Alec &
Sibbie

Le jour tant attendu était enfin arriver, nous allions nous marier. J’étais heureux comme un coq en patte là avec les hommes, en train de me faire habiller. Sibbie vint même me voir pour me dire qu’elle était enfin enceinte. Je l’embrassais avec passion. « On y est arriver ma chérie. » Je l’embrassais de nouveau comme l’homme le plus heureux du monde. Puis elle repartie pour mettre elle aussi sa robe. La cérémonie se met ensuite en place et j’attends ma bien aimée devant l’hôtel. Elle avance doucement au bras de notre chef bien aimé, la musique est douce, lente et c’est au milieu de l’avancement que tout s’enclenche. En deux secondes mon rêve s’écroule. Sibbie attrape le chef par la gorge, lui mettant son couteau sous la gorge. Les forces d’intervention entre et je me retrouve con, Théa à mon bras comme demoiselle d’honneur. Je sais que c’est pour notre bien mais pourquoi faire ça le jour de mon mariage ? Je me sens mal, j’ai envie de vomir. « Nooonnn » Je cri dans l’assemblé. C’est Théa qui me retient. Elle me parle mais elle je ne voit que ses lèvres bouger. En quelques minutes, tous les hommes sont face contre terre, les femmes et les enfants sortent puis je vois Sibbie. Je cours vers elle et la prend dans mes bras. « Je suis là. » Nous nous regardons droit dans les yeux avant d’être séparer pour nous emmener voir le centre médical mis sur pieds pour l’occasion. Nous sommes sur des brancards maintenant branché a des machines qui prennent nos constantes. J’entends un policier qui me parle mais je n’ai yeux que pour la belle blonde en face de moi. Je ne peux croire que nous avons fait cela. Nous avons ruiné notre propre mariage, nous avons détruit notre maison. Je le vois dans son regard, elle aussi regrette. Même si la vie n’était pas facile, nous étions bien ici. Je ne voulais pas rentrer et aller a Miami. Ma vie était ici, pas là-bas ! Mais qu’est-ce qui n’allait pas chez moi ? Pourquoi est-ce que j’oubliais le reste ? Était-ce le début de la fin pour moi ?

Alec &
Sibbie

Nous étions sorti de cet enfer dans lequel nous vivions. Enfin, enfer. C'est ce que me répétaient mes collègues autour de moi alors qu'il m'avait mis un tas de capteurs pour vérifier mon état de santé. Ils me donnaient déjà des vitamines, je devais en manquer. J'avais dû aussi perdre du poids, il faudrait que je reprenne une activité intensive de sport en rentrant. ça, c'était ce que j'aurais dû penser. C'était ce qui avait dû me paraître évident : j'ai réussi. J'ai démoli une secte ignoble. J'ai fais un réel acte de bravoure. j'en ai chié pour y arriver. j'ai vécu des choses ignobles et pourtant à cet heure-ci : ils ont presque réussi à me retourner le cerveau.

Je regardais Alec, pas très loin de moi et il me regardait. je voyais bien qu'il pensait comme moi ; est-ce que c'est vraiment ce qu'on voulait. Tout était plus simple, là-bas. A la dure mais à la fois plus simple. On nous avait dicté quoi faire et on avait réussi à nous retourner à tous les deux le cerveau. C'était barbare mais ayant été réussi, ça nous semblait logique à présent. est-ce que je peux...? demandais-je à mon collègue qui me faisait oui de la tête alors qu'il me parlait. Ils avaient sûrement anticipé mon état. Ils savaient que mentalement ce serait fort compliqué. Puis ils avaient dû aussi voir dans mon sang que j'étais enceinte et n'osaient pas encore m'en parler. J'allais m'asseoir près d'Alec. Le policier près de lui pris congés aussi, allant s'occuper des habitants. il faut qu'on reprenne nos vies, Alec. Au fond de toi, tu sais que ce n'était pas ça, notre vie. soufflais-je alors en attrapant doucement sa main. C'était douloureux de le reconnaître et je savais que ces paroles je n'y croyais pas moi-même, mais comment allions-nous faire en dehors de ça? Je ne sais pas si tu vis avec elle habituellement, si c'est le cas on pourrait te trouver un petit appartement à toi le temps de reprendre tes esprits. Je pense qu'ils ont prévus des gens à qui parler à Miami. lui fis-je alors en caressant fort sa main dans la mienne. On ne pouvait pas rester tous les deux, c'était dangereux. Il m'avait dit que je mettrais sûrement moins de temps à m'en remettre... Déjà j'essayais de remettre les morceaux de comment j'étais en arrivant par rapport à maintenant, même si c'était douloureux et que je n'y arrivais pas. Moi, je vis chez mon cousin. On pourra se voir. Souvent. Tu pourras venir quand tu voudras ou on sortira tous les deux discuter, faire des choses ensemble. Je serais toujours là. lui fis-je comme je l'avais promis quelques jours plus tôt dans la cabane. Puis, je levais une main à son visage pour caresser sa joue. on va y arriver, ensemble. lui fis-je alors. Ce serait peut-être plus simple pour lui que la dernière fois, puisque j'étais là avec lui à l'intérieur et à Miami. Ils nous indiquaient qu'on allait prendre la route et Théa nous rejoignit dans notre véhicule. Je ne lâchais pas la main d'Alec.

Alec &
Sibbie

Cela pouvait paraitre étrange mais j’étais perdu. Qu’avions nous fait ? Tout avait été détruit en si peu de temps ? Comment allais-je faire à Miami ? Je ne pouvais décemment pas retourner chez Eileen. Non, ce n’était pas convenable. J’allais trouver un appartement pour Théa puis, je m’occuperais de mon cas plus tard. Voilà, s’était une bonne solution. Je vois Sibbie qui vient vers moi et je souris. Elle me rassure, et pendant qu’elle prend ma main dans la sienne, je pose ma tête sur son épaule. « Je sais… Mais faut déjà que je trouve un appart pour Théa… c’est le principal, je ne peux pas la laisser dans la rue… » Ce n’était pas un monde pour elle, surtout le soir. Certain quartier de Miami était très dangereux, on pouvait se prendre une balle perdue ou se faire attaquer sans demander quoi que ce soit. Je mesurais soudain la somme de travail que j’allais devoir avoir pour préserver Théa. Heureusement que Sibbie était forte parce que je ne me voyais pas tout gérer tout seul. On nous informa que tout les habitant allait trouver refuge dans un gymnase le temps de trouver un appart. Au moins, nous dormirions au chaud ce soir. Sibbie me parle ensuite et elle a l’air vraiment sincère, pourtant, j’ai quand même un doute « Promis ? » Dis-je en serrant un peu plus fort sa main. Je ne voulais pas être tout seul. J’avais besoin de Sibbie a mes cotes. Puis on nous annonce qu’on prend la route. Théa nous rejoint alors et nous montons dans une voiture pendant que les autres montent dans un bus. Le trajet se fait le plus simplement du monde. Nos mains emmêler et ma main libre sur le ventre de Sibbie. Je veux qu’elle sache que je serais toujours là pour elle quoi qu’il arrive. Par moment je somnole et finis par sombrer, un coup sur l’épaule de mon amie un coup sur l’épaule de ma meilleure amie. Nous n’avons pas besoin de nous regarder, nous avons la faculté de nous comprendre d’un regard. C’est merveilleux, les seules personnes avec qui sa faisait ça s’était Eileen et Lina. Comment allaient-elles réagir à mon retour ? Je n’allais pas les prévenir tout de suite J’avais besoin de temps pour moi, pour me retrouver. Je ne me sentais pas capable de les affronter tout de suite.
Quand nous arrivons au gymnase, on nous distribue des téléphones portables jetable. La plupart d’entre eux ne savent même pas ce que c’est. Je vais devoir leur apprendre avec ceux qui sont rentré sur le tard. Mais avant, je dois dire aurevoir a Sibbie. Je m’approche d’elle et lui souris. « Tu vas me manquer… Je sais… s’est con… mais j’y peu rien… ce qu’on a vécu nous a rapprocher… » Je lui souris doucement et caresse sa joue. « Est-ce que je peux avoir ton numéro ? » Je lui tends alors mon nouveau téléphone et ensuite, il est temps pour elle d’aller faire son rapport. Je la regarde s’en aller tristement. Mais j’ai Théa avec moi, c’est une autre aventure maintenant qui commence. Je vais devoir lui apprendre tous les rouages de cette ville et il y a du boulot !

Alec &
Sibbie

Sur la route, nous nous promettions de rester en contact. Il était hors de question de l'abandonner, quoiqu'il arrive. Déjà c'était mon métier d'être là pour lui. Il fallait que je me remette doucement ça en tête. Puis j'étais quelqu'un de proche maintenant... enfin je trouvais. Comment qualifier notre relation? j'en sais rien. Tout du moins, peut-être famille? Je ne dirais pas qu'il est un ami, c'était plus puissant que ça. Il s'endormait dans la voiture sur nos épaules. Moi, je regardais la route passer. Je me rendais compte de tout ce que j'avais vécu en si peu de temps, de comment ça m'avait changé sans parvenir encore à me convaincre que ce n'était qu'une façade. La main sur mon ventre d'Alec m'avait perturbée, vraiment. J'étais vraiment enceinte, alors? Ce n'était pas un rêve? Tout ce mois n'était pas un rêve, Sibbie. Les larmes commençaient à couler sur mes joues. Je voulais hurler, je voulais devenir folle mais je gardais tout à l'intérieur, laissant ls larmes couler silencieusement, la tête tournée vers la fenêtre que personne ne me voit. Non, je suis pas la Sibbie qui voulait se marier désespéremment avec Alec, l'avoir pour elle, se marier et tomber enceinte. je n'étais pas celle-là. Je suis Sibbie la femme indépendante qui n'a d'attache que son cousin Arlo, qui est venu à Miami sur un coup de tête, qui s'en fou des règles de son commissariat, qui est connue pour être une tête brûlée qui finira peut-être sa vie seule mais en ayant profiter. Une femme qui ne pense même pas aux enfants ou au mariage parce qu'elle n'est pas de ces gens qui veulent de la stabilité et une vie rangée aux côtés d'une et même personne. Je suis une aventurière, une femme sans limites. Je ne voulais pas de tout ça. Je voulais hurler, me débattre, mais je laissais les larmes couler le long de mes joues.

Je les laissais sécher le temps de la route, puisque la chaleur nous regagnait. Il fallait que je reprenne mon boulot maintenant, même s'ils s'attendaient à ce que ça prenne un petit moment, il fallait que je force mon esprit à reprendre le dessus sur la folie qu'ils avaient instaurés en moi. Il fallait que j'y arrive et vite. On arrivait à destination et Alec m'adressa ces mots qui me firent tout de même du bien. Il me demandait mon numéro de téléphone. je l'échangeais. ce n'est pas étrange, tu vas me manquer aussi. j'espère te revoir vite... fis-je en jetant un coup d'oeil à mon ventre, ne sachant pas ce que j'allais faire de tout ça. et quand Théa aura son téléphone, tu lui donnes mon numéro aussi? j'enlaçais Théa et puis Alec une dernière fois, devant mes collègues malgré mon envie de les persuader que je suis sans coeur avant de les rejoindre, me séparant à contre-coeur d'Alec. Il fallait qu'on y arrive, et ça devait venir de nous. Je me retournais une dernière fois vers lui alors qu'il partait avec Théa. ça allait être plus compliqué que ce que je peux l'imaginer, je pense.

fin