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 Parfois, on a juste besoin de sentir quelqu'un à l'autre bout de notre main

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(#)Sujet: Parfois, on a juste besoin de sentir quelqu'un à l'autre bout de notre main  |   Mer 18 Oct - 15:09

 

   

 

"Parfois, on a juste besoin de sentir quelqu'un à l'autre bout de notre main".

— Lexa & Joshua
J'entends des bruits de pas, me faisant peu à peu sortir de ce sommeil profond dans lequel j'étais plongé. J'ouvre les paupières, constatant que je suis toujours dans la même position que...la veille? Je me suis assoupi sur ce fauteuil, au chevet de ma mère qui dort toujours paisiblement. Et cette infirmière est entrain de s’affairer autour de cette dernière, vérifiant certainement ses constantes alors que je me redresse sans plus attendre pour ne pas paraître irrespectueux. "Je suis désolé..."dis-je alors que la jeune femme vient à tourner le regard vers moi. je savais très bien que je n'avais rien à faire ici. Et c'était le cas depuis la veille au soir. "Je me suis endormi sans le vouloir." dis-je en me frottant la barbe. Je savais que j'étais clairement hors du règlement, que les heures de visite n'étaient pas là pour faire joli. Mais il est vrai que lorsqu'il s'agit de la santé de ma mère, j'ai dû mal à me montrer raisonnable. Cette dernière souffre de cette fichue maladie depuis si longtemps que cela fait parti de mon quotidien, cependant, elle a montré d'autre symptômes un peu alertant ces derniers jours, et on m'avait averti qu'elle serait donc transféré à l’hôpital le plus proche pour faire des examens plus poussé. Une possible insuffisance rénale. Comme si elle n'avait déjà pas eu assez de malheur dans sa vie. Cela fait donc deux jours qu'elle est là, à subir toute sorte d'analyse. Tout ce que je souhaite, c'est que ce soit une fausse alerte. La jeune femme à mes côtés vient de façon plus régulière dans cette chambre, elle parait extrêmement douce, simple, appliquée, ce qui me donne un sentiment agréable, sachant que je ne peux malheureusement pas toujours être auprès de ma mère la journée. Je suis rassuré de voir qu'elle est entre de bons mains. Je l'observe d'ailleurs un instant en me frottant les mains, ayant bien envie de créer un contact avec celle-ci, mais le réveil de ma mère en sursaut va me prendre de court. "KYLE?Kyle? Où est t-il?" crie t-elle alors que je viens me lever sans plus attendre pour venir tenir ses bras et tenter de la rassurer en plongeant son regard dans le sien. Et je vois qu'elle ne me reconnait pas. "Maman, regarde moi, c'est Joshua, tu te souviens, Joshua." Elle sourit tendrement, comme si je lui avais apporté la meilleure nouvelle du monde. "Oh oui, Joshua.Qu'est ce que tu as grandi" dit-elle à priori envahi de bon souvenir. "Je suis contente que tu sois là tu sais" me dit t-elle en caressant la joue alors que je pourrais presque croire que cette fichue maladie lui offre un moment de lucidité, mais ces derniers sont tellement rare que je n'y fonde pas beaucoup d'espoir. "Il va falloir que je me dépêche, le repas de ton père n'est même pas encore prêt. J'espère que tu as fais tous tes devoirs." me dit-elle, un sourire heureux et aimant sur le visage. Je souris à mon tour et fini par croiser le regard de Alexa qui doit être surprise par cette échange, bien que cette maladie lui a bien évidemment été communiqué. Et ma mère fini par attraper ce bouquin, heureusement que cette passion ne s'est pas éteinte et l'aide sûrement à combattre le mal. Je me lève du lit, me grattant l'arrière de la tête en me rapprochant de la belle brune. Je lui souris, n'ayant pas envie qu'elle se sente affecté par ce qui se passe, pour ma part, je me suis habitué, et les choses sont désormais ainsi. "Heureusement qu'elle est là pour me les rappeler" lui adressais-je en souriant doucement, en faisant référence à mes devoirs. Il va de soi que ca fait plus de dix ans que je n'ai pas eu à en faire, mais je préfère prendre ça avec légèreté, sinon ça deviendrait invivable."Nous aurons les résultats dans la matinée si j'ai bien compris?" demandais-je alors que ma mère ne nous prête plus aucune attention.
 MAY


   
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(#)Sujet: Re: Parfois, on a juste besoin de sentir quelqu'un à l'autre bout de notre main  |   Jeu 19 Oct - 5:29

       

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Alexa & Joshua

       
Je n'avais pas dormi depuis déjà 24 heures. Pas mangé depuis 15 heures. C'était mon problème avec mon travail. Je devenais tellement concentré, tellement soucieuse de tout les moindres détails que j'oubliais complètement que j'étais supposé avoir une vie à l'extérieur, que j'étais supposé prendre soin de moi. C'était juste que je ne ressentais rien de tout ça. Je voulais juste en faire plus, être présente, ne rien rater. Mes patients avaient besoin de moi après tout, non? J'allai me chercher un café à la machine distributrice, histoire de ne pas tomber tout de même et me dirigea vers la prochaine chambre avec une patiente qui m'avait été assigné récemment.

J'entrai donc et vit un homme endormi dans le fauteuil près du lit. J'esquissa un petit sourire, attendri. Il voulait être là pour sa mère et c'était tout à son honneur. Ce n'était certainement pas moi qui allait l'en empêcher et le virer de la chambre. J'aurais fait pareil si j'avais pu. Je tentai donc de ne pas le réveiller en étant le plus discrète possible dans mes mouvements. J'avais tout de même un travail à faire. Chose que je fis. Après quelques minutes, une voix se fit entendre, une voix endormi. Je tournai la tête et fit un petit sourire. « Oh ne t'en fais pas. Je suis amplement capable de garder le secret. » lui déclarai-je. On s'entend qu'il n'avait absolument rien fait de mal. Je continuai mes petites choses, des tests de routine, replacer les oreillers bien doucement, m'assurer que tout fonctionnait bien lorsque ma patiente se réveilla d'un coup. Je sursautai un peu et me recula légèrement en voyant Joshua intervenir. Il n'y avait malheureusement pas grand chose que je pouvais faire lors de tels moments. C'était une chance que son fils soit là pour la rassurer, c'était toujours plus évident qu'une inconnue. J'assistai donc à ce moment, impuissante, mais intriguée. Évidemment que je cotoyais toutes sortes de gens avec toutes sortes de maladies, mais ça ne cessait de m'épater lorsque je voyais différentes personnes gérer ces situations. Parfois je me demandais même à quel point je ne pourrais faire mieux. C'était souvent des cas délicats et des situations difficiles et j'étais plus souvent qu'autrement bien impressionnée par les proches de mes patients.

J'esquissai un sourire en coin lorsque la mère de Joshua mentionna ses devoirs. Celui-ci se retourna vers moi et il souriait aussi. Heureusement. J'imagine qu'il s'était habitué à vivre ce genre de situation et que c'était aussi moins difficile avec le temps. « Mais oui, il ne faudrait pas que t'aies une pénalité de retard. » répondis-je en riant légèrement. Je me doutais bien qu'il n'allait plus à l'école depuis un bail. Je n'avais aucune idée de son âge, mais chose certaine il était plus vieux que moi. Je jeta un coup d'oeil à ma patiente, sa mère, et vit qu'elle était plongé dans un bouquin. Elle lisait constamment et je me promis de lui amener de nouveaux livres dès demain.

Joshua s'adressa à nouveau à moi et je dirigea donc mon regard en sa direction. « Mmh oui si tout va bien, cela devrait rentrer demain. Le docteur devrait vous appeler. T'appeler. Enfin. C'est bon si je te.. vous.. Tutoie?» demandai-je un peu embarrassée. Oh mon dieu Alexa, cesseras-tu un jour d'être si maladroite en discutant avec les hommes? J'avais souvent l'impression que j'étais incapable d'aligner deux mots correctement. Je secoua la tête immédiatement, ne lui laissant pas trop le temps de me répondre. « C'est probablement pas très professionnel de ma part de demander ça en fait. Excuse moi. » dis-je ensuite. « ExcusEZ moi. » rajoutai-je très rapidement. Je détourna le regard, le visage rouge bien gênée. C'était son charme qui me faisait ça ou bien?




       
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(#)Sujet: Re: Parfois, on a juste besoin de sentir quelqu'un à l'autre bout de notre main  |   Ven 20 Oct - 23:19

 

   

 

"Parfois, on a juste besoin de sentir quelqu'un à l'autre bout de notre main".

— Lexa & Joshua
Je me dis parfois que la vie injuste. Il suffit que je vois tout ce que ma mère subit pour comprendre que tout n'est pas forcement équitable. Elle qui aurait donné tout aux autres se retrouvent confronter à une longue bataille, et voilà qu'un autre problème vient s'y ajouter. C'est frustrant. Je me sens impuissant, malgré ma présence à ses côtés. Depuis son arrivée dans cet hôpital, je passe la plupart de mon temps fourré ici, du moins quand je ne suis pas au boulot. J'ai besoin qu'elle sache que je suis là, qu'elle ait un repère, même si malheureusement elle peut l'oublier l'instant d'après. Peut être est-ce aussi une façon de me rattraper. Oui la culpabilité me ronge, ce n'est pas nouveau, ce sentiment a toujours été présent, et ce depuis mon départ pour poursuivre mes études. Elle n'était pas encore malade à l'époque, mais déjà bien fier de moi. J'imagine que si elle avait gardé sa lucidité d’antan, elle me dirait que j'ai fais les bons choix, que je dois vivre ma vie. En attendant, je suis la seule personne de sa famille qu'il lui reste, et je dénigre parfois ce rôle. Je me rattrape donc comme je peux, surtout dans des moments pareils, je veux m'assurer qu'elle ne manque de rien, et pour ça, j'en oublie même le confort de mon lit. Toutes ces péripéties m'épuisent, et je finis par m'assoupir sur ce fauteuil. C'est l’agitation autour de moi qui va me faire sortir de ce sommeil alors que je me frotte les yeux comme un gamin avant de m'excuser auprès de Alexa, la jeune infirmière qui est en charge de ma mère, du moins durant son temps de service.« Oh ne t'en fais pas. Je suis amplement capable de garder le secret. » Je lâche un rictus, me sentant soudainement un peu idiot alors que je dois avoir une mine à faire fuir n'importe qui là tout de suite. Difficile de faire bonne impression alors que la jeune femme semble fraîche et apprêtée, malgré sa blouse. " Tant mieux, ca m’évitera les ennuis." précisais-je en lui adressant un beau sourire. J'en rajoutais peut être un peu, ils n'en étaient pas encore au point de foutre un visiteur dehors pour ne pas avoir respecté les horaires de visite, mais je ne voulais pas causer de problème aux personnes chargées de ma mère derrière non plus. J'observe la belle brune un instant, comme si une idée me trottait derrière la tête alors que cette dernière est concentrée sur sa tâche, mais je n'ai pas le temps d’aboutir que ma mère vient à se réveiller soudainement, me prenant de court alors que je me rapproche d'elle et viens à créer un contact physique pour tenter de la rassurer. Ces moments pouvaient être si stressant les premières fois, mais maintenant, je gère ça avec beaucoup d'assurance et de prestance. Les conseils des médecins m'ont beaucoup aidé à être l'homme que je suis devenu lorsque je suis auprès d'elle. Si notre échange pourrait paraître banal, c'est finalement une des répliques de ma mère qui va rendre ce moment un peu plus léger. Oui, on peut facilement se sentir mal à l'aise, parce qu'on sait clairement que c'est la maladie qui lui fait dire se genre de chose. J'ai été blessé parfois de ne pas être reconnu, mais si on ne prend pas ça avec un peu d'autodérision, ca devient clairement déprimant et étouffant. Je refuse que le reste de sa vie se passe auprès de personne qui aurait pitié d'elle. Et je suis donc le premier à m'en moquer, cherchant à faire savoir à Lexa que tout va bien, et qu'elle peut se moquer de moi ouvertement si ça lui chante. Elle le fait sans plus attendre « Mais oui, il ne faudrait pas que t'aies une pénalité de retard. » J'échange un rire avec elle. "Ah oui, je t'ai pas dis, j'ai 18 ans enfaites." rectifiais-je en levant brièvement le doigt, comme si c'était un point apportant à aborder. "D'ailleurs j'ai maths dans une heure". Dis-je en levant les mains, comme si ca m'avait échapper. Okay, ca ne tenait pas debout, ma pilosité et mes rides naissantes me trahissaient certainement. J'entame un sujet un peu plus sérieux, les résultats tant attendu de ma mère. Non pas que je trouve que son passage ici laisse à désirer, au contraire, je peux dire que je suis satisfait de cet hôpital et de l'accueil qui nous a été réservé, cependant la vie de ma mère se déroule ailleurs, elle y a ses habitudes, et puis...Je souhaite surtout que son retour signe la fin de l'attente de cette suspicion de maladie des reins. J'espère que tout ça n'était qu'une fausse alerte et qu'il n'y a rien à craindre. Je me suis d'ailleurs approché d'elle afin d'avoir un échange un peu plus intime, sachant que ma mère se trouve à quelques mètres de nous, bien qu'elle ne nous accorde aucune attention là tout de suite. « Mmh oui si tout va bien, cela devrait rentrer demain. Le docteur devrait vous appeler. T'appeler. Enfin. C'est bon si je te.. vous.. Tutoie?» Je l'observe, laissant balader mon regard à travers le sien avec un sourire amusé qui dégage un certain charisme malgré moi. Je la sens un peu déstabilisé, et je tente d'en rajouter une couche malgré moi avec cette attitude de charmeur confiant. Je suis cruel, je sais. Je n'ai cependant pas le temps de répondre qu'elle fournit la réponse. « C'est probablement pas très professionnel de ma part de demander ça en fait. Excuse moi. ExcusEZ moi. » Je ne peux me retenir de rire en l'observant. Sa maladresse la rend encore plus jolie à mon goût. "Ca va.."dis-je en souriant pour tenter qu'il n'y a pas de malaise. "On est déjà lié par un secret toi et moi, je pense que ce qu'il serait plus simple, c'est qu'on en oublie cette barrière professionnelle" proposais-je par un haussement d'épaule, comme si l'idée pouvait paraître tout a fait normal. " On est limite obligé même, ca n'aurait pas de sens. Et d'ailleurs, on va briser cette barrière tout de suite, puisque je viens de réaliser qu'on était amis." Okay j'abusais peut être un peu, mais l'humour était clairement mon dada pour aborder une femme. "Et puis appelle moi Joshua. T'as déjà fait la rencontre de ma mère, on peut dire qu'on vient même de passer un cap là" m'amusais-je. Je blaguais, mais réellement, aucune femme n'avait eu la chance de rencontrer ma mère, personne ne savait pour sa maladie, c'était un peu mon secret...que je partageais avec Lexa maintenant. Je lui souris, appréciant ce moment de légèreté, bien que c'est loin d'être le moment idéal, elle travaille, et ma mère se trouve juste à nos côtés.
 MAY


   
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(#)Sujet: Re: Parfois, on a juste besoin de sentir quelqu'un à l'autre bout de notre main  |   Mer 1 Nov - 2:09

       

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Alexa & Joshua

       
Depuis que j'exerçais ce métier, disons que j'en avais vu de tous les genres. Si à Londres je trouvais qu'il y avait des spécimens incroyable, je n'avais rien vu avant de venir à Miami. Autant je pouvais jongler avec des enfants chaotiques et absolument vulgaires et indécents, autant je pouvais avoir à contrôler un vieillard de 89 ans qui trouvait amusant d'envoyer son membre génital sur tout les employés de l'hôpital. Je pouvais aussi faire face à des situations beaucoup plus grave et c'était vraiment ça, ce côté là que j'aimais. Sentir qu'on pouvait faire la différence pour une personne, qu'elle nous soit totalement inconnu ou non.

C'était un peu ce que je ressentais en m'occupant de la maman de Joshua. Certes, je ne les connaissait pas encore beaucoup, mais sa mère pouvait être adorable même si elle n'était pas très lucide. Je sentais que lorsqu'on parlait, ça lui faisait un peu de bien. Du moins, je l'espérais. Je sentais aussi que ma présence rassurant son fils en quelque sorte. Il semblait me faire confiance et ça, c'était précieux. C'était peut être dans ma tête, mais je sentais tout de même un début de complicité entre lui et moi. Il me mettait à l'aise. Ça ne paraissait peut être pas au premier coup d'oeil, mais je l'étais tout de même. Assez pour répondre à sa blague, assez pour en rire. Suffisamment pour briser un peu cette simple barrière professionnelle entre nous. « Il me semblait bien que tu n'avais pas l'air majeur. » répondis-je en rigolant aussi. On s'entend pour dire qu'il avait l'air de tout sauf un mineur. Je n'étais pas trop doué pour deviner l'âge des gens, mais il devait au moins avoir la vingtaine avancée.

Je le sentis s'approcher un peu de moi et sans vraiment que je ne comprenne pourquoi, je devins soudainement très nerveuse. J'étais un peu toujours comme ça avec les garçons qui exerçaient un certain charme sur moi. Pas qu'il y en avait une tonne, mais je devenais facilement nerveuse. Pourtant, c'est pas parce que j'étais inexpérimenté ou encore parce que je n'avais jamais eu de petit-ami. J'en avais eu. Disons juste que mes relations avaient été plutôt courte. Mon père les faisait tous fuir. En même temps, vu son job, travailler pour MI5, c'était plutôt facile d'avoir peur de lui. Il y prenait un plaisir fou. Puis, quand j'ai commencé à bosser comme infirmière, mon job a pris absolument toute la place dans ma vie. De toute façon, j'avais trop de problèmes pour vraiment me concentrer sur une relation. Je pense que sur cet aspect, comme je restais plutôt discrète en général, les gens se trompaient souvent à mon sujet. J'avais aussi de la difficulté à faire confiance aux autres, encore quelque chose qui me venait de mon père j'imagine. On trouvait que j'avais l'air naïve, mais ce n'était pas trop le cas. J'avais cette peur bleue de me faire avoir.

Mais ce n'était pas de ça dont il était question ici. C'était une simple nervosité/timidité lié au fait que je ne connaissais pas vraiment Joshua. Je sentais tout de même que ça allait vite se tasser. « L'oublier complètement? À quel point je serais une mauvaise infirmière si je n'en gardais même pas une toute petite? » lui demandai-je en souriant, un peu intriguée. Enfin bon, s'il voulait qu'on l'oublie complètement, j'étais prête à faire ça. Son prochain commentaire me fit rire. « Oh, amis. D'accord, bien sûr. Dans ce cas là, y'a vraiment pas de barrière à avoir, c'est ça? » lui répondis-je sur un petit ton ironique, mais en riant. Ah Joshua. Il me faisait déjà rire, je connaissais son petit manège, mais je tombais directement dedans quand même. Était-ce si mal? On m'a dit que je devais m'ouvrir à de nouvelles rencontres ici, c'était ce que je faisais. « D'accord, Joshua. Si tu m'appelles Alexa. Ou Lexa, comme tu veux. » dis-je en souriant. « Donc... Le prochain cap c'est que tu demandes ma main à mon père, c'est ça? » demandai-je faussement innocente. C'était une blague, ÉVIDEMMENT. « Non mais, un café au bout du couloir, ça le ferait? Je connais une excellente machine distributrice. » dis-je avec un sourire en coin. Je le vis regarder sa mère et se retourner vers moi. « Ne t'en fais pas, c'est son émission favorite qui commence bientôt, elle ne te portera aucune attention pour les prochaines trente minutes. » ajoutai-je à la blague. En réalité, c'était vrai. Mon dieu Alexa, où prenais-tu cette confiance? Je pense que c'était simplement la personnalité de Joshua, facile à côtoyer, qui me mettait aussi à l'aise. C'était une très bonne chose je pense. Je fis quelques pas de reculons pour sortir de la chambre, puis me tourna direction couloir avec, je l'espère, Joshua qui me suivait.




       
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(#)Sujet: Re: Parfois, on a juste besoin de sentir quelqu'un à l'autre bout de notre main  |   Jeu 16 Nov - 1:04

 

   

 

"Parfois, on a juste besoin de sentir quelqu'un à l'autre bout de notre main".

— Lexa & Joshua
Si j'ai souvent été dépassé par la maladie de ma mère dans un premier temps, je parviens désormais à la raisonner plus que quiconque. Je n'ai pourtant malheureusement pas toujours l'occasion d'être auprès d'elle. J'ai passé les dernières années de ma vie à vagabonder de droite à gauche. J'ai toujours eu ce besoin d’évasion, peut être que je ne supportais pas ça, que je ne voulais pas me sentir prisonnier du passé comme ma mère avait pu l'être. Mais ma conscience, elle, me poussait toujours à revenir ici. Comme si je me devais d'être auprès d'elle régulièrement. C'est clairement la seule famille qu'il me reste, et je suis de loin la seule pour elle également. Je m'en voudrais si elle venait à se sentir seule un jour par ma faute, la maladie me sauve cependant sur ce point là, elle oublie tellement vite que ça me donne le prétexte d'être un peu moins présent. C'est triste à dire mais c'est ainsi. J'essaie de faire ce qu'il y a de mieux pour elle, mais aussi pour moi. Et voir ma mère me rappelle surtout le passé douloureux que j'ai traversé, l'explosion de notre famille. Je m'en tiens un peu pour responsable, mais je ne parviens pas à regretter pour autant. Je peux paraître si sérieux lorsque ma mère ne me regarde pas, mais je me voile la face l'instant d'après, usant de mon humour naturel pour dédramatiser les choses. C'est d'ailleurs ce qui se passe alors que l'une des infirmières récurrente de ma mère se trouve dans la chambre. Je ne veux pas qu'elle se sente mal à l'aise, la vie est ainsi, elle a du en voir d'autre, je reste le proche d'un patient comme un autre; je tente juste de faire de mon mieux, mais c'est ce que nous faisons tous par vrai?« Il me semblait bien que tu n'avais pas l'air majeur. » Je souris amusé. "Je fais poussé la barbe pour le cacher, mais c'est très difficile" ajoutais-je en me frottant cette dernière qui est pourtant bien dense. Je me rapproche finalement d'elle, me retrouvant dans un moment un peu plus drôle face à cet échange qui laisse entrevoir une certaine nervosité de sa part. C'est effectivement un peu délicat. Nous nous trouvons sur son lieu de travail, et mis à part dans cette chambre, nous n'avons jamais vraiment pris le temps de faire la connaissance. Je décide pourtant que ce sera le début d'une amitié certaine, n'oublions pas qu'elle détient le secret qui pourrait ruiner ma présence ici, j'ai passé la nuit auprès de ma mère alors que les horaires des visites m'en empêchaient clairement. J'ai détourné le règlement, et elle est prête à passer ça sous silence, c'est une merveilleuse preuve d'amitié. « L'oublier complètement? À quel point je serais une mauvaise infirmière si je n'en gardais même pas une toute petite? » Je souris en me pinçant finalement les lèvres, à court d'argument. Je ne pouvais pas lui reprocher ce côté professionnel, j'étais moi même plutôt sérieux dans ces circonstances...enfin la plupart du temps . "C'est vrai..." dis-je simplement en croisant son regard, ne pouvant m'empêcher d'avoir cette expression enjouée. « Oh, amis. D'accord, bien sûr. Dans ce cas là, y'a vraiment pas de barrière à avoir, c'est ça? » Je hoche de la tête, fier d'être parvenu à lui faire dire de telle chose. "C'est tout à fait ça."dis-je fièrement. « D'accord, Joshua. Si tu m'appelles Alexa. Ou Lexa, comme tu veux. » Je souris plus largement. "J'aime les deux! C'est un très beau prénom d'ailleurs!" fis-je remarquer. Je pouvais passer pour le dragueur numéro un, mais je le pensais vraiment. Ca lui allait bien, ça inspirait une grande douceur. « Donc... Le prochain cap c'est que tu demandes ma main à mon père, c'est ça? » Je fais mine de réfléchir. " Faudra pour ça que je m'empresse d'aller acheter une bague, mais ça peut se faire" m'amusais-je. Et je réalise à quel point j'aime la voir sourire. Ce genre de femme de déborde de vie, c'est plutôt rare, surtout dans le milieu dans lequel elle travaille.« Non mais, un café au bout du couloir, ça le ferait? Je connais une excellente machine distributrice. » Je laisse échapper un rire. "C'est possible ça ici?" Il était rare que les machines des hôpitaux offrent des cafés digne de ce nom, mais si ca pouvait me permettre de me réveiller un peu. Si la tentation de répondre positivement me vient à l'esprit, je ne peux m'empêcher d'avoir une pensée sur ma mère, et instinctivement, je détourne mon regard sur cette dernière, qui ne me porte pas plus d'attention.« Ne t'en fais pas, c'est son émission favorite qui commence bientôt, elle ne te portera aucune attention pour les prochaines trente minutes. » Je souris en posant de nouveau mon regard sur la jeune femme. Elle avait l'argument pour me convaincre là. Je hoche finalement de la tête. "Je fais jamais le poids devant soap passion" fis-je remarquer. "Bon j'accepte, mais c'est moi qui paie..." c'était ridicule. j'imagine qu'elle avait peut être une reduc' ou alors les cafés gratuits, mais j'y tenais. C'était une petite attention qui avait de l'importance pour un homme comme moi, et puis... c'était peut être aussi une façon de la remercier face à l'attention qu'elle apportait à ma mère. C'était bon de savoir qu'elle était entre de bonnes mains en dehors du centre dans lequel elle se trouvait depuis déjà des années. Je la suis donc, et me retrouve à marcher à ses côtés l'instant d'après." Tu as toujours vécu ici?" demandais-je finalement. C'est vrai, même si je voyageais beaucoup, ma vie s'était déroulée en partie ici, il n'était donc pas impossible que nous nous soyons déjà croisé, bien qu'elle paraissait plus jeune que moi. Nous croisons dans le couloir un vieil homme transporté dans un fauteuil roulant et mon regard se tourne instinctivement vers ce dernier. "Ca doit pas toujours être drôle de travailler ici?" Les hôpitaux n'étaient pas ce que je préférais d'un point de vu général Nous arrivons après quelques instants devant le fameux appareil. "Alors dis moi, qu'est ce que tu préfères?" demandais-je comme si je lui faisais une fleur, véritablement, il n'y avait pas énormément de choix, mais ça devrait suffire pour cette fois, et ca me permettrait peut être de choisir ma propre boisson selon la sienne.
 MAY


   
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(#)Sujet: Re: Parfois, on a juste besoin de sentir quelqu'un à l'autre bout de notre main  |   Lun 20 Nov - 0:29

       

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Alexa & Joshua

       
C'était toujours chouette lorsque je pouvais bavasser avec mes patients, ce l'était encore plus lorsque je pouvais le faire avec les proches de mes patients. C'était un dur métier et si je pouvais trouver du réconfort en faisant sentir mieux leurs proches, c'était déjà ça. En même temps, j'avais un peu l'impression avec Joshua qu'il était davantage que juste le proche de ma patiente. Probablement parce que je le voyais souvent là, auprès de sa mère, mais sûrement aussi juste parce qu'il avait franchit le cap de la discussion platonique que je pouvais avoir avec certains d'entre eux. Ce n'était plus juste '' Comment ma mère va?'' Et je dois dire que j'étais plutôt contente qu'on n'en soit plus là. Fallait pas se mentir, il était charmant et assez attirant, qui ne voudrait pas avoir une discussion avec ce genre d'homme? D'autant plus qu'il semblait vraiment intéressant et drôle aussi. La preuve : même si ça m'avait prit quelques phrases avant d'être capable d'aligner deux mots sans bégayer, j'étais maintenant à l'aise de parler et même de faire des petites blagues. Un gros pas pour Alexa! Je pense même, à moins que je ne me trompe, qu'il était plutôt content que j'aille fait ce pas vers lui. Je m'attardais habituellement à rester professionnelle et à ne pas franchir de cap, mais il avait spécifié qu'on était amis. C'était donc différent j'imagine. Dans tous les cas, il me faisait rire et ça faisait du bien.

Joshua complimenta mon prénom et je me contenta d'un sourire chaleureux, le remerciant. On parla d'un mariage, en blague évidemment et je lui fis une petite moue déçue lorsqu'il m'informa qu'il devait acheter une bague. « J'osais croire que tu serais déjà prêt et même déjà à genoux là. Mais c'est bon j'imagine que je peux patienter. » lui dis-je en riant. C'était cool de pouvoir avoir ce genre de conversation légère et ironique avec quelqu'un. Je pense que ça pouvait donner un bon aperçu du genre de relation amicale qu'on pouvait avoir. Voulant prolonger ce moment, je l'invita à prendre un café. Enfin.... Au bout du couloir quand même. « Je connais une machine secrète. Et oui, il est bon.» lui dis-je avec un clin d'oeil. Je lui déclara aussi que sa mère n'allait lui porter aucune attention pendant une trentaine de minutes dû à son émission et il ne pu que se rendre à l'évidence lorsque celle-ci débuta. Il insista cependant pour payer le café, chose qui me fit rire, mais je n'insistai pas, je lui rendrai la pareille un jour. J'entama donc la petite marche vers la machine distributrice alors que Joshua me suivait de près.

On s'avança vers le bout du couloir en direction de la petite machine et il me posa une question un peu plus personnelle que celles auxquelles on se limite habituellement. Sa question me fit sourire, mon accent ne devait pas être si prononcé alors. Il faut dire que je faisais attention. « Non, ça fait seulement quelques mois. Je viens de Londres. » déclarai-je. « Toi tu es clairement américain. Je te renvoie donc la question? » demandai-je. J'avais le sentiment qu'il venait d'ici, sans trop savoir pourquoi. Un patient en chaise roulante nous croisa et je vis le regard de Joshua changer. Certains diraient qu'on s'habituait à tout ça, mais en réalité je ne pensais pas que c'était possible. En tout cas, pas dans mon cas. « C'est plus difficile que je le pensais lorsque j'ai entamé mes études. » avouai-je. « On dit que pour être un bon médecin il faut avoir le coeur solide et savoir rester neutre parfois, mais je ne suis pas d'accord. » dis-je en secouant la tête. « Ce qui fait qu'on veut aider et sauver ces gens, c'est le fait que ça nous touche tout autant justement. Enfin, je pense. » dis-je simplement en haussant les épaules. On m'avait toujours dit que mes émotions faisaient ma force, j'osais croire que c'était le cas pour tous. On s'arrêta finalement devant la machine et je vis Joshua évaluer les choix. Pas qu'il y en avait des tonnes, mais c'était plus qu'un. « Je vais opter pour l'Americano. C'est un choix sûr. » dis-je assurée. « C'est surtout que je te déconseille de prendre quoi que ce soit contenant du lait dans ces machines. » rajoutai-je avec dégoût. On appuya sur quelques touches et on prit notre café bien chaud. Ça avait au moins un bon côté.

On marcha dans la direction opposée d'où on venait et je croisai le docteur Armstrong. Celui-ci posa à peine ses yeux sur moi et les leva en l'air. Mouais disons que depuis ce moment en salle d'opération, il n'était pas trop fan de moi et c'était plutôt réciproque. Joshua me regardait avec des points d'interrogation dans les yeux. Clairement il avait vu ça. « On m'a demandé de remplacer une infirmière l'autre jour dans sa salle d'op' et... Ça s'est plutôt mal passé. » dis-je en grimaçant. Je ne voulais pas vraiment dévoiler à Joshua que le patient était mort sur la table, je voulais qu'il se sente en confiance avec moi qui s'occupe de sa mère, surtout que ce n'était pas de notre faute, c'était une opération difficile. « Enfin, je t'épargne les détails mais disons que ce n'est pas ma personne favorite ici. » rajoutai-je en riant. « Parce que de toute façon, ce poste est pris. Par toi. » dis-je à la blague. En même temps, j'aimais bien être avec lui pour l'instant et je dois dire que ça ne m'était pas arrivé depuis longtemps de penser à autre chose que mon boulot.




       
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