau à peau. J'avais tellement lu sur cet exercice, j'avais tellement eu hâte de le faire. Elles m'installaient donc mieux, plus abaissé limite allongé sur le siège tandis qu'ils amenait un coussin pour que Jade puisse faire pareil en prenant soin de son dos. Ils étaient aux petits oignons avec elle et j'adorais ça. Puis, je retirais mon tee shirt pour coller la peau de ma fille à la mienne, nous entourant de cette fameuse serviette blanche et douce. Je sentais son petit coeur battre et encore une fois une larme coulait. Je caressais comme de la porcelaine fragile son petit crâne et je regardais Jade, les yeux humides. Si c'était ça le bonheur, alors j'étais client. Prenant sa main alors qu'elle faisait de même avec Jules, je fermais les yeux, apaisé par ma propre fille. Je me laissais aller quelques heures.

Jade &
Léo

Peut-être que la joie autour de la naissance dissipait la peur chez les nouvelles mamans. Jade ne pouvait pas parler pour chacune d’elle, mais l’anxiété c’était dissipée le moment où elle comprenait que ses jumeaux feraient leur entrée dans ce monde. Elle avait l’impression de les connaître déjà d’une façon et elle avait bien hâte que Léo les rencontrent. Certains papa ne sont pas toujours investie dans la grossesse, mais Léo était différent. Depuis le premier jour, il faisait tout ce qu’il pouvait. S’assurant qu’elle n’oublie pas les vitamines que le médecin lui avait prescrit, faisant tout en son pouvoir pour rendre la grossesse plus simple. Jade le taquinait et lui rappelait qu’elle n’était pas handicapé, mais elle appréciait chaque gestes.
Jusque dans la salle de travail où il ne quitta pas une seconde son chevet. Elle se doutait ne pas être très jolie alors que l’intensité montait.
Jules fut le premier à faire son entrée dans ce monde. L’élan d’émotion était incomparable. Respirant un millième de seconde alors qu’on lui mettait son nouveau nez dans les bras. Il va bien? Comme toutes les mamans, elle voulait savoir si tout allait bien alors que l’infirmière l’avait mis dans ses bras. Elle pleurait elle aussi maintenant. De joie, mais aussi d'épuisement. Elle devait continuer et elle ne savait plus où elle allait chercher l’énergie pour pousser. Son fils lui donnait le courage en tout cas. Elle voulait le garder près d’elle, mais fallait aider Nessa à venir les rejoindre. Les Mills ne seraient pas complet tant qu’elle ne lâchait pas ses premiers pleures elle aussi. Jade entendait son garçon en arrière plan alors qu’elle se concentrait sur les contractions à nouveau. Son corps au complet tremblait de fatigue avec les dernières minutes d’intensité. Sa main ne quitta jamais celle de Léo. Elle repensait à son anniversaire à lui et l’annonce de leur arrivée dans ce monde. Tant de choses avaient changé depuis, mais son amour pour son fiancé restait aussi grande.
Quand on lui remit son petit ange, Jade avait de la difficulté à croire que c’était terminée. Elle avait soudainement plus assez de bras, cherchant d’instant son fils alors qu’elle se retrouvait avec sa fille pour la première fois. Tout semblait aller pour le mieux. Ils étaient des petits bébés comme la plupart des jumeaux, mais ils étaient fort et déterminé comme leur papa. Criant sans doute aussi fort que Jade aussi.
La nouvelle famille fut déplacé dans une chambre où ils furent laisser finalement seul pour la première fois. Une partie de Jade ne voulait pas que l’infirmière avec toutes les réponses ne les quitte, mais elle ne partait pas très loin. On lui avait expliquer comment allaiter puisque c’était quelque chose qu’elle voulait vraiment essayer. Alors logiquement, alors que Léo tenait sa petite poupée, elle se mit au travail avec son grand frère de quelque minutes. Elle observait Léo coller à sa petite pour la première fois s’assoupir alors qu’elle faisait de son mieux pour offrir à ses petits les nutriments qu’il avait besoin. L’infirmière avait voulu réveiller Léo alors que le temps de nourrire Nessa était venu, mais Jade avait insisté pour qu’elle échange de bébé en douceur. Il venait de vivre un moment intense, de longues heures à ses côtés impatient de les rencontrer. Il était si beau avec un mini moi sur le torse. L’allaitement n’était pas simple pour commencer, mais on lui répétait que c’était normal.
Elle aussi, elle commençait à fatigué, mais elle ne voulait pas fermer l’oeil pour imprégner le moment dans son coeur. Ils étaient maintenant quatre. Tout le monde en santé, elle était sans doute celle qui avait besoin de plus de rétablissement logiquement. Ses bébés avaient fait leur entrer dans ce monde comme des pros. Éventuellement, les petits étaient dans leur petits berceau à côté du petit lit de Jade. Elle avait fini par fermer les yeux quand Léo s’était réveillé. Il passerait quelques nuits dans cette chambre. Jade aimait l’aide qu’ils avaient ici, mais elle avait bien hâte de rentrée.
Quand les deux jumeaux passèrent le test du banc d’auto, la petite famille avait eu leur congé. Ils étaient entrés soudés plus fort que tout à deux dans cette hôpital et ils en ressortent deux fois plus. Toujours aussi soudé, mais bien fatigué. Jade attendait au pas de la porte de l’hôpital son fiancé qui approchait la voiture pour leur éviter de faire tout ce chemin pour rien. Ils ont du vérifier les ceintures de sécurités douze fois avant de partir vers la maison. Prêt? Lui demandant la même question encore une fois la main dans la sienne assise sur le banc du passager. Tout ça devenait un peu plus vrai encore une fois. Elle n’avait pas beaucoup pleurer durant la grossesse, mais les larmes sortaient depuis leur naissance. Je suis fière de nous. Elle aimait cette petite famille comme rien d’autre auparavant. Son fiancé, elle avait bien hâte d’être son épouse, mais les deux bébés derrière représentaient plus que n’importe quel papier qui allait les unir bientôt. Ils avaient une famille maintenant, une vraie que personne ne pourrait jamais venir leur enlever. Léo et Jade n’étaient plus que des orphelins dans les rues, ils étaient des jeunes parents qui avaient tout fait pour donner à leur enfants une belle vie.

Jade &
Léo

C'était vraiment fou comme sentiment. Je m'endormais, Nessa sur moi en ce qu'on appelle le "peau à peau" en maternité, apaisé et serein. Tout s'était bien passé, les sage femmes avaient été adorables avec Jade. Elles étaient aux petits oignons, l'aidant dans ses choix, lui donnant tous les conseils et les accessoires dont elle aurait besoin. j'étais très fier de cette maternité choisie par mes soins. Elle était bien plus qu'à la hauteur de mes attentes durant ces mois de grossesse. Ces quelques jours passés à faire des allers retours à la maison, revenir le plus vite possible avec mes amours et passer la nuit avec eux, amener les enfants à Jade pour les allaiter, la regarder faire, la voir tendre, maternelle. J'étais tellement, tellement fier de notre chemin. Tellement fier. Nous puions l'amour, c'était clair. Je nous sentais deux fois plus soudés qu'avant, malgré le fait que je pensais pas cela possible. Ma famille était là, et ce qui nous unissait tous les quatre était bien plus qu'un lien familial. C'était des morceaux de bétons durs comme fer et rien ne les briserait. J'avais installé une bulle incassable et intouchable autour de ces trois êtres et je m'y tiendrais jusqu'à mon dernier souffle, je le savais. J'acceuilais deux nouveaux êtres dans le podium de mon affection profonde et pourtant elle ne se divisait pas mais se multipliait.

Une fois ces jours passés à la maternité, on autorisait Jade et les enfants à rentrer à la maison. Je préparais la voiture après avoir rempli tous les papiers et je laissais Jade et Nessa avec une sage femme pour les derniers conseils et son numéro direct en cas de problèmes ou de questions. Nous étions terriblement entouré par cette équipe soignante et c'était très très attendrissant. Nous récupérions les cadeaux déposés par les parrains et marraines qui n'avaient pas pu visiter à cause de l'épidémie mais qui avaient pu laisser 24h les cadeaux avant qu'ils ne nous soient donnés. Je rangeais tout, les enfants étaient attachés, endormis, et je faisais face à ma fiancée, sur le siège passager, lui tenant encore cette main indispensable. oui, je suis prêt. plus prêt que jamais. répondis-je alors en démarrant la voiture familiale désormais. Elle ajoutait être fière de nous et mes larmes se mêlaient aux siennes. Je m'avançais pour l'embrasser sur les lèvres tendrement et lui souffler : oh moi aussi, tu ne peux pas imaginer combien.. Et direction la maison, où nous allions enfin accueillir les bébés dans tout ce qu'on leur avait préparé, avec le dessin de maman, les jouets, la chambre, la sécurité optimale et cette maison magnifique que j'avais acheté aussi pour eux. Je prenais le couffin de Jules et je laissais Jade prendre Nessa. Je reviendrais chercher le reste après et me mettant à côté de Jade et Nessa je disais : bienvenue dans votre maison, les enfants. fis-je alors avant de regarder Jade et de sourire, les yeux brillants. On allait installer les enfants doucement les petits dans leur berceau du salon, des espèce de petits "parc de jeu" aménagé aussi en espace de dodo, puisque c'était une sieste et pas un vrai dodo. On préférait les habituer à leur chambre pour le dodo de nuit et les siestes davantage avec nous. et voilà mes petits anges. vous voilà en sécurité à la maison. fis-je alors en me reculant d'un pas pour les regarder, endormi, sur les draps doux entourés de doudous et de jouet naissance. Je venais prendre Jade dans mes bras tendrement. Je l'embrassais dans le cou tendrement et lui soufflais : maintenant je te propose qu'on aille juste là à côté dans le canapé, tu peux même t'assoupir contre moi avant qu'ils ne te réclament et je te ferais un bon repas de retour à la maison, pour toi aussi. soufflais-je alors en caressant doucement ses cheveux blonds tout doux. tu as fais un travail formidable mon amour. ajoutais-je alors en l'amenant juste à côté sur notre canapé, j'allumais doucement la télévision sur une série qu'elle adorait et j'amenais de quoi grignoter et boire en attendant le vrai repas, histoire de fêter notre retour et la venue des enfants à la maison. on va pouvoir inviter Violette, Pais, Arlo et Nicho du coup dans deux ou trois jours, le temps de bien nous habituer ici. proposais-je alors, invitant Jade à poser sa tête sur un coussin, lui-même sur mes genoux, histoire que je lui fasse des papouilles de partout et qu'elle puisse se reposer. J'avais mis le coussin de grossesse dessous elle qui l'entourait pour qu'elle soit bien installée et prête au cas où les enfants réclameraient. Là, ils venaient de manger et d'être changés à la maternité. J'avais appris à le faire comme un chef et on m'avait appris sur un mannequin pour le biberon au cas où. J'étais prêt. tu le sens toi aussi, comme on est encore plus soudés? je t'aime tellement différemment mais tellement plus fort...

Jade &
Léo

Enfin à la maison. Qui aurait prédit qu’ils finiraient sous le même toit avec des jumeaux? Pas Jade. Elle en avait fait du chemin. Elle était loin d’être parfaite, elle le savait, mais ses petits, ils l’étaient non? Léo avait eu la bonne idée d’installer tout le monde dans le salon. Jade devait être cernée, les derniers jours n’avaient pas été facile, mais ils avaient été très beaux. Émotionnellement aussi, les dernières semaines n’avaient pas été simples. Ils avaient pourtant réussi à rentrer intacte toute la famille.
Arlo était venu s’occuper du chien pendant qu’ils étaient incapable de venir à la maison. Léo passait rapidement à la maison, mais il avait besoin d'exercice et heureusement Arlo l’amenait courir avec lui. Il avait même promis à Léo de venir le prendre tous les matins pour le défouler. Et jusqu’à ce que Jade puisse se remettre au sport, ça sera bien utile.
Dans les bras de son amoureux, elle regardait leur deux petites merveilles. Il avait raison, fallaient qu’ils se reposent tous, mais elle se voyait très mal dormir profondément. Ils étaient nouveaux parents, c’était normal qu’il ne soit pas habitué à tous les gestes ou même immobilité. Elle voulait être prête en tout temps, sauf qu’elle se rappelait aussi ce qu’on lui avait déjà dit. Il fallait dormir quand les bébés dorment.
J’aurais pas réussi sans toi. Elle croyait vraiment que sans son fiancé à ses côtés jamais elle ne se serait rendu aussi loin. Il avait toujours cru en elle. Elle l’avait rendu complètement cinglé plusieurs fois, mais il revenait toujours. Au final, sa patience avait payé en leur offrant leur jumeaux. Elle croyait avoir goûter au bonheur, mais celui qu’ils partageaient ce soir était bien différent que dans son passé.
Installé sur le canapé, Toutou les avait rejoint, le pauvre c’était ennuyé. Bientôt oui, si on réussi à dormir un peu. Elle était préparer à tenir debout pour ses jumeaux, mais elle avait bien hâte de les présenter à ses proches.
La tête sur les genoux de Léo, elle regardait en direction du petit lit les yeux lourds. Se redressant sur le canapé pour regarder Léo dans les yeux quand il prit la parole. Je te marierais là toute suite si je le pouvais. Je crois que je t’ai toujours autant aimé, mais j’étais trop immature pour le comprendre ou l'accepter. Leur attraction avait été instantanée comme si leur destin était déjà écrit pour eux. C’était peut-être le bonheur qui parlait pour eux. Chaque couple, marié ou non, parents ou non, vivait de moment difficile, mais Jade ne se voyait pas surmonter rien sans son Léo à ses côtés. Il lui avait donné la force de croire assez en elle pour devenir meilleure et s’ouvrir à l’idée d’une plus belle vie que celle dans la rue. Elle ne voulait pas s’imaginer la vie sans lui. Embrassant son fiancé sincèrement. La première fois depuis qu’ils étaient à la maison. Merci d’être aussi têtue, je sais pas si on serait ici maintenant si tu avais abandonné aussi rapidement que moi. Il était beaucoup plus fort et déterminée que Jade. Dans leur périple, il était souvent celui qui s’accrochait à leur amour. Elle était celle qui était revenu vers lui la dernière fois et ça avait été plus que payant.

Jade &
Léo

J'ai eu beaucoup de réveils significatifs. Je m'étais parfois réveillé pour la première fois dans une famille adoptive, parfois dans la rue, parfois dans un bar malfamé, parfois dans un foyer, parfois dans un orphelinat... avec toujours ce sentiment de vivre au jour le jour, de ne pas savoir ce qui se passerait dans une ou deux heures mais de devoir se tenir prêt et sans savoir si le soir serait le même lit que la veille. Ce matin, c'était un réveil des plus spécial et des plus inédits, car en me réveillant dans cette maternité, je me réveillais papa. Je repensais au Léo de tous ces réveils en me disant que mon chemin parcouru était incroyable, inpensable limite. C'était fou. Je me réveillais papa avec une fierté dans le bide à vouloir le crier sur tous les toits.

Nous rentrons pour la première fois à la maison avec les enfants et nous les couchons près de nous dans le salon. Nous essayons de d'or et déjà instaurer des normes, comme ne pas les mettre forcément dans leur lit de chambre pour la sieste. Et puis, je savais que pour les premières heures, Jade ne voudrait pas les lâcher des yeux. Bon ok, moi non plus! Je lui proposais de venir tête contre mes genoux s'assoupir le temps qu'ils dormaient encore, histoire de retrouver un peu la forme pour la première journée rien qu'à quatre à venir. Toutou venait contre nous, s'ennuyant depuis quelques jours malgré la venue de tonton Arlo à la maison pour lui. Tous les cinq donc, nous observions un silence, entendant les deux nouveaux petits souffles qui peuplaient la maison pour la première fois. Elle les regardait et moi aussi, avant qu'elle ne se redresse doucement pour me regarder, face à ce que je venais de dire. Sa réponse me fit sourire tendrement, je portais la main à son cou pour caresser le plus tendrement possible sa joue de mon pouce. Elle vint poser ses lèvres sur les miennes et je répondis à son baiser. Puis elle dit quelque chose à laquelle je ne m'attendais pas. Elle me remerciait d'avoir été aussi têtu jusque là pour la garder et insister sur leur amour, disant que si ça n'avait été qu'elle on en serait pas là. Je fronçais un peu les sourcils. je n'aimais pas qu'elle pense ça et à la fois je trouvais ça hyper mignon alors mes yeux s'emplirent encore d'eau. c'est pas bientôt fini ces hormones? dis-je alors un peu sur le ton de l'humour avant de reprendre petit à petit mon sérieux, la regardant toujours dans les yeux, tenant toujours son visage dans ma main. Il n'y a pas que mon coté relou têtu qui nous a permis d'être là... On a tous les deux avancer l'un vers l'autre à notre manière. Certes, tu m'en as fais vivre des vertes et des pas mures mais finalement, sans ça on ne serait pas les même tous les deux. Tu avais besoin que je me batte pour toi et je l'ai fais, c'est ça qui fait que tu es toi et que je suis moi, là, maintenant. Toutes ces fois où tu m'as envoyé boulet quand tu vivais à la rue, j'oublierais jamais, et j'en rigole aujourd'hui parce que tu voulais tellement faire la fière et c'est comme ça que je t'aimais. Si tu avais cédé et si tu avais été facile à convaincre je crois que ça ne serait pas pareil, finalement. lui avouais-je alors, dans la lignée de ce qu'elle venait de me confier. même la fois où très certainement tu m'as fais le plus mal et que c'est toi qui est revenue, tout ça on l'a fais ensemble. Toutes ces épreuves, les balles que j'ai prise, mon côté hyper protecteur à te faire suivre partout même quand on s'est séparé, enfin on a tous les deux eu nos torts mais c'est avec cette force là et ces moments horribles qu'on s'est fait vivre à tous les deux qu'on va élever nos enfants. Ils sauront ce que c'est d'avoir la chance d'être ici avec nous. Ils sauront d'où on vient, d'où vient notre amour, la sincérité de leur existence. ajoutais-je alors. je parlais sans même plus réfléchir, juste avec les tripes. il y a tellement peu de personnes qui puissent se vanter d'aimer quelqu'un aussi fort que je t'aime. tellement peu de personnes qui puissent se vanter d'être parent avec une personne qui soit à la fois sa pire peur, parce que clairement tu l'as été avant tout, et son plus beau rêve, et sa meilleure amie, et sa plus grande confidente, et sa plus grande partenaire, et son plus grand amour. ajoutais-je encore. trop peu de personnes, malheureusement. Mais nous, c'est ce qu'on est. Jules et Nessa vont grandir et vivre avec ce putin d'amour dans le bide et ils vont être tellement fort comme papa, tellement beaux comme maman, tellement courageux comme maman, tellement têtu et sûrement aussi possessifs que nous deux réunis. fis-je alors avec un petit sourire humoristique sur le côté et une larme de joie qui coulait, encore, que je ne retenais pas. J'ajoutais mon autre main autour de son visage pour encore mieux la regarder. j'ai voulu ces enfants avec toi pour toutes ces raisons. Aussi pour prouver au monde entier combien on les emmerde et qu'on a besoin que de ça pour réussir et être heureux. Que de nous deux. je veux me marier avec toi parce que ton coeur fait battre le mien. parce que ton rire fait le mien. parce que depuis la première fois que je t'ai vu, la toute première fois où j'ai osé poser les yeux sur toi, c'était fini. J'ai mis du temps à le savoir et à le comprendre mais c'était toi. et c'est toi que je verrais quand je fermerais les yeux pour la dernière fois. j'avais l'impression que mes voeux étaient écris, pour le mariage. moi aussi j'appelerais bien le prêtre pour nous unir là, avec la bénédiction de Toutou, sous le souffle endormi des enfants. mais, même si tu n'es pas du genre froufrou mariage de princesse avec mille personnes, je sais que tu veux que nos amis et famille soient là, que tu veux quand même cette jolie robe et retrouver ton corps avant. Tu sais, tu ne me l'as jamais dis mais au plus ta grossesse se développait au plus je le sentais, que tu pensais être moins belle à mes yeux, que tu n'aimais plus te regarder dans le miroir, que toi même tu as commencé à ne plus te trouver belle. c'est aussi pour ça que j'ai insisté, que je t'ai répéter combien je t'aimais et que tu étais belle à mes yeux. Alors je sais, tu ne me crois pas... mais si seulement tu te voyais dans mes yeux. Tu verrais à quel point je t'aime plus de jour en jour et je suis de plus en plus amoureux de toi à chaque seconde. Mais je respecte que tu le ressentes comme ça et je vais t'aider à te sentir mieux pour qu'on puisse se marier devant nos amis, les enfants seront un peu plus éveillés pour faire des photos, il y aura aussi le fils de Pais, on aura trouvé un rythme et j'aurais décoré la maison comme jamais. Ce jour là, je vais peut-être jurer de te rendre heureuse jusqu'à la fin de tes jours, mais au final, je me le suis juré ce fameux jour où j'ai posé pour la première fois les yeux sur toi. Ce n'est qu'une officialisation. soufflais-je alors enfin, ayant fait le tour de toutes mes pensées, et encore il en manquait mille mais.. on avait le temps de se les dire. Nous avions toute notre vie.

Jade &
Léo

Les dernières journées avaient été complètement surréel. La dernière année même, sur tellement de plan. Ils construisaient leur famille. Ils bâtissaient leur bonheur. Une journée à la fois leur jumeaux avaient pris place dans l’abdomen de leur maman, grandissant et prenant plus de place dans son ventre, mais aussi dans leur coeur. Leur vie se préparait à se consacrer principalement à ceux-ci et ce moment était ce qui bouclait parfaitement le tout. Les petits dormaient, mais les deux parents restaient tout près impossible de les quitter trop longtemps. Ils avaient planifié leur apprendre à dormir dans leur chambre et Jade se demandait comment elle allait sortir de là sans s’inquiéter, mais les nouvelles technologie était présente pour leur donner un coup de main.
Léo avait toujours été bon avec les mots, plus qu’elle en tout cas et dans un moment aussi simple que celui-ci, mais pourtant significatif, il rendait le tout encore plus spécial. Redresser sur le canapé tout près de son fiancé, Jade avait vu l’importance de le remercier. Après tout, ils ne seraient sans doute pas là sans lui. Physiquement dans cette demeure bien plus belle que Jade n’avait osé s'imaginer, mais aussi ensemble alors qu’elle avait chercher à saboter ce que la vie lui avait offert de plus beau: leur amour.
Je pense que tu vas être hormonal toute leur vie. Une petite plaisanterie alors que les larmes avaient retrouvé le visage de son Léo. Oh combien de fois l’avait-elle fait pleurer à cause de coup de couteau ou de mots qui ne méritaient pas d’être entendu? Depuis quelque temps, c’était plutôt la beauté de la vie qui le rendait émotif et même si elle ne démontrait jamais aussi bien les siennes, elle aussi elle était touché par les merveilles qu’ils vivaient. Je pense que cette fierté nous a unis d’une façon ou d’une autre. Tous les deux têtues, ils ont pourtant roulés dans la boue de façon différente, mais ils ont toujours été bien fier de leur personne. Ils avaient survécu jusque là et si on croit au destin c’était surement pour mieux se retrouver.
Ensuite, Jade n’avait plus de mot. En plus que son amoureux semblait en avoir beaucoup à dire. Elle caressait de ses mains ses mains et ses bras alors qu’il lui parlait si bien de leur histoire d’amour et des chapitres qu’ils leur restaient à écrire. Des mots qu’elle ne voudrait jamais avoir à tapper sans lui.
Il versait quelque larmes et parvenait à la faire rire parce que oui, il n’y a pas plus berné que eux et ensemble ils ont surement créer des personnes si têtue que rien au monde de les arrêtera. La main forte et Léo avait trouvé le visage de Jade qui lui aussi traçait la route de quelques larmes salées. Elle était émue par tout ce qu’il disait, mais aussi par l’homme qu’il était devenu devant elle. L’imaginer fermer les yeux pour la dernière fois alors qu’il en parlait pinçait son coeur de jeune maman, mais elle espérait que cette fin soin loin et paisible à ses côtés elle aussi.
Jade était habitué de vivre avec peu, alors jamais avant ses fiançailles avait-elle osé rêver d’un mariage. D’elle qui descend l’allée en blanc parce qu’au fond, s’était avant Léo des rêves pour les gens qui ont un avenir dans la vie et avant lui, elle s’en avait jamais tracé un. Elle vivait au jour le jour pour la fêtes et les délirs de drogues. Au fond, elle survivait engourdie pour ne pas ressentir ce qu’il lui manquait. Cette famille bien installé dans leur petit nid d’amour.
Les larmes de Jade devinrent plus intense quand il se mit à parler d’un sujet sensible pour Jade qui n’avait avant sa grossesse jamais ressenti beaucoup d’insécurité avec son corps. C’était même celui-ci qui l’avait à maintes reprise sauvé de bien des emmerdes. Ses yeux ne quittaient pas le regard de Léo qui parlaient encore plus sincèrement que ses mots si c’est possible. Il avait pensé à tout encore une fois, il l’avait encore mieux lu que personne. Elle avait dû chemin à faire pour se sentir de nouveau bien dans sa peau, mais à ses côtés, elle savait qu’elle était apprécié même belle quand elle en doutait. Il avait eu un moment de silence après ce qui ressemblait aux plus beau voeux de mariage qu’elle aurait pu s’imaginer. Une chance qu’elle avait du temps jusqu’au jour j pour les siens. Comment tu veux que je réponds à ça moi? C’est trop beau. Elle pleurait toujours, mais riait avec lui, leur visage si près qu’elle l’avait embrassé quelques fois avant d’oser dire un mot.
Merci de croire en moi. Depuis le début, je pense pas que j’aurais réussi à sortir de la rue sans ses yeux-là. J’avais abandonné longtemps avant de te croiser, mais tu m’as poussé à m’accrocher. Je ferais tout pour toi. Jade avait encore beaucoup à figurer sur elle-même, elle ne voulait pas que retrouver son corps, mais elle devait trouver une passion. Danser comme elle le faisait ne pouvait pas être sa fin. Même ça, Léo n’avait jamais rien dit, la laissant se pavaner devant d’autres hommes répugnants. Même les hommes non jaloux devait trouver ça difficile. Le corps de Jade l’avait toujours sortie de la merde et c’était de l’argent facile, mais elle voyait maintenant elle aussi qu’elle valait mieux à force de voir les yeux de Léo briller. Elle admirait sa passion pour ses projets et espérait trouver un jour le même genre d’intérêt pour quelque chose.
Se blottissant dans ses bras pour se reposer avant que les petits aient faim. Elle se demandait si elle devait se pincer puisque ce moment était parfait. Léo était parfait. Je t’aime mon amour. Qu’elle avait soufflé avant d’aller au pays des rêves et franchement, elle ne pourrait pas s’imaginer mieux là-bas. Elle aurait voulu rester éveillée et parler comme ça avec son fiancé toute la soirée ou toute la nuit même, mais l’accouchement lui rentrait dedans. Elle devait prendre des forces en même temps que les bébés faisaient le plein d’énergie.
C’était d’ailleurs au son des pleurs de Nessa qu’elle avait ouvert les yeux inquiètes. Un repas l’attendait sur la table du salon et Léo lui amenait la petite avant de prendre Jules qui se réveillait aussi. S’installant du mieux qu’elle le pouvait avec le coussin qu’il lui avait amené plus tôt parce qu’il pensait à tout, elle commençait à allaiter la petite. C’était pas toujours simple ou sans douleur, mais elle commençait à s’y faire. Les yeux encore un peu fatigué et gonflés par les larmes, elle se retrouvait encore une fois tout près de ses humains préférés. T’arrives à croire qu’on a fait ça nous deux? Ça prendrait surement un moment pour que la réalité les rattrape, mais ce nuage Jade ne voulait pas le quitter.