And the kindest of kisses break the hardest of hearts

En changeant d'appartement, je me suis dis que je pouvais prendre un studio super grand serait l'occasion d'offrir des chambres à louer pour des gens qui n'ont pas la blinde de fric et profiterait quand même d'un truc super confort. Et puis ça me ferait aussi des nouvelles connaissances, tout bénéf. J'aime bien me faire des amis et puis, je suis vachement ouvert alors, je ne vérifie pas les candidatures. J'avais accepté sans regarder le nom ni le prénom du colocataire qui devait arriver aujourd'hui. J'avais une confiance aveugle en mon agent immobilier qui me certifiait que c'était une nana sans trop d'histoires, qu'elle ne me causerait pas de problèmes et qui était sympa. Quoi de mieux? Elle devait arriver cet après-midi et du coup il fallait que je me grouille parce que j'étais en retard. Elle allait arriver et moi je sortais seulement des studios. Elle serait déjà presque installée quand je rentrerais chez moi, ce serait bofbof comme première rencontre, être en retard. Je n'aimais pas tellement ça. Je fonçais alors en voiture jusqu'au studio. Je fermais la porte et montais quatre à quatre. J'ouvrais la porte et je sentais qu'elle était déjà là. Je levais les yeux au ciel et je fonçais dans la cuisine prendre un verre de soda, je pouvais au moins lui proposer ça. Puis je fonçais dans la chambre qu'elle prenait, en marchant cette fois-ci histoire de ne pas la faitre flipper. Je toquais doucement à la porte. « C'est le proprio, tout se passe bien? » demandais-je avant qu'elle ne me laisse entrer. J'ouvrais la porte et.. Gros beug. « C'est pas vrai.. » soufflais-je baissant un peu mon bras avec le verre que je m'apprêtais à lui offrir. Devant moi se tenait Amber, la nana qui m'avait quitté à nos 18 ans, la nana qui m'avait fait fugué, LA nana quoi.

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Plus de six mois c'était passé depuis mon départ de Miami, entre ma cure de désintox, la maladie de ma mère et l'accident de Nate je n'avais pas eut une minute pour moi. J'avais réussis à me trouver un travail certes pas des plus gratifiant quoi que et je reprenais mes études dans quelques jours, il me fallait donc un appartement. Sauf que je n'avais pas les moyens de payer un loyer complet et vu mon travail personne ne voudrait de moi comme locataire. Il ne me restait qu'une seule carte à jouer, l'atout charme. Je connaissais un agent immobilier, je le connaissais même plus que bien et il ne me fallu pas plus de dix minutes pour qu'il me trouve quelque chose. Apparemment il s'agissait d'un jeune homme qui louait des chambres, moi du moment que j'avais un toit au dessus de la tête je n'allais pas faire la difficile, bon et puis une salle de bain j'avoue. L'agent immobilier avait vraiment géré car il avait réussit à joindre le propriétaire le jour même qui avait accepté ma candidature. Bien évidemment j'avais du payer deux mois d'avance, heureusement qu'il me restait encore un peu d'argent de côté. Le rendez vous avait été fixé en début d'après midi et c'est avec mon seul sac que je débarqué donc avec l'agent immobilier qui avait le double des clef. Il me les tendit et m'expliqua que je pouvais déjà rentrer, que le propriétaire n'allait pas tarder. C'est donc légèrement intriguée que j'ouvris la porte du studio. Il était vraiment immense et je me rendis compte que je ne savais même pas ou était ma chambre. Le propriétaire n'était pas la alors je fis le tour du studio, cherchant après une chambre vide. La premier était surement la sienne, vu qu'il y avait des affaires d'homme un peu partout alors je m’aventurais au fond du couloir. Il y avait d'autres chambres mais toutes vide alors je pris la première que je croisais et c'est avec une immense joie que je vis qu'il y avait une salle de bain adjacente, le top quoi. Posant mon sac sur l'immense lit je l'ouvris pour en sortir le peu d'affaire que j'avais, il fallait vraiment que je refasse ma garde robe mais tant que je n'étais pas payé, pas d'argent. C'est alors qu'on frappa à la porte. J'ouvris la porte pour faire connaissance avec cet homme charitable mais en croisant ce regard je laissais tomber les livres que j'avais dans les mains. C'était lui... Chad... Tout me revint en mémoire, cette chose que j'essayais d’effacer de mon esprit depuis 7 ans, qui m'avait fait tout quitté sans aucune explication. Malgré les années je l'aurais reconnu entre tous, il avait été mon premier amour et même si on n'était pas resté ensemble très longtemps il avait compté pour moi. « Je.. » Le problème c'est que je ne savais pas quoi dire, moi qui d'ordinaire avait une grande gueule je restais muette face à lui. Après l'avoir quitté je n'avais jamais reprit de ses nouvelles, préférant laisser le passé derrière moi car ça faisait trop mal, seulement maintenant tout me revenait en pleine face et c'était encore pire. « Salut » C'est tout ce que j'avais trouvé à dire, esquivant son regard. Je me baissais pour ramasser mes bouquins, attendant une réaction de sa part. Je n'espérais qu'une chose, qu'il ne me fiche pas à la porte car toutes mes économies étaient partit dans les deux mois de loyers.
 

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Je n'avais pas demandé les noms à l'agent immobilier déjà parce que je lui faisais confiance mais aussi parce que je n'avais pas la crainte de tomber sur quelqu'un en particulier dont il ne serait pas au courant. Pourtant, je tombais sur Amber. J'aurais pu la mettre sur une liste rouge elle, pourtant. J'aurais dû apparemment. J'avais mon verre dns la main, que j'avais dédié à la nouvelle colocataire de mon studio. Je levais les yeux au ciel. Je l'avais préparé maintenant alors bon.. Je le posais sur l'armoire la plus proche. Le truc bien, c'est qu'on avait pas à faire les présentations. Elle faisait tomber ses livres en me voyant. Comme ça, j'étais pas le seul choqué par cette rencontre hasardeuse. Et pas que hasardeuse, j'allais devoir vivre avec elle. Enfin en colocation quoi. Heureusement que je devais pas partager ma salle de bain. J'allais pas lui rentre dedans à peine arrivée. Et puis il fallait que j'avale le coup aussi. Je me reculais « je te laisse t'installer, c'est pour toi. » dis-je avant de sortir, montrant le verre. J'allais dans le salon, je m'affalais dans le canapé et je me prenais la tête dans les mains. Pourquoi fallait-il que ça tombe sur elle? Sur Amber? La nana qui m'avait brisé le coeur la première, celle qui avait fait que j'étais devenu si dur avec les femmes à présent, limite à ne plus vouloir de relation si je voulais me laisser aller. Bon quand même pas, mais elle aurait pu. Je me relevais, allumant la radio sur les enceintes de la tv. J'allais m'en roulais un.. un joint quoi en somme pour aller sur la terrasse le fumer. J'en avais besoin, putin. Je me tournais vers l'intérieur, où Amber se tenait. Je rentrais, jetant mon reste avant. « Tu te doutes que si j'avais vu ton nom, j'aurais pas accepter la coloc. Mais bon, maintenant j'ai dis oui et tu as payé alors, on va essayer. Après tout, ça fait sept ans. » Je n'allais pas oublier la date de notre séparation, ça c'est sûr. « Mais n'attends pas de moi que je fasse le gentil, que je demande ce que tu fais depuis ce temps, que j'ai tourné la page, parce que c'est faux. » Amber me connaissait de toute façon et elle savait combien j'étais franc, alors elle pouvait s'attendre à ce genre de réaction. « Objectivement pour les règles de vie bah c'est simple. On lave notre vaisselle les courses on peut les faire en commun j'm'en fou ça me dérange pas t'façon je sais ce que tu manges t'as une télé dans ta chambre, les amis ou quoi si tu veux les inviter juste préviens moi que moi je ramène pas les miens. J'essaierais de pas oublier de te prévenir non plus quand ils viennent. Le reste quand tu rentres si tu dors la musique la télé dans ta chambre le son jmen fou. Enfin tu me connais, on va dire que c'est l'avantage. » lui dis-je avant de passer derrière elle pour aller prendre une bière dans le frigo.

 

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J'avais limite envie de pleurer, moi qui m'étais juré de ne plus jamais pleurer de ma vie. Même lorsque j'avais appris l’Alzheimer de ma mère je n'avais pas versé une larme. Sauf que revoir Chad faisait remonter de très douloureux souvenirs que je croyais bien enfouis. Il posa le verre de soda sur l'armoire avant de partir sans un autre mot. Moi j'étais resté la, impossible de bouger ou de faire quoique ce soit. Au bout de cinq minutes je me secouais la tête pour chasser tout ça dans un coin de mon esprit avant de finir de ranger mes affaires. L'agent immobilier ne m'avait jamais dit le nom de ce propriétaire et maintenant je pense que s'il l'avait fait jamais je ne serais venu vivre ici, je préférais encore demander à mon frère. Mais maintenant c'était fait et je n'avais plus un sous en poche, j'allais devoir attendre les deux mois avant de me trouver autre chose. Moi qui d'ordinaire était si courageuse j'avais la trouille de sortir et d'affronter une nouvelle fois Chad. Pourtant il le fallait bien, on allait cohabiter pendant deux mois. Une fois dans le salon je me retrouvais face à face avec lui et il me balança tout ce qu'il voulait mais que je savais déjà. Lui aussi devait ignorait que c'était moi et il me le confirma sauf qu'il enchaîna sur ce qui c'était passé sept ans auparavant. Je savais dans l'histoire que j'étais la seule fautive mais je n'avais pas eu le choix, j'avais fais ce qu'il y avait de mieux à faire pour nous deux mais ça il ne le savait pas et ne le saurait jamais. Même sous la torture il m'était impossible d'avouer pourquoi j'étais partit, la blessure était profondément ancré en moi et le serait toute ma vie. Mais je ne voulais pas que lui souffre, qu'il découvre la terrible vérité. Je n'avais même pas le temps de répondre qu'il enchaîna directement sur comment vivre en harmonie, enfin façon de parler. De toute façon il n'aurait pas à se poser de question sur ça, je ne serais pratiquement jamais là, j'avais mes cours la journée, mon travail le soir et le reste du temps je devrais faire mes devoirs et aller m'occuper de ma mère. Si je voulais un endroit ou vivre c'était juste pour dormir au chaud et en sécurité. « Ok. » Inspire, expire, inspire, expire. Je me répétais ça afin de ne pas craquer mais c'était dure. Mes yeux me piquèrent alors je détournais la tête pour qu'il ne me voit pas et je m'approchais de la terrasse. « Je ne resterais que deux moi, je me chercherais autre chose après, et crois moi, si j'avais su que c'était toi le propriétaire je n'aurais jamais...  » J'avais la voix légèrement tremblante mais il fallait que je me ressaisisse je n'avais pas le choix, je ne devais pas montrer mes faiblesses, même à Chad. « Je sais que je t'ai fais souffrir il y a sept ans et je le regrette, je ne te demande pas d'être gentil, je veux juste un endroit ou dormir.  » Il était entrain de boire sa bière alors ne voulant pas le déranger plus longtemps je repartis dans ma chambre, laissant la porte ouverte, après tout je n'étais pas chez moi mais bien chez lui. Une fois dans la salle de bain je me laissais aller à mes émotions, maintenant que j'étais seule. La seule fois ou j'avais pleuré ainsi c'était il y a sept ans et je me haïssait pour ce que j'avais fais. Me cachant le visage dans mes mains j'essayais de calmer mes sanglots pour qu'il ne m'entende pas. En relevant la tête vers le miroir je voyais mes yeux rougis par les larmes mais je voyais surtout le visage d'une femme triste. je chassais mes larmes de mais mains et tout en soupirant j'allais m'asseoir sur mon lit, mes écouteurs dans les oreilles. C'est en écoutant de la musique que je m'endormis, épuisais par tout ça mais aussi par le voyage et tout le reste. Je faisais mine d'être une femme forte mais j'avais moi aussi comme chacun des moments de faiblesse. Lorsque je me réveillais il était déjà 18h et je sortis de ma chambre, les cheveux tout emmêles mais je n'y avais pas fais attention. J'avais dut m'agiter dans mon sommeil à cause de ce cauchemar qui revenais sans cesse. J'arrivais dans la cuisine et je voyais Chad occupé à préparer le repas. « Tu veux un coup de main ?  » lui demandais en m'approchant de lui.
 

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J'essayais d'être juste.. serviable. Je lui donnais les consignes de base, qu'elle sache juste ce qu'elle pouvait faire ou pas. Je lui avouais que si j'avais su que c'était elle, je n'aurais sûrement pas accepté qu'elle s'installe et qu'elle paie. Maintenant c'était fait et je ne pouvais pas la dégager. Je n'étais pas un connar dà ce point là non plus. Mon but était d'aider des gens et je suppose que si elle avait voulu prendre une chambre à louer c'était qu'elle n'avait pas l'argent pour un appart à elle seule. Je ne me sentais donc pas capable de lui dire d'aller voir ailleurs, même de lui rendre son argent. Alors j'essayais d'être indulgent, comme je le pouvais. Je l'écoutais me répondre, me répondre qu'elle aussi si elle avait su ça n'aurait pas été la même chose. Je pensais déceler une once de.. je ne sais pas.. tristesse dans sa voix. Enfin comme je la connaissais y'a sept ans ça aurait été ça mais aujourd'hui pourquoi serait-elle ainsi? « On est d'accord. » répondis-je alors allant me chercher cette fameuse bière dans le frigo alors qu'elle faisait volte face. Elle avait vraiment un comportement étrange. En même temps, j'imagine que ça doit autant la perturber que moi de se retrouver dans la même pièce. Mais bon, c'est elle qui m'avait quitté sans raison après tout, qui m'avait jeté comme une vieille chaussette, pas l'inverse. Elle me dit qu'elle regrettait, je soupirais sans commenter. Elle me dit qu'elle voulait juste un toit et un lit, pas forcément de gentillesse. Je ne répondais pas. Elle fit demi-tour tout droit vers sa chambre et pour être honnête ça me soulageait. Je respirais un bon coup, prenant de bonne gorgée de bière. Je commençais un peu à avoir les effets de ma drogue et ça me fit du bien, j'arrêtais de me prendre la tête pour rien. Néanmoins, toute cette période durant laquelle j'avais été loin de ma famille, que je m'étais engorgé dans les soucis, dans la drogue, me revint à la gorge. J'étais aujourd'hui encore la conséquence de ce qu'elle m'avait fait vivre il y a sept ans. Je me mis à fredonner ce qui passait à la radio puis j'allumais la console, éteignant cette dernière. Je jouais bien une heure sans m'arrêter avant d'arrêter et de me dire qu'un peu de cuisine ne ferait pas de mal pour manger ce soir. Ouai y'a des fois où j'aime bien manger correctement, surtout quand on est seuls en général on se laisse vite avoir par les fast food ou quoique ce soit alors des fois dans la semaine fallait faire des efforts. Pour une fois que je ne bossais pas de nuits, j'avais enregistré cet après-midi donc je pouvais me permettre de prendre mon temps. J'hésitais longtemps de préparer pour deux. Je me disais que je ne mangerais juste pas en même temps qu'elle. Faut dire que ma Marie me donne faim, et soif. Je me prends une eau gazeuze et je coupe des poivrons, des filets de poulets pour un plat bien de chez moi : des fajitas. J'ai fais la pâtes à fajitas - même elles sont maisons et cuisent. Je coupais machinalement tout doucement les poivrons quand elle arrivait de nul part, deux heures après qu'elle ait disparu. J'étais un peu encore sous les effets, mais je remarquais qu'elle avait au moins dormi, ses cheveux étaient en bordel. Je souris. « Heu s'tu veux tu peux couper le poulet. Et heu.. attache tes cheveux, ils sont tellement en bordel tu vas en foutre partout. » dis-je. Je remarquais que j'avais tenté l'humour et du coup je me renfermais un peu dans ma coquille. Il ne fallait pas que j'oublie qui elle était, drogue ou pas. Seulement, ma franchise débordait. « Si j'ai été si abasourdi de te voir tout à l'heure c'est parce que y'a sept ans tu.. tu m'as brisé le coeur et.. je me suis sûrement juré de ne jamais te pardonner alors, voilà. Je ne pense pas pouvoir y arriver, quoi. »

 

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Je voulais juste l'aider à préparer son repars, pas forcément manger avec lui, de toute façon je n'avais pas faim. M'approchant du plan de travail il se tourna vers moi un sourire au lèvre... Il n'avait pas l'air dans son état normal car vu ce qu'il m'avait dit tout à l'heure j'avais du mal à croire que c'était à moi qu'il souriait. J'avais justement un elastique autour du poignet alors j'attachais mes cheveux avant de prendre un couteau et la plan à découper pour découper le poulet, essayant de penser à autre chose. Inspire expire, inspire expire. La technique ne marchait pas vraiment et lorsque j'entendis les paroles de Chad ma main dérapa et le couteau vint entailler mon doigt assez profondément. « Merde !  » Retirant vite ma main pour ne pas mettre de sang sur la viande je passais mon doigt sous le robinet, me maudissant encore une fois d'être venue m'installer ici. Ça n'arrêtait pas de pisser le sang alors je pris du sopalin et j'abandonnais Chad dans la cuisine pour aller dans ma chambre. Je devais avoir quelque chose dans mon sac pour arrêter le saignement mais je n'arrivais pas à mettre la main dessus tellement je tremblait. « Bordel !!  » Tant pis, je pris un mouchoir, pour l'instant ça ferait l'affaire mais l'entaille était trop profonde. Hors de question d'aller aux urgences pour ça, d'ailleurs le saignement ce calmer quand j'appuyais fortement sur la plaie. Je pris donc un mouchoir et je retournais dans la cuisine. Je n'avais pas oublié ce qu'il m'avait dit, c'est juste que je voulais éviter de tacher son studio. J'arrivais donc dans la cuisine et je me retrouvais nez à nez avec Chad. Je soufflais un bon coup avant de lâcher « Je sais, si je suis partis c'est que j'avais mes raisons. Je ne te demande pas de me pardonner d'ailleurs je ne te demande rien, si j'avais sut que c'était toi le propriétaire de ce lieu jamais je ne serais venu. Et quand je te dis que je ne suis pas partit par plaisir je suis sincère... » Peut être fallait il mieux que je le laisse seul, tant pis pour mon argent, demain j'irais trouver mon frère pour lui demander si je pouvais squatter chez lui en attendant que j'ai ma première paye. J'avais baissé les yeux, honteuse et dans un souffle je murmurais « moi non plus je ne me le pardonnerais jamais. » Et je tournais les talons pour aller dans le salon mais en regardant mon doigt je vis que le mouchoir était imbibé de sang. La plaie était peut être un peu plus profonde que je ne l'avais prévue. Je jetais donc le mouchoir dans la poubelle au passage avant d'aller chercher quelque chose de plus épais, comme une serviette de toilette. Assise sur le bord de mon lit je patientais calmement le temps que ça arrête de saigner. Je fini même par trouver un assez gros pansement dans mon sac. Je ne savais pas quoi faire après ça, aller manger avec Chad, non je ne savais même pas s'il avait préparer une part pour moi. Sortir et m'acheter un truc à grignoter ? Non plus, je n'avais pas un sous en poche. Poussé par la bonne odeur qui provenait de la cuisine je finis par sortir de ma chambre et me diriger dans la salle à manger. N'y trouvant pas Chad je sortis prendre l'air sur la terrasse avant de sortir mon paquet de cigarette. Si j'avais arrêté l'alcool enfin presque, je n'avais pas arrêté le tabac même si je ne fumais que lorsque j'étais stressée ou angoissé. J'avais pris cette mauvaise habitude à l'âge de 15ans et depuis je n'arrivais pas à arrêter.
 

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Je décidais de faire à manger. J'aime bien faire la cuisine, ça me détend d'une certaine manière. Et puis, des fajitas, c'est du pays, ça ressource tout de suite. Là, j'ai un peu besoin de penser à autre chose vu que je bosse pas et que chez moi y'a juste LA nana qui m'a brisé le coeur dans mon adolescence et qui m'a fait craquer pour de nombreuses choses - et pas les meilleures. J'ai toujours pas pu m'en passer - d'ailleurs. Du coup, je coupe mon poulet un peu de manière folle. J'ai l'habitude, faut dire. Mais quand Amber arrive, elle propose de l'aide. Ce n'était pas avec plaisir mais je lui disais de couper les poivrons. Elle s'y mettait et le silence revint. D'un coup, elle se retournait. Je levais l'oeil vers elle mais elle partit après avoir répété qu'elle ne serait pas venue si elle avait su. Elle allait au robinet, puis dans son sac et fila. Je fronçais les sourcils. Elle avait dû se couper, elle râlait en tout cas. Moi, j'étais défoncé. Je la laissais y aller, je laissais mijoter mon poulet dans mes épices et je préparais la table. Je savais qu'elle succomberais à l'odeur, même si elle mangeait pas avec moi ou pas. Je réchauffait les pâtes à fajitas doucement. En attendant, j'allais me passer de l'eau sur la tronche dans ma salle de bain et je revenais. Je la voyais dehors, à fumer une cigarette. Elle n'avait toujours pas arrêté, apparemment. Je me rappelais qu'elle fumait, on en partageait parfois. Moi le tabac, j'avais arrêté - encore heureux. Je me roulais une fajitas - non pas un joint - et allumais la télé. Je recevais un texto de mon bro - ce qui me fit sourire. Quand elle rentrait, je baissais doucement mon sourire. t'as pas arrêté la clope en tout cas dis-je après ma bouchée. j'ai faim, normal. Et je dis encore plus ce que je pense que d'habitude - normal aussi. Je regardais la télé où j'avais mis les Avengers. On allait sûrement passer un moment ensemble là vu qu'elle allait manger aussi, alors bon, autant lancer la discussion. Tu fais quoi maintenant? demandais-je sans la regarder, parlant de la vie de tous les jours. j'avais beaucoup changé depuis notre rupture alors, je pensais qu'elle aussi.

 

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La cigarette m'aidait à tenir le coup, elle m'avait beaucoup aidé lors de notre rupture, enfin je devrais dire lorsque je l'avais quitté sans aucune explication. J'en fumais une, puis deux avant de finalement rentrer. La faim prenait le dessus sur mon envie de fumer malheureusement Chad était dans le salon. C'était une évidence, c'était chez lui et même si à ce moment précis j'avais envie de prendre mes jambes à mon cou et fuir le plus loin possible je m'approchais doucement de la table ou était posé le repas. Chad me parla de mon addiction à la cigarette tout en regardant son repas. Il ne voulait même pas me regarder et c'était compréhensible, je l'avais surement fait souffrir plus que je le pensais et maintenant il me détestait. Une fois ma fajitas prête je m'installais pour manger dans le silence mais il le rompit une fois de plus après avoir allumer la télé. Il voulait vraiment savoir ce que je devenais ou c'était juste pour être poli et faire la conversation ? J'aurais voulu lui dire, lui parler de ma vie depuis que j'étais partie mais était ce une bonne idée ? Il y avait tellement de chose qui avait changé. Je repensais à ma vie, à tout ce qui m'étais arrivé. Ma rencontre avec Alexie peut de temps après être parti, son flirt avec mon frère et leurs mensonges à tout les deux, mes problèmes d'alcool, ma cure de désintox, la maladie de ma mère, la reprise de mes études et pour finir mon nouveau travail... Bon pour mes études c'était à prévoir j'avais toujours adoré les animaux mais en ce qui concernait mon job personne n'était au courant, pas même mon frère car s'il l'apprenait il me tuerait à coup sur. J'allais lui répondre mais il ne me regardait même pas, ce qui commençait à m'énerver. Si ma vie ne l'intéressait pas autant ne pas me poser la question. « Tu pourrais au moins me regarder quand tu me parles. » Ma remarque le fit réagir car il tourna enfin la tête vers moi. La moindre des politesses quand on s'adresse à quelqu'un c'était de la regarder et le fait qu'il évite mon regard j'avais l'impression soit qu'il avait peur soit qu'il ne voulait pas me regarder pour tout simplement éviter de me tuer. Après tout après ce que je lui avais fait subir c'était peut être ça, il ne voulait pas me voir pour éviter de commettre un meurtre. « Je viens juste de revenir à Miami j'ai eu des petits problèmes de santé et maintenant j'ai repris mes études. » Il en avait surement rien à faire mais au moins je lui aurais répondu, tout en évitant de lui parler de mon travail. Même si cela ne me déplaisais pas je préférais garder ce secret pour moi. « Et toi ? » C'était un juste retour des choses que de lui reposer la question mais j'avais vraiment envie de savoir ce qu'il était devenu, ce qu'il faisait maintenant. En attendant sa réponse je m'attaquais donc à ma fajitas et dès la première bouchée cela me replongea sept ans auparavant, quand il m'invitait chez lui et que l'on passait la soirée devant un film à s’empiffrer de ces délicieuses choses. Ce moment de nostalgie me coupa l'appétit et après avoir fini ma seule fajitas je pris mon assiette ainsi que mes couvert afin d'aller les mettre dans le lave vaisselle.
 

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Je ne sais même pas pourquoi je lui adressais la parole. Peut-être parce qu'elle est à ma table, qu'elle mange en même temps que moi. Du coup, même si je regarde ailleurs, je lui demande ce qu'elle est devenue. Je ne sais pas si ça m'intéressait vraiment, mais j'essayais d'être poli un minimum. Pourtant, c'était sûrement la jeune femme que je détestais le plus dans ce monde. Enfin, y'a personne que je haie en fait à part elle. Faut y aller pour que je déteste quelqu'un, et elle avait réussi. A cause d'elle, j'étais tombé très bas et j'avais même déçu ma petite soeur - la pire chose qui puisse m'arriver. Je lui en voulais beaucoup. Mais bon, le silence c'est quand même horrible alors tant qu'à faire, autant entamer une conversation même si elle reste sourde. Mais elle me fit une remarque qui me fit la regarder. Elle me demandait de la regarder quand je parlais. Elle se prenais pour qui? Ma mère? Déjà qu'elle m'énervait alors si en plus elle commençait avec des remarques de ce genre, autant arrêter. Je la regardais sans rien dire pour l'instant. Elle répondait qu'elle avait eu des soucis de santé et qu'elle était revenue à Miami après ça et pour ses études. Je restais impassible et elle me demandait ce qu'il en était de moi. Je la regardais un moment sans rien dire. Je beuguais un peu dû à ce que j'avais pris. Je mettais le temps à réfléchir à ce qu'elle avait dit et je partais bien loin dans ma citrouille. Je soupirais alors qu'elle allait ranger son assiette après sa seule fajitas, moi je m'en refaisais une, évidemment. Je ne pense pas que ça t'intéresse vraiment, en fait. Juste je ne pensais pas avoir retrouvé ma mère. dis-je en réflexion à ce qu'elle m'avait dit avant. Je détestais qu'on se prenne pour quelqu'un de meilleur que moi ou que sais-je, surtout dans mon état. C'est toujours moi qui ait donné des conseils et des remarques, en tant que grand frère, pas l'inverse. Ou alors, c'est mes parents, mais pas elle. J'ai pas de leçons à recevoir de toi, je pense. Je suis présentateur télé, plutôt le soir. répondis-je quand même. Elle m'énervait de plus en plus, elle avait ce pouvoir là - me rendre fou.

 

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J'avais vraiment envie de savoir ce qu'il était devenu, s'il avait une belle vie, tout simplement car même si lui me détestait et que tout était fini entre nous il resterait toujours dans mon cœur. Je pus décelé dans sa voix une pointe de... de colère et lorsqu'il me répondit je sentais moi aussi la colère monter en moi. Je ne donnais de leçon à personne, la moindre des choses quand on parle à une personne c'était de la regarder, ou alors ne pas lui parler du tout. Il avait le droit de m'en vouloir, de me haïr mais après sept ans il n'avait toujours pas tourné la page ? Je ne pensais pas que mon départ l'aurais mit dans un tel état mais à l'époque j'avais eu peur de lui avouer ce secret que je cachais à tout le monde. « Ça tombe bien, je ne serais pas la le soir de toute façon je bosse. » J'allais partir dans ma chambre sans dire un mot mais j'avais envie de comprendre pourquoi il m'en voulait autant. On était adulte maintenant, il devait être capable de faire la part des choses mais à voir non. Il était assit dos à moi alors sans le prévenir je vins poser mes mains sur la table, juste devant lui, cachant la télévision. « Si tu crois que tu es le seul à avoir souffert dans l'histoire tu te trompes ! Tu vas me le reprocher toute ma vie ? Peut être que je n'ai pas de leçon à te donner, peut être que ta vie ne m'intéresse pas après tout, mais ça fait sept ans Chad ! » Je ne travaillais pas ce soir et c'était bien dommage, j'aurais préféré être n'importe ou plutôt qu'ici à affronter ce regard froid remplit de haine. « J'ai peut être été égoïste en partant sans rien dire, je n'ai pensé qu'à moi sans penser au mal que ça pouvait te faire. D'accord j'ai étais une vrai salope mais tu ne sais rien du tout ! Alors soit tu continu à me haïr et dans ce cas très bien si c'est ce que tu veux je ne te parlerais plus, ne te regarderais plus, soit tu met ta rancœur de côté et on essaye de cohabiter comme des gens civilisés. » Cela me faisait mal de voir à quel point il pouvait me détester. Mais j'étais jeune, je n'avais que 19 ans, mon frère était partit en mission, ma mère n'était jamais là et je commençais mes études à la rentrée, je n'avais pas eu d'autre choix que de partir sans rien dire à personne. Et une fois terminée quand j'étais revenue pour m'excuser Chad n'était plus la... J'étais repartie et c'est là que j'ai fais la rencontre d'Alexie.