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 show me how mean you are

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(#)Sujet: show me how mean you are  |   Mer 9 Déc - 9:12
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Louise ✧ Jules
Il y a quelques temps, en revenant à Miami, j'avais rencontré cet homme - Jules. Il était très spécial, je le remarquais tout de suite. Mais il m'avait rendu curieuse. Oui, m'attirer des ennuis c'est plutôt mon truc. Alors dès que je vois un homme qui a l'air de respirer le danger, je fonce. Le truc c'est qu'on s'était rendu compte au fur et à mesure que nous étions.. demi-frère/demi-soeur. Sa mère avait couché avec mon père pendant ses folies furieuses et c'est ainsi qu'il n'avait jamais connu son père, sa maman avait succombé et il était devenu orphelin. Je détestais d'autant plus mon père en sachant cela. Il n'avait pas eu les couilles de prendre soin d'un fils hors-mariage. Du coup.. ni lui ni moi ne sommes super fort pour être très "famille" mais.. l'un et l'autre sommes tout ce que l'autre a de familial dans sa vie alors finalement, en cachette, on s'attache l'un à l'autre comme du dernier espoir d'avoir une famille et une attache. Faut dire qu'on se ressemble assez - on a tous nos mauvais côtés de papa, en même temps. On est tous les deux un peu mesquin, manipulateurs, et puis on a ce qu'il faut où il faut quoi. On est des bombes. Du coup, on aime se rejoindre au cabaret/casino de l'hôtel de la ville. On se ramène dans des tenus qui déchirent la baraque et on arrache tout. J'étais à son bras, belle brune aux yeux bleus et je l'aidais à gagner comme lui avait tous les atouts pour manipuler les joueurs qui l'entourent. Des vrais démons. J'arrivais au cabaret dans ma belle robe, je cherchais des yeux mon demi-frère. Je le trouvais, j'affichais un sourire. « Hey toi, prêt à te faire du fric sur la naïveté des citoyens de cette ville..? » dis-je en souriant malicieusement.
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(#)Sujet: Re: show me how mean you are  |   Dim 13 Déc - 14:42

 

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J'avais une sœur. Enfin, une demie-soeur, mais elle restait quelqu'un de ma « famille ». C'était si étrange. J'avais vécu une vie de solitaire, sans attaches —excepté peut-être pour Hayden, qui constituait mon seul et unique point de repères ; et voilà que maintenant, j'avais une sœur. Son père était le mien. Contrairement à beaucoup d'orphelins, je n'ai jamais cherché à connaître son identité. Il avait ruiné la vie de ma mère en me créant ; c'était un sale type et je n'avais aucune envie de connaître la moindre chose sur lui. C'était un monstre, oui, une véritable ordure. Et voilà que maintenant, sans rien me demander, je me retrouvais avec une sœur et le nom de mon père. Celui-ci avait simplement révélé mon existence à Louise, mais n'avait pas cherché à reprendre contact avec moi. Il ne valait mieux pas. Je ne savais pas ce que je pourrais lui faire, mais j'avais passé toute mon enfance à le maudire, ce père absent. Il valait mieux, s'il voulait vivre, qu'il ne s'approche pas de moi. Honnêtement, je ne savais pas quoi penser de tout cela. Toute ma vie était remise en question. J'avais toujours été cet espèce de grand adolescente, perdu dans la jungle, et n'ayant jamais eu personne sur qui me reposer. J'avais perdu ma mère depuis si longtemps que j'avais oublié son visage, sa voix, ses gestes. Je ne savais plus, ou peut-être ne l'avais-je tout simplement jamais su, ce qu'avoir une famille représentait. Je ne pouvais compter que sur moi-même et je ne savais tout simplement pas comment partager les choses. Qu'est-ce qui allait changer dans ma vie ? Est-ce que j'allais devoir lui faire des choses, devoir me rendre au restaurant avec Louise ? J'en savais fichtrement rien. Tout ce que je savais, c'est que je n'en n'avais aucune envie. Je voulais juste que ma vie continue à se dérouler comme elle l'avait toujours fait. Que je continue à faire ma loi.

Et puis, j'avais appris à la connaître. Elle s'appelait Louise Duprés ; voilà donc quel était mon véritable nom. Notre géniteur n'avait jamais pris la peine de me reconnaître, j'avais donc hérité du nom de famille de ma mère. Jules Duprés. C'était comme si je devenais quelqu'un, comme une identité était en train de se profiler autour de moi. Nous avions très peu parler de notre père, tout simplement car malgré la curiosité que j'éprouvais à cet égard, je ne voulais pas entendre parler de lui. Il n'était rien pour moi. Mais étrangement, j'avais remarqué qu'il n'y avait pas tant de différences que cela entre Louise et moi. Mêmes yeux, mêmes traits de visage. Je pouvais le dire, elle était magnifique. Et puis, nous nous étions découverts un talent commun : le don de la manipulation. Très bonne menteuse, elle aimait manipuler les gens pour toute sorte de raison. C'était ainsi que nous nous étions lancés dans les escroqueries à deux. Je ne la voyais pas vraiment comme une sœur, pour tout dire, plus comme une partenaire. Nous ne partagions rien de plus que ce que je partageais avec tous mes autres partenaires, et pourtant je sentais que c'était différent. Nous avions beaucoup plus en commun que nous le pensions tous les deux. Nous nous étions donné rendez-vous ce soir au casino, pour continuer de plus belle nos arnaques. Rapidement, je la vis arriver.

« Hey toi, prêt à te faire du fric sur la naïveté des citoyens de cette ville..? » me dit-elle avec un sourire. J'étais beaucoup moins expansif qu'elle, et je me contentais de répondre d'un hochement de tête. Ce n'était pas parce que c'était ma soeur que j'allais me montrer chaleureux alors que ce n'était pas dans mon caractère. Si elle n'était pas aussi douée pour les arnaques, je pense que je n'aurais pas gardé contact avec elle. En fait, je n'en savais trop rien. J'étais partagé à ce sujet, je ne savais pas quoi en penser. Une famille, n'était-ce pas ce don j'avais rêvé pendant très longtemps ? Je me rappelai que chaque Noël, quand ma mère était encore vivante, je demandais à ce que mon père revienne et qu'il prenne soin de ma mère. Qu'il nous donne de l'argent et que nous sortions enfin de cette misère. Il ne l'a évidemment jamais fait. Nous commencions à marcher, quand je m'arrêtai et me tournai vers elle. « Avant qu'on y aille, j'peux te poser une question ? » demandai-je. Voyant qu'elle n'objectait rien, je continuai. « Est-ce que ton père -je veux dire, notre père— t'a élevé ? Il t'a élevé bien comme il faut, non ? Il a été présent pour toi ? » Je ne savais pas pourquoi je posais cette question. J'étais perturbé, je voulais savoir si elle avait eu cette chance. J'étais plus ou moins persuadé que la vie avait été moins clémente envers moi qu'envers elle. Oui, moi, Jules Avery, qui pensait être l'homme le plus insensible du monde, le plus dur, je redevenais l'enfant sans repères que j'étais autrefois.
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(#)Sujet: Re: show me how mean you are  |   Lun 14 Déc - 23:19
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Louise ✧ Jules
Ma plus grande douleur, ma plus grande cicatrice dans ma vie était l'empreinte de mon père. Enfant, je pensais avoir une famille idéale. J'étais l'enfant gâtée de papa et maman. J'étais jolie, coquine, drôle, je riais tout le temps, j'étais une princesse, clairement. J'avais ce que je voulais quand je le voulais. J'avais aussi des câlins chaque soir. J'avais eu une enfance idéale, je n'allais pas le cacher. Mais bon, disons que l'âge lève certains masques et que j'avais découvert le vrai visage de papa. Il trompait ma mère toutes ces années, et continuait. Tous mes souvenirs s'évanouissaient. Je ne voyais plus l'amour et la beauté de mon enfance mais toute son hypocrisie. Derrière ses sourires, ses câlins, les bisous à ma mère, se trouvait un homme infidèle, odieux, sans coeur. Je l'ai haïe à la première seconde où j'ai su.

Après ça, j'ai fui avec maman. Je lui aie dis, oui, et j'ai fui avec elle. J'ai pris son nom de famille. J'ai pris son héritage français. J'ai pris tout ce que je pouvais en elle et j'ai jeté ce qu'il y avait de lui. Ma mère était ma meilleure amie. Et puis, j'ai grandi grandi et grandi. J'ai fini par faire ma vie de mon côté, surtout avec ce qu'il se passait en parallèle avec Noah. J'ai attéri de nouveau à Miami et là, j'ai rencontré mon demi-frère, Jules. Oui car cet enculé de père avait eu des enfants hors mariage, et les avait abandonné. Nouvelle raison de le haïr. Au début, je ne portais pas trop d'importance à Jules. Oui bon c'était mon demi-frère mais ça me rappelait l'horreur des actes de mon père. Puis finalement, on se ressemblait beaucoup tous les deux et on a fini par partager quelques trucs. Généralement, c'est dans la manipulation qu'on se retrouve le mieux. C'est pour ça qu'on se retrouvait ici ce soir, et que j'étais super prête à aller à l'action. Il n'était pas très expressif, je m'en étais rendu compte de ça alors quand il hochait la tête, je ne me posais pas de questions. Il me retenait, me demandant s'il pouvait me poser une question. Évidemment, j'acceptais. Il me posa une question à laquelle je ne m'attendais pas du tout. Je fronçais les sourcils. C'était plutôt délicat comme questions parce que je devinais ce qu'il pensait. Qu'il entende qu'il a été si adorable avec moi quand en parallèle lui avait besoin d'un père et qu'il l'a abandonné, ce serait horrible. Et pourtant.. Je soufflais doucement, m'approchant de lui. Je prenais un air doux, histoire de le convaincre avec ce que j'allais dire. Il ne se montrait pas habituellement si.. attentif. Quelque chose d'autre s'éveillait en lui. « Il a été un père exemplaire lors de mon enfance... Mais tu sais, j'ai vite su qu'il fricotait à droite à gauche et avec ma mère on a fui, et je l'ai haïe. Il cachait ses tromperies et sa méchanceté dans des actes d'amour faux et hypocrites. Notre père est un salaud, Jules. Et je le déteste d'autant plus depuis que je connais ton existence.. » lui soufflais-je très sincèrement. Parler ainsi ne me ressemblait pas non plus. Mais bon, disons qu'avoir un demi-frère n'était pas déplaisant et que, si je pouvais être comme ça avec au moins une personne ici car ma mère n'étant pas là, pourquoi pas.
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(#)Sujet: Re: show me how mean you are  |   Ven 25 Déc - 13:02

 

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Même si je me refusais à l'admettre, la découverte de cette soeur me troublait énormément. J'avais construit toute mon existence autour de ma solitude. Je m'étais construit une famille, étant adolescent, je l'avais trouvé dans ce groupe, ou plutôt ce gang que j'avais formé. La violence et les cris avaient été mes compagnons. La rue avait été mon foyer. Nous étions un groupe de jeunes mal dans notre peau, tous orphelins, à la recherche désespérée d'une identité, d'une appartenance. Nous aurions voulu mettre un visage derrière nos noms, derrière nos origines. La période qui avait suivi immédiatement la mort de ma mère avait été extrêmement dure. J'avais toujours été proche d'elle, et sa disparition avait fait perdre tout son sens à mon existence. Depuis ce jour, j'avais été seul dans la vie. Bien évidemment, je m'étais questionné sur mon père, pendant longtemps. Qui était-il ? Je m'imaginais beaucoup de choses. Peut-être était-il un riche homme d'affaires, ou bien un acteur que je voyais à la télé. Peut-être était-il juste un homme lambda ou alors une crapule. Ma mère n'avait jamais rien voulu me dire sur lui. J'avais souffert de son absence ; celle-ci le rendait omniprésent à mes yeux. Et puis, j'avais décidé de ne plus me lamenter. J'avais décrété que, quelque soit ses origines, c'était un connard, et qu'il n'y avait plus à tergiverser. Je faisais partie de mon gang et pendant longtemps ils avaient été ma seule et unique famille. J'en avais trahi et abandonné beaucoup, mais chacun d'entre eux, même les pires, restaient gravé en moi. C'était eux qui avaient bâti mon existence.

Et puis l'arrivée de Louise remettait tout en question. Ce père que j'avais décidé depuis si longtemps d'ignorer refaisait surface sous la forme de cette jolie femme. Cela provoquait en moi une foule de sentiments, et je détestais ça. Je haïssais ressentir des choses qui faussaient mon jugement. Je la voyais elle, si belle, si bien apprêtée, qui avait eu une vie sympathique pour le peu que j'en savais. Et il y avait moi à côté, la sale bête, tout droit venu d'un orphelinat minable au fin fond d'Atlanta, qui n'avait jamais rien fait de sa vie. Je ne me plaignais pas de ma vie, je l'aimais ; la vie plus ou moins rangée que Louise menait n'aurait jamais été pour moi. Simplement, je me demandais pourquoi elle avait eu la chance d'être élevée par notre père et pas moi. Pourquoi et surtout au nom de quoi n'avais-je pas eu cette chance ? Je prenais cela comme un affront envers moi et surtout envers ma mère. Car même si j'avais souffert pendant un temps de cette absence, ma mère en était morte. Elle s'était démenée pour que moi, l'enfant-accident, puisse vivre correctement. Elle avait tout abandonné, ses brillantes études et la carrière qui s'annonçait après. Elle avait vendu sa dignité pour que je puisse manger. J'étais peu compatissant d'ordinaire, sauf quand il s'agissait de ma mère. Une existence trop brève. Elle était morte à l'âge de trente ans, l'âge que j'avais aujourd'hui. J'ignorais pourquoi toutes ces choses me revenaient en tête maintenant. Une soeur... et cela bousculait toute ma conception de la vie. Je pouvais très bien choisir d'ignorer son existence et continuer ma vie, et pourtant... Quelque chose ne moi refusait de la laisser. Même si j'avais vécu dix-neuf années sans aucune famille et que je m'en étais très bien tiré, au fond de moi, j'avais toujours voulu un repère.

Devenu étrangement sérieux, je me décidai à lui poser sur notre père. Je voulais savoir si elle avait effectivement eu le privilège de grandir avec lui à ses côtés. En réalité, j'aurais tout voulu savoir de lui. Son âge, sa profession, de quoi il avait l'air, mais je n'étais pas certain que ce soit une bonne chose. J'avais peur de vouloir ensuite le retrouver et de lui faire payer toutes les souffrances qu'il avait causées. Pour la première fois de ma vie, je craignais que la violence en moi resurgisse. Attendant la réponse de Louise, qui se montra soudainement plus attentive, j'étais fébrile. Ma vie prenait enfin un sens. Je savais enfin qui j'étais, d'où je venais. « Il a été un père exemplaire lors de mon enfance... Mais tu sais, j'ai vite su qu'il fricotait à droite à gauche et avec ma mère on a fui, et je l'ai haïe. Il cachait ses tromperies et sa méchanceté dans des actes d'amour faux et hypocrites. Notre père est un salaud, Jules. Et je le déteste d'autant plus depuis que je connais ton existence.. » me dit-elle. Je restai un petit temps à méditer ses paroles, les yeux perdus dans le vide. Je n'arrivais pas à détacher mon regard du sien. Nous nous ressemblions beaucoup plus que nous aurions voulu le croire. Mêmes yeux, traits pour traits. « Je veux bien te croire » finis-je par soupirer. « Moi aussi je le déteste encore plus depuis que je sais que tu es là. Je le déteste parce qu'il a choisi de t'élever toi, et pas moi. Je t'en veux pas, c'est juste que je ne comprends pas pourquoi moi je n'avais pas le droit à une véritable enfance ». C'était vrai. Au fond, c'était pas plus mal si Louise n'avait pas connu les mêmes galères que moi. « Je le déteste pour ce qu'il a fait. Ma mère est morte à cause de lui » crachai-je d'un ton mauvais. C'était sûrement ce que je lui reprochais le plus. « J'ai envie de lui faire du mal, oh oui. J'ai envie de le retrouver et de lui faire payer pour tout ce qu'il nous a fait ». Je l'avais vraiment mauvaise, là. Je me demandais si Louise nourrissait la même haine que moi envers notre géniteur.
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(#)Sujet: Re: show me how mean you are  |   Mer 30 Déc - 23:05
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Louise ✧ Jules
Je n'aurais jamais imaginé qu'un jour je retrouverais un frère. Depuis toujours, je me pensais fille unique, grande princesse de ses parents. Evidemment, je ne pensais pas non plus toute jeune que je trouverais un jour mon père avec une autre femme, et c'était arrivé. Je pense qu'à partir de là, je n'étais plus étonnée de grand chose m'arrivant. Quand je l'avais surpris, je l'avais tout de suite haïe. Certes il était et restait mon père qui m'avait tout offert depuis ma naissance, mais je voyais sa vraie nature maintenant. Un menteur, un hypocrite, un infidèle. Et ça, j'étais aussi née avec le trait de caractère suivant : rancunière. Jamais je ne pourrais lui pardonner le mal qu'il a fait à maman, le mal qu'il a fait à notre famille. Le voir avec une autre femme avait été la rupture officielle entre moi et mon père. Il avait pu me dire n'importe quoi, essayer de se rattraper, de trouver des excuses. S'il ne voulait pas de l'amour de maman, il refusait le mien aussi. C'était comme ça, et pas autrement.

Avec maman, on avait fui mon père. On ne voulait plus de lui dans nos vies. Alors quand j'ai trouvé Jules et que je me suis aperçu de notre lien familial, ça avait été très étrange. Je me suis habituée à n'avoir que ma mère dans ma vie, la seule à me connaître véritablement par coeur. Ma mère est toute ma vie. Evidemment, vu l'infidélité de mon père, j'aurais dû me douter qu'il avait engrossé au moins une femme sur celles avec qu'il avait couché. C'était tombé sur Jules, sur sa pauvre maman décédée. Je lui en voulais encore plus, aujourd'hui, en connaissant l'histoire de Jules. Je n'hésitais pas à lui en faire part, d'ailleurs, quand il me posait des questions sur papa. Ce n'était pas habituel avec Jules d'être si intimes, sérieux, confidents. Mais ça lui arrivait et, je sentais qu'il avait besoin de savoir alors je n'allais pas lui mentir. Je lui donnais le fond de ma pensée, comme il me donnait la mienne. « Je comprends Jules, je comprends très bien. » Il se demandait pourquoi moi, et c'était normal. Il ne savait pas lui, ce que c'était d'avoir un père. Même si pour moi c'était un salaud, j'avais eu des années très heureuses avant de savoir après tout. Je le reconnaissais, j'avais eu cette chance que lui n'a pas eue. Jules avait vraiment l'air de lui en vouloir, bien plus que moi. En fait, je m'y étais fait, avec le temps. Je n'avais pas cherché à lui retourner la monnaie de sa pièce parce que l'éloigner de nous avait été ma vengeance, finalement. Pour moi, on était quittes. Mais quand on y pense, Jules n'avait jamais eu l'occasion de se venger, lui. Même si ses paroles me faisaient froid dans le dos, je fronçais les sourcils mais, je comprenais. « Jules, je.. Je m'y suis fais, personnellement. Je comprends ce que tu veux faire mais, je ne sais pas si ce'st la bonne solution. Je n'ai aucune envie de recroiser son chemin, personnellement. Mais lui faire savoir que tu es son fils et que même sans lui tu t'en aie sorti et que tu es heureux, ça ça peut lui faire mal tu sais. Se sentir inutile je pense que c'est le pire des sentiments.. Enfin, je ne t'empêche rien, même si je ne le ressens pas de la même manière, je comprends tout à fait tes sentiments.. » avouais-je. Moi non plus ce n'était pas mon truc de me confesser à quelqu'un, ni d'être délicate et tendre, si intime. Mais il est mon frère, et c'est comme ça qu'on fait, à ce que je sache.
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(#)Sujet: Re: show me how mean you are  |   Sam 9 Jan - 23:10

 

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Je ressentais une rage folle qui me tordait l'estomac dès que je pensais à mon père. Enfin, je devrais dire notre père, désormais. J'étais d'un naturel assez rancunier, surtout quand il s'agissait d'une attaque personnelle. Si je connaissais l'identité de mon père, je savais qu'aveuglé par la colère, j'aurais été près à tout. À absolument tout. Je n'avais aucune estime pour lui. Il était pire que la merde de chien au fond du caniveau à mes yeux. Une vraie petite ordure, une infâme créature. Je savais que moi-même je n'étais pas un modèle de vertu, mais ce qu'il nous avait fait à ma mère et moi... Je ne l'avais clairement jamais avalé. Ma mère avait tout fait que je ne manque de rien, tout. Elle avait vendu sa dignité et commencé à traîner dans des affaires louches, elle, ma mère que j'avais connu si élégante et délicate. Mon père aurait pu éviter tout cela si il avait seulement daigné donner, quoi, cent dollars par mois à ma mère. Ma mère était sûrement la seule personne au monde pour qui j'aurais fait les pires folies, sans réfléchir. Même aujourd'hui, dix-neuf ans après sa mort, j'aurais tout fait pour rendre hommage à sa mémoire. Et faire souffrir celui qui avait détruit son existence était une belle façon de rendre hommage. Mais pour une raison qui m'était encore un peu floue, je n'avais pas envie de savoir qui il était. J'avais peur d'être aveuglé par mon désir de vengeance et de finir par le tuer à mains nus, comme un sauvage. Déjà, je n'avais pas envie d'aller en prison ; et puis le parricide... Même si c'état une vermine, c'était mon père... Cette pensée me fit frissonner. Ce cinglé, ce pauvre type minable, était mon père. En même temps, en voyant la gueule du fils, fallait pas s'étonner de l'allure du père.

Enfin, Louise avait eu plus de chance que moi, elle. Notre père l'avait faite souffrir, mais dans une moindre mesure. Disons qu'elle au moins avait eu la chance de le connaître et d'être élevée par lui un tant soit peu. Monsieur avait eu la générosité de s'intéresser à cet enfant, pendant que je croupissais dans un appartement minable avec ma pauvre mère. Je n'en voulais pas à Louise, mais à notre père. J'aurais pu lui faire n'importe quoi. Je baissai un peu les yeux, troublé. Oui, moi, Jules Avery ou celui qui passait pour le grande insensible de Miami, étais perturbé. Comment ne pas l'être, en même temps ? J'avais devant mes yeux celle qui aurait pu être moi. Elle aurait pu avoir ma vie, ma vie de misère, puis connaître l'orphelinat et les galères dans la rue. Les groupes de casseurs, les anarchistes violents, les vols pour subsister. J'avais été un marginal, un exclu de la société. J'avais fait parti de ceux que le système ne voit plus, qu'il tente de cacher. Les regards sombres sous les ponts la nuit, l'ombre furtive qui vous suit le soir, la menace grandissante qui n'apparaît jamais ; c'était nous. Nous, le tas de déchets américains, rejetés en bloc par l'Oncle Sam et sans espoir de salut. Je le vivais bien, à présent, je trouvais ça cool. Mais j'ignorais si Louise aurait aimé. Nous nous ressemblions beaucoup, certes, mais nous n'étions pas fait du même bois. Ce qu'elle déclara après que je lui aie fait part de mes désirs de vengeance vis à vis de notre père me le confirma. « Jules, je.. Je m'y suis fais, personnellement. Je comprends ce que tu veux faire mais, je ne sais pas si ce'st la bonne solution. Je n'ai aucune envie de recroiser son chemin, personnellement. Mais lui faire savoir que tu es son fils et que même sans lui tu t'en aie sorti et que tu es heureux, ça ça peut lui faire mal tu sais. Se sentir inutile je pense que c'est le pire des sentiments.. Enfin, je ne t'empêche rien, même si je ne le ressens pas de la même manière, je comprends tout à fait tes sentiments.. » m'expliqua-t-elle. J'haussai les épaules, un peu indifférent. J'essayais d'analyser ce qu'elle venait de me dire. Elle avait donc pardonner à notre père. « Je crois qu'il avait un don pour faire des enfants partout et les abandonner après. Je serais même pas étonné de savoir qu'on est une dizaine de frères et soeur éparpillés dans le pays » continuai-je à voix basse et d'un ton mauvais. Accouché sur le comptoir, je passais une main dans mes cheveux. « Non, mais t'inquiète pas, je lui ferais rien, c'est ton père » lâchai-je d'un ton simple. Cette excuse n'était en vérité pas du tout valable, étant donné que chacune de mes victimes était forcément le père, le fils ou le mari de quelqu'un, mais d'ordinaire, je m'en fichais. Là, il s'agissait de Louise tout de même. J'avais beau ne pas vouloir l'admettre, et c'était étrange, mais c'était ma soeur et j'avais pas envie de lui faire du mal à elle. « Comment est-il ? Riche ? Il fait quoi dans la vie... ? J'adorerais qu'il le soit, et qu'il ait une profession importante. Ça serait excellent de causer un petit scandale en révélant à tous que le fils caché est en fait une crapule ». Ravalant soudainement ma colère, je vidai la coupe de champagne qu'on nous avait apporté d'un train et me dirigeai vers la sortie. Fini les papeteries, il était temps qu'on passe à l'action. Je m'allumai une cigarette.
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