Alec &
Sibbie

Les semaines passaient et... on commençait limite à s'habituer à cette vie dans l'Enfer. C'était à peu près toujours pareil pour moi : j'allais aider les autres femmes. De jour en jour, j'apprenais à en connaître certaines. Il y avait particulièrement Théa qui attirait mon attention car j'étais persuadé qu'elle était un exemple de personne kidnappée à la naissance ou peu après en tout cas. Je me mettais de jour en jour plus en tête de les sauver, de tous les sortir de là. Tous les jours, je devais torturer Alec à l'obliger à commettre l'acte sexuel. C'était limite devenu un rendez-vous dans la secte auquel tout le monde assistait. De jour en jour aussi, Alec finissait par s'incliner et acceptait de faire ça plus "naturellement". Jamais un jour je n'ai aimé lui faire subir ça mais malheureusement, nous étions obligés.

Ils avaient fini par me faire confiance, contrairement à Alex forcément qui restait le larbin de service. Ils m'avaient autorisés à aller m'occuper des plantes extérieures et de la pêche avec d'autres femmes. Les hommes se tournaient toujours les pouces, même s'ils surveillaient de loin, à nous dire de nous dépêcher avec une arme à la main - je supposais de plus en plus que la plupart étaient vides d'ailleurs mais bon je ne m'y risquais pas pour l'instant. Je profitais de ces sorties pour repérer des endroits secrets et j'avais fini par réussir à passer des messages aux autorités auxquelles j'appartiens, à peu près dans la plus grande des discrétions. Je ne m'étonnerais pas que certaines femmes aient compris et fassent exprès de distraire les hommes quand je m'attelais à la tâche. Il était tellement dangereux de parler entre nous que nous faisions attention à chaque mot. C'était comme d'être dans The Handmaid's Tale.

Enfin, nous semblons arriver à la fin de ce cauchemar. Nous avions une date pour notre mariage - le moment rêvé pour notre retournement de situation. Il fallait contrôler les hommes pour pouvoir tous les libérer et mettre ceux là entre quatre fers. Le mariage était le moment parfait - tout le monde devait y participer donc il n'y aurait pas de possibles issues. J'avais d'or et déjà communiquer cette info à mes partenaires extérieurs qui viendraient lancer l'assaut. Nous étions dans notre cabane pourrie et je faisais à manger, forcée, alors qu'Alec profitait pour quelques abdos. je mourrais pour aller courir un bon 10km, là. oui, j'ai déjà prévenu de la date aux autres. je ne donnais pas trop de détails, il savait de quoi je parlais. On ne savait jamais. écoute faudrait que je fasse une crise pour interdire les armes à mon mariage... Ils me font confiance maintenant et le chef m'aime vraiment bien. je faisais une grimace dégoûtée au passage. s'assurer qu'ils sont tous présents et que la seule issue soit celle par laquelle ils interviendront, quoique certains seront postés aux autres issues au cas où. lui fis-je alors, de voix très basse pour que même les murs ne m'entendent pas. je volerais un couteau que je cacherai sous ma robe ou que sais-je et quand on arrive à l'autel avec le chef, je le menace et les autres entrent. Il faudrait être top niveau chronomètre. mais j'te fais confiance là dessus on voulait tellement sortir de cet Enfer qu'on était prêts comme jamais. Un vrai Casa de Papel dans une secte. Je savais que les autres viendraient bientôt pour l'acte du jour. je pense que je vais mettre du temps à m'en remettre, à l'extérieur. confiais-je alors à Alec, lui montrant une faiblesse sûrement pour la première fois. Sachant qu'il serait jamais le seul sûrement à me comprendre, j'espérais pouvoir compter sur lui même après pour me remettre de ce traumatisme. Je savais que j'allais être impactée même si pour l'instant j'arrivais à tout nier pour ne pas péter un boulon.

Alec &
Sibbie

Pendant qu’on était à table, Sibbie me donna son plan et je dois dire qu’il était parfaitement bien rodé. J’acquiesçais à tout ce qu’elle me disait avec un petit sourire en coin. J’avais hâte, hâte qu’ils tombent tous, hâte de pouvoir sauvé les autres, surtout Théa avec qui j’avais passé une bonne partie de ma vie ici. J’avais aussi hâte de fracasser la tête du chef pour tout ce qu’il nous avait fait subir. Je n’étais pas violent mais là, s’en était trop. Je voulais qu’il ressente tout ce que j’avais endurer. Quand Sibbie m’avoue qu’elle va surement avoir besoin de temps pour s’en remettre, je me lève et viens la prendre dans mes bras. « T’inquiète pas, je suis déjà passer par là. Ça va mettre pas mal de temps, moi j’ai mis plus de deux ans, mais tu es plus forte que moi, je suis certain qu’en deux ou trois mois, tu revivras ta vie normalement ! Fait moi confiance, et puis, on est amis maintenant, on a créé un lien spécial avec toute ses conneries alors tu pourras toujours compter sur moi. » Et s’était la stricte vérité. Je n’allais pas l’abandonner tout comme je n’allais pas abandonner Théa. Je demanderais à Eileen si elle peu venir vivre avec nous pour qu’elle ne soit pas seule pendant son adaptation. C’est une épreuve d’aller dans le monde réel quand on quitte la secte, alors quand on a passé toute sa vie dedans, c’est encore plus dur de s’adapter. « En tout cas, je te remercie d’être toujours là, tu aurais pu abandonner, parce que je ne suis pas le meilleur équipier qui soit et je sais que je suis un peu nul, mais ce soir, je te promets de te donner du plaisir, ou du moins de tout faire pour que tu en ai. Il faut que je te fasse l’amour, réellement, comme je l’aurais fait avec Eileen, alors je vais faire comme si toi et moi nous étions ensemble… enfin, si tu es d’accord… » Je me sentis rougir comme une tomate et allait me rasseoir rapidement a table, baissant les yeux sur mon assiette. Se serait la première fois que je ferais ça et j’étais vraiment stresser, mais je le devais au moins a Sibbie. Se faire violer ou violer quelqu’un c’est pas top et puis, dans la secte il me connaisse, ils savent comment je fonctionne et si je ne met pas un peu du miens, ils n’y croiront pas et notre plan deviendrait bancale. « Sinon vous avez bientôt finit de coudre ta robe ? Je n’ai pas le droit de la voir et j’avoue que je suis super curieux là… Parce que toi en robe de marié, j’ai du mal à l’imaginer. » Je me moquais un peu d’elle pour détendre l’atmosphère. Nous avions apprit a nous connaitre pendant ses deux semaines et parfois nous nous lancions des vannes.