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 for now it's time to run

 :: welcome to miami :: Coconut grove, Coral gables :: Salle de sport et spa

Chad Tate
Chad Tate
Chanel

- messages : 2616
- feat. & crédit : zacouille la fripouille
- anniversaire : 13/05/1992
- activité : dirige sa propre salle de sport
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(#)Sujet: for now it's time to run  |   Jeu 5 Aoû - 23:02
xnby.jpgh7xy.jpgJuliet & Chad

tomorrow is another day.
C'était un autre jour comme les autres. Un autre jour sans Libby. Je me réveillais et le cauchemar n'était toujours pas fini. Mes yeux bleux éblouis par la lumière du jour déjà bien présente, Jake qui a déjà son museau posé sur le lit à l'affût de gourmandise, caresse ou sortie et personne d'autre dans la maison. Comme tous les matins, j'espère qu'elle est revenue, qu'elle a fait machine arrière, que sa caravane sera de nouveau devant la maison. Mais tous les matins, tout est vide, comme la veille et l'avant-veille. Rien ne change. Elle est toujours partie et je ne sais pas où elle est. Une journée comme une autre, en outre.

Je partais, après mon footing avec Jake, pour la salle. J'avais pas mal de paperasses à faire. J'arrivais saluer mes équipes puis direction le bureau. Après quelques tâches effectuées, j'en avais marre d'être face à un écran alors je décidais de mettre ma paire de chaussure de sport avant de gagner les salles publiques. Je m'assurais que tout était en ordre, que rien ne traînait, que les machines fonctionnent bien... Bref, je faisais mon tour de manager en papotant parfois avec certains clients, en donnant un ou deux conseils à d'autres pour leur donner envie de prendre un coach en plus... Je vérifiais les vestiaires, bref je faisais le tour. En sortant vers l'accueil, je la remarquais tout de suite. Je souris. hey, je pensais pas te voir si vite ici. fis-je alors à Juliet qui s'approchait de l'accueil quand j'arrivais. Je bipais l'entrée pour qu'elle puisse passer. je m'en occupe, Tay, t'inquiètes lançais-je à ma collègue à l'entrée. bienvenue. lui fis-je alors en lui souriant. je te laisse poser ton sac dans un des casiers des vestiaires, prendre ta bouteille d'eau si tu n'as pas oublié et me retrouver à la sortie des vestiaires. lui proposais-je alors en lui montrant l'entrée des vestiaires. On avait parlé par SMS de ma salle et elle avait dit qu'elle finirait par venir voir et profiterait de mes conseils, alors elle les aurait.

Je la retrouvais à l'endroit prévu. tu vas voir, le sport en salle c'est légèrement différent que la course en ville. Ici on utilise des machines pour s'exercer. Elles sont faites pour travailler un aspect particulier du physique. lui fis-je en lui faisant le tour du propriétaire. tu as les machines pour faire travailler le cardio, comme la course. Donc tu as les tapis roulants pour la course, les vélos etc. Y'a les salles séparées pour les cours de danse, de pilates, de yoga... bref des spécificités dont on s'occupera plus tard si ça t'intéresse. on va faire des choses basiques aujourd'hui, si tu le souhaites. je l'amenais vers les poids. ce sont des poids. Parce qu'ils sont plus ou moins lourds... d'où le nom. On les utilise pour renforcer certains muscles selon les exercices. J'attrapais deux poids pour lui montrer. par exemple, pour muscler les cuisses et fessiers, on va faire le fameux "squat". fis-je en lui montrant le mouvement. Je lui tendais les poids, choisis au plus léger pour elle commencer. on fait une série de 10, un repos et on recommence. lui fis-je alors. vas-y, essaie. attends, fais attention, ton dos doit rester droit. fis-je alors en m'approchant d'elle et en posant délicatement ma main sur son dos tout le long pour la redresser et l'accompagner dans le mouvement. J'avalais avant de me reculer. exactement. c'est parti pour le plus beau fessier de Miami, continue déconnais-je alors. pour le ventre le plus plat, tu peux baisser le bras en restant bien droite. fis-je en l'accompagnant, de derrière elle, d'un bras à l'autre. Je me reculais ensuite en retenant ma respiration un petit moment. parfait, c'est ça. lui fis-je alors, notant son écoute.
Pando
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Juliet Tremblay
Juliet Tremblay
Desigual

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- activité : le petit papillon s'est posé dans un champs de fleurs pour s'épanouir (vendeuse chez un fleuriste depuis le 13/08/21).
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(#)Sujet: Re: for now it's time to run  |   Ven 6 Aoû - 15:30
♛ tomorrow is another day.

with  @Chad Tate  

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Elle n’avait jamais pensé qu’une simple conversation par sms allait pouvoir l’inciter à se rendre dans la salle de sport de Chad aussi rapidement. En fait, cette idée ne lui avait même pas traversé l’esprit, car elle n’aurait pas pu y penser par elle-même. Il lui manquait encore quelques automatismes dans cette société, quelques informations sur ce qui existe ou non, ce qu’il était possible de faire ou ce qui était du ressort de son imaginaire sans fin. Mais elle n’était pas déçue Juliet, bien au contraire. C’était une nouvelle expérience à ajouter à sa liste qui ne cessait d’augmenter, et à un rythme plus soutenu depuis quelques semaines. De quoi rassurer son frère, c’est certain, mais aussi Juliet en premier lieu, toujours soucieuse de trouver une place et abandonner définitivement l’étiquette de l’ancienne captive contre son gré. Alors elle n’avait pas hésité, elle avait sauté le pas. Elle avait la tenue adéquate sur le dos, un sac de sport avec tout ce dont elle avait besoin dedans (si elle avait bien retenu les conseils qu’on lui avait donné), et une motivation débordante.

Depuis la seule et unique fois qu’elle avait vu Chad, la jeune femme s’était améliorée en matière d’orientation dans la ville. Elle était plus à l’aise pour utiliser les applications de son téléphone, et un peu moins effrayée à l’idée de commander un taxi pour se rendre à bon port. Aujourd’hui, elle avait même pu emprunter les transports en commun, car coup de chance, la salle de sport du coach se trouvait dans le même quartier que l’habitation de son frère. Si ce n’était pas merveilleux. Sourire aux lèvres, elle poussa la porte de la salle de sport, en même temps qu’elle rangeait son téléphone dans le sac, car elle n’en aurait plus besoin dans l’immédiat. « Il faut parfois agir sans se poser de questions dans la vie. Et puis, j’avais peut-être un peu peur de refaire la même chose qu’avec le numéro de téléphone, oublier et m’en souvenir que d’ici la fin de l’été. » Un oubli totalement involontaire, il en convient. Par ailleurs, Juliet avait encore du temps libre à revendre, et comme le jeune homme lui avait dit, faire du sport était un excellent moyen de se libérer l’esprit. Une chose dont la demoiselle avait grandement besoin. « Bien chef. » lui dit-elle, après que Chad l’est invité à déposer ses affaires dans les vestiaires. Juliet ne le fit pas attendre trop longtemps. Dans les vestiaires, elle posa son sac dans l’un des casiers, comme il lui avait demandé, sans oublier de la gourde qu’elle avait remplie d’eau avant de quitter la maison.
Une fois à l’extérieur, elle retrouva sans difficulté le coach, qui commença son tour du propriétaire pour lui faire découvrir la salle. C’était immense et varié, du moins, pour un regard comme celui de Juliet, qui n’avait jamais connu ce genre d’endroit avant peu. C’était aussi fascinant. Encore une nouveauté dans le quotidien, la fascination ayant remplacé la peur de l’inconnu. Le regard qui pétille au lieu de s’éteindre. Tout en observant ce qu’il y avait autour d’elle, Juliet avait une oreille attentive aux explications de Chad, qui parlait avec beaucoup de passion. C’était évident que ce travail lui plaisait. Au milieu d’une explication, elle posa son regard sur lui, un sourire amusé sur ses lèvres, qui n’échappa pas à l'entraîneur. « Rien, je ne comprends pas tout ce que tu me dis, mais ça ne me gêne pas. Tu vas un peu vite par contre, comme si tu voulais remplir ma petite tête en moins de cinq minutes. » C’était l’inconvénient pour une personne comme Juliet, le problème qu’elle rencontrait le plus souvent. Même si cela partait d’une bonne volonté, les gens avaient tendance à lui donner beaucoup trop d’informations d’un coup. Pour une personne normale, on pouvait espérer retirer 80% du récit, mais ce n’était pas le cas de Juliet, qui peinait à comprendre 90% des informations. Par chance, elle parvenait à prendre du recul désormais quand un tel scénario se présentait à elle. Il suffirait qu’elle cherche par elle-même, ou demande à son frère, April ou Alec si besoin. Ils étaient la petite voix qui lui soufflait les réponses. Elle reprit alors son sérieux, quand il lui expliqua l’intérêt des poids. Bon, là encore, c’était assez abstrait, mais elle avait bon espoir que Chad concrétise tout ça par la suite. Ce qui arriva dans les secondes qui suivirent, quand il exécuta devant ses yeux noisettes le mouvement en question. Après la théorie, et l’exemple, arrivait la pratique. En observant, ça ne semblait pas bien compliqué. Aussi, Juliet posa sa gourde au sol avant de saisir les poids tendus pour l'entraîneur, et de reproduire le mouvement qu’il venait de lui montrer. Un premier essai concluant, mais pas parfait au goût de Chad, qui se positionna derrière elle pour la guider dans la posture à avoir. Une proximité, qui la première fois l’avait effrayée, ne la dérangeait nullement aujourd’hui. « Comme ça ? » l’interrogea-t-elle, pour avoir la certitude de bien faire. Rassurée, il ne lui restait plus qu’à terminer la première série de dix squats, ce qui n’était pas si simple que ça finalement. « Le plus beau de tout Miami. Parce que tu as déjà vu toutes les fesses de la ville ? Je ne sais pas si je dois être impressionnée ou lever les yeux au ciel. » lui dit-elle pour répondre à son commentaire. Il lui proposa alors une variante qui devait lui garantir un ventre plat, tout en n’oubliant pas de lui montrer l’exercice afin qu’elle le reproduise. À la fin de la première, Juliet saisit l’occasion de boire un peu d’eau. « Je retiens que pour débuter, tu as choisi de quoi muscler mes fesses et avoir un ventre plat. C’est ta façon de me dire qu’il y a un souci de ce côté, que je ne ressemble pas à ces filles squelettiques que j’ai déjà pu croiser en ville, et sur la plage ? » lâcha t-elle, un discret sourire sur les lèvres, vite effacé pour boire une nouvelle gorgée d’eau avant de reposer la gourde en vue d’une prochaine série. À ce rythme, Juliet n’allait pas devoir attendre longtemps pour expérimenter les fameuses douleurs que l’on devrait ressentir pour avoir la garantie d’un exercice bien fait.


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Chad Tate
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(#)Sujet: Re: for now it's time to run  |   Dim 8 Aoû - 14:39
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Après avoir échangé par SMS sur le sujet, je ne m'étais pas attendu à ce que Juliet arrive si vite à la salle. Dans la tenue dans laquelle elle m'avait envoyé sa photo, elle apparaissait de nul part au travail. Je souriais, heureux de la voir ici évidemment et je décidais de lui consacrer mes prochaines heures. Je lui faisais faire un tour de l'endroit pour tout lui présenter. c'est vrai que je suis content de te voir plus rapidement, même si évidemment comme je t'ai dis, même si c'était dans deux mois je n'aurais pas été moins accueillant lui fis-je alors avant qu'on aille se mettre au boulot. Je lui montrais sans doute ma passion pour l'endroit. Faut dire, il est à moi à présent. j'ai travaillé hyper dur pour arriver là où j'en étais, pour être le responsable de ce bâtiment donc forcément, je le vendais sans doute mieux que personne. Elle me disait ne pas tout comprendre. Je riais légèrement. excuse-moi. surtout que tu n'as pas à retenir un tier de ce que j'ai dis... passons au sport hmm fis-je alors en riant. Juliet était vraiment une personne adorable.

J'allais donc vers la salle où nous irons travailler pour cette première fois. je lui montrais les poids, tout ce qu'il fallait savoir et je lui montrais des exercices. Je jouais ma carte coach en travaillant les zones que les nanas font le plus. Faut dire, avoir de larges épaules ou un dos hyper musclé n'est pas toujours hyper féminin. Elle me demandait si elle faisait bien et je la rassurais, la corrigeant sur ses postures parfois pour ne pas qu'elle ne se fasse mal. Elle s'en sortait bien. Elle m'écoutait correctement et prêtait attention à ce que je lui conseillais, c'était agréable de bosser avec elle. Elle répondit à ma petite blague de façon un peu plus terre à terre que moi. Je ris légèrement. c'était une manière de parler. je suis loin d'avoir vu tous les fessiers de Miami, en effet riais-je alors. Je ne voulais pas qu'elle se fasse de fausses idées sur moi. Je ne suis pas du genre à enchaîner des nanas ou que sais-je. Enfin, en admettant qu'elle connaissait ce genre de mecs. Je ne savais pas trop où elle en était sur sa connaissance de notre société.

Elle faisait une petite pause pour boire et pour me dire qu'elle retenait les premiers exercices que je lui avais faire et surtout la localisation du travail. je ris alors qu'elle fit un petit sourire aussi. baah après si tu veux travailler autre chose il n'y a aucun problème hmm... mais si tu veux des épaules carrés, des mollets hyper musclés ou un dos sculpté tu me le dis. dis-je en montrant à chaque fois un exemple dans la salle de nana ou de mec avec ce genre de performances. C'est vrai que c'était pas hyper attrayant pour une femme d'être aussi musclée non plus. je t'ai fais faire ce que les jeunes femmes font le plus souvent, n'y vois aucun jugement de ma part. Je soutiens à fond le sport mais jamais je ne jugerais quique ce soit sur son physique. Surtout quand, honnêtement, de base, on est déjà hyper jolie. fis-je en la montrant elle à son tour. Oup's. ça c'était sorti de nul part. Tant pis, c'était trop tard, c'était dit. Il fallait que je trouve quelque chose pour faire changer la conversation de sens. j'attrapais une barre avec des poids pour mettre en tension mes muscles de bras et de jambes qu'on voyait puisque j'étais en short et débardeur de sport. après si tu veux des bras et des jambes comme ça, y'a aucun problèmes. déconnais-je alors avant de reposer la barre. tu sais quoi? tu as le droit d'échanger les rôles. Fais moi faire n'importe quoi et après on attaque les fameux étirements - histoire que tu me haïsses pas trop demain et que ton frère n'appelle pas la salle pour se plaindre de ton nouveau coach sportif - je t'écoute. lui fis-je alors, amusé, la regardant, prêt à faire n'importe quoi, même si elle inventait l'exercice. Je faisais évidemment ça pour rigoler, pour genre tout cela amusant et qu'elle puisse se venger des exercices que je venais de lui faire faire. ou alors je fais en même temps que toi, tout. on dit souvent que les coachs en ont plus sur la langue que dans les muscles à force de dire quoi faire. lui expliquais-je alors pour lui donner des options. et puis c'est bien de souligner les filles squelettiques que tu as vu à la plage, ça veut dire que tu te positionnes déjà sur ce à quoi tu veux ressembler pour être toi. lui fis-je en lui souriant. Dans son travail sur se construire dans notre société, je trouvais que c'était déjà une étape de franchie de se rendre compte de ce qu'elle ne voulait pas être pour se sentir bien, je tenais à le souligner car je ne savais pas si elle-même l'avait remarqué.


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Juliet Tremblay
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(#)Sujet: Re: for now it's time to run  |   Ven 13 Aoû - 11:02
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Elle ne comprenait pas la moitié des mots qui sortaient de la bouche de Chad, mais Juliet n’en avait que faire. Avec le temps, elle avait su prendre conscience que tout ne serait pas acquis en quelques jours, que certains sujets seraient plus longs à maîtriser, et qu’il y aurait sûrement toujours une minuscule part d’ombre dans chacun des récits. Mais que malgré tout ça, la jeune femme allait toujours progresser, apprendre de plus en plus de choses jusqu’à ce que son ancienne vie ne soit plus qu’un ancien souvenir, et qu’elle ait la sensation d’avoir toujours été là, à Miami, sous le magnifique soleil de Floride. Depuis qu’elle avait posé un pied sur le sol floridien, il y avait eut de nombreux progrès, et ça, c’était grâce à l’intervention de personnes extraordinaires qui aidaient - parfois sans s’en rendre compte - la belle à s’intégrer, sans se sentir exclue ou différente des autres. Un sentiment ressenti aux côtés de Chad, au courant du profil particulier de la Tremblay, et qui pourtant, l’accueillait aujourd’hui comme une cliente normale qui aurait décidé de pousser la porte de sa salle de sport pour entretenir son corps. Elle ne disait rien, mais elle lui était sincèrement reconnaissante. Ce genre de comportements l’aidait à faire un pas en avant, plutôt que de fuir trois en arrière.

Telle une élève sérieuse, Juliet suivait le coach dans la salle de sport, et écoutait ses explications avec une parfaite attention. Tout n’était pas une évidence, mais elle comprenait le plus gros, et c’était le plus important. Après la théorie venait la pratique, une leçon universelle acquise et connue, même de la petite dernière de la famille. Elle s’appliquait Juliet, car elle voulait bien faire, et était sincèrement ravie d’être ici. Ça ne semblait pas, mais c’était une nouvelle façon de s’intégrer à ce monde, et pas de façon discrète ! Car en quelques mois, elle avait bien remarqué que le sport - de façon générale - avait une part importante dans le quotidien des Floridiens. « On ne sait jamais. Tu as dit toi-même être le meilleur coach de la ville. Tout le monde pourrait s’arracher ne serait-ce qu’une heure avec toi. » Une bonne élève, appliquée, dotée d’une excellente mémoire. Que demander de plus, n’est-ce pas ? Mais l’élève n’en restait pas moins humaine, avec des limites. Aussi, après une première série, Juliet s’octroya une pause pour s’hydrater. Ce n’était pas anodin, elle avait déjà fait les frais de ce nouveau climat, en faisant plusieurs fois une jolie frayeur à son aîné, faute d'avoir suffisamment bu. Un coup de soleil sur la tête, et plus de Juliet. Durant cette pause, elle revient sur quelque chose prononcé par le coach un peu plus tôt dans la discussion. Une remarque qui avait le don de faire rire Chad au moins, et de faire sourire la principale intéressée. Enfin, jusqu’à ce que son regard croise différentes personnes présentes dans la pièce, qui illustrent parfaitement les mots de l'entraîneur. « Ahum… non. J’ai des lacunes en anatomie, mais ça ne me donne pas de complexes. Du moins, pas assez pour vouloir faire apparaître certains de mes muscles. Ils sont bien sous ma peau, à l’abri des regards. » Il n’y avait pas besoin d’avoir vécu son existence entière pour savoir qu’elle ne souhaitait pas changer son image pour ressembler à certaines personnes présentes aujourd’hui. La beauté était un concept assez abstrait pour Juliet, qui n’avait pas eu à vivre avec ce besoin de comparaison, de ressembler aux autres ou - au contraire - de se démarquer. Et même si c’était devenu omniprésent à Miami, elle n’était pas affectée plus que ça. Petit à petit, elle découvrait la femme qu’elle voulait être à travers son apparence, mais jamais en regardant à côté. Il y avait d’abord les vêtements, grâce à sa belle-soeur et ses précieux conseils, puis un peu le maquillage, même si c’était extrêmement compliqué à doser. Et qui sait, par la suite, il y aurait peut-être les cheveux, que ce soit dans la coupe que la couleur. Mais une seule chose à la fois, pour ne pas s’égarer en chemin. « Hyper jolie ? Wow, je viens de monter en grade. » dit-elle, en revenant brusquement à la réalité. Ce n’était pas la première fois qu’on lui faisait un tel compliment, mais à chaque fois, c’était un peu plus modéré dans les propos. Par chance - ou non, Chad enchaîna rapidement sur autre chose, mettant en scène un nouvel exercice ayant pour but de lui montrer à nouveau ce qu’elle pourrait devenir avec le temps. Une nouvelle fois, elle n’était pas convaincue, et n’hésitait pas à l’exprimer à travers un regard presque choqué, et un geste de la tête allant de gauche à droite. « Il y aurait du boulot, il paraît que je suis tellement fine que je pourrais m’envoler au premier coup de vent. Entre ça et la petite taille… Quand je vois Ugo qui fait deux têtes de plus que moi, je me demande si je n’ai pas été adoptée. Ou peut-être échangée à la naissance. C’est pas une autre idée sombre, j’ai vu un truc à la télé l’autre jour, un feuilleton, c’est comme ça qu’on dit ? Deux enfants échangés à la naissance, qui vont découvrir la vérité que bien longtemps après. » Juliet avait levé les barrières, sans véritablement s’en rendre compte. Les mots sortaient, plus nombreux qu’auparavant, au point d’inverser les rôles, et d’être celle qui donne beaucoup d’informations en très peu de temps. Un comportement qui ne passait pas inaperçu indéfiniment, et elle fut la première à afficher un sourire un peu embarrassé. « Désolée, je parle trop, et c’est même pas intéressant. » ajouta-t-elle, en venant replacer une mèche de cheveux rebelles derrière son oreille.

Après une nouvelle gorgée d’eau, elle reposa la bouteille et fit en sorte de retrouver son sérieux, et l’intérêt pour le sport, car après tout, n’était-ce pas le but de sa présence ici ?! Mais au lieu de refaire une série de squats, ou n’importe quel autre exercice, Chad lui fit une étrange proposition : inverser les rôles. Juliet avait le droit de lui demander de faire n’importe quoi, ce qui était plutôt amusant, si ce n’est qu’elle n’était pas la mieux placée pour connaître de base les possibilités qu’il y avait dans une salle de sport. Mais elle avait de l’imagination la petite Tremblay, ainsi qu’une bonne capacité à observer. Aussi, elle laissa son regard vagabonder dans la pièce, à la recherche d’un objet de vengeance. Un regard qui s’illuminait dès qu’elle eut trouvé la bonne idée. « Tapis de course, pendant au moins dix minutes. Pas un rythme d’escargot hein, tu es coach sportif après tout. Moi je vais m’asseoir par terre, et te regarder, parce que… tu te souviens, la cheville… elle est parfois douloureuse pendant les jours de pluie alors il ne faudrait pas trop forcer non plus. » Un joli petit baratin auquel Juliet - la première - ne croyait pas, un discours tenu pour se moquer de lui gentiment. Il lui avait proposé d’inverser les rôles, elle ne faisait que le prendre au pied de la lettre, et comptait bien savourer le fait que ce ne soit pas elle qui souffre pendant les prochaines minutes. Car pour une débutante, ce premier exercice était similaire à de la torture. Jusqu’à aujourd’hui, elle ne soupçonnait pas la présence d’un muscle à l’intérieur de sa cuisse, et grâce (ou à cause) de Chad, c’était désormais chose faite. Une fois le sportif installé, Juliet fit de même en s’asseyant à même le sol, comme elle l’avait exprimé. Et évidemment, pour compliquer l’exercice, elle comptait ne pas cesser de lui parler, pour mettre à mal son souffle. « Comment tu as su que c’est ce que tu voulais faire ? Travailler comme coach. J’ai pu découvrir récemment qu’il y avait une multitude de métiers, alors… il vient d’où le déclic ? »


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Chad Tate
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(#)Sujet: Re: for now it's time to run  |   Dim 29 Aoû - 15:06
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Avec Juliette, c'était assez simple. Elle ne connaissait pas toute mon histoire et moi pas toute la sienne. Je pense que c'est ça qui facilitait notre compagnie, dans un sens comme dans l'autre. Je savais qu'elle ne comprenait peut-être pas la moitié de ce que je lui racontais, mais elle ne m'en tenait pas rigueur. Même si j'essayais d'utiliser les mots les plus simples possibles, son adaptation à notre société n'était pas encore complète. Malgré tout, ne pas l'exempter de mots difficiles et spécifiques était aussi une manière de la respecter. Faire attention au moindre mot ne l'aiderait pas à avancer, alors il valait mieux qu'elle entende tout ça pour pouvoir petit à petit les assimiler et y arriver.

C'était la première fois depuis le départ de Libby que je passais du temps avec une jeune femme sans me poser de questions. A part avec Yaël, évidemment, qui est ma meilleure amie, je n'avais pas approché d'autres jeunes femmes. Le souvenir de Libby me hantait et j'avais parfois trop de mal à accepter que j'ai le "droit" d'avancer. Malgré les paroles de Yaël, malgré les essais d'amis divers, je n'avais plus adressé la parole à une inconnue jusqu'à cette fameuse après-midi avec Juliet. Là, je la faisais entrer dans mon antre. Le sport est ma passion, ce qui me fait vibrer chaque jour. L'entraîner signifiait quelque chose pour moi et je ne savais pas si elle s'en rendait compte. En tout cas, elle apprenait ce que c'était de développer ses muscles, certains plutôt que d'autre et elle y mettait du coeur. Elle m'écoutait, adaptait ses positions, ses gestes en fonction de mes conseils. Elle voulait bien faire et c'était assez agréable qu'elle me fasse ainsi confiance. Je lâchais un peu du lest, de ce fait, en lâchant carrément que je la trouvais hyper jolie. Heureusement pour moi, le sujet qui nous entourait était assez simple pour moi et j'arrivais à rebondir sans trop m'y attarder. Elle me parlait alors de son frère, en me disant qu'elle pensait presque être échangée comme dans un de ces feuilletons. On aurait pu en rire et dire que ça n'arrive que dans les films mais quelque part, il lui était arrivé un peu la même chose. Si ça se trouve il tient plus de votre père pour la taille. Souvent les hommes sont plus grands aussi. Vous vous ressemblez quand même un peu pour que ce soit comme dans un de ces reportages que tu as vu, je trouve. lui fis-je alors en lui souriant. J'avais vu son frère au foyer, quand il était venu en aide justement à sa communauté et qu'il était tombé sur elle. Je le croisais parfois en ville aussi, il était un avocat connu. Si ça trouve, mon nom ne lui était pas inconnu non plus. Au pire, vous vous aimez, c'est le principal lien de sang ou non riais-je alors en prenant son hypothèse et puis je l'écoutais pour ce qu'elle voulait faire ensuite, mais elle s'excusait de trop parler. Je levais les sourcils. rien de ce que tu dis n'est inintéressant, ne dis pas de bêtises. la rassurais-je alors. Je venais de répondre sans réfléchir à ce qu'elle venait de dire. Alors c'est vrai que c'était un de ces moments où elle parle davantage, que j'apprécie d'ailleurs, et justement je prends soin d'être 100% à l'écoute quand j'ai la chance d'en vivre un.

Elle me mettait au défi de courir de façon dynamique pendant dix minutes sur les tapis roulants. Je roulais des yeux alors qu'elle me disait qu'elle me regarderait, assise en tailleur devant, histoire de reposer sa cheville. maline lui fis-je alors en allant prendre place alors qu'elle fit comme elle avait dit - elle s'assit à côté, me regardant. étire tes jambes lui fis-je alors en l'ayant vu boiter un peu à cause de nos exercices. regarde tends juste la jambe et tente d'attraper ton bout de pieds en respirant profondément. lui fis-je en accompagnant son geste, posant la main délicatement sur son pied tendu pour l'aider à s'exécuter. Je me relevais vers le tapis et je l'allumais, exécutant son exercice. ça va te faire du bien, fais la même chose de l'autre côté. et je commençais ma course. Evidemment, elle ne voulait pas me rendre la tâche facile alors elle se mit à me parler et à me poser des questions, me demandant comment j'avais eu la passion du coach sportif. Je levais les épaules. Je suppose qu'elle voulait savoir pour qu'elle aussi, ait un déclic pour un des milliers de métiers possibles. je ne sais pas trop expliquer. fis-je en essayant de parler sans couper ma respiration. Je devais tenir, je n'allais pas me plier à un exercice aussi simple. j'ai grandi dans les rues. au début je n'ai pas trop eu le choix de carrière... j'étais très bon en sport à l'école, quand je pouvais y aller. je regardais les matchs dans les vitrines de magasins, dans les bars. Le sport me faisait tout oublier. En faire, le regarder, en parler... alors quand j'ai fui avec ma soeur, j'ai voulu tous les voir. Au début j'ai retapé des voitures. c'est simple, je m'y connaissais déjà mais ce n'était pas passionnant pour moi, je devais juste gagner ma croûte. J'ai fini animateur radio, je commentais tous les matchs, de tous les sports. Puis j'suis quelqu'un d'assez pédagogue. J'ai élevé ma petite soeur alors... ça m'a forgé. j'ai commencé à venir dans cette salle et puis le gérant a voulu me prendre à mi-temps. Puis j'ai arrêté la radio, puis il m'a vendu le business. Je fais tous les jours ce que j'adore faire, j'en parle tous les jours et j'aide des gens qui s'évade dans le sport comme moi. lui expliquais-je alors. un métier ça se choisit pour ce qu'il y a en soit, ce qu'on aime. c'est le meilleur des métiers quand on trouve ça. lui fis-je alors en lui souriant, reprenant bien ma respiration. tu as déjà une idée? fis-je alors, curieux, ne me prenant pas au jeu de "je te fais parler pour t’essouffler encore plus".


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(#)Sujet: Re: for now it's time to run  |   Ven 3 Sep - 15:40
♛ tomorrow is another day.

with  @Chad Tate  

▼▲▼

Il y a quelques mois, Juliet n’aurait jamais pu imaginer se rapprocher d’un inconnu, en particulier un homme, au point de lui accorder sa confiance, et d’agir en sa présence sans être sur ses gardes, au cas où. Elle pensait les traumatismes de son passé compliqué ancrés beaucoup trop profondément dans son être pour lui permettre de vivre une vie normale, sereine. Mais pour son plus grand bonheur, et celui de ses proches (bien qu’ils ne soient pas véritablement au courant), Juliet s’était trompée, et allait pouvoir aborder l’avenir avec une certaine forme de paix intérieure. Attention, tout n’était pas joué d’avance, son cas était trop complexe pour croire qu’elle était tirée d'affaires, que les démons intérieurs ou ceux du passé n’allaient pas ressurgir, mais les progrès qu’elle faisait étaient rassurants. Avec des efforts constants, et l’aide de personne aussi attentionnée et patiente comme l’était Chad avec elle, Juliet finirait bien par trouver sa place dans cette société nouvelle, comme si elle y avait toujours vécu, en laissant les horreurs du passé derrière elle, et les plaisirs de l’avenir approcher suffisamment pour pouvoir les effleurer.

L'entraîneur laissait les rênes à Juliet, elle avait désormais les cartes en main pour faire faire à Chad ce qu’elle voulait, pour casser un mythe qui échappait à la demoiselle, celui du coach qui en faisait moins que ses propres élèves. Les connaissances de la demoiselle étaient encore un peu sommaire, mais avec une observation minutieuse de la salle, elle eut facilement trouver son instrument de torture sous la forme d’un tapis de course. Sans être une professionnelle, elle avait pu constater que ce n’était pas une mince affaire de tenir la distance avec cette discipline. Et là, elle ne comptait pas faciliter la tâche à Chad, car elle avait en tête de taper la discussion tout le long des dix minutes. Sadique ? Il faut croire. « Il y en a là-dedans. » répondit-elle en tapotant l’une de ses tempes avec son index. Professionnel jusqu’au bout, Chad lui proposa un exercice d’étirement, afin de détendre un peu les muscles des jambes de Juliet. Comme précédemment, il l’aida même à aller au bout du mouvement, afin de s’assurer qu’elle faisait bien les choses, avant de s’installer sur le tapis de courses. Il fallait avouer que ce n’était pas super agréable, que la demoiselle manquait un peu de souplesse, mais elle avait bon espoir de se dérouiller un peu. Tandis qu’elle exécutait la même position avec son autre jambe, elle posa une question assez ouverte à Chad, aussi bien pour le faire parler que pour assouvir sa curiosité grandissante à mesure des jours. Elle resta attentive à tout ce qu’il pouvait lui dire, comprenant de mieux en mieux ses propos, sans avoir besoin de demander des explications supplémentaires. Elle se souvenait de l’histoire avec sa sœur, Dani. Il le lui avait raconté à leur rencontre. Les voitures, elle connaissait, pour avoir traîné plusieurs fois dans le garage où bosse Alec. La radio, le son qui sortait des enceintes de la voiture, et qui diffusait de la musique, de la publicité, ou des émissions. Et pour finir, la salle de sport. Son petit bébé, il fallait être aveugle pour ne pas voir qu’il y tenait comme à la prunelle de ses yeux, peut-être un peu moins que sa sœur, ça, Juliet l’espérait pour cette demoiselle qu’elle connaissait seulement de nom. « Finalement, on pourrait presque dire que c’est ce métier qui t’a choisi, et non l’inverse. Tu n’as rien fait pour terminer à cette place, c’est… le cheminement de ton existence qui t’a amené à cet endroit précis. C’était écrit quelque part. » dit-elle, avec un radieux sourire sur ses lèvres. Pour l’instant, Juliet ne savait pas encore ce qu’elle comptait faire de sa vie. Elle s’était essayée à plusieurs choses, sans jamais ressentir l’exaltation à poursuivre. Elle avait encore le temps, elle ne se mettait pas la pression, Ugo lui avait répété bien assez souvent qu’elle ne devait pas se forcer, juste pour gagner de l’argent et ne pas se sentir comme une intruse dans sa maison. La notion de l’argent était encore assez abstraite pour elle d’ailleurs, ce qui aidait grandement à ne pas trop tergiverser. Une chance, car il y avait bien assez de sujets propices aux questionnements intérieurs. Alors elle secoua sa tête de droite à gauche, pour répondre à Chad. « J’attends des réponses, mais j’ai pas encore trouvé l’Idée, avec un i majuscule. C’est laborieux comme situation. D’un côté, j’ai envie d’occuper mes journées avec une activité, faire comme tout le monde, et gagner de l’argent. Et de l’autre, il y a tellement de trucs à découvrir que c’est frustrant de s’emprisonner dans un quotidien monotone. Sauf que c’est un cercle vicieux, car pour découvrir, il faut de l’argent. Il y a bien la banque Ugo, mais malgré ce qu’il me dit, étrangement… si, c’est gênant de lui demander quoique ce soit. Je sais que je n’ai pas choisi ma situation, que ce n’est pas ma faute si je n’ai rien de côté, que ce soit en matière d’argent ou de diplôme mais… c’est pas une raison pour être une assistée. C’est effrayant, mais j’ai conscience que je ne vivrais pas éternellement chez lui. Il a sa fiancée, il m’a parlé de bébé… malgré l’endroit d’où je viens, je sais que pour construire sa propre famille, il faut se détacher un minimum de l’entourage. Sinon, il n’y aurait que des maisons gigantesques où plusieurs générations vivraient sous le même toit. Des sortes de mini villages en fait. » Et là encore, sans rien faire de concret, Chad avait réussi à faire parler Juliet, à l’inciter à se confier et étaler ses pensées, sans avoir le sentiment d’être forcée. Une constatation qu’elle se faisait doucement, qui à mesure qu’elle prenait du sens dans son esprit, un sourire s’affichait sur ses lèvres, jusqu’à ce qu’elle ajoute. « Comment tu fais ? Tu me poses une simple question, et j’en viens à te confier un truc que je ne dirais même pas à mon frère, de peur de le froisser. Au moins, j’avais raison sur un point. Je n’ai pas besoin de voir un thérapeute, je trouve que tu tiens ce rôle à merveille. Tu vas me facturer les séances à force ? » La réponse était pourtant assez évidente. Juliet n’était pas liée à Chad, contrairement à sa relation avec Ugo. Peu importe ce qu’elle dirait, il y avait peu de chance qu’elle blesse le coach par ses réflexions, car toutes concernaient majoritairement son entourage proche, ceux qui s’inquiétaient pour elle en permanence, car il y avait ce putain de sentiment de culpabilité. Au final, Chad était un inconnu, capable d’entendre les moindres pensées de la jeune femme, sans lui donner l’impression de l’avoir blessé.


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Chad Tate
Chad Tate
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(#)Sujet: Re: for now it's time to run  |   Dim 3 Oct - 11:14
♛ tomorrow is another day.


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Passer du temps avec Juliet m'aidait beaucoup. Plus que je n'aurais pu l'imaginer. Je ne lui avais pas vraiment dis tout ça, car le fait qu'elle ne sache pas me faisait du bien, aussi. Tout mon entourage avait tendance à avoir pitié de moi et me prendre avec des pincettes depuis que Libby était partie. Juliet, non. Elle me parlait sans réfléchir, elle fonçait dans le tas comme on dit. Après l'avoir fait un peu souffrir au sport, elle se délectait à se que ce soit mon tour en me papotant de choses et d'autres. On parlait surtout de carrière, de quoi faire dans la vie. Elle m'avait demandé comment j'en étais arrivé là et elle trouvait ça assez naturel, comme si je n'avais rien eu à faire pour cela. ça avait été naturel.
Souvent c'est ce qui arrive. mais comme tu dis, tu ne connais pas encore la moitié de ce qui est possible de faire et que tu sois, donc pour toi, ce n'est pas si évident que ça tout de suite. essayais-je alors de la réconforter. Je savais que ça ne marcherait pas vraiment. Elle avait besoin de plus, d'y arriver en fait tout simplement. De se réveiller un matin et de se dire "c'est ça qu'il me faut" ou de tomber dessus, de s'y mettre naturellement et de s'en rendre compte. Enfin, il y a mille façons de savoir ce pour quoi on est fait. Ce n'est pas toujours évident, j'avais eu de la chance quelque part. Certaines personnes travaillent des années dans quelque chose qui ne leur plaît pas vraiment, simplement pour avoir de l'argent car malheureusement dans la vie, on ne peut pas grand chose sans argent. Elle me racontait qu'elle avait bien Ugo pour source d'argent mais qu'elle n'aimait pas trop en profiter, qu'elle aimerait bien se débrouiller seule. D'autant plus qu'il avait parlé bébé. Bébé. Je tournais le regard rapidement. j'avais imaginé tout ça avec Libby, je ne pouvais pas dire le contraire. Nous en avions parlé. Moi qui avais toujours eu peur d'être père à cause du mien, de rater la vie de mon enfant parce que je n'avais pas eu d'exemple de paternité, j'avais été prêt à le faire avec Libby. Aujourd'hui, elle était partie et cette possibilité me semblait partie loin avec elle. Je l'entendais flou quelques secondes avant de raccrocher à son récit. C'était Juliet qui importait, pas quelqu'un qui m'avait abandonné.
Elle me parlait de village, je mettais quelques secondes avant de faire le lien vu mon blanc. Il ne fallait pas qu'elle pense que je ne l'écoute pas, au contraire. Elle avait fait une belle évolution depuis notre rencontre. Elle s'ouvrait peu à peu et je ne voulais pas gâcher cette dynamique. Je finissais par lui sourire. On aurait pu vivre ensemble, avec Dani. C'est parce qu'on a tous les deux de trop forts caractères et que les assiettes auraient volés. déconnais-je alors pour garder une atmosphère relâchée. Pas mal de frères et soeurs sont si soudés qu'ils vivent ensemble un moment, enfants ou pas d'un côté ou des deux. J'ai déjà connu des gens qui vivaient la maison l'un à côté de l'autre histoire d'avoir leur intimité mais de rester proches. Rien est impossible, tu sais. Et je ne pense pas que bébé ou pas, ton frère veuille te mettre dehors pour cette raison. S'il a les moyens de prendre soin de toi, il le fera sans y réfléchir et te laissera prendre ton envol quand tu le sentiras. lui fis-je alors sans réfléchir non plus. J'aurais fais ça si Dani avait été dans sa situation, c'est sûr. tu as tellement de choses à découvrir avant de trouver l'Idée, comme tu dis. Tu pourrais essayer plusieurs petits boulots, garder la direction de celui qui t'aurait le plus plu et creuser dans cette direction. Tout est possible, de nos jours. Trop de gens font des métiers qui ne leurs plaisent pas juste pour gagner de l'argent et vivre à peu près convenablement, mais je trouve ça trop triste. Je pense que ton grand frère serait de mon avis te concernant. lui fis-je alors en lui souriant. Puis elle changeait complètement de sujet en me demandant comment je faisais pour la faire parler si facilement. Malgré moi, je me mis à rire. C'était drôle et adorable, cette réflexion. J'haussais les épaules. Tu sais, tu me fais cet effet-là aussi. Je viens de vivre quelque chose d'assez fort et en ce moment, mes proches passent plus de temps à m'observer voir si je ne vais pas fondre en larmes plutôt qu'à me parler normalement. On doit se rejoindre là-dessus et se soutenir sans le savoir. c'est vrai que c'est agréable, alors disons que c'est donnant donnant. L'un ne fera pas payer l'autre, n'est-ce pas? fis-je comme si elle allait pouvoir me réclamer elle aussi de l'argent. Je ris alors. Je m'asseyais en tailleur par terre face à elle.
bon, ça te dit d'aller prendre une douche et d'aller manger un truc saint autour de la salle? lui proposais-je alors en attrapant la bouteille d'eau pour limite la finir. Tous mes muscles étaient congestionnés, j'avais besoin d'une douche bien froide et d'un casse-croûte mais... saint. Sinon, cette séance n'aurait pas servis à grand chose.


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