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 Pains, wounds and deaths (fin juillet 2017) ft. Joshua

 :: time and space :: memories

Dean Hassani
Dean Hassani
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(#)Sujet: Pains, wounds and deaths (fin juillet 2017) ft. Joshua  |   Mer 7 Juil - 14:55
Après un trajet depuis l'aéroport international, Dean sauta du camion militaire, et se retrouva face à l'hôtel dans lequel il allait passer sa semaine de transition. Tout juste de retour de deux années de mission en Irak, le paysage était bien différent de ce à quoi il s'était habitué. L'immeuble situé en Louisiane se trouvait au bord d'un bayou, non loin du lac Charles, et à moins de dix kilomètres du centre-ville. Haut et long, le Golden Nugget pouvait facilement accueillir la centaine de militaires tout juste rapatriés des contrées lointaines où ils avaient œuvré. Sa façade était lisse, bien plus en beauté que les maisons à la pierre usée et trouée par les tirs et les bombes près desquelles le militaire était passé. L'odeur était particulière, moins agressive que celle des corps brûlés qu'il avait laissés derrière lui. Et le calme...

Ça va aller, demanda une voix qui obligea l'Asiatique à ouvrir ses paupières. Ses yeux s'étaient clos, parce qu'il avait eu cette impression de rêver. Pourtant, quelques battements de cils plus tard, il se retrouva face à cette même réalité luxuriante à laquelle il s'était fermé. Sans autre choix, il lui fallait songer à s'y habituer ; et là était toute la raison de l'existence du sas de décompression. Après des mois et des mois au milieu d'une guerre meurtrière, le choc traumatique existait en chacun des soldats, et celui-ci durait plus ou moins longtemps. Généralement de quelques jours, il pouvait facilement passer à quelques semaines chez les plus traumatisés. Même les plus durs, même les plus entraînés, n'étaient pas épargnés. Ouais, répondit-il en repositionnant son sac, sur ses épaules, ça va aller.

Quelques tapes d'empathie sur l'omoplate le poussèrent à effectuer les premiers mètres, puis à enchaîner sur les suivants, jusqu'aux portes d'entrée flambant neuves. Automatiques, elles s'ouvrirent devant lui, avant même qu'il n'ait le temps de porter une main vers l'avant, et lui provoquèrent un sursaut, de ceux qui alertaient et permettaient de survivre en zone dangereuse. Bien entendu, il n'était pas assez vieux pour méconnaître le système, mais être éloigné de toute mécanisation tant de temps donnait à être surpris d'un tout petit rien, si bien qu'il se mit à se moquer de lui-même. Un souffle rieur s'échappa d'entre ses lèvres avant qu'il ne passe le cadre et rejoigne l'accueil. Il donna son nom, et observa l'uniforme de son interlocuteur, bien plus coloré que le sien, pendant qu'il cherchait le double du pass.

Clé en main, il opta naturellement pour les escaliers qu'il gravit deux par deux, en bonne foulée, comme si sa vie en dépendait. Arrivé à l'étage de la chambre, il tenta de faire abstraction des regards curieux qui se glissèrent sur lui, et de laisser de côté cette manie d'analyser, d'un œil fin et observateur, les allures et mimiques de chaque personne qu'il croisait. Devant la chambre 712, il regarda la carte, puis le décodeur, et passa la première dans ce dernier afin d'ouvrir la porte en un clic. Le son fit écho au bruit que laissaient les dernières secondes d'une bombe avant d'exploser, heureusement il fut unique et n'incita pas Dean à reculer ou faire marche-arrière. Il passa sans encombre le pallier, mais ne ferma pas tout de suite la porte derrière lui, juste le temps d'apprivoiser l'espace.

Un homme était déjà présent, s'affairait à défaire son bagage, surplombé de couleurs neutres comme le sien, avant que le force spécial ne vienne l'interrompre. Il lui offrit un signe de tête franc, bien militaire, avant de se présenter : Caporal Hassani. Il faillit ajouter le salut qui allait d'ordinaire avec, mais se rappela que les formalités n'étaient pas les mêmes lors d'un sas de décompression. Il se ravisa alors ; première longue mission, premier faux pas du retour. Il secoua brièvement la tête avant d'avancer de quelques pas pour tendre sa main : Dean. Les rangs n'avaient rien à faire dans ce genre d'endroits, la supériorité et l'infériorité des grades n'existaient plus. On dirait que nous allons être colocataires, ajouta-t-il après avoir reculé de quelques pas pour se défaire de ses rangers.

Le premier arrivé, le premier servi, Dean n'eut plus qu'à s'approcher du deuxième lit deux places de la chambre et posa son gros sac au pied de celui-ci. De retour depuis peu j'imagine, supposa-t-il avant de demander : Syrie, Burkina, Liban? Peut-être un autre de ces pays encore et toujours en guerre ; il y en avait tellement !  


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Joshua Sullivan
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(#)Sujet: Re: Pains, wounds and deaths (fin juillet 2017) ft. Joshua  |   Sam 10 Juil - 20:55

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Je n’étais qu’à quelques jours de rentrer chez moi, oui, car je dois faire un arrêt en Louisiane dans un hôtel pour un sas de décompression. C’était un passage un peu obligatoire avant de rentrer chez soi, cela permettait aux militaires, tout service confondu, de souffler, de récupérer physiquement et mentalement avant de retrouver leur famille.
L’hôtel était grand, il y avait largement la place pour accueillir les militaires qui débarquaient. L’hôtel se trouvait près d’un lac et non loin du centre-ville. Ca m’embêtait un peu d’être là mais ça me fera sûrement du bien, de toute façon ça ne sert à rien de jouer les gros dur, si je suis là c’est pas pour faire joli, je sais que l’armée ça laisse des traces et ce que j’ai vécu sur cette dernière mission va me bouffer pendant un bon moment alors autant profiter de cet endroit pour faire le vide et souffler. Non pas que j’ai de la famille qui m’attends à Miami mais j’ai des amis et hors de question de se morfondre en les retrouvant.

Après un rapide passage à l’accueil pour récupérer la clé de ce qui sera ma chambre pendant cette semaine, je récupère mes affaires et prends les escaliers pour m’y rendre. Lorsque j’entrais dans la chambre, j’observais cette dernière en jetant un rapide coup d'œil, elle n’était pas immense mais suffisamment pour accueillir deux personnes car de ce que j’ai cru comprendre, j’aurais un colocataire durant cette semaine.

Quelques minutes plus tard, alors que j’étais en train de défaire mes bagages, j’entendais la porte de la chambre s’ouvrir pour y laisser apparaître un jeune homme. « Caporal Hassani. » me lance-t-il hésitant à faire le salut puis se résignant pour finalement me tendre la main, ce qui me fait sourire. « Dean. » ajoute-t-il. - Enchanté Dean ! Moi c’est Josh. Je lui réponds en lui serrant la main. « On dirait bien que nous allons être colocataires. » dit-il en reculant afin de retirer ses rangers. Dans les forces de l’ordre comme les militaires, on sait que c’est le premier truc qu’on apprécie retirer car c’est loin d’être confortable. Il se dirigea vers le deuxième lit et déposa son sac au pied de ce dernier. « De retour depuis peu j’imagine… Syrie, Burkina, Liban ? » me demande-t-il ensuite. - Afghanistan… et toi ? Je lui demande en retour, m'asseyant sur mon lit. - C’est la première fois que tu fais ça ? Je demande en parlant du sas de décompression, ce n’était pas spécialement obligatoire mais c’était vivement conseillé, tout dépendait du type mission ou du temps loin de chez soi j’imagine.

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Dean Hassani
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(#)Sujet: Re: Pains, wounds and deaths (fin juillet 2017) ft. Joshua  |   Lun 19 Juil - 14:00
Afghanistan fut la réponse que donna ce fameux Josh, et Dean présenta un air surpris, car il pensait sincèrement qu'après tout ce temps les Afghans, l'armée américaine et leurs alliés auraient réussi à prendre le dessus sur les talibans. Les dernières nouvelles qu'il avait reçu avaient été plutôt bonnes pourtant : en octobre 2016, les raids américains avaient réussi à repousser quelques attaques, des villes avaient été de nouveau sous contrôle de l'armée afghane. Ce qu'il avait loupé, malheureusement, avait été l'attaque d'une base militaire peu de temps après et le massacre de civils par les djihadistes. A la fin de l'année 2016, les talibans contrôlaient plus de la moitié du pays, et, l'année suivante, les attaques furent d'autant plus nombreuses et meurtrières. Irak, répondit-il simplement, deux ans.

C'était étonnant d'être envoyé aussi longtemps sur une zone de guerre, car il était préférable de renouveler les combattants afin d'éviter les pertes suicidaires, mais Dean avait décidé de s'éloigner des États-Unis pour des raisons personnelles, et se plonger corps et âme dans l'exercice de son métier. D'autant plus que : c'était ma première opex ; et donc forcément la première fois qu'il se retrouvait là, dans un sas de décompression. T'as été dépêché pendant longtemps, interrogea-t-il de nouveau celui avec qui il passait passer ses plus intimes moments. Et ça faisait du bien, de pouvoir prendre le temps de dialoguer autrement qu'avec le jargon du métier. T'as pas l'air d'être un novice en tout cas, s'autorisa-t-il à supposer cela, puisque son camarade de chambre semblait plus à l'aise que lui.

Il prit son sac à dos et défit les premières sangles de son barda : ça fait bizarre, j'ai l'impression que je suis en terrain inconnu ici. C'était la sensation la plus étrange, et la plus normale en même temps. Quitter une zone de conflits à laquelle il s'était habitué, et qui avait fait son quotidien durant des mois, n'était pas des plus faciles, et on parlait souvent d'un temps d'adaptation obligatoire, surtout lorsqu'il s'agissait des premiers déploiements. En plus, je suis invité à participer à un groupe de soutien. Toi aussi, questionna-t-il, espérant qu'il n'aurait pas à faire le chemin jusqu'à la salle dédiée à cette thérapie tout seul. Je n'ai jamais rencontré de psy de ma vie et, pour tout t'avouer, j'y crois pas trop, finit-il par dire, plus adepte de la force intérieure pour vaincre les difficultés, que d'une conversation qui remue le couteau dans la plaie.

Dean se disait qu'il avait signé en tout état de cause, et qu'il avait été conscient de ce qui l'attendait au tournant de chaque allée de ces villes torturées par la guerre où il serait amené à marcher. Il fallait dire qu'ils avaient tous été briefés lors des formations, et qu'ils avaient été sommés de quitter les lieux s'ils ne se sentaient pas capables de faire avec. L'asiatique était resté de marbre, bien décidé à mettre en œuvre sa force de caractère. Mais, aujourd'hui, il se mettait clairement le doigt dans l’œil. Il n'avait pas assez de recul, pensait comme s'il était encore sur champ de bataille, et qu'il devait faire abstraction de ses émotions pour survivre. Ce n'était qu'une question de temps avant que les retombées de ce qui s'était tramé là-bas, en Irak, ne viennent hanter ses nuits comme jamais auparavant.

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(#)Sujet: Re: Pains, wounds and deaths (fin juillet 2017) ft. Joshua  |   Lun 26 Juil - 19:34

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Le jeune homme avec qui j’allais partager la chambre cette semaine venait d’arriver et les présentations furent rapides. Lorsqu’il me demandait d’où est-ce que je revenais je lui répondais d’Afghanistan et il semblait surpris, ce que je peux comprendre, le retrait des troupes américaines étaient censé se faire en 2014 mais il n’en ai rien. Ça a toujours été un bordel sans nom, à chaque fois qu’on pensait que les choses allaient mieux, ça repartait de plus belle. « Irak, deux ans. » dit-il pour répondre à ma question. Deux ans. C’est énorme et je comprends mieux qu’il doive passer par-là. Deux ans loin de chez soi ce n’est pas rien et surtout on a le temps d’en voir des choses qui nous rongent l’esprit. « C’était ma première opex. » me dit-il dans un premier temps avant de me demander si j’ai été dépêché pendant longtemps. - 10 mois. Je réponds alors simplement. - 2 ans pour une première c’est énorme, c’est toi qui a demandé ? Je lui demande. « T’as pas l’air d’être un novice en tout cas. » ajoute-t-il. - Me retrouver ici ? Si j’suis aussi novice que toi, lorsque je me suis engagé ce n'était pas obligatoire. Je réponds à nouveau. En même temps je n’en ai jamais ressenti le besoin mais il est vrai que quand on voit ce qu’on voit, certains réagissent plutôt mal au retour, pour ma part, j’admet ne pas être super à l’aise à l’idée de rentrer chez moi, je me sens mieux sur le terrain et ma soeur s’inquiète souvent de ça, alors je ne lui en parle plus et je lui dis que tout vas bien. « Ca fait bizarre, j’ai l’impression que je suis en terrain inconnu ici. » me confia-t-il en commençant à défaire ses affaires. « En plus, je suis invité à participer à un groupe de soutien. Toi aussi ? Je n’ai jamais rencontré de psy de ma vie et, pour tout t’avouer, j’y crois pas trop. » ajoute-t-il. - J’suis pas très fan non plus. Encore moins de parler à un psy ou je ne sais quoi… Mais on est obligé de passer par-là si on veut rentrer chez nous et être tranquille.Après si tu préfères parler ailleurs que dans le groupe de soutien, tu n'hésites pas ! On doit se serrer les coudes. Je lui propose avec un petit sourire. Je sais que les groupes de soutiens de l’armée on peut parler sans problème car on vit tous plus ou moins la même chose mais c’est pas toujours facile de parler ce qu’on ressent et encore moins devant plusieurs personnes, moi le premier, j’ai toujours eu du mal à dévoiler mes sentiments et dire ce que j’ai sur le coeur, mais j’ai des heures de vols aujourd’hui, je suis habitué. Ce mec est plus jeune que moi et il ne faudrait pas que ça le bouffe complètement donc si je peux l’aider d’une manière quelconque, je le ferai.

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Dean Hassani
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(#)Sujet: Re: Pains, wounds and deaths (fin juillet 2017) ft. Joshua  |   Jeu 5 Aoû - 10:30
Énorme pour une première avait-il dit ? Dean aurait aimé que cela dure encore plus. Après cette escale obligatoire, il allait retrouver toutes ces rues qui lui avaient été familières jadis, remplies de ces souvenirs avec Elle qu'il apprécierait avoir oublié. Mais on ne tirait jamais vraiment un trait définitif sur les bribes de son passé, et cette possibilité qu'il se heurte à celles-ci lui foutait la trouille. Il en était davantage effrayé que se situer au milieu d'un champ de tirs lui paraissait moindre à côté. Et puis, d'un autre point de vue, s'être tiré aussi longtemps de Miami lui laissait présager que quelques zones d'ombre allaient lui claquer à la figure, que ces allées empruntées depuis gamin lui paraîtraient inconnues, et qu'il s'y perdrait comme jamais il ne lui aurait été probable de s'y perdre. Il allait devoir faire un choix fatidique : rejoindre la Floride ou vagabonder entre les états jusqu'au prochain appel.

Et ça se trouve où, chez toi, demanda Dean, sans se douter une seule seconde que Josh' était lui aussi de Miami, ce qui lui valut comme réaction un : quelle coïncidence ! Sans pour autant être né dans la Magic City, l'asiatique avait grandi dans le centre-ville, dans un appartement de trois chambres qui avait accueilli une famille de huit personnes durant de nombreuses années, avant que les plus âgés ne quittent le nid une fois mariés. Adopté par des Iraniens d'origine, il était le petit dernier d'une fratrie à parts égales - trois garçons et trois filles -. Cela faisait plus de deux ans qu'il ne les avait pas revus, et si ça paraissait long aux yeux de sa mère, qui passait de temps à autre des coups de fil, son choix était plus ou moins accepté par l'ensemble de sa communauté ; et on pouvait dire que ça n'avait pas été gagné d'avance.

De quel quartier, joua-t-il les curieux, espérant qu'il pourrait aisément situer l'endroit que son camarade de chambre allait lui annoncer. J'ai grandi dans le nord de Brickell, se mit-il à dire ensuite, j'sais pas si tu connais trop le coin, on n'y va pas des masses. Effectivement, là-bas, à côté des sites d'affaires, se trouvaient les quartiers plus pauvres où le tourisme n'était pas en vogue. Les balles perdues étaient au nombre d'une vingtaine par jour, alors autant dire que personne ne s'y aventurait sans avoir une réelle raison de le faire. Heureusement, Dean ne vivait pas en plein cœur d'Overtown. Il était plutôt dans une petite cité familiale et très protectrice, où la plupart des musulmans faisaient attention les uns aux autres. Mais il suffisait de quelques mètres pour croiser des dealers et des proxénètes.

Et pour ce qui était de parler... J'vois pas trop sur quoi je pourrais me confier, avoua-t-il avec un léger mouvement des épaules, mais je te remercie de l'attention. Peut-être que tout à l'heure, les mots/maux sortiront plus facilement et, qu'ensuite, une fois de retour dans leur chambre, ils pourront venir à se lâcher sur la dureté de leur quotidien. J'imagine qu'on ne doit pas rester en tenue pour se balader dans l'hôtel, supposa-t-il, en choisissant les premiers vêtements de civil qui lui tombèrent sur la main : un t-shirt basique et un jeans. Tu vas faire quoi, une fois libre, interrogea-t-il son colocataire tout en se défaisant de son uniforme, une seconde peau qui avait caché celle marquée par les premières cicatrices du métier.

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(#)Sujet: Re: Pains, wounds and deaths (fin juillet 2017) ft. Joshua  |   Lun 16 Aoû - 8:55

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Je trouvais assez énorme de partir deux ans pour une première mission, surtout à son âge. Mais je ne connais pas son histoire et peut-être qu’il a ses raisons et c’est tout à son honneur car ce n’est pas simple. Pour ma part, dès que je le peux, je prends les missions qu’on me donne, peu importe le temps qu’elles durent, je n’ai personne qui m’attend à la maison. Certes, j’ai des amis mais ils ont leur vie donc je vis la mienne à ma façon. Ma sœur fait ses études en Europe donc on ne se voit malheureusement que très peu souvent. Il lui arrive de venir passer l’été à Santa Monica lorsque je suis dans le coin, sinon c’est pareil, elle vit sa vie. « Et ça se trouve où, chez toi ? » me demande le jeune homme. - Miami, je lui réponds. C’est alors qu’il me dit habiter également Miami, c’est vrai que c’était une sacré coïncidence, comme quoi le monde est petit. Combien y avait-il de chance que nous nous retrouvions tous les deux ici ? Il me dit avoir grandi dans le nord de Brickell. - J’ai grandi dans un quartier à Brownsville et maintenant je vis à Wynwood. Répondis-je dans un premier temps. - Ouais je connais un peu, j’y vais pas souvent mais j’y suis déjà passé. Répondis-je lorsqu’il me demande si je connais un peu ce coin.

Nous parlions ensuite du groupe de soutien et plus précisément du fait qu’on était pas forcément enchanté pour y aller mais nous n’avions pas le choix. C’était un passage obligatoire, après rien ne nous oblige à parler pendant ce groupe. « J’vois pas trop sur quoi je pourrais me confier, mais je te remercie de l’attention. » dit-il. - Ouais, j’m’en doute mais au cas où. Je sais que certaines personnes ne sont pas fan de parler devant plusieurs personnes mais c’était une proposition comme ça, si jamais y’a besoin, après t’en fais c’que tu veux. Répondis-je en souriant. « J’imagine qu’on ne doit pas rester en tenue pour se balader dans l’hôtel. » dit-il en choisissant des vêtements. - Non, heureusement, tu te vois encore porter tes rangers ? Lançais-je en riant légèrement. « Tu vas faire quoi, une fois libre ? » me demande-t-il pendant qu’il se changeait, tandis que je fouillais dans mes affaires pour trouver une tenue agréable à porter. - J’sais pas trop, sûrement voir mes potes mais sinon j’sais pas… attendre le prochain départ… Répondis-je en commençant par me changer. - Et toi ? Tu sais déjà ce que tu vas faire ? demandais-je en retour.


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Dean Hassani
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(#)Sujet: Re: Pains, wounds and deaths (fin juillet 2017) ft. Joshua  |   Ven 20 Aoû - 10:12
A l'évocation des rangers, Dean ne put s'empêcher de jeter un coup d'oeil sur l'entrée, là où il avait laissé les siennes, et ce fut sans nul doute qu'il secoua la tête. Non, il ne se voyait pas passer le séjour les pieds étriqués dans ces godasses. Elles avaient leurs atouts lorsqu'il était en mission, et elles lui avaient évité de perdre ses orteils plus d'une fois, mais en tant que civil, il n'y avait rien de mieux que des baskets. De toute façon, réapprendre les codes simples de la société commençait déjà par les vêtements que l'on portait, c'était pourquoi il se mit à troquer ses vêtements de service pour des fringues bien plus neutres qu'il avait gardé un bout de temps au placard, et qui se trouvaient un peu froissées, pour son plus grand désarroi ; un brin maniaque.

Tout comme lui, l'homme qui partageait sa piaule n'avait pas l'air d'avoir des idées bien claires sur la façon dont il allait passer son temps « off », et ce n'était pas Dean qui pourrait lui souffler quelques autres passe-temps. Aucune idée, je ne sais même pas si je vais retourner sur Miami, avoua-t-il avant d'ajouter : le continent est grand, et la vie plus courte qu'on pourrait le penser. Il fit comprendre qu'il trouvait bête de perdre son temps à stagner dans un seul état durant ses congés, et qu'il avait peut-être l'intention de prendre son baluchon et parcourir quelques frontières des Etats-Unis. Mais là encore, rien n'était encore sûr. Je vais profiter de ces quelques jours pour réfléchir à ce que je veux réellement faire, conclut-il.

J'imagine que t'es pas marié, supposa-t-il, puisqu'il n'avait pas mentionné de femme à qui rendre visite, pas d'enfant non plus ? Malgré son célibat, l'asiatique avait toujours espéré pouvoir faire vivre une grande famille, et avoir de nombreux enfants. Ça avait longtemps été son objectif principal, jusqu'à ce fameux jour où on l'avait jeté par téléphone après des années de relation. Aujourd'hui, il ne savait plus trop où il en était dans ses projets privés, et se concentrait davantage sur le côté professionnel de son existence ; il semblait que c'était ce dans quoi il excellait. A contrario, il avait appris qu'il était devenu tonton de quelques bambins, et avait réussi à les entendre au bout du fil, durant les maigres conversations qu'il avait pu avoir avec sa mère.

Personnellement, j'préfère me concentrer sur ma carrière pour l'instant, répondit-il après avoir obtenu les réponses à ses questions, j'ai l'impression qu'il est compliqué pour moi d'allier les deux. De nombreux militaires arrivaient à gérer la situation tumultueuse qu'engendrait leur métier sur leurs liaisons amoureuses. Ils se mariaient, vivaient avec leur épouse, et avaient des enfants. Cela paraissait tellement compliqué aux yeux du plus jeune. Il changea de sujet, pour ne pas avoir à se justifier de ses pensées : t'as parlé d'amis tout à l'heure, ils font le même boulot ? La plupart des militaires aimaient se retrouver en-dehors de leur lieu de travail, mais Dean préférait largement séparer ses relations pour des raisons de praticité.

Ça te dirait qu'on aille se poser au bar avant de rejoindre le cercle des militaires presque anonymes, demanda-t-il à son colocataire s'il voulait se joindre à lui, ça fait des mois que j'ai pas touché à une goutte d'alcool, j'ai l'impression d'avoir oublié le goût que ça a.

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(#)Sujet: Re: Pains, wounds and deaths (fin juillet 2017) ft. Joshua  |   Sam 28 Aoû - 10:52

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Il est clair que si on nous demandait de choisir entre porter une paire de baskets classiques ou des rangers, le choix était vite fait. On est content d’avoir les rangers sur le terrain, plus d’une fois ça nous évite des problèmes, mais c’est loin d’être confortable. En même temps, une tenue militaire est loin d’être confortable tout court mais c’est comme ça, on fait avec et puis c’est tout. Donc pendant que le kid se changeait, j’optais également pour un short et un t-shirt, puis une paire de basket confortable.

Dean me demandait ensuite ce que j’allais faire après ce passage ici. Je n’avais pas trop réfléchi à la question en réalité. Généralement quand je suis dans le coin, je pose mes valises et vadrouille, voir des potes que je n’ai pas vu depuis longtemps. Tout dépend du temps que j’ai en ville, ça peut se compter en semaines ou en mois. Là, j’ai demandé une autre affectation donc on verra bien si elle me sera accordée. Il me répondit qu’il ne savait pas non plus et qu’il n’était même pas sûr de retourner à Miami, le continent était assez grand pour profiter de visiter des coins sympas et la vie beaucoup plus courte qu’on ne le pensait. - M’en parle pas ! C’pour ça que j’vis au jour le jour, j’me pose pas trop de questions. Répondis-je simplement. Il me confiait ensuite profiter de ces quelques jours ici pour réfléchir à ce qu’il voulait réellement faire en partant d’ici et ça me semblait être une bonne idée.

Il me demandait, enfin plutôt supposait que je n’étais pas marié et n’avait pas d’enfants non plus car je ne l’avais pas mentionné dans les personnes à qui rendre visite. - Ouais… non… c’pas trop mon truc tout ça… disons que j’suis jamais à la maison donc j’peux pas imposer vie d’angoisse et d’absence à quelqu’un. Répondis-je alors. Car c’est ce qu’était la vie d’un militaire et de sa famille. Il y en a qui arrivent très bien à gérer leur vie professionnelle et leur vie privée mais ce n’est pas du tout mon truc, pas d’attaches, pas de problèmes. Je ne suis pas fait pour ça, tout simplement. - Et toi ? Quelqu’un dans ta vie ? Demandais-je alors en cherchant mon téléphone dans mon sac. Il me répondit qu’il préférait se concentrer sur sa carrière pour l’instant et au final on était un peu pareil de ce côté-là.

« T’as parlé d’amis tout à l’heure, ils font le même boulot ? » me demande-t-il, par rapport à ce que j’ai dis un peu plus tôt. - Non du tout… Enfin mon meilleur pote était dans l’armée il y a quelques années mais il a raccroché et à ouvert son propre bar, j’passe limite tout mon temps libre là-bas tellement j’m’y sens chez moi. Répondis-je en riant légèrement. Il me proposait ensuite d’aller se poser au bar avant de rejoindre les autres pour commencer leur truc. - Ouais pourquoi pas, ça fait un moment aussi, mais tu vas voir tu vas vite te rappeler quel goût ça a. Répondis-je en riant, lui donnant une tape sur l’épaule au passage. J’ouvrais la porte et nous quittions la chambre pour nous rendre au bar. Cet hôtel était quand même sympa, il fallait l’avouer.


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Dean Hassani
Dean Hassani
Desigual

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- activité : Il a longtemps rencontré des difficultés, et le manque de motivation l'a conduit à s'engager très tôt dans l'armée. Aujourd'hui, il a l'honneur et la fierté de faire partie d'un bataillon des forces spéciales américaines. Au grand damne de ses parents adoptifs, il s'est même décidé à gagner du galon. .
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(#)Sujet: Re: Pains, wounds and deaths (fin juillet 2017) ft. Joshua  |   Dim 26 Sep - 16:45

Imposer vie d’angoisse et absence, Dean avait déjà tenté une fois, et ça s’était soldé sur un échec des plus lamentables. Échec qu’il ne voulait pas assumer, auquel il ne parvenait pas à croire.  Les choses avaient pourtant bien débuté, rien n’avait supposé que tout parte en sucette du jour au lendemain, et encore aujourd’hui quelques points d’interrogation subsistaient, notamment sur le fait qu’il aie quelqu’un dans sa vie. Il répondit par un haussement d’épaule et enchaîna avec le fait que sa carrière importait plus que tout désormais. À dire vrai, il n’était sûr de rien, pas même du fait d’être célibataire ou en couple à l’heure qu’il était. Il voulait se persuader que ce coup de téléphone reçu pendant sa mission n’ait été le résultat d’une crise panique, et que sa Zahra n’ait, au final, besoin que d’un peu de temps ; d’un break comme les autres aimaient appeler ces petits points de suspension dans la vie d’un couple. Il avait accepté de lui donner une grosse bouffée d’air et espérait qu’elle lui revienne plus déterminée encore qu’elle ne l’avait jamais été.

Avoir un pote de beuverie à cette heure-ci était tout ce qu’il y avait de plus étonnant, mais Dean fut plus que satisfait de savoir son invitation acceptée. Alors, vêtements enfilés, ils quittèrent ensemble la pièce qui sera communément la leur pour rejoindre l’ascenseur de l’étage. J’aime pas ces machines, commenta-t-il alors que l’un d’eux avait appuyé sur le bouton d’appel, celui de mon immeuble a souvent été en panne, ça m’est souvent arrivé de me retrouver coincé à l’intérieur le temps qu’un dépanneur ne tienne à se déplacer jusqu’au quartier. Bien entendu, il fallait avouer que : il est tout de même bien moins reluisant que celui-ci… Rien de comparable, c’était certain. Les portes métalliques de son bloc, décorées de quelques graffitis peu artistiques, grinçaient à chaque fois qu’elles s’ouvraient, et l’intérieur était rayé à coup de clés et autres objets aussi crissant. Tu vis dans un appartement ou une maison, interrogea-t-il celui avec lequel il attendait le monte-personne, quoique, c’est peut-être un logement de fonction ?

Les militaires avaient cette chance de pouvoir être payés de façon privilégiée. Leur salaire paraissait médiocre, mais l’accompagnaient beaucoup de petits bénéfices, telles que les réductions sur les voyages en train, en avion, les logements, les tickets de cinéma à peine payer ou d’autres garanties aux pourcentages remisés fort intéressants. Je me demande si c’est toujours aussi luxueux, réfléchit-il à haute voix, sans pour autant espérer connaître ce qu’il en était réellement. En vérité, il voulait que ce soit la première et dernière fois qu’il ait à passer par cette étape, mais comme tout jeune soldat, il était bien loin de la réalité. Après toi, fit-il un geste rapide vers l’ascenseur fraîchement arrivé à leur palier, et le suivit. Il pressa le bouton du rez-de-chaussée où se trouvait le restaurant et le bar avant de clouer sa colonne contre l’une des parois. La descente ne fut pas bien longue, et ils purent rester silencieux un petit temps. C’était bien mieux pour Dean qui restait à l’affût du moindre bruit suspect dans les rouages de la machine.

Tout juste sortis, Dean demanda : tu crois qu’ils vont trouver ça étrange de voir des gens s’asseoir au comptoir à peine avant midi ? Finalement, il n’eut pas besoin d’attendre pour se rendre compte qu’ils étaient même en retard sur le planning. Plusieurs hommes, très détendus, étaient déjà entrain de siroter des verres plus ou moins alcoolisés. L’asiatique avait presque oublié qu’ils n’étaient pas les seuls à être retournés d’un environnement peu commode. Je retire ce que j’ai dit, fit-il. Il pointa une petite table de deux vide, puisque les tabourets avaient été pris d’assaut bien plus tôt. Fesses sur l’assise, il attrapa la liste des boissons et la parcourut furtivement. Le midi, les cocktails n’étaient pas de sortie, il fallait attendre le début de soirée pour pouvoir en profiter. Je crois qu’une bière pour commencer fera l’affaire, dit-il simplement.

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