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 Comme la poussière du temps passé... (chris)

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(#)Sujet: Re: Comme la poussière du temps passé... (chris)  |   Dim 5 Jan - 21:42
Comme la poussière du temps passé...

Erwan fut de retour dans la pièce qu'il partageait avec Chris, entièrement nu, et avec des ordres bien précis. Il était découragé, il voulait juste que les choses aillent le plus facilement possible. Il voulait que Chris aille bien et qu'il s'en sorte. Il voulait pleurer aussi. Pleurer pour ces dernières semaines, ces derniers jours où du bout des doigts il avait touché le bonheur et ce que pourrait être sa vie dans le futur. La perspective d'un avenir plus beau. Il voulait pleurer pour cette année qui s'achevait ainsi alors qu'il avait rêvé de tellement mieux, pleurer pour ces années à tenter de se sauver de ce cercle vicieux... tout ça pour finir ici, face à son cauchemar de chair et d'os. Il voulait pleurer pour Chris, qui venait de subir ce que Erwan ne souhaitait à personne. Personne. Retrouvant sa voix, il demanda à son ami si on lui avait donné les médicaments promis. Il regarda Chris se redresser, s'asseoir. Et oui, sûrement qu'il avait eu des antidouleurs, peut-être même plus que des cachets, peut-être une injection... car s'asseoir ainsi après ce qui venait de se passer... "T'inquiètes pas pour moi bébé, ça va un peu mieux, rien de bien méchant. Mais toi ? Qu'est-ce qu'il t'on fait ses enfoirées ?" Une fois de plus, Erwan était agacé. Pourquoi Chris faisait-il ça ? Erwan se mordit la lèvre, un peu attristé par cette attitude, qui lui donnait l'impression que son ami se cachait derrière des airs qui ne lui ressemblaient pas. « Je... J'aime pas quand tu fais ça. Je sais que tu as mal, c'est pas la peine de te donner des airs pour moi... » il souffla en rapprochant ses genoux de son torse. Erwan était épuisé, mais calme. Il ne voulait plus paniquer, n'avait plus de raison de le faire. Il venait de faire la pute pour Leo, ce qu'il avait pensé ne plus jamais faire, et pourtant... Et il se disait, qu'il y avait peut-être un moyen de ne pas céder entièrement. Alors, quand la porte s'ouvrit, que Leo et un des hommes entra, Erwan ne fit pas ce qu'on lui avait plus tôt. Il n'écarta pas les jambes, et se contenta de fixer Leo d'un regard qui disait non. « D'accord » dit doucement Leo. D'accord ? Rien que ça ? C'était bizarre, et effectivement, Leo ne s'arrêta pas là. « Je t'ai ramené tes jouets, Erwan. Tu t'en souviens ? » Et il sortit deux objets dont il se souvenait, oui. Comment oublier. Dans ses mains, un gode qu'Erwan connaissait. Il le passa à son homme de main, et celui-ci alla baisser à nouveau le jean de Chris pour l'enfoncer en lui, avant de le rhabiller. Erwan tremblait. Il faisait une erreur et il le savait. L'erreur de ne pas obéir et de voir que Chris payait à sa place. Leo appuya sur la télécommande qu'il tenait, et Erwan savait très bien de quoi il s'agissait, il savait que les vibrations faisaient souffrir Chris. « Arrête !! » il lui hurla, pris de colère. Mais Leo n'en fit rien, s'approchant d'Erwan avec une cravache et glissant celle-ci sur son corps, sur son intimité. « Tu fais souffrir ton ami pour rien. Alors que tu pourrais lui épargner tout ça. Tu es idiot ? Erwan, tu es une pute, tu ne le mérites pas, tu ne mérites pas que quelqu'un souffre ainsi pour toi, par ta faute. Tu sais très bien ce qui va arriver, tu sais très bien ce que je peux faire. Tu étais si gentil tout à l'heure... » Leo avait raison, et Chris souffrait, et Erwan était idiot. « Arrête, arrête s'il te plait, laisse-le... Je ferai ce que tu veux ! » Alors, Leo pressa sur le bouton et l'objet de torture cessa de vibrer. Il fit signe à son homme de main, qui s'avança vers eux, et Erwan le regarda, honteux, avant d'écarter lentement les jambes, comme une invitation. « Qu'est-ce que tu veux Erwan ? » insista Leo. « Je veux qu'on me baise » répondit-il, et l'autre homme s'approcha, sortant son sexe, se couchant sur Erwan. Il le prit là, et quand il eut fini, ils sortirent tous les deux sans regarder en arrière. Dans le temps qui suivit, quelques heures peut-être, la porte s'ouvrit plusieurs fois, et Erwan écarta les cuisses, s'offrant à quiconque pénétrait dans la pièce. Jamais Leo, comme s'il se préservait. Et parfois, on entrait avec la télécommande pour torturer un peu Chris. Au point de le faire jouir une fois, la tache sur son pantalon comme preuve de l'acte. Erwan se perdait. Il ne réfléchissait plus, se contentait de s'offrir à ceux qui entraient pour le baiser. C'était plus simple ainsi. Il allait obéir, être sage, comme il savait si bien le faire. Il allait s'oublier, oublier Erwan, oublier ce qui s'était passé ces dernières semaines. A force de coups de queue il allait oublier. « Tu n'as presque pas changé. Toujours les mêmes marques sur ton dos, quelques unes en plus. Et ton tatouage... tu l'as modifié... mais ça peut se rattraper » souffla Leo, entre deux baises, caressant son dos, observant le tatouage à côté de son sexe. Erwan s'attendait à ce que Leo cherche à le baiser, d'un moment à l'autre, mais non. Et après un temps, plus personne ne sembla vouloir venir. Ils étaient seuls, dans le calme. Peut-être que c'était la nuit. Alors Erwan regarda Chris, hésita un instant. Il avait envie de lui parler, d'être avec lui, complètement. Ils étaient attachés, ne pouvaient pas s'approcher. Erwan aurait aimé aller dans ses bras. « Chris... je sais que tu as toujours voulu faire ce qui était le mieux pour moi. Même si on s'est pas toujours compris. Et je sais que ça a été compliqué... Ces derniers temps, et la dernière fois qu'on s'est vus, j'ai essayé de m'en sortir et de trouver une façon d'être mieux pour toi... je voulais vraiment trouver une solution pour qu'on puisse être heureux tous les deux » il dit doucement. « Ca me rend triste qu'on se soit disputés, parce que tu es mon meilleur ami et mon amoureux, et j'ai besoin de toi » il ajouta.
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Chris Johnson
Chris Johnson
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(#)Sujet: Re: Comme la poussière du temps passé... (chris)  |   Dim 5 Jan - 22:17
Comme la poussière du temps passé...

Il essaya de rassurer Erwan en lui disant qu'il allait bien même s'il avait mal. Mais Erwan, le connaissant maintenant plus que bien, n'était pas dupe du masque qu'il avait mis. Il ne répondit pas et préféra baisser le regard, ne voulant pas lui montrer a quel point il avait raison. La porte s'ouvrit de nouveau et Léo entra avec un homme, sûrement pour faire du mal à Erwan encore. Mais alors qu'il s'attendait à ce qu'Erwan reparte dans cette pièce, c'est lui qu'on bouscula pour qu'il tombe. On baissa de nouveau son pantalon et on lui mit un objet énorme dans le cul, le faisant crier de douleur sans aucune retenue. Il resta allongé sur le flanc, serrant les dents sans s'occuper des larmes qui coulaient. Il sentit les vibrations amplifier la douleur et il se tordit encore un peu plus, serrant les poings. Il essaya de se concentrer, d'atteindre cet endroit dans son esprit et finit par y parvenir, faisant abstraction de ce qu'il se passait autour de lui. Cela lui donna un peu de répit, jusqu'à ce que quelqu'un remette en route cette foutue télécommande le torturant un peu plus à chaque fois. Parfois, il s'accrocha au regard d'Erwan pour supporter tout ça. Mais il vit bien que sont ami souffrait de la situation, alors il finit par rester prostré dans son coin, dans la même position qu'un bébé dans le ventre de sa mère, laissant le temps s'écouler et les tortures s'enchaîner, laissant son membre déverser sa semence dans son pantalon à force de stimulation. C'est la voix d'Erwan qui le sortit de son état, il l'écouta alors, ne bougeant que la tête pour éviter la douleur.  « Chris... je sais que tu as toujours voulu faire ce qui était le mieux pour moi. Même si on s'est pas toujours compris. Et je sais que ça a été compliqué... Ces derniers temps, et la dernière fois qu'on s'est vus, j'ai essayé de m'en sortir et de trouver une façon d'être mieux pour toi... je voulais vraiment trouver une solution pour qu'on puisse être heureux tous les deux. Ca me rend triste qu'on se soit disputés, parce que tu es mon meilleur ami et mon amoureux, et j'ai besoin de toi » Chris sentit son cœur se gonfler et se serrer en même temps. Ces mots lui réchauffaient le cœur et lui faisait mal en même temps. Chris sentit son cœur se gonfler et se serrer en même temps. Il esquissa un faible sourire. Il aurait aimé pouvoir poser simplement sa tête sur ses genoux en ce moment même. Ils étaient si proches et pourtant si loin. "Je t'aime Erwan, tu n'as pas à changer, tu sais, t'es quelqu'un de merveilleux et ne laisse personne t'enlever ta liberté et ce que tu veux faire ! Je t'aime comme tu es, tu sais, avec ton passé et ton présent si tu as besoin de moi, dis moi ce que je peu faire, je ferais de mon mieux..." Dit-il en essayant de se redresser légèrement, mais en abandonnant l'idée quand il sentit la douleur le rappeler à l'ordre.
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(#)Sujet: Re: Comme la poussière du temps passé... (chris)  |   Dim 5 Jan - 23:43
Comme la poussière du temps passé...

Erwan était redevenu une vraie pute. Si seulement il avait cessé de l'être... Ca restait à prouver. Mais oui, Erwan s'était laissé avaler tout entier par la situation, les mots de Leo. Comment se battre contre ça ? Contre sa propre nature, contre l'emprise que cet homme avait sur lui. Ca faisait si longtemps qu'Erwan était le jouet de Leo. Il n'y avait plus rien à faire. Erwan le savait, il le comprenait. Il avait essayé de fuir, mais voilà qu'il écartait les cuisses et suppliait d'être baisé, et c'était tout à fait naturel. Il n'avait plus besoin de réfléchir, plus besoin de penser. Et Chris, Chris était une victime collatérale, mais Erwan ne pouvait rien pour lui. Il avait fait tout ce qu'il pouvait, et ce qui lui arrivait présentement était minime face à ce qui aurait pu arriver. Erwan ne pouvait rien faire. Et quand ils furent seuls, quand ils purent enfin respirer, Erwan lui adressa quelques mots tendres. Au moins, au milieu de tout ce bordel, il était soulagé au final d'avoir Chris à qui parler, de ne pas être tout seul. Erwan ne savait pas encore ce qui allait se passer, si il allait s'en tirer, ou si c'était la dernière fois qu'il voyait Chris, parce que Leo l'emmènerait avec lui dans quelques heures. "Je t'aime Erwan, tu n'as pas à changer, tu sais, t'es quelqu'un de merveilleux et ne laisse personne t'enlever ta liberté et ce que tu veux faire ! Je t'aime comme tu es, tu sais, avec ton passé et ton présent si tu as besoin de moi, dis moi ce que je peu faire, je ferais de mon mieux..." Erwan ne put retenir un petit sourire, heureux d'entendre ça, et rassuré. Chris serait toujours là pour lui, il ne le laisserait pas tomber. Et si Leo arrivait à l'emmener avec lui, Chris viendrait le chercher. Il demanderait de l'aide, il se débrouillerait, mais il viendrait le chercher. Erwan en avait la certitude. Alors, il se disait que quoiqu'il puisse arriver, il finirait par s'en sortir, car il avait au moins un ami qui l'aimait assez fort pour aller à l'autre bout du monde pour lui. Il pouvait reprocher beaucoup de choses à Chris, mais il avait cette certitude, celle que jamais Chris ne le laisserait tomber. Erwan avait croisé quelques personnes sur son chemin, il avait eu quelques amis, il en avait toujours. Il y avait bien Lukas, et Elizabeth. Deux personnes adorables avec lesquelles il s'était entendu, et qui avaient été vraiment merveilleuses. Et Chris, évidemment. Erwan prenait plaisir à se remémorer tout ça, à penser à ses amis. Il allait se tirer d'ici, grâce à eux, grâce à Chris, qui irait jusqu'en Californie s'il le fallait pour venir le secourir. La porte s'ouvrit une nouvelle fois, et Erwan leva les yeux vers celui qui entrait. C'était Leo. Il écarta les cuisses, mais comprit assez rapidement qu'il n'était pas là pour ça. Les autres hommes entrèrent, et Leo leur ordonna plusieurs choses. « Dans la chambre » Et Chris et Erwan furent emmenés dans la chambre voisine, celle où Erwan s'était déjà rendu plus tôt. C'était une pièce spacieuse et moderne, presque luxueuse, avec une salle de bain ouverte. Chris fut menotté au radiateur, et Erwan guidé vers la baignoire. « C'est bon. On se retrouve à la voiture » dit Leo à ses deux hommes, les congédiant ainsi. Quant à Craig, il quitta la pièce pour, selon ses dires, se servir un whisky au salon. La baignoire était remplie d'eau juste assez chaude pour s'y laver. « Lave-toi » Erwan entra dans le bain, et tenta de se détendre, de profiter de ce petit moment. C'était gênant, sous les yeux de Leo et Chris. Il prit le savon. « Nettoye bien entre tes fesses, je veux que tu sois propre pour moi » Erwan sentit une boule se serrer dans sa gorge. Mais il s'exécuta, frottant à l'endroit désigné. « Je sais que tu attends ça depuis le début. J'ai vu comment tu me regardes, tes petits yeux qui me supplient de te prendre, c'est pas vrai ? » il demanda, et Erwan était assez intelligent pour ne pas nier. « Si c'est vrai... Je veux que tu me baises » dit-il. Pendant qu'Erwan se lavait, Leo alla voir Chris. « Toi... tu as encore quelque chose qui m'appartient, que j'aimerais bien récupérer, si tu permets » Il força Chris à se tourner, lui baissa le pantalon et retira le vibromasseur sans prendre soin d'y mettre la moindre douceur. « Voilà, je vais en avoir besoin » Il remonta le jean de Chris et alla laver le jouet dans le lavabo. « Tu vas pouvoir rentrer chez toi Chris. Erwan va venir avec moi. C'est lui qui me l'a demandé, il m'a supplié de l'emmener avec moi, pendant que mes hommes le baisaient. Si vous avez des choses à vous dire, c'est maintenant » lança Leo, très amusé par cette situation, s'attendant à une scène digne d'un mélodrame. Erwan n'avait rien à dire, il avait la gorge serrée, il ne voulait rien à dire à Chris pendant que Leo les regardait. Il ferma les yeux très fort et finit de se laver.
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Chris Johnson
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(#)Sujet: Re: Comme la poussière du temps passé... (chris)  |   Lun 6 Jan - 0:05
Comme la poussière du temps passé...

Les deux jeunes hommes se regardèrent et Chris essaya de lui communiquer tout l'amour qu'il avait pour le jeune homme à travers se simple regard. Il lui avait dit ce qu'il ressentait, lui avait dit qu'il l'aimait et ferait n'importe quoi pour lui et il respecterait ces paroles, quoi qu'il arrive. Mais leur échange se coupa quand Leo passa une fois de plus la porte, allant jusqu'à Erwan, puis donnant l'ordre de les bouger jusqu'à la chambre. Bien sûr, Chris fut traîné sans ménagement et laisser tombé et menotté au radiateur de la chambre. Son derrière prenait cher, sans aucun ménagement et il allait mettre un temps à s'en remettre après tout cela. Il écouta ensuite Leo donner des indications à Erwan et regarda son ami jouer le jeu du tortionnaire. Si Chris avait eu les mains libres, il aurait brisé le cou de ce connard, mais malheureusement, il ne pouvait rien faire. C'est ensuite qu'il s'adressa à lui, le poussa pour de nouveau baisser son pantalon et en sortir le jouet qui était planté dans ses fesses, faisant saigné son cul de nouveau. Il prit tout de même soin de lui remonter son pantalon avant de lui dire que s'il avait quelque chose a dire à Erwan, s'était le moment, parce qu'après, ils ne se reverraient plus. Cela eu le don de réveiller Chris et une angoisse profonde. Il regarda Erwan qui ne le regardait malheureusement pas. Sentant la fin proche, prit de peur, il fit une chose qu'il n'aurait jamais fait s'il n'y avait pas eu Erwan dans l'équation. Il se redressa alors à quatre pâtes et s'adressa à Léo, le regard suppliant. " Je vous en supplie, ne le prenez pas.... Prenez-moi à sa place, laisser le libre et je ferais tout ce que vous voudrez." Il dit suppliant, les larmes aux yeux. Il ne voulait pas perdre Erwan, il ne voulait pas qu'il aille avec se monstre, ne voulait pas qu'il soit brisé. "Pitié. Je peux être un bon soumis, j'ai appris du meilleur et au besoin je peu être aussi un bon dominant" Finit-il alors en regardant tour à tour Erwan et Leo en se voulant le plus convaincant possible.
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(#)Sujet: Re: Comme la poussière du temps passé... (chris)  |   Lun 6 Jan - 1:34
Comme la poussière du temps passé...

Leo disait à Chris qu'il allait le laisser rentrer chez lui. Chris pourrait se rendre à l'hôpital, recevoir des soins pour ce qui lui était arrivé ce soir. Tout irait bien pour lui. Pendant un instant, Erwan avait eu peur que Leo ne soit pas si clément, qu'il emmène Chris aussi, ou qu'il s'en débarrasse. Qu'il le batte et le laisse pour mort. Mais non, il venait de le dire, Chris allait maintenant pouvoir rentrer chez lui. Peut-être que Leo n'attendait que le moment où Erwan serait propre pour quitter ces lieux. Et d'ailleurs, c'est pour cela qu'il leur fit savoir que c'était le moment de se dire adieu. Car c'était bien cela, il fallait se dire adieu. Leo l'avait décrété ici et maintenant, c'était lui qui avait le pouvoir et qui dirigeait l'opération. Ils passaient leurs derniers instants ensemble. Erwan n'avait rien à dire, pas comme ça, sur commande, pas devant Leo. Il ne voulait pas non plus faire ses adieux, parce que ce serait comme baisser les bras, comme admettre que plus rien n'était possible et que c'était la seule fin envisageable. Mais Chris... Chris avait des choses à dire visiblement. "Je vous en supplie, ne le prenez pas.... Prenez-moi à sa place, laisser le libre et je ferais tout ce que vous voudrez." Non, non, non. Erwan ne laisserait pas cela arriver. Et de toute façon, il savait que jamais Leo n'accepterait. "Pitié. Je peux être un bon soumis, j'ai appris du meilleur et au besoin je peu être aussi un bon dominant" Leo lâcha un bref rire. Non, il n'allait pas accepter, il voulait Erwan et personne d'autre. Il avait traversé le pays pour le retrouver. Lui avec son corps fin, grand corps d'enfant. Ses cheveux longs et ses yeux verts. Tout ce que Leo aimait. Chris n'était rien de tout ça. Erwan le savait tout autant que Leo le constatait. Le jeune homme ne répondit pas, terminant de se laver. « Je peux avoir la serviette s'il te plait » il demanda, docile, à Leo, qui lui tendit l'objet en question. Erwan se sécha, sortant de la baignoire. De son côté, Leo ne cessait de le bouffer du regard, dans sa main droite, son arme, comme pour s'assurer qu'aucun des deux hommes ne tenterait quelque chose. Il fit signe à Erwan de venir vers lui, et caressa doucement sa joue, puis son torse, ses tétons sur lesquels il s'attarda. Sa main alla toucher son sexe. « Penche-toi là » il ordonna en désignant le meuble du lavabo. Alors Erwan s'exécuta, comprenant que non, Leo n'allait pas attendre. Il posa ses mains sur lui, et Erwan attendit sagement... Leo lui glissait des mots, il essayait de les ignorer, mais ils étaient plus forts. « Ton corps, Erwan. Tes fesses. J'ai attendu pendant des années le jour où je pourrai à nouveau m'y enfoncer. Aller tout à l'intérieur de toi et couvrir ton corps avec le mien. J'ai beau te partager avec la moitié de Los Angeles, je sais que tu n'es qu'à moi. Ma pute à moi » Erwan entendit sa ceinture se défaire, il sentit le bout de son sexe. Et Leo le pénétra, glissant au fond de lui d'un coup de bassin. Il ne retint pas ses râles de plaisir, baisant Erwan sans le moindre complexe. Leo baladait ses mains sur le dos du jeune homme, ses doigts s'amusant à tracer les longues cicatrices qui s'y trouvaient. Erwan, le visage posé de profil sur le marbre, se contentait de fixer le vide, droit devant lui. Il n'y avait plus rien, rien du tout. C'était ça, sa vie maintenant. Il fallait s'y faire. Leo allait l'emmener, l'attacher dans la chambre dont il se souvenait en détails, et il allait le baiser, le torturer, le vendre. Il ferait venir des hommes qui profiteraient de ses services. Il inviterait des amis, ou proposerait Erwan comme petit service amical à ses partenaires commerciaux. Et Erwan passerait plus de la moitié de son temps avec une ou plusieurs queues enfoncées en lui. Il se disait aussi qu'avec les années passées, Leo allait vouloir lui faire subir une petite mise à niveau... pour lui réapprendre sa place et sa fonction. Pour ne pas qu'il se rebelle. Leo se perdait en lui, sa main agrippant un peu une de ses fesses, la caressant grossièrement. Erwan se sentait décéder un peu, de seconde en seconde. Il tombait au fond de lui-même, et pourtant, il savait qu'il ne fallait pas, qu'il fallait essayer de se battre. Mais Leo se pencha sur lui pour lui mordiller l'oreille et lui chuchoter encore quelques horreurs, puis il se redressa et mit un dernier coup en crachant son venin à l'intérieur d'Erwan, avant de se retirer. Erwan ne bougea pas, il écouta simplement Leo respirer si fort derrière lui, épuisé de son effort. Il refermait sa ceinture. Et tout cela, ces bruits, ceux des vêtements, ceux de la respiration si forte... tout ça lui criait à quel point il ne voulait pas que cela redevienne sa vie. Erwan ne voulait pas revivre ça une seule fois dans sa vie. Et si jusque là, il avait senti son corps se vider, c'était maintenant bien différent. Car une certaine sorte de fureur de vivre prenait possession de lui. C'était calme, discret, mais c'était de l'adrénaline. Il fallait se sortir de là. Il ne pouvait pas retourner vivre avec Leo, et toutes les portes de sorties étaient envisageables, même celles qui semblaient le plus sombre. Et là, le regard d'Erwan se posa sur le flingue, posé à côté du lavabo, probablement au milieu de la baise, quand Leo se perdit un peu trop et déposa là son arme. Erwan fixa un instant le flingue, et c'était comme si sa porte de sortie se dessinait là sous ses yeux. Il ne perdit pas plus de temps, agissant très simplement, en suivant la seule et unique voie possible. Il se redressa, saisit l'arme, se tourna, enleva la sécurité, braqua le flingue en direction de Leo. Et tira. Il tira tous les coups. Vida le réservoir de la petite arme. Les trous sanglants s'additionnèrent dans le torse de Leo, qui resta debout un moment, choqué. Il fixa Erwan du regard, de la trahison dans ses yeux, de la tristesse, presque. Parce que non, sa petite chose, sa petite pute n'était pas capable de faire ça. Pas capable d'une telle violence. Erwan le regarda longuement, déterminé, poussant jusqu'au bout leur dernier échange de regards. Il n'allait pas détourner le regard. Leo serait le premier. Pour cette fois-ci, la première et la dernière fois, Leo détournerait le regard. Il tomba en arrière, s'écroulant à moitié dans la baignoire remplie d'eau, offrant un spectacle triomphal. L'eau devenait rouge autour de lui. Et Erwan, il réalisait subitement ce qu'il venait de faire, et il laissa tomber l'arme au sol, sa respiration s'accélérant. « Oh non... non » se mit-il à paniquer. « Qu'est-ce que j'ai fait. Leo » Et pendant une micro-seconde, il eut envie de pleurer pour Leo. Son tortionnaire, son bourreau. L'homme qu'il avait aimé, un jour, il y a si longtemps. Mais non, il se mit à pleurer, non pas pour Leo, mais pour lui-même. « J'ai tué quelqu'un. Chris ! J'ai tué quelqu'un » Ce n'était pas possible, ce n'était pas quelque chose qu'il pouvait avoir fait... et pourtant, Erwan venait de commettre un meurtre. Il venait d'ôter la vie. De donner la mort. « J'ai tué un homme ! Non non non non... » Erwan s'était mis à sangloter. Il regarda Chris, toujours attaché. « Les clés » Il se précipita vers le corps de Leo, fouilla ses poches pour en trouver la clé des menottes, et alla vers Chris pour le détacher. Erwan s'était agenouillé, et une fois Chris libéré, il se laissa tomber contre le mur, s'y adossant pour respirer. Il n'avait pas la force de se lever. « Chris... J'ai tué quelqu'un. Je vais aller en prison. Chris... Je veux pas aller en prison, je veux pas. Merde. Putain de merde... » Et dans sa panique, il serrait fort la main de Chris dans la sienne, et ses mots devenaient incompréhensibles, mélangés à la salive et son souffle battant.
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Chris Johnson
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(#)Sujet: Re: Comme la poussière du temps passé... (chris)  |   Lun 6 Jan - 19:22
Comme la poussière du temps passé...

Il avait essayé, dans une tentative désespéré, d'échanger sa place avec Erwan pour qu'il puisse être libre et continuer sa vie comme il le voulait sans que quelqu'un choisisse à sa place. Mais Léo était accro à son ami et il lui rit au nez. Chris sentit alors son monde s'écrouler un peu plus. Son corps se brisa encore un peu plus quand cet enfoiré abusa encore d'Erwan. Il savait la fin proche, mais il ne savait pas si Léo allait tenir sa parole. Allait-il vraiment le laisser s'en aller comme ça ? Où allait-il le faire tabasser ou tuer par l'un de ses gorilles avant de le balancer dans un endroit désert ? Chris n'avait malheureusement pas la réponse, mais il se promit, que s'il sortait d'ici vivant, il ferait tout pour trouver son ami. Il parcourait le monde, fouillerait toutes les forêts, placarderait des affiches dans chaque ville, remuerait ciel et terre pour le retrouver. Mais pour l'heure, il ne pouvait qu'attendre et subir cette vision d'horreur. Il finit d'ailleurs par baisser le regard, préfèrent regarder le radiateur à côté de lui. Les minutes passèrent alors aussi longue qu'un navet au cinéma, le radiateur n'était pas parfait, on pouvait voir les traces de pinceau et Chris se dit que si Léo l'avait remarqué, nul doute qu'il aurait fait passer un sale quart d'heure à celui qui l'avait peint. Puis un coup de feu retenti, ainsi qu'un second et plusieurs encore après. Il releva alors son regard, apercevant Erwan, un flingue dans la main et un Leo qui s'écroulait dans la baignoire. Il lui fallait quelques secondes pour comprendre que son ami avait subtilisé l'arme et l'utilisé contre son tortionnaire. « Oh non... non » se mit-il à paniquer. « Qu'est-ce que j'ai fait. Leo » Il regarda alors son ami et prononça son prénom doucement pour qu'il regarde vers lui et non vers le corps de Leo« J'ai tué quelqu'un. Chris ! J'ai tué quelqu'un »Il se mordt la lèvre et essaya de l’apaiser, "Erwan...Ne le regarde pas, concentre toi sur moi." Dit-il essayant de capter l'attention du jeune homme. « J'ai tué un homme ! Non non non non... »Erwan croisa ensuite son regard. « Les clés » Il le regarda alors alla jusqu'à Leo, prendre les clefs et venir le détacher. Il le vie ensuite se laisser aller contre le mur et prendre sa main dans la sienne. « Chris... J'ai tué quelqu'un. Je vais aller en prison. Chris... Je veux pas aller en prison, je veux pas. Merde. Putain de merde... » Il se redressa tant bien que mal, essayant de trouver la position la moins pire pour son postérieur et prit Erwan par le menton, lui tournant doucement la tête pour que leurs regards se croisent. "S'était de la légitime défense, il était en train de te violer, il allait t'enlever à ta nouvelle vie paisible, rompre ta liberté..." Il souffla espérant que ses paroles l'apaiserait un minimum. " Les flics te remercieront sûrement de les avoirs débarrassés d'un monstre pareil, tu sais ! Grace à toi, il ne fera plus jamais de mal à personne." Il continua doucement, grimaçant de temps en temps quand il avait le malheur de relâcher sa position, son postérieur touchant sa cuisse. "Il va falloir qu'on sorte d'ici Erwan, et qu'on appelle la police. Mais je serais avec toi, il ne t'arrivera rien, tu verras." Il finit doucement.
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(#)Sujet: Re: Comme la poussière du temps passé... (chris)  |   Mar 7 Jan - 0:23
Comme la poussière du temps passé...

Il avait pris l'arme, sans réfléchir. Voyant simplement qu'avec cet objet, il allait pouvoir se libérer de Leo, l'effacer de la surface de la Terre. Et il l'avait fait, il avait retiré le cran de sûreté comme s'il avait fait ça toute sa vie, et avait tiré les 7 balles du réservoir droit dans le torse de Leo. Les secondes s'étiraient, jusqu'à ce que le corps tombe, et que Erwan réalise ce qui venait d'arriver. La panique le gagna, les larmes montèrent. Il était incapable de se remettre de ce qu'il venait de faire. Il y avait la voix de Chris, vaguement, mais Erwan ne l'entendait pas, il ne cessait de répéter ce qu'il venait de faire. Le crime qu'il venait d'accomplir. Et c'était même pire que ça, parce qu'Erwan se sentait sale de ce qu'il venait de faire, il se sentait comme quelqu'un d'autre. La loi ne comptait pas, mais son propre code moral comptait, lui, et il venait de faire quelque chose de terrible. Il se précipita sur les clés, dans la poche de Leo, pour aller libérer Chris, mais il ne trouva pas la force de se relever, restant assis au sol, adossé au mur. La main de Chris était serrée dans la sienne, de toutes ses forces, comme si c'était tout ce qu'il pouvait pour se raccrocher à la réalité. "S'était de la légitime défense, il était en train de te violer, il allait t'enlever à ta nouvelle vie paisible, rompre ta liberté..." Erwan secoua la tête. « Non, non, il avait fini Chris. Il avait fini... » répliqua-t-il, parfaitement conscient de comment les choses s'étaient déroulées. Conscient du moment où il a regardé le flingue et où il s'est dit que c'était une bonne idée. Le moment où il avait vu les choses se passer, avant même qu'il ne le fasse. Comment l'idée lui était venue. "Les flics te remercieront sûrement de les avoirs débarrassés d'un monstre pareil, tu sais ! Grace à toi, il ne fera plus jamais de mal à personne." Chris vivait dans un monde d'illusions, visiblement, il se faisait des films. « Je suis pas un justicier, j'avais pas le droit de faire ça... j'aurais jamais du faire ça » il gémit, avant de fixer longuement le plafond. Il ne trouvait plus rien à dire, vidé de toute force. Alors, Erwan se leva doucement, avança un peu vers le centre de la pièce. Il y avait du sang par terre, de l'eau éclaboussée partout, l'arme du crime et les douilles. Erwan arriva devant le miroir, et sur son torse ainsi que son bras droit, du sang... des éclaboussures de sang. Le sang de Leo qui avait giclé hors de son corps sous l'impact des balles, s'échouant sur la peau d'Erwan qui se tenait tout près. Il s'approcha du corps lentement. Le chagrin revint de plus belle, il se remit à pleurer doucement. « Regarde ce que j'ai fait... Leo... » il dit, gorge serrée. Et si c'était Stockholm qui parlait, Erwan s'en fichait complètement. Il avait tué Leo. Son corps flottait à moitié dans la baignoire, ses jambes reposaient sur le bord en marbre de celle-ci. « Leo... » il gémit encore, s'approchant du corps pour essayer de le sortir de l'eau. « On peut pas le laisser comme ça, Chris, il faut faire quelque chose... il faut faire quelque chose... » répétait-il, tirant le corps hors de l'eau. Il parvint à l'allonger sur le carrelage. Les yeux de Leo étaient encore ouverts, et fixaient le ciel. Il était définitivement mort. Erwan posa doucement une main sur sa joue, tendrement. « On peut pas le laisser comme ça » dit-il encore, posant ses mains sur les plaies comme pour essayer de contenir le sang, empêcher l'hémorragie. C'était futile. « Je suis désolé » il lâcha entre deux sanglots, deux respirations paniquées. Erwan caressa la joue de Leo, passa son pouce sur ses lèvres entrouvertes. Il ne savait même plus quoi faire de lui-même après ce carnage. Ce qu'il savait, c'était qu'en tirant sept balles dans le corps de Leo, en le blessant mortellement, il avait tué Erwan avec.
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Chris Johnson
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(#)Sujet: Re: Comme la poussière du temps passé... (chris)  |   Mar 7 Jan - 19:34
Comme la poussière du temps passé...

Erwan avait tiré, il avait pris l'arme de Leo et il l'avait retourner contre son propriétaire. Il était tombé dans la baignoire, raide mort. Chris soupira de soulagement, reprenant ses esprits quand il vit son ami paniquer. Quand se dernier vint près de lui, ils se prirent la main et entrelacèrent leurs doigts. Ce simple contact lui fit du bien, réchauffant son cœur. La position qu'il prit était très inconfortable, mais il serra les dents, essayant de rassurer son ami. "Il avait fini, mais il allait t'emmener..." Il dit tristement, se souvenant de la douleur qu'il avait ressenti quand Leo avait annoncé qu'il était temps de se dire adieu.  Il écouta son ami dire ensuite qu'il n'était pas un justicier, qu'il n'avait pas le droit d'avoir tiré sur leur tortionnaire. Chris caressa alors doucement sa joue " Il allait t'emmener dans un monde dont tu ne voulais plus, te faire subir encore, je ne sais quelles horreurs. Si j'avais pu, je l'aurais fait moi-même, tu sais, parce que je suis sûr qu'il ne m'aurait pas relâché comme ça. C'est pas le genre de gars à laisser des preuves..." Il souffle soudain conscient que son ami avait sauver sa vie, mais aussi la sienne. Qui sait ce que Léo lui aurait fait ? Peut-être lui aurait-il foutu une balle en pleine tête, ou fait une injection pour arrêter son cœur et faire passer ça en crise cardiaque. Mais certainement ne pas le laisser comme ça repartir alors qu'il aurait été voir la police, qu'il aurait balancé tout ce qu'il avait vu et subit. Il regarda ensuite Erwan se lever et se diriger dans la salle de bain, se regardant avec effroi dans le miroir. Il vit toute la souffrance dans le regard de son ami et son comportement ensuite lui brisa le cœur. Il voyait qu'Erwan s'en voulait. "On ne peu rien faire Erwan..." Souffla-t-il doucement en réponse à son ami. Il essaya ensuite de se lever, sentit une terrible douleur, là, entre ses fesses, mais aussi une douleur dans son thorax. Il gémis, se tenant les côtes, avançant difficilement, pour rejoindre le jeune homme. Il se laissa tomber à genoux près de lui. Il suait à grosses gouttes à cause des différentes douleurs. "Erwan, s'il te plaît..." Il dit en se tenant les côtes. "Il faut qu'on sorte vite d'ici. Les gorilles... Ils vont revenir et puis... on a besoin d'un docteur..." Il dit alors suppliant, essayant de convaincre le jeune homme.
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(#)Sujet: Re: Comme la poussière du temps passé... (chris)  |   Mer 8 Jan - 20:42
Comme la poussière du temps passé...

Erwan entendait vaguement Chris, il n'était pas d'accord avec tout ce qu'il disait, mais il n'avait ni la force ni l'envie de le contredire ou de lui répondre. Il était trop occupé à tenter de remettre en état le corps de Leo. C'était trop horrible, de le voir ainsi, se vider de son sang, par la faute d'Erwan. Ce que Leo lui avait fait, aujourd'hui et depuis des années, ne comptait plus à ce moment-là, car il avait ôté la vie à cet homme qui avait pris une place si importante, trop importante dans sa vie. Leo, qui avait un jour été charmant, dont il était tombé amoureux, qui représentait tellement de choses dans la vie d'Erwan. Le pire comme ce qui peut s'approcher du meilleur. Erwan se rappelait les premières semaines, quand Leo l'avait accueilli, logé, lui avait donné de l'affection et même de l'amour. Il se souvenait très bien de cet homme, un peu plus âgé que lui, qui lui avait dit qu'il avait du talent et qui avait pu rester assis pendant des heures à écouter Erwan chanter en s'accompagnant à la guitare. Erwan avait cherché pendant si longtemps à se libérer, encore quelques minutes plus tôt, et maintenant qu'il l'était, il n'arrivait pas à le supporter. Ce fut un gémissement provenant de Chris qui le fit lever la tête. Son ami avait l'air mal en point. "Erwan, s'il te plaît... Il faut qu'on sorte vite d'ici. Les gorilles... Ils vont revenir et puis... on a besoin d'un docteur..." Il avait raison. Erwan hocha doucement la tête, regarda encore Leo, glissa doucement ses doigts sur son visage pour lui fermer les paupières et lui donner une dernière marque de tendresse. Il se leva et alla au lavabo pour se laver, retirer rapidement le sang de sa peau et l'essuyer avec du papier toilette. Dans la chambre, il retrouva ses vêtements là où il les avait abandonnés en se déshabillant plus tôt. Erwan s'habilla. « T'as mal ? A cause des coups ? » il s'inquiéta en enfilant son pull. Chris se tenait les cotes... Ils sortirent lentement de la pièce, Erwan se demandant si quelqu'un d'autre était encore là. Dans le salon, pas de Craig, mais un verre de whisky abandonné. Il avait du s'en aller lui aussi. Erwan trouva son téléphone portable sur la table, ainsi que celui de Chris, qu'il lui tendit. Une fois dehors, ils marchèrent quelques mètres, jusqu'à croiser un taxi qu'Erwan arrêta d'un signe de main. Il avait un billet de cinquante dollars dans sa poche, ça leur servirait pour ça. « A l'hôpital, s'il vous plait » Une fois dans la voiture, il resta assis sur la banquette arrière, serrant la main de Chris dans la sienne tout en regardant droit devant lui. Il faisait nuit. Il avait l'impression que le soleil ne se lèverait plus jamais.
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(#)Sujet: Re: Comme la poussière du temps passé... (chris)  |   Ven 10 Jan - 20:17
Comme la poussière du temps passé...

Il essaya de raisonner son ami encore une fois en lui disant que les acolytes de Leo allaient sûrement débarquer et qu'en plus, ils avaient tous les deux besoins de voir un médecin. Ses côtes le faisaient de plus en plus souffrir, signe qu'il avait dû recevoir une piqûre avec des antalgiques. Mais maintenant, il souffrait, beaucoup. Il regarda Erwan aller et venir dans la pièce, se laver et s'habiller. Lui, il ne bougeait pas, trop fatigué par tout cela et par les douleurs. Il entendit son ami lui poser une question et il souffla "en autre..." En pensant à son derrière quand son ami l'aida à se relever.  Il avait l'impression qu'on lui déchirait les entrailles, de son postérieur à sa cage thoracique. Erwan lui tendit un objet qu'il reconnut, son propre téléphone portable, éteint ou bousillé. Il le mit dans sa poche, ne cherchant pas à le rallumer. Il n'en avait tout simplement pas la force. Il suivit son ami, marchant lentement, s'aidant du mur et prenant appui sur Erwan. Se dernier arrêta un taxi et ils montèrent dedans en direction de l'hôpital. Le trajet fut un enfer pour Chris! Il serra les mains du jeune homme en essayant de ne pas y aller trop fort à chaque fois que bosse, un coup de frein un peu trop brusque ou un nid de poule le faisait souffrir atrocement. "Tu... Reste avec moi hein?" Il souffle en serrant les dents quand il voit l'hôpital se profiler à l'horizon. Il avait peur d'un coup de se retrouver seul.


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