lina &
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Libby n’était pas à sa place dans cette hopital. Elle connaissait Lina, mais jamais elles ne s’étaient rencontrés en personne. C’était leur passion pour l’écriture qui les avaient uni. L’internet avait avait permis à deux personnes venant de deux continents différents de se lier d’amitié et maintenant que Libby traversait le côté de Lina du monde, elles planifient enfin se rencontrer. Pas comme ça. Oh, Libby aurait préféré ne jamais voir son amie en chair et en os si elle aurait su qu’elle la verrait pour la première fois dans un lit d’hôpital.
Le destin fait horriblement les choses et Libby avait été témoin de l’accident qui avait mis la famille de sa correspondance dans cette état. Elle n’avait pas compris dès le début que des échanges par écrit la reliait à la victime de l’incident. L’accident l’avait bouleversée. De plus, la personne qui avait causé toute cette souffrance avait pris la fuite. Photographe, la caméra de la voyageuse n’était jamais loin et elle avait réussi à capturer une photo de la plaque d'immatriculation. Habituellement, elle ne se déplace pas à l’hôpital pour s’assurer qu’un inconnu allait s’en remettre, mais elle voulait donner cette information à quiconque qui pouvait aider à retrouver la personne. Assumant qu’un policier serait sur place, s’il le fallait, elle laisserait cette information à quelqu’un pourrait aider la famille.  Elle n’aimait pas avoir à croiser un agent de la paix, vu sa présence illégal au pays, mais un crime qui avait affecté plusieurs vies avait été commis. Elle ne pouvait pas se cacher derrière ses propres problèmes pour se protéger . Sa conscience ne lui permettait pas. Restant loin de la famille, elle se serait senti bien irrespectueuse de s’imposer.
C’est alors en arrière plan qu’elle avait entendu le nom de la mère de famille et qu’elle avait fait la connexion. À ce moment, elle se promit de revenir pour supporter du mieux qu’elle le pouvait son amie.
Respectant les proches de Lina, Libby avait pris la liberté de passer à quelque reprise, demandant simplement à l’infirmière comment la situation pour la famille de Lina. Dans les deux semaines et quelques jours, elle n’avait pas osé entrer dans la chambre, mais avait passé sa tête dans le cadre de la porte à chaque fois. La situation de Lina lui faisait confirmait que c’était important de vivre chaque jour comme le dernier puisqu’on ne sait jamais ce qui nous attend. Elle espérait que chaque personne de la famille en ressort plus fort, mais les parents étaient très mal en point et s’était inquiétant. Elle ne savait pas que son amie serait réveillé aujourd’hui alors qu’elle passait pour s’assurer que celle-ci était toujours stable. Dans le cadre de la porte, elle n’était pas très grande Libby, mais elle tendait de se faire toute petite alors qu’elle constate que Lina s’était réveillée.

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Les jours passent et se ressemblent. Jordan ne s'est toujours pas réveillé. Les médecins sont réservés quand à sa capacité de rouvrir les yeux un jour et ça me transperce le cœur. J'ai l'impression que je le perds chaque jour un peu plus. Je vais le voir je le supplie de revenir mais rien. Sa famille a été prévenue, ils sont là et viennent le voir tous les jours mais ça ne suffit pas. Rien n'y fait. Je désespère. Ce qui me fait tenir ce sont mes filles et mes amis. Sinon c'est sûr, j'aurais déjà sombré. J'ai de la chance d'avoir tout ce monde autour de moi. Je m'en rends compte chaque jour, au gré des visites de chacun et chacune. Et aujourd'hui, l'une d'entre elles va particulièrement me marquer. Alors que mes pensées divaguent quelque peu je remarque une petite tête dans l'encadrement de la porte. Une femme se trouve là mais bizarrement son visage ne me dit rien. Je me sens mal à l'aise. Aurais-je oublié ? Les médecins ont dit que je pouvais avoir des amnésies assez courtes et sur des choses précises comme par exemple le titre de mon dernier roman ou ma chanson préférée mais je ne pensais pas que ça pouvait être aussi le cas sur des personnes. Bonjour. Ma voix est timide, hésitante et je m'empresse de m'excuser. Je suis vraiment désolée, j'ai dû ... Votre visage m'est soudainement inconnu. Les médecins disent que je souffre d'amnésie mais elle est minime comparée à ce que ça aurait pû être. Comparé à Jordan. Lui n'aura pas cette chance de se souvenir de toute sa vie. L'équipe médicale est pessimiste là dessus. Ça me fait peur d'ailleurs. J'ai peur qu'en se réveillant, il ait oublié qui il est, qui je suis et surtout qui sont ses filles. Cette perspective est à prendre très au sérieux mais elle me fait froid dans le dos. Je me perds un peu dans mes pensées, le regard dans le vide avant de me focaliser de nouveau sur cette jeune au teint hâlé et aux cheveux d'ébène. Est-ce qu'on se connait bien ? Je m'excuse encore mais vous êtes là première à qui ça me fait ça et c'est très perturbant. Je ne veux pas paraître malpolie. C'était la plus stricte vérité même si ce n'était pas de ma faute.

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Alors que Lina prenait conscience qu’elle avait un visiteur, le coeur de Libby se serra. Elle aurait dû parler dès son arrivée, expliquer avant même que Lina ait une chance de se questionner qui elle était et pourquoi elle était présente. La pauvre jeune femme s’imaginait avoir oublié un visage qui lui était familier. C’était leur première rencontre, mais pas leur première discussion. C’était la première de vive voix et Libby qui avait bien hâte de rencontrer l’écrivaine ne s’était jamais imaginer ses circonstances. Et comme n’importe qui avec un peu de compassion, elle aurait mieux aimé la rencontrer différemment.
Ne vous excusez pas. Libby avait pris le soin d’adoucir sa voix. Elles étaient amies, mais vu les circonstances elle préférait la vouvoyer. Je m’appelle Libby, on ne s’est jamais rencontrer en personne. C’est tout à fait normal que vous ne me reconnaissez pas. Votre mémoire ne vous joue pas de tour.
Elle avait osé mettre ses pieds dans la chambre qu’elle observait du cadre de pote depuis sa première visite. Restant à une distance raisonnable de la belle Lina, si celle-ci avait oublié leur échange, elles étaient comme des étrangères et Libby tenait à respecter ses limites. Vous vous souvenez de correspondances? La réponse qui suivra pourrait bien décevoir le coeur de Libby, mais c’était un petit pincement contrairement à tout ce qui manquait à la vie de Lina. Et tout ce que cette accident avait chamboulé. D’ailleurs, elle avait le cliché de cette fameuse voiture qui avait pris fuite dans son sac. Elle le sortirait au moment le plus opporteux. Même si Lina l’avait peut-être oublié, elle tenait à elle et voulait s’assurer qu’elle ne venait pas de la bousculer. Je tiens un blog sur mes voyages, c’est comme ça qu’on a commencé à discuter. Souriant pour rassurer la jeune maman, Libby se demander comment ses enfants allaient puisqu’elle connaissait ses filles aussi par prénom. Vu les circonstances, Libby espérait que la famille de Lina et son mari soit pas très loin de Miami pour les épauler. Elle se porterait bien volontaire, mais leur filles ont besoin de repère, pas d’une inconnu qui pourrait repartir demain si son illégalité au pays s’apprenait.

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Allongée sur mon lit d'hôpital une jeune femme me fait face. Je me confonds en excuses parce que je ne la reconnais pas et je n'aimerais pas qu'elle pense que je l'ai oubliée. Cette situation me met mal à l'aise. Mais lorsqu'elle prend la parole c'est pour me rassurer sur ma mémoire. C'était Libby. Je crois que ma mâchoire s'est décrochée à ce moment là. Pour une surprise, ça s'en est une bonne. Libby mais ... Les larmes me montent. Je suis extrêmement sensible en ce moment. Ça plus la surprise. Elle me demande si je me souviens de nos correspondances. Un sourire s'étire sur mon visage et j'essuie rapidement mes yeux légèrement humides. Bien sûr ! Ma baroudeuse préférée ! Je lâche un petit rire. Elle me parle de son blog. Elle m'a fait voyagé à travers mon ordinateur. Je lui ai toujours envié cette liberté. Elle était libre, en apparence, mais ça, je ne le savais pas vraiment. Une chose m'interpelle cependant. Mais attends ... Comment ? Comment tu peux savoir que je suis là ?! On ... L'accident est passé dans le journal ? On n'a personne en commun qui sait qu'on se connait ? Comment c'est possible ? J'étais vraiment intriguée de savoir comment elle avait pu savoir que j'étais là à l'hôpital. Mise à part que ça soit passé dans le journal. J'en doutais quand même. J'avais hâte de savoir. Je commençais à psychoter. Avait-elle un don ? En attendant sa réponse je ne peux m'empêcher de la regarder. Elle est vraiment belle. Je me l'imaginais comme ça un petit bout de femme, forte et indépendante. Une petite moi en somme mais qui a voyagé plus que moi. J'adore ses cheveux ondulés et ses yeux. Elle a la gentillesse et la bienveillance dans le regard. Je suis vraiment trop heureuse de la rencontrer même si je ne suis pas au meilleur de ma forme. Ça me fait du bien de voir que même à travers un écran notre amitié est bien réelle. Je vais me remettre à pleurer si je pense trop à ça. Je suis vraiment trop à fleur de peau en ce moment.

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Jamais Libby n’avait entendu la voix de Lina avant aujourd’hui. Aussi étrange que ça peut-être, elle l’avait lu tellement de voir, autant ses oeuvres que ses correspondances. Devant elle, elle réalisait qu’elle pouvait enfin entendre la véritable narratrice dans leur échanges. Et même si les circonstances étaient horrible, ça avait une beauté en soit de maintenant pouvoir associer son visage aux traits angéliques et son timbre de voix à ses mots.
Lina avait commencé à pleurer en réalisant à qui elle parlait et vu les circonstances, le coeur de Libby aussi devenait gros. L’ambiance qui s’était détendu reprenait vite un rythme anxieux. Les yeux de Lina étaient pure et parlaient sans même qu’elle l’ait à ouvrir la bouche. Libby qui s’était approché n’osait toujours pas la toucher, mais sentait le besoin de se rapprocher pour  s’expliquer.
J’espère que tu ne m’en veux pas de te faire vivre autant d’émotion aujourd’hui. Crois le ou non, j’étais pas très loin quand la personne qui a heurtée votre voiture a pris la fuite. Fouillant vite dans son sac à bandoulière pour sortir la photo un peu floue, mais assez clair pour laisser les informations que la police aurait sans doute besoin. Je ne savais pas trop où aller, je suis passé à l’urgence en espérant pouvoir donner ce que j’avais pu voir à quelqu’un et j’ai entendu ton nom. En vrai, Libby aurait dû donner directement la photo à la police, mais elle en a bien peur et a toujours peur qu’ils ne questionnent sa provenance. Deux années ici, mais son accent indien était toujours fort. J’en croyais pas mes yeux, j’avais si hâte de te rencontrer, mais pas comme ça. Je suis tellement désolé, c’est injuste. Si je peux faire quoi que ce soit, tu n’as qu’à le dire et je vais tout ce qui est en mon pouvoir pour t’aider. Libby était de nature calme et aimante. Elle cherchait à garder un ton calme pour aider la patiente qui vivait beaucoup d’émotion en si peu de temps. Elle voulait aussi lui apporter du réconfort, mais c’était difficile quand hormis les courriels, elles sont des étrangères.
Tu es bien entouré en tout cas, j’ai croisé plusieurs personne quand je passais te voir. Encore une fois, jamais elle n’avait osé rentrée, mais elle avait pu croisé des visages qui lui étaient devenu commun à force de les voir entrer dans cette chambre. Elle avait songé à plusieurs reprise à donner à l’un d’eux cette photos, mais s’ils posaient des questions son illégalité aurait pu être dévoilé. Encore une fois, la jeune Hindou en avait marre de fuir et de se cacher, elle aurait préféré parler dès le premier jour et ne pas craindre devoir retourner dans son pays.

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Mon amie Libby était devant moi. Je la voyais et j'entendais sa voix pour la première fois de ma vie et c'était réciproque. Jamais on s'était parlé au téléphone, ni même vu. Je la trouve vraiment très belle et elle a le teint joliment hâlé. De part son origine et puis les journées sur la route à vadrouiller, se balader le soleil laisse ses marques, forcément. Je ne peux m'empêcher de sourire en la voyant mais j'ai aussi le coeur au bord des yeux. C'est enfin réel tout ça. On aurait préféré un meilleur lieu de rencontre mais au moins si elle est là à me soutenir c'est que je compte pour elle. Et j'aurais fais exactement pareil puisqu'elle compte pour moi aussi. Quand me parle ensuite je remarque son accent indien et j'aime beaucoup. Mais ... Quoi ??? Mais qu'est-ce que tu dis ? Elle m'annonce qu'elle était là le jour où tout a basculé. Je la vois fouiller son sac et sortir une photo. Je la prends non sans avoir les mains qui tremblent. Je regarde et on voit que c'est flou mais là plaque d'immatriculation est bien visible. Tu l'as montré à quelqu'un ? A la police il faut la montrer à la police. Il faut que tu leur dises que c'était pas nous qu'il y avait une voiture. Ils nous croiront maintenant ! Mon ton était suppliant. Oui je me doute mais ... Je peux la garder ? Si la police revient je leur donnerai. Bon c'est sûr ils vont me demander qui me l'a donné mais je trouverai bien quelque chose à dire. On me l'a déposé et puis je sais pas qui c'est. Si Libby n'avait pas été voir la police elle devait avoir ses raisons et je ne pouvais pas lui en vouloir. Tout le monde n'est pas à l'aise avec les forces de l'ordre. Mais j'avais une bonne preuve maintenant. On reconnaît la route où on était en plus. Il faut qu'il retrouve ce chauffard. Il a failli tous nous tuer et je veux que justice soit rendue.

La jeune Hindou m'avoue ensuite qu'elle n'en croyait pas ses yeux. C'est sûr il y avait quoi ? Une infime chance pour que notre rencontre se passe ici et qu'en plus elle assiste à notre accident. Il y avait de quoi halluciner. Elle me propose son aide si j'ai besoin de quoique ce soit. Merci Libby c'est vraiment adorable mais en fait tu as déjà beaucoup. Tu as vu la voiture, pris la photo. Tu es là c'est déjà bien assez je pense. Tout ce dont on a besoin ma petite famille et moi c'est du soutien. Je crois qu'on ne peut pas faire grand chose de plus. Mais viens ... Je lui tends la main pour qu'elle se rapproche de moi. J'ai envie de contact et rien qu'avoir sa main dans la mienne ça me fera du bien. C'est sûr qu'un câlin serait bien aussi mais si elle n'est pas tactile ou câlin mais je ne vais pas lui causer un malaise. Je me contenterai juste de sa main. Qu'est ce qui t'amène dans le coin alors sinon ? T'es aventures t'ont donc mené jusqu'ici. Tu restes combien de temps ? Il fallait qu'on change de sujet et qu'on revienne à une conversation plus légère plus intéressante aussi. Sa vie devait être plus trépidante que la mienne. Surtout sur ces dernières semaines.

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Tellement de douceur pouvait se sentir à travers des écrans alors qu’elles s’envoyaient des messages chacunes de leur côté. Libby avait vu des photos de Lina et s’était imaginer une voix qui collait au visage de la maman qui lui partageait parfois des confidences, parfois des idées d’endroits à visiter.
Celle de Lina était beaucoup plus sereine et mélodieuse que celle de l’imagination de l’Hindou. Elle pouvait imaginer que ses petites adoraient quand celle-ci leur lisait des récits avant d’aller au lot. Le moment était tout de même délicat et même si elle était celle dans la meilleure position dans la chambre d’hôpital, elle était habitué d’une nervosité qu’elle n’avait plus l’habitude de côtoyer. Libby dans une autre vie loin des États-Unis était bien anxieuse, ici si la police n’était pas dans ses pensées, elle était plutôt bohème. Elle sortait la photo pour la donner à Lina qui lui posait des questions bien logiques, mais pas simple à répondre.
La pauvre n’avait pas été cru avant quand elle leur disait ne pas avoir causé l’accident et Libby se sentait un peu plus mal qu’à son arrivée. Peut-être d'interagir plus vite avec les agents de la paix. Je n’ai pas voulu mettre mon nez dans ce qui ne me regarde pas, je m’excuse, je leur parlerai au besoin. Elle préférait que non, déjà que certains policier avait ses informations, mais pour la justice et le bienêtre de la famille de Lina, elle le ferait. Elle n’était pas parfaite Libby, mais loin d’être égoïste, elle avait l’habitude de fuir la police pour sa propre survie.
Lina attrapa la main de Libby et comme un grand vent d’air frais, elle parvint à détendre les nerfs de la voyageuse. Si tu as besoin de vêtements, de nourriture, de quelqu'un qui pourraient distraires tes enfants une après-midi, n’importe quoi! Ajoutant quand même quelques options, Libby insistait à se rendre utile pour son amie pris à l’hôpital. D’ailleurs, si ce n’est pas trop personnelle, tu as une idée de quand tu pourrais sortir? Si sa situation était stable, le plus vite pour sa famille serait le mieux. Elle pourrait aussi être au chevet de son fiancé. Il fallait voir chaque minutes comme les plus précieuses puisque tout peut basculer. Et Libby tentait d’enregistrer cette rencontre en elle pour ne rien oublier. J’aurais aimé mieux te rencontrer différemment, mais je suis heureuse de finalement te voir, tu es encore plus jolie en vrai et même à l’hôpital! La taquinant un peu pour l’aider avec son moral, elle se permet de s’asseoir avec elle.

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Des visites j'en ai eu quelques unes mais je n'aurais pu me douter que Libby viendrait me voir et qu'en plus de ça elle aurait été témoin de l'accident. Il faudra que je montre à la police la photo qu'elle a prise sur les lieux car elle ne l'a pas fait d'elle même. Je ne peux pas la blâmer pour ça pas grand aime la police de nos jours alors je le ferai quand je sortirais. Il faut que notre accident soit reconnu ! Pour l'instant les autorités disaient que seul Jordan avait perdu le contrôle de notre voiture mais je sais bien que c'est faux et cette photo en est la preuve. Je me suis battue pour rester en vie ce n'est pas pour abandonner face un policier. C'est mal me connaître !

Je fais signe ensuite à Libby de se rapprocher et je prends sa main dans la mienne. C'est alors qu'elle me propose si jamais j'ai besoin de quelque chose elle est là. Merci beaucoup c'est très gentil à toi mais Chris, mon frère s'en charge déjà on dirait un vrai papa poule ! Je ris de ma bêtise et ça me fait du bien. Il faut malgré tout que je recommence à vivre et à sourire même si c'est encore un peu compliqué en sachant mon fiancé toujours pas réveillé. Oh quand je peux sortir ? Le plus vite possible j'espère ! Il faut que je chope au vol un médecin qui passe par là où une infirmière pour leur demander. Je pense que ça ne devrait plus tarder. Je vais mieux et pour le bien de ma petite famille il ne faut pas qu'on reste là trop longtemps. Kath ma meilleure amie nous héberge gentiment. Ça ne pourrait me faire que du bien de partir d'ici. Même si je reviendrai tous les jours pour voir Jordan. J'espérai vraiment qu'il allait se réveiller au plus vite les jours passent et ce n'est pas vraiment bon signe s'il ne revient pas à lui. Libby me dit ensuite qu'elle est vraiment contente de m'avoir rencontrée même si c'est à l'hôpital. On ne peut pas toujours se voir dans les meilleures conditions sinon le monde serait bien trop facile à vivre. Mais moi aussi je suis plus que ravie que tu sois là. D'ailleurs combien de temps restes tu ? Tu crois que tu seras là dans ... Je 'e peux terminer ma phrase mon infirmière entre dans la chambre. Elle vient vérifier que tout va bien. J'en profite alors pour lui demander quand je pourrais sortir ou du moins si elle a une idée. Elle me répond que non mais va se renseigner au plus vite. Elle revient quelques minutes plus tard. D'ici la fin de la semaine soit trois jours à tenir. Parfait !! J'étais contente de voir enfin le bout du tunnel ici me concernant. Elle repart ensuite, sûrement vers d'autres patients, nous laissant seules de nouveau mon amie et moi. Bah voilà est ce que tu seras là encore pour la fin de la semaine ? On pourrait aller se balader un peu au zoo je sais qu'Alva adore les animaux. Ça te dit ? Je la laisse me répondre et je reprends la parole. Assez parler de moi tu racontes quoi de beau ? C'était où et quand ton dernier voyage ? Parler de ce allait grandement me changer les idées même si j'étais plus que ravie de savoir enfin quand j'allais pouvoir sortir d'ici.

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Libby voulait donner des explications à son amie, mais elle ne pouvait pas lui avouer qu’elle habitait le pays illégalement. Moins de personne le savait, mieux c’était et ainsi, si jamais on la questionne, elle n’aurait pas à mentir pour quelqu’un avec qui elle correspond. C’est un peu aussi ce qui empêche Libby de s’attacher aux gens qu’elle rencontre. Elle ne sait jamais vraiment quand elle repartira, mais surtout, elle ne veut pas leur infliger ce secret. Il posait déjà beaucoup de problème à la seule personne à qui elle avait osé l'avouer, alors elle ne refera pas l’erreur d’aussitôt.
Par chance, tu es bien entourée! Lina avait déjà mentionner ce frère dans leur échange. Jamais elle avait été près de ses frères et s'enjouait de voir que ce n’était pas pareil dans toutes les familles. Lina semblait avoir une belle complicité avec lui.
Libby riait avec Lina, c’était impressionnant de la voir rester positive face à tout ça. Être maman doit venir avec une force incomparable. La pauvre, elle devait rester droite pour ses petites. Les aider à avoir moins peur en cachant ses propres démons. Libby qui faisait face pour la première fois à son amie admirait déjà grandement ce trait. Lina avait trouvé les mots justes. Le temps était précieux, on ne peut pas tout contrôler, mais fallait voir le meilleur dans ce que la vie nous offrait. Je ne sais pas trop enfaite, je ne suis pas pressé. On devrait se revoir avant mon départ, sinon je vais t’aviser promis. Libby rassura son amie avant que l’infirmière ne rentre. C’était leur première rencontre, elle aimerait bien que leur aurevoir soient ailleurs qu’entre les quatre murs d’un hôpital.
Heureusement, d’ici le weekend Lina devrait retrouver un semblant de vie normal selon l’infirmière. Libby sourit sans doute aussi largement que Lina d’entendre la nouvelle et se retenu de la serrer dans ses bras.
L’idée lancée par sa copine était parfaite. Elle pourrait faire connaissance avec les petites dont elle avait entendu parler souvent dans leur échanges électronique. C’est un rendez-vous, je vous rejoins là-bas? On pourra faire visiter mon van à tes filles après, faire un petit tour, ça amuse toujours les enfants que je croise. Libby avait vu des photos des enfants, mais elle avait déjà hâte de les rencontrer dans un endroit où la joie sera au rendez-vous. Après la lourdeur qui accompagne cet accident maudit, elles méritaient un peu de lumière.
La conversation tourna vers les voyages de Libby qui habituellement allume son visage. Son dernier voyage était bien, mais avait maintenant un goût bien amer. Préfèrent ne pas en parler puisque c’était rien à côté d’un accident si grave, elle retourna à la dernière aventure qu’elle a fait seule. Voyager à été pas mal compliqué dans les derniers mois, mais avant que tout se complique à cause de la pandémie, j’étais sur la côte ouest des états-unis, en californie, j’ai passé pas mal de temps là-bas à surfer. C’était quelque chose que j’avais toujours voulu faire chez moi, mais je n’avais pas pris le temps. Et maintenant que je vis sur la route, je prends tout le temps que j’ai besoin à chaque endroit pour tenter ce qui m’inspire dans le moment. Elle se rappelait de ses matinées sur la mer, il n’y avait rien de comparable que le son de la mer à attendre la meilleure vague. Elle était loin d’être pro, mais elle se débrouille. D’ailleurs, il y a quelque chose selon toi, en Floride que je ne devrais pas manquer?
Les deux amies parlèrent ainsi de tout et de rien un long moment. Les heures de visites approchaient à leur fin, Libby ne voulait pas repartir honnêtement. Elles avaient touché tellement de sujet loin de l’accident et de tout ce qui pouvait réveiller de l’anxiété en Lina, elle ne voulait pas la laisser seule dans cette chambre bien triste, mais elle n’avait pas le choix. Ne désespère pas on se revoit samedi matin promis! Les jours ne passerait pas assez rapidement, mais vite elles se retrouvaient au pays des animaux avec deux petites surement bien heureuses de faire une activité avec leur belle maman!

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J'avais hâte de quitter l'hôpital pour retrouver une vie normale et ça allait arriver plus vite que prévu puisque dans trois je serai sortie. J'étais soulagée pour mes filles et pour moi. Il ne restait plus que Jordan maintenant. Ça allait prendre plus de temps mais je ne perdais pas espoir il fallait que je garde confiance en mon fiancé et en l'équipe médicale. J'eus alors l'idée de faire une sortie au zoo avec mes princesses comme je sais qu'elles adorent ça et je proposais à Libby de nous rejoindre. J'étais contente qu'elle accepte. Ça allait nous faire du bien à toutes les deux. Oui c'est un rendez-vous mademoiselle. On se dit samedi en début de matinée comme ça si après tu le souhaites on pourra déjeuner ensemble ?! Elle propose un petit tour dans son van après ça et j'élargis mon sourire. Avec plaisir, je ne l'ai vu qu'en photo jusque là et puis ça pourrait amuser les filles comme tu le dis oui donc c'est super ! Une belle journée en perspective ! On discute ensuite voyage et quelque part je l'envie. J'aurais aimé barouder un peu avant de passer à une vie de famille. M'enfin l'un n'empêche pas vraiment l'autre. Il y a bien des familles qui font le tour du monde avec leurs enfants alors pourquoi je ne pourrais pas voyager un peu aussi ?! Affaire à suivre pour le moment, je dois rester ici et reprendre des forces. Il va falloir que j'assure pour deux pendant quelques temps. La conversation s'enchaîne et Libby me demande s'il y a un must see ici à Miami. Je pense qu'il y a pas mal de choses à voir tout dépend de l'ambiance que tu préfères. C'est tellement éclectique. Tout ce qui manque ça serait la montagne et on aurait de tout. Je rigole de ma bêtise. J'adore la baie de Key West et par temps clair si on regarde bien au loin on peut voir Cuba. C'est magnifique. Après mon endroit favori c'est le phare à Key Biscayne. Je sais pas j'adore la vue j'ai tout de suite craqué pour ce lieu quand je l'ai vu la première fois. Et puis c'est là que Jordan m'a demandé en mariage. J'avais les yeux remplis de nostalgie en repensant à cette soirée magique. Je suis sûre que notre union sera toute aussi fabuleusement mémorable et j'avais hâte qu'il se réveille pour que l'on programme enfin tout ça aussi. On continua de parler un peu Libby et moi avant que mon infirmière ne nous interrompt pour nous dire que le temps des visites était passé. Je fis la moue mais c'était comme il n'y avait pas à discuter. Je serrais mon amie dans les bras et puis on se promit de se revoir samedi matin. J'ai déjà hâte d'y être ! Prends soin de toi en attendant. A très vite. Je lui fais un grand sourire et je lâche sa main pour qu'elle puisse partir même si j'aimerais qu'elle reste et qu'on papote toute la nuit. Une fois la porte fermée, je me retrouve seule, plongée dans mes pensées.