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k e n n e t h . m c c a l l i s t e r . f t . m a d i s o n . c a m p b e l l .

Soulevée par ce dernier, je me sentais comme un gros oiseau qui battait des ailes mais qui s’encourageait léviter sur place. A la seule différence que lui chasse sa proie alors que moi, je veux chasser ma proie mais aussi être la proie. Un sacré désir qui met en place un sacré combat. Et c’est ce qui a fait que ce rapport sexuel était tel qu’il l’était. Il dégageait notre quotidien, nos forces de caractère et autrement dit : notre relation. C’est pourquoi ce moment fut à mon sens aussi intense. Et aussi loin que je puisse aller, je n’ai jamais vécu ça auparavant. Ce soir, j’avais l’impression de vivre une toute première fois. Je ne suis pas vierge, je suis même loin de l’être mais comment expliquer cette sensation qui me parcoure et qui me donne l’impression d’avoir perdu ma virginité au moment même où il a insérer son sexe à l’intérieur du mien ce soir ?  Quelque chose s’est produit ce soir et je ne peux pas l’expliquer. La seule chose que je réussi à traduire, c’est bien cette sensation d’avoir perdu ma virginité alors même que je l’avais déjà perdu il y a bien longtemps.
Au bout de plusieurs minutes, je sentis une substance chaude se faufiler à l’intérieur de mon vagin. Ce qui signifiait que Kenneth venait d’atteindre l’orgasme. Il s’était arrêté, cessant tout mouvement et restant immobile pendant quelques secondes avant de retirer son sexe du mien et de me laisser reposer mes pieds au sol.
Un blanc s’installa et se dernier parti allumer l’eau de la douche tandis que je m’étais approchée du miroir pour essayer de remettre mes cheveux en place puisqu’autant le dire, j’étais complètement décoiffée. Je n’étais pas dérangée par ça, c’est juste que pour le coup, je ne savais plus tellement comment agir.
Kenneth sortir de la douche aussitôt et lorsque je m’étais retournée pour lui faire face, je l’apperçu attrapé une serviette pour la mettre autour de sa taille. « Maintenant tu peux aller te coucher…  » Dit-il en souriant de façon victorieuse. Son sourire placé sur le coin de ses lèvres en disant long. Il fessait référence à ce que j’avais dit toute à l’heure et il était plutôt fière de sa remarque. Et je n’eus pas le temps de rétorquer qu’il n’était déjà plus là. Seul un sourire sur mon visage s’était dessiné avant qu’un petit rire ne s’échappe.
Sans prendre la peine de réfléchir, j’étais ensuite entré dans la douche pour faire couler l’eau. C’est lorsque je suis dans la douche que je réfléchis le plus et ça n’avait pas loupé puisqu’en caressant doucement ma poitrine, je n’avais pas tardé à me remémorer les fois où Kenneth utilisa sa langue pour titiller mes tétons. C’était un moment que je n’oublierai jamais parce qu’il m’a fait une énorme impression ce soir. Je n’aurai pas pensé qu’il puisse me procurer autant de sensation lors d’une première fois ensemble. Je veux dire que normalement, ça aurait dû être rempli de maladresse puisqu’au de nous ne connaissait le corps de l’autre mais peut-être le fait qu’on se soit déjà vu nue a changé la donne.
Quoi qu’il en soit, après m’être lavé, je sortis de la douche décontracté. Ça ne m’était pas arrivé depuis un sacré bout de temps. J’avais séché mes cheveux comme je le pouvais avant d’enrouler autour de ma poitrine une serviette avant de quitter la salle de bain dans le but de retrouver nos bagages. J’avais donc arpenté le couloir pour les trouver avant de les apercevoir au fond à côté d’une table haute où il y avait un jolie vase. Je pris donc ma valise puis je pris la décision de trouver une chambre.
Visiblement, personne dans celle que je venais de trouver à l’instant. Je ne m’étais alors pas fait prier pour entrer et déposer la valise sur le lit. En l’ouvrant, je découvris tout d’abord l’ensemble que j’avais acheté pour séduire Kenneth. Un ensemble qui ne m’aura finalement pas servi ce soir. C’était à mon sens l’arme ultime mais elle restera dans la valise ce soir. A la place, je pris alors une jolie nuisette fine et franchement séduisante.
Ne sachant pas spécialement ce que j’allais faire, je m’étais assise sur le lit avec ma brosse à cheveux que je venais de sortir pour me coiffer et réfléchir. J’étais partagée entre l’idée de trouver Kenneth et de tenter de dormir avec lui et l’idée de rester ici. Malgré moi, je trouvais les choses en ce moment-même assez compliqué même si je ne comprenais tellement pourquoi. Indécise, je m’étais simplement laissée tombée en arrière, la tête sur l’oreiller, les mains sur le ventre. Je jouais avec mes doigts en repensant à lui, encore. Et sans m’en rendre compte, je m’étais finalement endormie en laissant la couverture plié au bout du lit. Je n’avais donc pas eu le temps de prendre ma décision mais dans un sens, j’étais si fatiguée que ça n’était pas si étonnant que ça.
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Il était six heures lorsque nous avions mis les pieds dans ce chalet. Le mariage de son cousin, sa surprise sur un circuit, le trajet en avion et notre dérapage avait fini par nous achever. Je n’appréciais pas vraiment dormir pendant que le soleil était en train de se lever, cependant mes yeux n’avaient pas eu de mal à se fermer une fois que ma tête fut posée sur l’oreiller. Quatorze heures venait à peine de sonner quand ils s’étaient enfin rouvert. Je ne pouvais pas croire que la matinée était déjà passée sans que je ne puisse en profiter. Mes deux pieds avaient rapidement rejoint le sol avant que je ne quitte mon lit à la recherche de mes vêtements. J’avais retrouvé mon boxer dans la salle de bain exactement à l’endroit où je l’avais laissé avant de descendre les escaliers pour retrouver mon pantalon et ma chemise par terre près de l’entrée. C’était mes vêtements du mariage. Je ne pouvais pas remettre ça. C’est en remontant l’escalier que je vis une valise posée dans un coin. Connaissant Madison, elle avait dû tout prévoir sachant que ce voyage était une réelle surprise pour moi. Je n’étais pas surpris en découvrant des vêtements m’appartenant dans cette valise. Je l’avais donc porté jusqu’à ma chambre avant de la jeter sur mon lit pour me trouver des vêtements propres.
Une bonne douche pour me réveiller plus tard et un passage dans la cuisine pour piquer des choses dans le frigidaire, j’étais remonté à la recherche de Madison. J’avais ouvert toutes les pièces les unes après les autres. Une manière aussi pour moi de découvrir que ce chalet était quand même très grand. Ma chambre communiquait avec une autre salle de bain et un dressing. Au total, j’avais compté trois chambres. La mienne qui était aussi la plus spacieuse avec une vue époustouflante. Une autre beaucoup plus étroite et spartiate avec seulement un petit lit et très peu de meubles. Puis une troisième assez grande et plutôt bien décoré dans laquelle j’avais trouvé Madison plongée dans son sommeil. La regarder avait fait remonter quelques images jusqu’à mon esprit. J’étais partagé entre l’envie de la voir se réveiller et l’idée de la fuir pour ne pas affronter une conversation vraiment embarrassante. Par chance, elle ne savait pas que ma relation avec Bailee était terminée depuis plusieurs jours. Elle n’aborderait donc peut-être pas le sujet avant un bon moment. Préférant ne pas la réveiller, j’étais sorti de sa chambre en refermant la porte derrière moi.
Après avoir enfilé un manteau bien chaud, j’avais quitté le chalet pour marcher quelques pas dans la neige. Le paysage était magique mais aussi dépaysant. Il faisait chaud et froid en même temps. Mes pieds s’enfonçaient dans la neige alors que mes yeux ne quittaient pas un seul instant les montagnes rocheuses couvertes de neige. Les cris de quelques enfants avaient finalement attiré mon attention. Ils dévalaient une pente avec leurs luges puis la remontaient aussitôt pour pouvoir recommencer encore et encore. Je n’avais pas hésité une seule seconde en apercevant une luge sous le porche du chalet. Mon âme d’enfant n’avait jamais réellement disparu et j’aurais regretté de ne pas l’avoir fait. De toute manière, Madison était encore en train de dormir et il fallait bien que je m’occupe. La pente avait l’air un peu raide mais j’avais hâte de m’amuser. J’avais posé ma luge en haut de la colline et je sentais quelques regards d’enfants se poser sur moi, même si je n’y faisais pas tellement attention. Je m’étais assis sur la luge en fixant le gamin à côté de moi. Son regard était plein de défis et je ne m’y pas longtemps à comprendre qu’il souhaitait faire la course. Ce n’est pas parce que c’est un enfant que je ne comptais pas lui mettre la pâté de sa vie. « Prêt ? » lui demandais-je avant qu’il ne hoche la tête.
Ma luge avait dévalé la pente à toute allure. Je ne faisais même plus vraiment attention à la course que j’étais en train de faire. Je voulais juste rire et passer un bon moment. Quand j’eu atteins le pied de la colline ma luge et celle de mon adversaire se percutèrent légèrement nous propulsant tous les deux dans la neige. Nous avions naturellement éclatés de rire avant d’attraper nos luges pour remonter la pente et recommencer.

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Une sensation chaude chatouilla mon visage et fit cligner mes yeux. Peu à peu ces derniers s’ouvrirent et aperçu un immense soleil traverser la baie vitrée et c’est alors que je pus constatée la beauté de la chambre. Je ne l’avais pas spécialement observée hier à cause de la fatigue.
Mes bras s’étirèrent gracieusement avant que mes pieds ne touchent le sol et qu’un léger bâillement ne fasse son apparition. Sans même attendre, je partis dans la salle de bain qui communiquait avec ma chambre. Cependant, aucun dressing n’était présent et je trouvais ça bien dommage car même si je ne reste là que très peu de temps, j’aurai adoré pouvoir ranger mes affaires comme je pouvais le faire avant. En effet, étant une fashionista, c’est la chose qui me manque le plus et en avoir un n’est pas à l’ordre du jour puisque dans le petit appartement où je vais m’installer, il n’y a pas de dressing.
Quoi qu’il en soit, j’avais fait coulé l’eau pour me laver de nouveau avant d’aller m’habiller, me coiffer et me maquiller que très légèrement. L’envie me prit ensuite d’ouvrir la fenêtre pour aérer lap pièce. Seulement, c’est un joli balcon que je découvris derrière la baie vitrée. Agréablement surprise et sans doute beaucoup plus réveillée que toute à l’heure, j’ouvris la porte afin de mettre les pieds sur le balcon vêtue d’une chemise à carreau que j’aime appeler « la chemise bucheron » et d’un jean. Je trouvais la vue magnifique mais ce que je trouvais encore plus beau encore, c’était cette image que j’avais devant moi, au loin. Je l’aurai reconnût parmi toute une foule. Cet homme à qui je ne cesse de penser depuis un long moment. Il était amusé, souriant, il riait même. Il était accompagné d’un garçon avait qui  il jouait visiblement. Aussi amusé l’un que l’autre, ces derniers remontèrent la pente aussi vite que possible pour pouvoir la dévaler sur une luge.
Réceptive à la situation, je m’étais mise à sourire. C’était un tableau que j’appréciais tout particulièrement. D’autant plus que Kenneth montrait là l’une des facettes de sa personnalité qu’on ne peut pas forcément apercevoir très souvent. Je m’étais donc contentée de reculer afin de sortir de la chambre après avoir enfilé mes bottes pour emprunter les escaliers et gagner le rez-de-chaussé. Je mentirai si je disais que l’envie de mettre mon manteau et de le rejoindre ne m’avait pas effleuré l’esprit mais je trouvais plus judicieux de le laisser profiter de cet instant avec cette enfant pour l’instant.
Ainsi, je m’étais dirigé vers la cuisine pour cuisiner. Il devait surement avoir fin tout autant que j’avais faim. J’avais ensuite disposé toute cette bonne nourriture sur la table de façon à la mettre en évidence si jamais il comptait manger. Bien entendu, j’avais grignoté deux trois trucs en cuisinant puisque je mourrai de faim.
Constatant qu’il n’arrivait toujours pas et qu’il était déjà 16h00 de l’après-midi, je m’étais décidée à mettre mon manteau et surtout à mettre les pieds dehors. Et c’est assez surprise et amusée que je découvris Kenneth avec une bande d’enfant en train de faire une grosse course de luge. Je m’étais donc avancée doucement jusqu'au sommet de la pente pour les regarder remonter celle-ci plus amusés que jamais. « Je peux jouer avec vous ? » Demandais-je alors à Kenneth et aux enfants de façon enjouée en plaçant mes cheveux au-dessus de mon épaule gauche afin de ne pas être gênée s’ils acceptaient.
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Je m’amusais tellement que je ne voyais pas le temps défiler. Je devais être entre de descendre cette pente depuis au moins une heure et demie sans pour autant m’en lasser. Les sensations à chaque descente étaient époustouflantes. J’étais clairement retomber en enfance et je m’étais déjà fait une petite bande de potes parmi tous les gamins qui m’entouraient depuis ce début d’après-midi. Nous avions même organisé un tournoi que j’avais gagné haut la main. Depuis, j’étais devenu un peu le chef de ce groupe et le pire c’est que j’en étais assez fier. On s’apprêtait à faire notre dernière course lorsque je vis Madison en grimpant la pente. C’est à cet instant que je pris conscience du temps que j’avais passé dehors. Je n’avais même pas prévenu ou laissé un mot pour lui dire que j’allais revenir bientôt. « Je peux jouer avec vous ? » nous questionna-t-elle avec un air enjoué. J’étais plutôt soulagé que les choses se passent assez simplement entre nous, sans malaise. « Les gars, je vous présente Madison. » déclarais-je en la désignant dans le but de faire les présentations. « Madison, voici Max, Juliette, Devon, Billy et Ryan ! » rajoutais-je en les pointant du doigt un à un avant les voir se mettre à courir pour se mettre en position. J’en avais fait de même après avoir attrapé la main de Madison pour la forcer à me suivre. Je m’étais bien entendu positionné au centre de la pente pour être certain d’avoir le meilleur angle avant de m’installer sur ma luge en laissant de la place devant. Mes yeux s’étaient levés en l’air pour regarder Madison. « Alors ? Tu montes ou tu as la trouille ? » La questionnais-je amusé en lui tendant la main avant que Max n’enfonce le clou. « Chochotte ! » Je m’étais mis à rigoler avant de sentir Madison s’installer enfin devant moi. J’avais passé mes bras autour de sa taille en toute innocence avant que Ryan ne fasse le décompte. Une fois le compte à rebours terminé, nous nous étions balancés vers l’avant pour lancer la luge à toute vitesse. Nous étions deux fois plus lourds et par conséquent, la luge allait beaucoup plus vite. J’avais glissé ma tête sur l’une de ses épaules pour tenter de voir ce qui se passait, sans succès. C’est en arrivant vers la fin de la pente que je m’étais sentit propulsé dans les airs avant d’atterrir une nouvelle fois dans la neige. Au moins, notre chute avait eu le mérite de faire rire les enfants. Un sourire s’était dessiné sur mes lèvres alors qu’ils avaient tous décidés de rentrer pour retrouver leurs parents. Quant à moi, j’étais resté allongé dans la neige sans bouger. « Alors ? C’est quoi le programme aujourd’hui ? Tu as prévu quelque chose de particulier ? » Demandais-je en tournant mon visage vers elle.

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En arrivant près d’eux, c’est une atmosphère joviale et excitante qui apparaissait. Kenneth semblait heureux et impliqué dans ce qu’il fessait. C’était assez amusant à voir mais aussi très mignon. Ne cherchant absolument pas à briser cette ambiance, je leur avais proposé de participer. Je m’en voudrai de rater une si belle course de luge. « Les gars, je vous présente Madison. Dit-il en me désignant du doigt. Un petit sourire s’afficha alors sur mon visage avant qu’il ne reprenne la parole. Madison, voici Max, Juliette, Devon, Billy et Ryan ! Continua ce dernier en pointant les enfants un à un. « Enchantée de faire votre connaissance. » Leur dis-je gentiment avant que ces derniers ne se mettent à courir pour se mettre en place de manière amusés et déterminés. Kenneth fit de même en m’emportant avec lui à l’aide de ma main. Il s’installa sur la luge et je ne sais pour quelle raison, je n’avais pas réagi. « Alors ? Tu montes ou tu as la trouille ? » Demanda Kenneth en me tendant la main, les yeux levé vers moi avant qu’un des enfants, Max, je crois, me lance : « Chochotte ! ». Un léger rire s’échappa alors de ma bouche avant que je prenne la main de Kenneth pour commencer à m’installer. « La trouille ? Moi ? Ok, je n’ai jamais fait de luge ! » Lui dis-je alors en finissant de m’installer. Ses bras s’enroulèrent autour de ma taille et un sentiment sécurisant s’installa en moi. Je me sentais bien plus rassurée qu’il y a quelques secondes lorsque j’étais encore débout. Ryan fit le décompte rapidement avant que nos luges et nous-même ne se mettent à dévaler la pente. Les battements de mon cœur s’accéléraient mais je n’avais pas peur. Je me sentais bien et je m’étais même mise à rire.
Cependant, la luge allait si vite qu’en arrivant en bas de la pente, nos corps furent propulsés dans les airs avant de tomber dans la neige. Sur le coup, j’étais choquée mais finalement, je m’étais mise à rire aux éclats en entendant les enfants rire. Ces derniers partirent ensuite aussitôt pour rejoindre leur parent, sans doute l’heure du goûter. Quant à Kenneth, il était resté dans la neige sans bouger tandis que je m’étais redressé légèrement pour tourner mon visage vers le sien quand il prit la parole. « Alors ? C’est quoi le programme aujourd’hui ? Tu as prévu quelque chose de particulier ? » Un petit sourire en coin s’afficha alors sur mon visage avant que je ne me mette à genou. « J’ai prévu de manger, je pense que ça serait une bonne idée. J’ai vraiment très faim. » Lui répondis-je en souriant légèrement. « Sinon, j’ai réservé pour 18h00 dans un spa, c’était compris dans la location. Par contre, on doit faire un choix parce que le forfait spa le moins chère propose soit une séance de massage, soit moment de détente dans une source d’eau chaude, soit un bain de boue. » Lui annonçais-je avant en terminant ma boule de neige. « Mais pour le moment, j’ai surtout prévu de te lancer ça ! » Riais-je en lançant au même moment une boule de neige sur lui après mettre levé. « Je vais t’en faire manger McCallister ! » Continuais-je de rire en sautant sur lui pour essayer de l’attaquer parce que j’étais bien consciente que ça ne durerai pas bien longtemps puisque je n’ai pas vraiment la même force que lui. Néanmoins, je me battrais jusqu’au bout, je suis une guerrière moi. J’avais donc presque réussi à me mettre à califourchon sur lui pour le badigeonner de neige en veillant à ne pas lui en mettre dans les yeux.

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Attentif à chacun des mots qui étaient sortis de la bouche, un sourire s’était dessiné sur mes lèvres en l’entendant m’avouer qu’elle mourrait de faim. Je devais avouer que c’était aussi mon cas. Je n’y avais pas vraiment fait attention auparavant car j’étais bien trop occupé à m’amuser. Toutefois, mon ventre commençait à faire des siennes rien qu’en imaginant une bonne assiette devant moi. Apparemment, la fin de la journée était déjà planifiée dans sa tête. Un rendez-vous dans un spa avec plusieurs options. Ce n’était pas vraiment dans mes habitudes mais je comptais bien faire un effort et encore plus si ça pouvait me détendre. Par contre, il était totalement hors de question que je ne me trempe dans de la boue. Il faudrait me tuer. J’étais plutôt hésitant entre la séance massage et le moment de détente dans la source d’eau chaude lorsqu’elle se leva en balança une boule de neige sur moi. « Je vais t’en faire manger McCallister ! » déclara Madison en se mettant à califourchon sur moi sans me laisser le temps de répliquer. Je n’étais pas le seul à retomber en enfance. Son rire faisait vraiment plaisir à entendre et ce moment changeait vraiment de nos disputes habituelles. Cependant, elle me connaissait assez bien pour savoir que je n’allais pas me laisser faire. Je n’avais pas eu de mal à la repousser dans la neige pour me lever avant d’attraper de la neige pour la balancer dans sa direction. Mes mains étaient gelées mais je laissais ça de côté en jetant un maximum de boules de neige sur elle. Je ne lui faisais aucun cadeau et sans aucune surprise, elle se défendait très bien. La bataille étant destinée à être sans fin, je m’étais décidé après quelques minutes à l’attraper par les jambes dans le but de la porter sur mon épaule comme un sac à patate jusqu’au chalet.

{Deux heures plus tard}

Le débat pour la séance de spa avait été lancé durant le repas que Madison nous avait préparés. Finalement, nous nous étions accordés sur le moment de détente dans une source d’eau chaude. Honnêtement, je ne voyais pas vraiment la différence avec un bon bain chaud à part être à plusieurs. J’avais essayé de faire comprendre à Madison que les gens devaient faire pipi dedans mais ça ne l’avait pas dissuadé pour autant. La marche jusqu’à la source avait été plus longue que je ne l’aurais imaginé mais elle en valait la peine. Si j’avais mon appareil photo, j’aurais certainement pris quelques clichés du pays. J’adorais le contraste entre la neige et les vapeurs de l’eau chaude qui se dégageait de la source. Le coin était un peu tranquille. J’avais fait un tour autour de la source avant de plonger mes jambes dans la source et de rentrer mon corps petit à petit. Ça faisait du bien. Je devais l’admettre. Mes yeux s’étaient posés sur Madison qui était rentrée à son tour. Je ne sais pas pour quelle raison, je ne pouvais pas m’empêcher par moment de la dévisager. « Je préfère largement ça à un bain de boue, pas toi ? » Demandais-je amusé finalement en me reprenant.


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Une bataille avait eu lieu. L’un comme l’autre nous jetions de la neige et ne lâchions rien. Sans vouloir paraitre prétentieuse, je me défendais plutôt bien. J’étais si impliquée que j’avais l’impression de défendre ma vie dans la joie et la bonne humeur. C’était un moment amusant et ressourçant parce qu’il coupait clairement le quotidien. Et quelques parts, ça me rassurait parce que ça signifie qu’on est bien capable de s’amuser sans se prendre la tête.
Néanmoins, la partie s’interrompus lorsqu’il m’attrapa par les jambes pour me mettre sur son épaule comme un vulgaire sac à patate. « Tricheur ! » Riais-je alors avant qu’il ne m’emmène jusqu’au chalet. Le pauvre venait de monter toute une pente en me portant sur son épaule. Heureusement qu’il a de la force dans les bras et qu’il va pouvoir se détendre au spa après ça. D’ailleurs, durant le repas, nous avions fini par choisir. Ce sera la source d’eau chaude. J’avais donc été enfilé à l’occasion mon nouveau bikini que j’avais spécialement acheté pour le séduire une fois de plus. J’en rirais intérieurement parce que finalement, je trouvais ça presque bête dans la mesure où je me suis rendue compte que Kenneth est séduit depuis bien longtemps.

deux heures plus tard.

Après une longue marche, nous étions enfin arrivé jusqu’au lieu tant attendu. Il fessait plutôt frais au premiers abord mais finalement, plus on s’approchait de la source et plus il fessait chaud. Sans doute à cause des vapeurs qui s’en dégageait. Amusée, j’avais regardé Kenneth faire le tour de la source sans parler. Je me contentais de le regarder. Ce n’est pas un spectacle qui me déplaisait, bien au contraire. Je regardais la forme de son fessier par habitude mais aussi son dos que je trouvais sublime. Il me donnait même envie d’y déposer mes doigts avec délicatesse simplement pour le caresser. Chose que je ne fis pas bien entendu mais qui resta tout de même dans un coin de mon esprit. Puis lorsqu’il entra dans la source, je ne pus m’empêcher d’observer son torse et de repenser malgré moi à ce qu’il s’était passé entre nous la nuit dernière ou plutôt, très tôt ce matin.
Toutefois, j’avais mis mes pensées de côté de manière à revenir à la réalité et ne rien laissé paraître. J’étais entrée dans l’eau chaude petit à petit et je sentis des frissons parcourir mon corps. Cette sensation de caresse brulante qui éveillait clairement tous mes sens. « Je préfère largement ça à un bain de boue, pas toi ? » Dit-il finalement de manière amusée. Contrairement à lui, j’appréciais aussi bien le massage, que le bain de boue et la source d’eau chaude. Je suis une femme, c’est sans doute pour ça. « J’aurai adorée t’entendre faire le cochon et te voir te rouler dans la boue. » Lui souriais-je alors en avançant un peu plus dans la source avant détaler de l’eau sur mes bras délicatement pour imprégner l’ensemble de mon corps. « Mais c’est sûr qu’il y a une grosse différence de sensation entre un bain de boue et un bain chaud. Après, les deux restent relaxant. » Continuais-je en me plaçant à côté de lui le plus naturellement du monde. Et aussi bizarre que cela puisse paraître, j’avais trouvé le moment opportun pour aborder ce qui s’était passé. Non loin de moi l’idée de lui prendre la tête et de rester là-dessus pendant longtemps mais je voulais juste qu’il sache ce que je pensais. « On en avait très envie depuis longtemps. Je ne regrette rien. » Lui dis-je dans un premier temps en tournant mon visage vers lui pour le regarder.   « Ce que je veux te dire, c’est qu'entre nous, c'est cool et il n'y a aucun soucis par rapport à ça. On n’y pouvait pas grand-chose, on a fait ce qu'il y avait à faire. Et je ne dirai rien à Bailee, tu n'as pas à t'inquiéter. » Ajoute simplement en me mettant sur le côté pour pouvoir m’accouder au rebord et le regarder encore mieux. « Par contre, un jour, je te mettrai le grappin dessus. Bailee n'aura pas le choix sinon je l'accrocherai à un arbre et toi, tu ne pourras plus t’enfuir. » Lui dis-je en guise de plaisanterie pour détendre l’atmosphère puisque je ne voulais pas qu’il soit gêné.

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Plutôt mitigé à l’idée d’aller dans une source d’eau chaude, je devais avouer que c’était assez agréable même si je n’étais tout de même pas prêt à prendre une carte de fidélité. J’avais voulu lui faire plaisir et lui faire comprendre que son attention à mon égard me faisait plaisir. Toutefois, il ne fallait pas que ça devienne une habitude. Je n’étais pas habitué à recevoir des cadeaux depuis quelques années et je n’en étais pas particulièrement affecté. De plus, je n’aimais pas devoir quelque chose à quelqu’un. Avec un voyage comme celui-là à Aspen, ça allait être plutôt difficile d’être à la hauteur ou de lui rendre l’appareil. Par mesure de précaution et pour éviter une nouvelle dispute, je préférais fermer ma bouche et ne pas remettre ce sujet sur la table. Je m’étais posé contre un rebord tandis que Madison était entrée à son tour dans l’eau. Elle s’était placée à côté de moi et alors que je m’apprêtais à parler pour parler de banalité, la voix de Madison me devança de quelques secondes. « On en avait très envie depuis longtemps. Je ne regrette rien. » Me dit-elle en tournant son visage dans ma direction. Je n’avais pas eu besoin de plus d’explications pour comprendre de quoi elle était en train de parler. J’avais pensé éviter le sujet jusqu’à la fin du voyage mais c’était peut-être un peu trop utopique. Je ne pouvais pas toujours fuir et dans ce cas  précis, c’était impossible. « Je ne regrette rien non plus. » Finis-je par avouer tout naturellement en tournant à mon tour mon visage dans sa direction pour la regarder. Je n’insinuais rien, il n’y avait aucun sous-entendu. On avait cédé à la tentation et ça ne servait à rien de regretter ce qui était fait. De toute façon, c’était trop tard pour faire marche arrière. « Ce que je veux te dire, c’est qu'entre nous, c'est cool et il n'y a aucun soucis par rapport à ça. On n’y pouvait pas grand-chose, on a fait ce qu'il y avait à faire. Et je ne dirai rien à Bailee, tu n'as pas à t'inquiéter. » Ajoute-t-elle sérieusement. Pendant l’espace d’un instant, j’avais totalement oublié Bailee. J’avais aussi effacé de ma mémoire le fait que Madison me pensait toujours avec elle. C’était peut-être le bon moment pour lui dire que tout était terminé. Ou non. Je craignais que lui dire maintenant rende la suite du voyage beaucoup plus stressant et bizarre. « En gros… Tout ce qui se passe à Aspen, reste à Aspen ! » Dis-je en reprenant l’expression de la ville de Vegas avant de reprendre. « J’ai tout dit à Bailee pour le baiser de l’autre jour. Je ne suis peut-être pas un pro dans les relations sérieuses mais quand je m’engage avec une fille c’est parce que je tiens à elle. Je ne suis pas le genre à tromper ma copine et encore moins à lui cacher la vérité sur ce sujet. » Rajoutais-je sérieusement. Un sourire se dessina sur mes lèvres en entendant sa dernière remarque. Je savais qu’elle plaisantait même si l’idée de la voir accrocher Bailee à un arbre ne paraissait pas surréaliste. En y pensant, Bailee et Madison n’avaient pas tellement de point commun. Bailee était plus âgée mais ce n’était pas qu’une question de différence d’âge. Elles n’avaient pas les mêmes centres d’intérêt et aucun point commun. Il suffisait de regarder leurs destinations de voyage. Madison avait choisi Aspen alors que Bailee était en pleine Amazonie. D’un autre côté, Bailee me ressemblait tellement que ça en devenait perturbant. Madison était mon contraire et ça n’en était pas moins perturbant. « Comment tu imagines ta vie dans dix ans ? Je veux dire, ce serait quoi à tes yeux le futur parfait ? » La questionnais-je. C’était peut-être une question bizarre pour elle mais la réponse semblait importante à mes yeux.  

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L’eau pouvait enfin réchauffer mon corps. Je sentais l’intensité de sa chaleur caresser ma peau et à mon sens, il n’y a pas meilleure sensation. J’étais d’ailleurs assez détendu pour parler franchement avec Kenneth. Je ne voulais pas qu’il y ait de malaise même si au premier abord, il n’y en avait clairement pas. N’étant pas du genre collante, je ne comptais certainement pas le faire chier et le demander en mariage parce que nous avons partagés un moment intime ensemble. S’il y a bien une chose qui me caractérise, c’est bien mes valeurs liés à la tradition. D’accord, nous sommes au XXIème siècle et les femmes peuvent s’exprimer librement. C’est même quelque chose de beau en soi mais à mon sens, il n’est pas du tout appréciable qu’une femme demande un homme en mariage donc Kenneth n’a aucune crainte à avoir. Je n’irai d’ailleurs pas lui demander quoi que ce soit qui engagerait une relation amoureuse. J’ai réussi à lui faire admettre ses sentiments, j’ai réussi à obtenir plusieurs choses à ce sujet et maintenant, les choses semblent claires. Il suffit simplement qu’il les accepte et petit à petit, je pense bien que c’est ce qu’il est en train de faire.  Le reste est entre ses mains et je ne forcerai pas à ce sujet. J’ai mené une grosse bataille en ce qui nous concerne, à lui de mener la suivante. Kenneth est un homme, un vrai et en tant que tel, je sais qu’il fera ce qu’il faut faire parce que tout comme moi, il a des convictions et une fierté placé au bonne endroit. Et malgré tout ce qu’on peut dire, malgré tout ce qu’on peut bien faire, finalement, on se complète de bien des manières. On est si différents qu’on est à mon sens complémentaire et c’est très important dans une relation comme la nôtre. J’espère un jour que nos rapports s’officialiseront mais ce n’est certainement pas à l’ordre du jour puisque Bailee est encore sa petite amie.  « Je ne regrette rien non plus. » Répondit-il. C’était plutôt rassurant. S’il aurait éprouvé des regrets, je pense que je n’aurai clairement rien compris. Entre nous, même si tout semble compliqué, tout est aussi très clairs. Nos sentiments ont parlés d’eux même ce matin et le fait que les choses ne soient pas étranges entre nous signifie aussi beaucoup. On reste égale à nous-même et c’est quelque chose qui ne changera surement pas. J’ai déjà été amoureuse dans le passé mais je n’ai jamais aimé un homme comme j’aime Kenneth et s’il a réussi à me faire penser que je n’ai jamais réellement connût l'amour avant de le rencontrer, ce n’est pas un hasard. « En gros… Tout ce qui se passe à Aspen, reste à Aspen ! » Dit-il dans un premier temps. Cette phrase eut le don de me faire sourire mais je l’avais laissé continuer. « J’ai tout dit à Bailee pour le baiser de l’autre jour. Je ne suis peut-être pas un pro dans les relations sérieuses mais quand je m’engage avec une fille c’est parce que je tiens à elle. Je ne suis pas le genre à tromper ma copine et encore moins à lui cacher la vérité sur ce sujet. » J’étais assez surprise de ce que je venais d’entendre. Il l’avait dit à Bailee mais il ne m’en avait pas parlé jusqu’à maintenant. En fait, ce qu’il venait de dire sonnait surtout comme une énigme ou un message codé. Je m’étais mise à réfléchir un instant en laissant mon regard se perdre un instant. S’il l’avait dit à Bailee et que malgré ça, il a couché avec moi aujourd’hui, c’est qu’ils ne sont plus ensemble puisqu’il n’est pas du genre à tromper sa copine. Et c’est pour ça qu’il ne regrette rien. Du coup, j’en viens à me dire que ce qu’il cherche à exprimer, c’est qu’il tient assez à elle qu’il l’a quitté pour ne pas lui faire plus de mal parce qu’il tient plus à moi qu’il le devrait et que son envie était tellement forte qu’il ne pouvait pas passer à côté. Oui, ça semble cohérent et plausible. Néanmoins, je n’allais pas lui dire ce que je venais de comprendre. S’il ne me le dit pas, c’est qu’il n’a peut-être pas envie que je le sache.
C’est pourquoi, j’ai cherché à détendre l’atmosphère en lançant une plaisanterie à propos de Bailee et de ce que je lui ferai pour avoir Kenneth. Plaisanterie qui fut réussi pour mon plus grand soulagement. Je ne voulais pas que Kenneth se sente mal à l’aise. « Comment tu imagines ta vie dans dix ans ? Je veux dire, ce serait quoi à tes yeux le futur parfait ? » Demanda l’homme à moitié dénudé à côté de moi.  C’était une question à laquelle je ne m’attendais pas. C’était le genre de question qu’on évite souvent de se poser à soi-même pour ne pas admettre qu’il soit possible qu’en ce moment même, notre vie n’est pas ce qu’on aimerait qu’elle soit. « Le futur parfait ? Ça serait que je me retrouve dans cette source chaude avec toi… Que tu ne portes plus ton short de bain et que je ne porte plus mon bikini. » Lui souriais-je amusée en venant me mettre juste devant lui. « Et pour compléter cette belle vision, je rajouterai que tu m’embrasserais comme ça… » Lui souriais-je avant de déposer mes deux mains sur son visage pour l’embrasser délicatement mais intensément. J’étais en train de fuir sa question et dans un sens, ce n’était pas étonnant. Je ne savais pas du tout à quoi correspondrait le futur parfait pour moi.
Cependant, Kenneth m’avait posé sa question et je pense qu’il méritait une réponse complète. Je pris donc la peine de décoller mes lèvres des siennes un instant en passant mes bras autour de son cou. « Dans dix ans, j’aimerai que mon père soit sorti définitivement de ma vie. Que tout l’argent qu’il ait détourné soit donné aux orphelinats parce que je ne veux récupérer cette argent pour rien au monde. » Lui avouais-je tout d’abord avant de de laisser mes mains se déposés sur ses pectoraux. « J’aimerai aussi que mon rêve de devenir chirurgienne se soit réalisé et que je gagne bien ma vie. S’il y a quelque chose que j’ai eu l’occasion d’apprendre ces derniers mois, c’est que l’argent ne fait pas le bonheur. Il y contribue seulement. » Continuais-je en le regardant, affichant un léger sourire par la même occasion. « Et pour que mon futur soit parfait… j’aimerai que tu sois encore présent dans ma vie… » Terminais-je en chuchotant, le regard placé sur mes doigts qui se baladaient sur ses pectoraux.   « Et toi ? Où tu te vois dans dix ans ? Quel serait le futur parfait de monsieur McCallister ? »

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C’était la première question qui m’était passé par la tête. Je ne sais pas trop la raison pour laquelle je lui avais demandé ça. Peut-être que je cherchais à me prouver que son avenir était tout tracé et que j’avais une vision du futur totalement différente de la sienne. Ou alors, j’avais conscience que je n’avais jamais vraiment appris à la connaître en détail. Je savais quand même des choses sur Madison et sur sa vie. Mais j’en ignorais aussi beaucoup. Il faut dire qu’on avait passé la moitié de notre temps à nous disputer et je mettrais ma main à couper que cette période n’était pas encore sur le point de se terminer. « Le futur parfait ? Ça serait que je me retrouve dans cette source chaude avec toi… Que tu ne portes plus ton short de bain et que je ne porte plus mon bikini. » Répondit-elle finalement en se plaçant devant moi. J’avais esquivé un petit sourire même si je ne prenais pas sa remarque très au sérieux. Je ne comptais pas coucher avec elle dans cette source et je comptais vraiment avoir une réponse à ma question. « Et pour compléter cette belle vision, je rajouterai que tu m’embrasserais comme ça… » Reprit-elle aussitôt avant de poser ses mains sur mon visage pour pouvoir m’embrasser. Je ne m’étais pas vraiment attendu à ce qu’elle fuit cette question et j’étais tout de même déçu de ne pas avoir la réponse. Toutefois, en sentant ses lèvres contre les miennes, je n’avais pas réussi à ne pas lui rendre son baiser. Je me sentais faible mais ses secondes en valaient quand même la peine. Lorsque nos lèvres se séparèrent, ses bras s’étaient enroulés autour de mon cou tant que j’avais passé les miens naturellement autour de sa taille. « Dans dix ans, j’aimerai que mon père soit sorti définitivement de ma vie. Que tout l’argent qu’il ait détourné soit donné aux orphelinats parce que je ne veux récupérer cette argent pour rien au monde. » J’avais hoché la tête comme réponse face à cet aveux. Je n’allais pas être la personne qui lui dirait de se réconcilier avec son père et que la famille était la chose la plus importante au monde. Je serais mal placé pour faire un discours à ce sujet. « J’aimerai aussi que mon rêve de devenir chirurgienne se soit réalisé et que je gagne bien ma vie. S’il y a quelque chose que j’ai eu l’occasion d’apprendre ces derniers mois, c’est que l’argent ne fait pas le bonheur. Il y contribue seulement. » Continua-t-elle en faisant sortir un léger rire de ma bouche.  Nous n’avions jamais eu la même vision des choses sur l’argent. Moi, j’étais persuadé qu’il y contribuait plus que fortement. Je serais très heureux avec un petit million de dollars sur mon compte en banque. « Et pour que mon futur soit parfait… j’aimerai que tu sois encore présent dans ma vie… » Finit-elle par me dire. Je ne savais pas vraiment dans quel sens je devais prendre cette phrase. Est-ce qu’elle voulait simplement que je sois présent dans sa vie future même en amie ou plus que ça ? Venant d’elle, ça pouvait être un peu des deux. « Je suis certain que tu seras chirurgienne même si j’étais persuadée que tu aurais répondu mariée avec au moins trois enfants. » lui dis-je en la regardant. Madison m’avait prouvé qu’elle voulait des enfants quand elle avait dû s’occuper d’un enfant malade. De plus, elle avait fait pareil avec l’enfant de Geane et elle était même tombée enceinte d’Hayden avant que Sebastian ne gâche tout par ma faute. « Et toi ? Où tu te vois dans dix ans ? Quel serait le futur parfait de monsieur McCallister ? » Me questionna-t-elle. Je m’étais attendu à ce que la question me soit retournée mais je n’avais pas vraiment de réponse à lui donner. J’avais toujours vécu sans penser vraiment au lendemain. A présent, ça devenait de plus en plus problématique. Je faisais mine de réfléchir tandis que mes mains glissaient de haut en bas dans son dos. Quand j’étais avec Bailee, je m’imaginais bien me marier sur le dos d’un chameau ou d’un éléphant pour faire une cérémonie selon les traditions d’un pays exotique. Je nous imaginais vivre sans avoir de logement fixe parce qu’on aurait parcouru tous les pays du monde. Dorénavant, ce n’était plus d’actualité. Je devais vraiment me trouver un emploi fixe. Si Madison connaissait déjà son futur métier, ce n’était pas mon cas. Je ne pouvais plus vivre de cette façon. « J’en sais rien. Je n’arrive même pas à savoir ce que je vais faire demain. » Concluais-je en souriant. « Une de mes anciennes clientes m’a proposé un job sur son yacht. Ce serait pour les petites sorties, les soirées mais aussi les voyages. Elle m’a même déjà promis de faire ma pub à ses amies. Je ne sais pas si je vais accepter sa proposition mais… qui sait ? Peut-être que dans dix ans, je m’occuperais toujours des riches mais sur des yachts. » Lui dis-je simplement en riant. J’avais gardé de bons contacts avec mes anciennes clientes en tant qu’escort boy. Je n’avais rien demandé et cette offre était arrivée sur un plateau d’argent. Je n’étais juste pas certain de la décision que j’allais prendre. Mes mains avaient quitté le dos de Madison pour se poser sur le rebord dans le but de remonter. C’était plus prudent comme ça. « C’est plutôt beau ici. » lui confiais-je alors qu’un couple venait d’entrer à son tour dans la source d’eau chaude. J’avais presque oublié que ce n’était pas un lieu privé. La femme devait avoir la vingtaine et elle était vraiment canon. Par contre, l’homme qui était à ses côtés avait sans doute la cinquantaine. C’était un peu bizarre mais pas tant que ça puisque nous étions à Aspen.