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 La peur n’empêche pas la mort, elle empêche la vie.

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Gabriel S. Baker
Gabriel S. Baker
Desigual

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(#)Sujet: Re: La peur n’empêche pas la mort, elle empêche la vie.  |   Dim 23 Fév - 11:02
La peur n’empêche pas la mort, elle empêche la vie.

« Je suis content de savoir que j’ai tous les jours une sale gueule et pas seulement quand mes nuits sont courtes. » plaisantais-je dans un léger rire. Un peu de légèreté de faisait pas de mal… Seulement à un moment donné, il fallait redevenir sérieux et aborder le sujet de la veille… Nous avions parlé d’une plainte, où plutôt j’en avais parlé et Mackenzie avait été trop fatiguée pour s’y opposer… Ce matin la donne était différente, elle voulait repousser ça au lendemain et je savais par expérience que ce n’était pas une bonne chose. Le lendemain, il y aurait forcément une autre raison qui l’empêcherait d’y aller. Et je ne pouvais clairement pas porter plainte à sa place. Je tentais tant bien que mal de lui faire changer d’avis, mais c’était peine perdue et je capitulai…non sans rajouter quelques propos… Ce n’était pas évident de parler de ça avec elle, avec qui que ce soit d’ailleurs, mais j’avais l’impression qu’elle ne prenait pas complètement conscience de la gravité de la situation… Hier, elle s’en était plutôt bien sortie, mais ça ne serait peut-être pas le cas la prochaine fois. Je parlai alors de ma mère. De ce que j’avais vu alors que je n’étais qu’un gamin… Ce jour-là, j’avais eu l’impression de la perdre. Alors oui, c’était mon ressenti de l’époque, le ressenti d’un gamin de 6 ans et peut-être que la réalité était éloignée de tout ça, mais… des femmes qui décédaient sous les coups de leurs conjoints ou ex-conjoints, ça arrivait tous les jours…

Vu l’état dans lequel mon récit l’avait mise, je décidai de lâcher l’affaire. Du moins pour la journée… « C’est parfait. » dis-je simplement dans un léger sourire alors qu’elle proposait d’aller à la plage. Le soleil était de sortie et c’était clairement une journée à profiter de la plage. Une fois dans le salon, Mackenzie de rapprocha d’un mur où se trouvait un renfoncement. Je ne mis pas longtemps à comprendre de quoi il s’agissait. Une boule de colère se forma dans ma gorge et encore une fois, des images défilaient dans ma tête. Depuis la veille, je n’arrêtais pas de m’imaginer ce qu’elle avait pu bien vivre. « Non c’est bon… » dis-je alors que sa question me sortit de mes atroces pensées. « Allons-y » dis-je dans un léger sourire.

On monta alors dans ma voiture et je remarquai que le seul fait de se pencher pour s’assoir, produisait de terribles douleurs à Mackenzie. « Ils t’ont rien filé contre la douleur à l’hôpital ? » demandais-je. Plus jeune, je m’étais aussi fracturé une côte en faisant l’idiot au skatepark et je savais que ça faisait un mal de chien. Malheureusement, il n’y avait pas grand-chose à faire, si ce n’est prendre son mal en patience. J’allumai la radio, sans mettre le son trop fort. En voiture, j’avais toujours besoin de musique surtout quand mon copilote n’était pas très bavard comme aujourd’hui. Le trajet fut court et nous trouvâmes une place sans trop de problème. Bien sûr la plage était bondée, mais en marchant un peu, je savais que nous trouverions un coin plus calme. Une fois sur le sable, je retirai instantanément mes chaussures, j’adorai sentir le sable sous mes pieds et puis c’était bien plus pratique. J’aidai Mackenzie à faire de même. « Tu veux que je te dise ? On dirait une mémé ! » la taquinais-je gentiment. Ceci me valut une légère tape sur l’épaule. « Une mémé avec un tout petit peu de force quand même. » riais-je alors que l’on marchait tranquillement. « Comment va Paisley ? » Malheureusement, avec ce qui s’était passé, j’avais totalement oublié de prendre des nouvelles de cette dernières lors de mon arrivée dans l’appartement. Mackenzie ne semblait pas trop savoir quoi me dire. Elle ne voulait surement pas faire de gaffe si je n'étais pas au courant.« Je suis au courant pour la grossesse. » dis-je simplement. Je me doutais bien qu’elle aussi. « Elle le vit comment ? » C’était peut-être bête, mais parler des problèmes des autres permettait d’oublier les siens, ne serait-ce que quelques instants.
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(#)Sujet: Re: La peur n’empêche pas la mort, elle empêche la vie.  |   Dim 23 Fév - 20:31
Mackenzie &
Gabriel

Don't get too close, It's dark inside. It's where my demons hide.

L'histoire de Gab a propos de sa mère m'avait bouleversé. Je comprenais d'où il venait, pourquoi il insistait autant. J'aimerais juste pouvoir lui dire pourquoi je ne pouvais tout simplement pas porter plainte. En même temps, je savais qu'au moment où il apprendrait la vérité, cette fois serait probablement la dernière que je le verrais. S'il avait voulu rester avec moi hier soir malgré les complications que notre relation pouvait prendre... Il n'accepterait jamais ce côté de moi. Et il méritait pas mal plus que cela en fait. J'avais l'impression de lui mentir sur une partie de ma vie alors que Gabriel était l'une des personnes qui en connaissait le plus sur mon passé. Avant que je ne craque, il lâcha prise et enchaina sur notre journée. Je lui en étais bien reconnaissante. Il semblait comprendre mes limites et il les respectait.

Passer devant le mur où Tommy m'avait cogné la tête me pris de court. Je ne sais pas exactement combien de temps je restai devant à le fixer, mais je remarquai que c'était également le cas de Gabriel. Ça devait être tout autant bouleversant pour lui de voir ça. Je tentai donc de changer le sujet en m'approchant de lui. Je mis ma main libre dans la sienne et l'entraina doucement avec moi vers la porte de sortie. « D'accord. » dis-je en verrouillant ensuite la porte derrière moi.

Je montai difficilement dans la voiture de Gab et celui-ci le remarqua. « Mouais. » dis-je en sortant le flacon de cachets de mon sac. « Je connais trop de gens qui sont rester accrochés à ces trucs, j'hésite un peu. » dis-je en le faisant tourner dans ma main. J'avais rarement pris des médicaments dans ma vie, je ne sais pas pourquoi j'étais aussi méfiante. Nous arrivâmes à la plage assez rapidement, faut dire j'habitais pas trop loin. Il y avait pas mal de monde dû à la belle journée, mais la plage était tellement immense qu'il y avait toujours des coins plus calmes. C'était ce dont j'avais besoin. En marchant un peu plus loin, cela devenait effectivement plus calme. Gabriel m'aida à retirer mes chaussures, comme le gentil garçon qu'il était, mais il ne manqua pas de me dire une connerie, fidèle à son habitude. Je le tapai bien doucement sur l'épaule, n'ayant pas trop de force. « La mémé elle t'emmerde. » lui dis-je avec un léger sourire. Gabriel changea de sujet pour parler de Paisley. À sa question, je ne savais pas trop quoi lui dire, Nick lui en avait-il parlé? Je fronçai mes sourcils, mais il me rassura rapidement qu'il savait pour la grossesse. Je soupirai, un peu soulagée. « Oh. Et bien... Pas trop bien. Aussi bien que Nick je pense. » grimaçai-je. En même temps, je pouvais les comprendre, c'était totalement inattendu, ils n'étaient pas ensemble depuis bien longtemps et puis... Un enfant quoi, c'était un gros engagement.  « Je ne sais pas trop ce qu'ils vont faire. » dis-je en haussant les épaules. Au final, je respecterais leur décision évidemment, je n'allais pas tenter de les influencer dans une direction ou une autre, ça ne me regardait pas après tout.

Au final, nous avions marchés pas mal et étions rendu assez loin de tout ce monde qui profitaient de la journée. Je m'arrêtai de marcher un instant, attrapant le bras de Gabriel au passage pour qu'il s'arrête aussi. « On peut se poser ici? » demandai-je en le regardant. « J'ai mal au crâne un peu. » marmonnai-je. En fait, ma tête tournait pas mal. Le médecin m'avait dit qu'avec une commotion cérébrale comme la mienne, c'était presque certain d'arrivé. Je devais être à l'écoute des signaux sinon je pouvais perdre conscience à tout moment. Il m'aida à m'asseoir sur le sable et fit de même à son tour. Je posai ma tête sur le sable et fermai mes yeux. À vrai dire, je me fichais pas mal du sable que j'allais avoir sur moi, j'étais bien avec le soleil qui réchauffait mon visage abîmé. « Est-ce qu'on peut retourner à Londres? » demandai-je doucement. Gabriel s'étendit à côté de moi et je tournai légèrement mon visage vers lui, un oeil fermé à cause du soleil. « Ça me fait vraiment du bien d'être avec toi. » dis-je d'une traite. Oups, ce n'était pas trop mon genre de dire des choses du genre. Je sentis le rouge me monter aux oreilles un peu.



Pando
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Gabriel S. Baker
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(#)Sujet: Re: La peur n’empêche pas la mort, elle empêche la vie.  |   Mar 25 Fév - 17:30
La peur n’empêche pas la mort, elle empêche la vie.
La plainte n’était pas pour tout de suite et j’avais une vague impression qu’elle ne le serait pour jamais…Il fallait absolument que j’en parle à Nick, peut-être serait-il plus efficace que moi pour la convaincre. Au lieu de nous rendre dans le commissariat le plus proche, nous allions à la plage. En soit, c’était un beau programme, bien plus tentant que le reste, mais… nous aurions pu faire ça après…

Les médecins avaient prescrit des médicaments contre la douleur à Mackenzie, mais celle-ci avait peur que cela en devienne une addiction. Trop prévoyante dis donc ! « Ouais, enfin, c’est pas comme si tu allais t’en gaver toute la journée. » dis-je simplement. « Tu veux juste faire ta dure à cuire devant moi, c’est tout. » la taquinais-je gentiment. Moi il y aurait longtemps que j’en aurais pris un. Oui, les hommes sont des chochottes !

La plage était bondée de monde, mais en s’éloignant, nous trouverions forcément un endroit plus tranquille. J’aidai Mackenzie à enlever ses chaussures, non sans une once d’humour. « Des mots si vilains dans une aussi jolie bouche ! Je n’en reviens pas ! » dis-je faussement offusqué après mettre reçu une légère tape sur le bras. Je changeai de sujet et abordai la grossesse de Paisley. Clairement c’était le sujet du moment. Nick m’avait annoncé ça quelques jours plus tôt et avait du mal à digérer la nouvelle. « Disons qu’il est bien paumé. » dis-je en parlant de son cousin. « Elle doit pas s’inquiéter. Nick est quelqu’un de bien. Il ne fera pas le con et sera là si elle décide de le garder. » dis-je simplement. Nick avait ses défauts, mais je ne l’imaginais pas prendre la fuite. De toute façon, il était trop dingue de Paisley pour ça. « Faut voir le bon côté des choses. Ce gosse aura les meilleurs tonton – tatie au monde. » plaisantais-je en parlant de nous.

Nous avions continué à marcher un petit bout de temps et visiblement c’était trop pour Kenzie’. « Oui, oui. » dis-je simplement. Nous aurions certainement dû rester à l’appartement. D’ailleurs, j’étais persuadé que c’est ce que les médecins lui avaient conseillée mais elle était têtue alors… « Ca va ? » demandais-je inquiet, lorsqu’elle s’allongea complètement. Cette position semblait être plus confortable, du moins pour sa tête. Je m’allongeai à mon tour, fermant les yeux à cause du soleil. « Avec ou sans les gosses ? » demandais-je dans un léger rire en tournant ma tête vers elle. Bien évidemment, j’avais compris qu’elle voulait dire nous deux ! Elle reprit la parole et le rouge lui monta rapidement jusqu’aux oreilles. Ses paroles étaient sincères et forcément, elles me touchaient. Cela faisait toujours du bien d’entendre qu’une personne était bien avec vous. Ca l’était encore plus que le sentiment était réciproque comme ici. « Le chauffage est apparemment de retour… » dis-je d’un air taquin dans un premier temps. « Moi aussi, je suis bien quand je suis avec toi. » répliquais-je ensuite en toute sincérité avant d’approcher mon visage du sien pour l’embrasser. De ma main gauche, je dégageai une mèche qui lui tombait sur le visage et pausai mes lèvres sur les siennes. On resta ainsi, dans cette position, à s’embrasser, quelques instants. Peut-être plus, je ne savais pas trop. J’aimais ressentir la douceur de ses lèvres contre les miennes…

« Tu crois que Nick va le prendre comment ? »demandais-je finalement. « Pour nous, je veux dire… » Je ne savais pas comment aborder le sujet avec lui. C’était sa cousine après tout et je ne savais pas comment il allait réagir… Puis, la dernière fois qu’on s’était vu, il venait d’apprendre que Paisley était enceinte, alors, je n’avais pas voulu en rajouter une couche. Ca pouvait attendre. Sauf que plus j’attendais et plus il risquait de le prendre mal. Ce qui au fond, était tout à fait normal ! « L’autre jour, j’ai pas osé lui en parler. L’histoire avec Paisley était dure à digérer pour lui, alors je me voyais mal en parler… » Au fond, ce n’était peut-être qu’une excuse. J’avais peut-être juste peur de sa réaction.
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(#)Sujet: Re: La peur n’empêche pas la mort, elle empêche la vie.  |   Mer 26 Fév - 4:08
Mackenzie &
Gabriel

Don't get too close, It's dark inside. It's where my demons hide.

Je roulai des yeux à la réponse de Gabriel sur mes médicaments. « Je saaaais. Je préfère pas c'est tout. » lui répondis-je en rangeant mon flacon. Il ajouta un commentaire, parce que ce ne serait pas Gab s'il ne le faisait pas. Je lui fis un sourire en coin. « T'es impressionné, alors? » demandai-je en blaguant. Eh non, je ne le faisais pas pour ça. En même temps, s'il me trouvait oh bien forte et résiliente, ce serait simplement un plus. On se gara à la plage et même si c'était plein de monde, on supposa qu'on trouverait un coin tranquille en marchant un peu. Une fois nos chaussures enlevées, Gabriel passa un commentaire sur mon langage qui me fit bien rire. Ça lui valu une poussée, mais bien petite parce que bon... J'avais un peu de mal à y mettre toute ma force aujourd'hui.

Le sujet détourna vers la nouvelle de l'heure : la grossesse de Paisley. Gabriel était maintenant au courant, chose qui me soulageait un peu parce que je n'aurais pas été à l'aise de garder le secret. « Mouais je sais... J'étais à l'hôpital avec eux quand ils l'ont appris. C'était... C'était une dure journée disons. » grimaçai-je. « J'lui ai conseillé d'aller te voir, je savais que t'allais bien t'en occuper. » lui dis-je avec le sourire. Gabriel avait juste cet effet sur les gens, il était rassurant et arrivait à te changer les idées en deux secondes. « Je pense pas qu'elle a peur qu'il prenne la fuite... Enfin, j'espère. Mais leur première réaction fut de se blâmer un et l'autre donc.. On verra. » dis-je simplement. Je connaissais mon cousin, je savais que c'était quelqu'un de bien, mais leur situation était particulière et je ne savais vraiment pas si Pai déciderait de le garder. Gabriel commenta la situation comme quoi l'enfant aurait les meilleurs tonton et tatie, étant nous. « Il va être choyé. J'espère qu'on sera parrain/marraine en fait. » rajoutai-je à la blague.

Après avoir marché un moment, je demandai à Gab de s'arrêter parce que ma tête tournait pas mal et je commençais à voir un peu flou. Évidemment, il n'allait pas dire non, mais je vis dans son regard un peu d'inquiétude. Je ne voulais pas qu'il s'inquiète plus qu'il ne l'avait déjà fait pour moi. « Oui ça va t'en fais pas. » dis-je en faisant un sourire. Je m'allongeai complètement au sol histoire de poser ma tête et de pouvoir fermer les yeux un peu. Mes pensées divergèrent bien vite vers Londres, le voyage qu'on venait de faire ensemble. Ce moment où nous nous étions rapprochés. Juste cette pensée m'arrachai un sourire. La tête de Gab se tourna vers la mienne et je fis de même. « Avec tous les gosses, ta collègue et les millions de touristes. » dis-je doucement en blaguant. « Juste toi ça me suffit aussi. » rajoutai-je en haussant les épaules. M'ouvrir envers quelqu'un n'était jamais facile et surtout, jamais personne ne m'avait démontrer que c'était acceptable de le faire. Même si je n'étais pas 100% à l'aise, j'avais juste naturellement envie de dire à Gab comment je me sentais en sa présence. Son commentaire me fit comprendre que j'étais encore toute rouge. « J'ai peut-être déjà un coup de soleil aussi. » dis-je en riant. Je sentis son regard se plonger dans le mien et il répondit avec une sincérité désarmante. Le connaissant un peu mieux, je savais qu'il était un peu comme moi, pas trop du genre à parler de ses sentiments et de ses émotions. C'était donc une bonne chose qu'il me dise cela. Un sourire se dessina sur mon visage alors que sa main s'approcha de mon visage pour dégager une mèche de cheveux. Je le laissai faire et fermai mes yeux au contact de ses lèvres contre les miennes. Je pouvais sentir mon coeur se serrer, j'étais définitivement très bien. J'aurais pu rester comme ça pendant des heures.

Après un moment, Gab se détacha de moi et aborda un sujet un peu plus... Sérieux? Enfin, ça semblait l'être. À bien y penser, je me préoccupais pas mal moins de la réaction de Nick tout simplement parce que.. J'étais assez grande pour faire mes propres choix. Oui bon, à en voir certains, on ne dirait pas, mais si en fait. Je fronçai les sourcils lorsqe Gabriel me parla de son inquiétude. « Nick? Pourquoi il penserait quoi que ce soit? » demandai-je. Parfois, j'oubliais un peu que Gab et lui étaient meilleurs amis. Ça faisait un moment qu'on avait pas fait un truc les trois ensemble. « Je sais pas, je pense pas qu'il va avoir un problème avec.. La situation. » dis-je prudemment. À vrai dire, je n'en savais rien, mais je ne voulais pas que Gab s'en fasse avec ça. J'aimais beaucoup mon cousin, mais cela restait tout de même notre vie privée. D'ailleurs, je lui avais envoyé un texto ce matin avant de partir pour le prévenir de la situation et je venais d'avoir sa réponse. J'avais reçu un autre texto plutôt bizarre que je choisis d'ignorer. Je lis rapidement le texto de Nick et rangea mon téléphone. « Je suis supposé le voir ce soir... Tu veux que je lui en parle? » demandai-je en fronçant les sourcils. Peut-être que si ça venait de moi, ça allait bien passer. Je ne voulais pas que Gab s'en mette trop sur les épaules et qu'il s'en fasse avec ça.

D'ailleurs, en regardant mes textos je pensai à un truc que j'avais dit à Paisley hier. J'avais envie d'entamer ma relation avec Gabriel sous l'honnêteté et vraiment ne rien lui cacher, enfin dans la mesure du possible. « Gab je dois te dire un truc. » dis-je subitement. Aussi bien le dire pendant que j'y pensais avant de reculer. « Je ne veux pas que tu penses que je t'ai caché des trucs ou quoi que ce soit. Tommy m'avait envoyé un SMS un peu après Londres pour me dire qu'il savait où j'étais. » lui dis-je en baissant les yeux. « J'ai été un peu en contact avec lui quand j'ai emménagé ici, juste parce qu'il m'harcelait mais je lui ai rien dit sur où j'étais et j'ai changé de numéro donc... Je pensais juste qu'il bluffait. » continuai-je. Je ne voulais pas que Gab pense que j'avais continué à lui parler dans son dos, mais aussi je ne voulais pas que Gab pense que je l'avais cherché et que je lui avais dit où j'étais.


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(#)Sujet: Re: La peur n’empêche pas la mort, elle empêche la vie.  |   Mer 26 Fév - 18:07
La peur n’empêche pas la mort, elle empêche la vie.
Mackenzie avait des anti-douleurs mais elle ne voulait pas les prendre e peur de ne plus pouvoir s’en passer. « Donc tu préfères souffrir. » concluais-je. Parce que oui, des côtes fracturées c’étaient vraiment douloureux ! « Il m’en faut plus pour l’être ! » dis-je sur le même ton blagueur qu’elle « Mais tu as mon respect sur ce coup là. Je me suis fracturé une côte étant plus jeune et je sais que c’est très douloureux sans anti-douleur ! » Nous arrivâmes à la plage et après quelques blagues et on commença à parler de l’histoire Paisley et Nick. Officiellement, mon meilleur ami n’avait même pas eu le temps de me confirmer leur histoire de vive-voix qu’il m’avait déjà parler de la grossesse. Faire une bébé le premier soir, n’avait pas été dans leur plan et pourtant ils allaient devoir faire avec. Ils étaient tous les deux perdus. « Que j’allais bien m’en occuper ? » répétais-je dans un léger rire. « Tu sais, je l’ai laissé se bourrer la gueule dans un premier temps. » Alors « bien s’en occuper » étaient de bien grands mots. « En fait, quand j’ai appris qu’il y avait un problème entre eux, je m’attendais à ce qu’il m’annonce qu’ils étaient déjà plus ensemble, pas à ça ! » riais-je. Non clairement, une grossesse au bout de quelques semaines, je ne m’y attendais pas. Nick avait ses défauts, mais, il assumait ses actes et quoi que décide Paisley, il serait là pour elle. « Typique ! » répliquais-je lorsqu’elle m’informa qu’en tout premier lieu, ils s’étaient jeté la faute l’un sur l’autre ! Pourtant, ils étaient tout autant responsable l’un que l’autre s’ils n’avaient pas pensé à se protéger ! Bien sûr, cela ne nous concernait pas, mais cela ne nous empêchait pas d’en parler entre nous. L’unique chose que l’on pouvait faire pour eux se résumait à notre soutien, quel que soit leur choix. « Mauvais plan ça. Les parrains et les marraines sont toujours de corvées de baby-sitting ! » rajoutais-je dans un léger rire.

On marcha encore un petit peu avant de se stopper pour s’assoir. Mackenzie ne se sentait pas bien. « Sûr ? » demandai-je après l’avoir aidé à s’assoir. Je devais sûrement paraitre relou, mais ces blessures étaient plus graves que ce qu’elle ne voulait le croire. Après quelques instants allongés sur ce sable chaud, Mackenzie reprit la parole. Retournez à Londres semblait lui plaire. Je savais ce qu’elle voulait dire par là mais ça ne m’empêcha pas de blaguer légèrement. « T’as pas l’air certaine ! » la taquinais-je quand elle affirma que seule ma présence pouvait lui suffire aussi. Comme ce soir-là à Londres, Kenzie s’ouvrit. C’était propos simples que d’autres auraient trouvé un peu trop faible de sens, mais moi ça me convenait parfaitement. Après tout, sur ce point-là, on se ressemblait pas mal ! « On est pas allongé depuis assez longtemps pour ça. » rajoutais-je dans un léger rire avant de moi aussi, me livrer légèrement. Mes lèvres se posèrent ensuite sur les siennes et nous échangeâmes et doux et long baiser…

C’est en me détachant d’elle que j’abordai le sujet de son cousin, qui se trouvait être mon meilleur ami. C’était sûrement bête, mais je ne savais pas trop comment lui parler de ma relation avec Mackenzie. C’était sa cousine et j’avais peur que du coup, il soit un peu trop sur la défensive et ait du mal à l’accepter. « T’es sa cousine quoi… » En fait, c’était un peu comme la règle, jamais énoncé, mais respectée par tous meilleurs amis du : on touche pas à la sœur. Bon sauf que là c’était sa cousine… Nick était protecteur envers elle et ce n’était pas pour rien qu’il m’avait prévenu de son passé. Il voulait éviter que je sois un peu trop lourd avec mes blagues… Bref, ce que je voulais dire, c’est qu’il protégeait Mackenzie autant qu’un frère le ferait avec un sœur. Mackenzie tenta de me rassurer. Pour elle ça ne poserait pas de problème à Nick. « On verra bien… » dis-je simplement. Elle le voyait le soir-même et se proposait même de lui en parler. « Non, c’est à moi de le faire. » répliquais-je simplement. Pas que ce soit vraiment à moi de le faire en réalité, mais c’était mon meilleur ami et je voulais être franc avec lui et je préférai qu’il l’entende de ma bouche.

Ce n’est que quelques instants après que Mack’ reprit la parole. « Je dois te dire un truc… » ce genre de propos n’annonçait en général rien de bien. Je fronçais les sourcils à la suite de ses propos, intrigué par ce qu’elle allait me dire. Son ex, enfin si on peut appeler ça « ex », lui avait envoyé un sms peu après notre retour pour lui dire qu’il savait où elle habitait. Elle avait été naive de ne pas prendre tout cela au sérieux. Mais qui aurait pu croire qu’il puisse réellement savoir où elle se trouvait ? « Tu aurais dû me le dire. » dis-je simplement. Oui, j’étais un peu vexé qu’elle ne m’ait pas fait assez confiance pour m’en parler. Cela n’aurait peut-être rien changé, mais elle ne pouvait pas garder ça pour elle toute seule. « Comment il a pu te retrouver ? » Après tout, elle le connaissait bien et avait peut-être une idée de comment il avait pu obtenir son adresse et son nouveau numéro.

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(#)Sujet: Re: La peur n’empêche pas la mort, elle empêche la vie.  |   Jeu 27 Fév - 22:06
Mackenzie &
Gabriel

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Finalement, Gab mentionna que j'avais son respect, même s'il n'était pas m'impressionné et ça m'allait. Je fis donc un sourire et détourna mon attention vers la plage bondée. On débarqua de la voiture et on marcha un peu afin de s'éloigner de la foule. La conversation détourna vers Paisley et Nick, qui attendaient un bébé. Enfin.. Paisley était enceinte, après ce qu'ils allaient faire nous n'étions pas trop certains. Une chose est sûre, nous étions bien contents de ne pas être à leur place. Quand ils avaient appris la nouvelle, j'étais avec eux et ça n'avait pas été un moyen bien joyeux. D'ailleurs, j'avais conseillé à Nick d'appeler Gab pour se changer les idées et je vois que ça avait porté fruit. « Mouais, lui changer les idées plutôt. » rectifiai-je en riant. Gabriel m'avoua qu'il avait laissé Nick se bourrer la gueule en fait. « C'est une façon de faire j'imagine.» dis-je en riant. Tant mieux si ça lui avait fait du bien. Gabriel m'avoua qu'il pensait que les deux s'étaient séparés en fait. C'est vrai qu'ils étaient assez explosifs ensemble, mais ça leur collait bien. Ils se ressemblaient pas mal en fait et ça rendait les choses difficiles à suivre parfois. « Mouais, j'étais certaine qu'ils allaient se sauter au visage. T'es chanceux d'avoir seulement eu Nick bourré à gérer. » dis-je en riant. Je rigolais bien, mais ça n'avait pas été SI mal que ça. Une fois Nick parti, Paisley s'était calmée. On spéculait et tout s'ils allaient le garder, mais une chose était sûre, nous allions être de très bon oncle/tante pour cet enfant si c'était le cas. Marraine et Parrain même j'espère. « Arrête on serait doué. On a perdu aucun gosse à Londres, on peut bien donner de la purée à un bébé. » dis-je en parlant du baby-sitting. En même temps, ça c'était s'ils nous faisaient confiance.  

Après notre longue marche, je décidai de m'arrêter. J'avais mal à la tête et j'avais besoin d'une pause. On s'allongea donc un moment et on en profita pour parler, se livrer un peu sur comment on se sentait. C'était un truc inhabituel avec nous, mais on l'avait fait quelques fois déjà donc j'imagine qu'on commençait à se sentir en confiance l'un avec l'autre. En tout cas, c'était mon cas. J'avais envie de le laisser me connaitre et j'espérais que ce soit réciproque. On échangea un baiser durant quelques minutes avant que Gab aborde un sujet qui lui semblait plutôt délicat : la réaction de mon cousin. C'était peut-être moi qui ne m'en faisait pas assez, mais cela ne me stressait pas tant que ça. Je pouvais cependant comprendre l'inquiétude de Gabriel. C'était pire dans sa position que dans la mienne je pense. «Mais t'es son meilleur ami. Il te connait, il sait comme t'es. » dis-je avec un sourire rassurant. Dans le sens que Nick savait que Gabriel était une bonne personne. J'étais certaine qu'il me préférerait avec lui plutôt qu'avec Tommy ou un autre mec de ce genre. Je me proposai même de lui en parler à sa place, mais il semblait penser que c'était à lui de le faire. « D'accord, comme tu veux. Par contre, tu le sais, je sais pas mentir alors... S'il pose des questions, je risque d'en parler un peu. » dis-je en grimaçant un peu. En espérant qu'il ne m'en veule pas trop si c'était le cas. « Ça va aller. C'est Nick. Il ne pourra jamais être fâché contre nous deux en même temps. Surtout vu ce qu'il se passe avec Paisley. » dis-je en souriant. Ce serait con de sa part, enfin il aurait le droit mais.. Il se sentirait bien seul pour le coup.

Après un petit moment, je décidai qu'il était temps de me confesser à Gab. Je voulais vraiment que ça fonctionne avec lui et pour y arriver, je me devais d'être honnête, du moins le plus possible. Au fur et à mesure que mes mots quittaient ma bouche, je pouvais voir le visage de Gabriel se refroidir. « Je sais, je suis désolée. T'étais occupé avec le boulot et je voulais pas t'embêter avec ça alors que je ne le prenais même pas au sérieux.. » me justifiai-je. Je vis dans son regard qu'il était fâché un peu et évidemment, je me sentais très mal. « Je ne sais pas... » dis-je simplement. J'veux dire c'était Tommy, il était louche, il avait des contacts bizarres. Ça pouvait bien être juste ça. « Il est bloqué sur les réseaux sociaux, on a plus d'amis en commun.. Je sais pas. » concluai-je simplement. « Paisley veut que j'aille chez Nick pour un moment, mais j'ai pas envie. » dis-je en grimaçant. C'était chez moi aussi, je ne voulais pas que la peur m'empêche d'y vivre. « De toute façon, s'ils décident de garder le bébé.. Ils vont sûrement finir par emménager ensemble, ce serait logique. » rétorquai-je. Puis Alex s'était cassé, je n'allais donc pas rester à vivre là toute seule. « Je chercherais un truc plus petit je pense. Après tout, j'avais un appart avant qu'il explose au nouvel an » dis-je en haussant les épaules et en riant légèrement. Je me mise en position assise et pris la main de Gabriel dans la mienne. Je plongeai mes yeux dans les yeux et humectai légèrement mes lèvres avant de parler. « Je suis vraiment désolée de ne pas t'avoir parler. Ce n'est pas par un manque de confiance, j'espère que tu le sais. » lui dis-je sincèrement.  J'espèrais qu'on pourrait ensuite passer à autre chose.


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Gabriel S. Baker
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(#)Sujet: Re: La peur n’empêche pas la mort, elle empêche la vie.  |   Sam 29 Fév - 16:43
La peur n’empêche pas la mort, elle empêche la vie.
Encore une fois et en très peu de temps, Paisley et Nick devait faire face à une crise et pas n’importe laquelle. Ils allaient avoir un enfant. Enfin pour l’instant Paisley était enceinte et la question était : allaient-ils le garder ou non ? Bien sûr cette histoire ne regardait peu. J’espérai juste pour eux que quelle que soit leur décision, il ne la regrette pas. Avant de m’avouer la vérité de but en blanc, Nick avait pu et ils auraient sûrement continuer toute la journée si je n’avais pas crevé l’abcès ! Hey ho, je tenais à ma voiture moi ! Je n’avais pas envie qu’il vomisse à l’intérieur ! « Il en avait besoin. » Cela lui avait permis de se détendre un peu et de se livrer plus facilement. Mackenzie avait eu moins de chance que moi, puisqu’elle s’était retrouvée à faire le gendarme pour ne pas qu’ils s’étripent. « Tant que ça ?! » riais-je. Bon je me doutais bien qu’au vu de la situation, ils avaient dû se rejeter la faute dessus. Cela n’avait dû rien arranger. Même si le sujet était sérieux, nous avions décidé de l’aborder avec plus de légèreté, surement car nous n’étions pas vraiment concernés. « Euh… en soit, j’imagine que oui ! » riais-je.

Mackenzie ne se sentant pas très bien, on s’arrêté et s’allongea sur le sable chaud. J’avais beau avoir vu Nick, je n’avais pas abordé ma relation avec sa cousine. Bon premièrement, je n’avais pas trouvé le bon moment et deuxièmement, je ne savais pas trop comment faire. « Oui bien sûr, mais… t’es sa cousine. » répétais-je une nouvelle fois, comme si c’était leur lien familial qui allait poser problème. Je me faisais surement du souci pour rien, mais même si je connaissais bien Nick, je ne pouvais prédire sa réaction face à la situation. Kenzie’ se proposait de directement lui en parler, mais je préférais le faire, enfin si elle ne vendait pas la mèche avant et ça ce n’était pas gagné. « Oui, t’as sûrement raison. » souriais-je.

Ce n’est qu’ensuite que Mackenzie reprit la parole. Tommy l’avait menacé juste après notre retour de Londres. Elle ne m’en avait pas parlé sur le coup pensant que ce n’était que du bluff. « Ce n’est pas parce que j’avais beaucoup de boulot qu’il ne fallait pas m’en parler… Puis il a réussi à trouver ton nouveau numéro… c'était probable qu'il aille plus loin » Elle était parfois trop naïve et là c’était le cas. Okay, en toute franchise, je lui en voulais de ne pas m’en avoir parlé avant. Peut-être ne me faisait-elle pas assez confiance… « Pour l’instant, ils n’ont rien décidé et même s’ils décident de le garder, ils ne vont pas habiter ensemble dans l’immédiat. » Elle avait le temps avant tout ça et Paisley n’avait pas tort, Mackenzie ne pouvait pas rester seule. Nick pouvait parfois se montrer extrème, mais si c’était la seule solution, c’était mieux que rien ! « Elle n’a pas tort tu sais ? Tu peux pas rester seule tant que la police n’a pas attrapé l’autre abruti. Tu peux venir chez moi si tu veux, du moins quand je suis là. Tu dois pas rester seule. » répliquais-je.

Mackenzie s’excusa ensuite de ne pas m’avoir parlé de toute cette histoire. Elle attrapa ma main et m’expliqua que ce n’était en aucun cas un manque de confiance. C’était sincère, je le savais, mais ça ne m’empêchait pas d’avoir ce ressenti. « Même si je te crois, c’est pas le ressenti que j’en ai… » avouais-je en me mettant en position assise à mon tour. « C’est pas anodin… Je sais que c’est pas évident pour toi de m’en parler et je te demande pas de savoir ce qu’il s’est passé entre vous par le passé, temps que tu n’es pas prête, mais… s’il te harcèle et te menace, je pense que j’ai le droit de savoir… »

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(#)Sujet: Re: La peur n’empêche pas la mort, elle empêche la vie.  |   Dim 1 Mar - 4:33
Mackenzie &
Gabriel

Don't get too close, It's dark inside. It's where my demons hide.
Je pense que Gabriel et moi étions plutôt d'accord sur le sujet de Paisley et Nick, ça ne nous regardait pas, mais nous étions là pour eux. Ça aidait de les avoir en commun, comme ça on pouvait être présents pour eux et s'entraider en même temps. Entre nous, on blaguait un peu parce que bon.. Nous n'étions pas trop concernés par la situation, mais en vrai nous étions conscients du sérieux de la situation et on comprenait nos amis de trouver ça difficile. Après cette discussion, on se concentra un peu plus sur nous et notre relation qui débutait. La première étape était faite, il fallait maintenant l'annoncer à notre entourage. Enfin.. L'annoncer. On allait pas faire un truc officiel non plus hein, mais juste d'en parler un peu disons à nos amis..... Justement Nick et Paisley. Gabriel semblait bien appréhender le moment de prévenir mon cousin, comme si ce dernier allait lui casser la gueule alors que c'est son meilleur ami. « Ça va, il est doux comme un agneau, il te fera rien. » dis-je en riant. Après tout, Nick voulait juste mon bonheur. Le reste lui importait peu je pense. Gabriel préférait lui en parler d'abord, mais je ne savais pas si j'allais tenir compte tenu que je devais le voir ce soir. Il commençait à me connaitre Gab, donc il s'attendait probablement à ce que j'en glisse un mot à mon cousin.  

Après un petit moment de silence, je décidai d'avouer un truc à mon nouveau petit-ami. Quelque chose qui concernait mon ex. La réaction de Gabriel me prit par surprise. Il faut dire, je n'étais pas habituée d'avoir quelqu'un qui se souciait de ce genre de trucs... Qui voulait que je communique. Tous les petits-amis que j'aie eu se fichaient pas mal de moi et de ce que je faisais. Je n'avais jamais vraiment eu de comptes à rendre à personne et j'étais habituée de me débrouiller seule. Ça me prendrait donc certainement un moment d'ajustement. D'ailleurs, je n'avais vraiment pas voulu déranger Gab. Il était occupé, il avait toute sa vie qui se passait et je n'avais pas envie qu'il mette rien sur pause pour moi. Au ton qu'il prit, je sentis son agacement. Je pressai mes deux lèvres ensemble et mon regard descendit vers le sol. '' Probable qu'il aille plus loin. '' Ces mots me restèrent en tête. J'aurais dû savoir. J'avais été conne. « Je m'excuse. » marmonnai-je un peu dans mes pensées.

Je décidai de contourner un peu le sujet en mentionnant l'appartement et l'endroit où j'allais vivre. Je ne savais pas trop quoi faire, mais selon Gab, j'avais le temps. Oui, j'avais le temps mais j'en avais marre de dépendre des autres. J'avais hâte d'arrêter de devoir attendre pour être en sécurité, de devoir attendre que quelqu'un prenne une grande décision pour vivre seule. J'avais envie d'avoir un peu de contrôle sur ce qu'il se passait dans ma vie. J'haussai donc des épaules au commentaire de Gab, puis il renchérit en donnant raison à Paisley. Ma première réaction fut l'opposition, parce que j'étais comme ça et j'étais têtue. « Gab je... » mais je me stoppai net en voyant la tête qu'il faisait. « D'accord. Je viendrai chez toi. » dis-je en me résignant. De toute façon, je n'allais pas me plaindre de le voir un peu plus.

Après un moment, je décidai de m'excuser une nouvelle fois à Gab parce que je ressentais une petite tension dans l'air. C'est donc difficilement que je me mise en position assise, mais je voulais pouvoir bien le regarder dans les yeux en m'excusant. Je l'écoutai m'expliquer comment il se sentait et je me sentis mal. La dernière chose que je voulais c'était qu'il pense que je ne lui faisais pas confiance. « Oui tu as raison... J'ai juste besoin... » commençai-je. C'était difficile à la base de parler de comment je me sentais et même si j'étais à l'aise avec Gab, notre relation ne faisait que commencer. Je pris une profonde inspiration et levai mon regard vers lui. « J'ai besoin que tu sois compréhensif. Enfin, tu l'es.. Je dis pas le contraire. Mais sur ça. Te dire ce qu'il se passe. J'suis pas habituée. » dis-je en fronçant les sourcils. Étais-je claire? « J'ai jamais eu de relation.. ''Saine et normale '' » dis-je en faisant les guillemets avec mes mains. Je pense que Gabriel pouvait bien tirer ses conclusions sur cela. « J'essaie vraiment fort. » finis-je par dire doucement. J'avais envie de lui parler de tout, qu'il sache, mais c'était difficile. Pas parce que c'était lui, mais c'était difficile d'en parler avec qui que ce soit. Ma relation avec mon père, avec Tommy, avec n'importe quel homme qui avait croisé mon chemin en fait, tout ça... C'était des histoires que je n'avais jamais dites à voix haute réellement. Même si je voulais de tout mon coeur faire confiance à Gab... Oui il y avait peut-être une part de moi qui le gardait un peu à l'écart de ma vie pour me protéger. Même si je savais bien qu'il ne me ferait pas de mal. Pas comme j'avais déjà eu mal. Mais rien ne pouvait me garantir qu'il n'allait pas changer d'idée demain et me laisser non plus.


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Gabriel S. Baker
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(#)Sujet: Re: La peur n’empêche pas la mort, elle empêche la vie.  |   Mar 3 Mar - 18:41
La peur n’empêche pas la mort, elle empêche la vie.
Nick et moi nous nous connaissions depuis plusieurs années et nous avions toujours été franc l’un envers l’eau. « Les filles » n’avaient jamais été un sujet « tabou » entre nous, mais là c’était un peu différent. Mackenzie était la cousine de Nick et il était très protecteur envers elle. Il n’y avait qu’à lire le dernier sms qu’il m’avait envoyé à son sujet. Bref, je n’avais aucune idée de comment aborder la chose. Mackenzie se voulait rassurante et je crois même qu’elle se moquait un peu de moi. Par chance, je n’étais pas susceptible ! « Rien, si ce n’est la morale à tout bout de champs ! » plaisantais-je. Mackenzie et moi avions alors convenue que je lui en parlerais sauf si Nick abordait le sujet le soir même avec elle !

La suite, j’eus plus de mal à la prendre à la rigolade… Je me sentais un peu mis de côté alors que j’avais l’impression que j’aurais dû être le premier prévenu. Ce mec était capable de tout ! Il avait trouvé le moyen de la joindre alors qu’elle avait changé de numéro alors trouver son adresse avait dû être aussi facile ! Je savais pertinemment qu’elle n’avait pas voulu me blesser en me le cachant. Au contraire, ça partait d’un bon sentiment. J’avais énormément de travail et elle ne voulait pas me submerger plus que je ne l’étais déjà. Sauf que le boulot et ça, c’était totalement différent ! Le plus important était sa sécurité. Elle s’excusa et je lui adressai un léger sourire. Pas besoin de la faire culpabiliser non plus, même si j’avais été blessé par tout ça.

Tant que son ex ne serait pas arrêté par la police, Mackenzie était toujours en danger. Seulement, elle ne semblait pas voir les choses de la même manière que tout le monde. Paisley lui avait conseiller d’aller chez Nick et elle avait raison. Elle ne pouvait pas rester seule ou simplement en compagnie de Paisley, ce n’était pas raisonnable. Je proposai alors qu’elle vienne chez moi, les jours où j’étais présent. Le reste du temps, elle irait chez Nick. J’avais l’impression d’organiser une garde alternée. Ce qui était totalement aberrant sachant qu’on parlait d’une adulte ! « Cache ta joie ! » plaisantais-je face à son air. Je savais très bien que ce n’était pas venir chez moi qui l’embêtait, mais plutôt la raison. « Dès que tu auras porté plainte, la situation évolueras peut-être rapidement. Et à ce moment-là, tu n’auras plus à me supporter ! » plaisantais-je pour terminer.

Mackenzie s’assit alors sur le sol et se dévoila un peu plus. Elle se savait apparemment pas ce que c’était la franchise dans un couple. Elle était plutôt habituée à garder tout ce qui n’allait pas pour elle. « Je sais que c’est pas facile pour toi, mais je n’imaginais pas que c’était à ce point. » avouais-je. Je n’étais pas du genre à penser qu’il fallait une totale transparence dans un couple. On avait tous notre jardin secret, sauf que là c’était quelque chose de trop important pour être caché. « Concernant une relation « saine et normale », autant que tu le saches, je ne suis ni sain, ni normal ! » terminais-je sur un ton plus léger.

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(#)Sujet: Re: La peur n’empêche pas la mort, elle empêche la vie.  |   Mer 4 Mar - 23:05
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Gabriel

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Je sais que le but de Gabriel n'était pas de me faire culpabiliser. Son sourire me le démontrait bien, il essayait juste de me communiquer comment il se sentait. C'était la bonne chose à faire dans un couple. Il était doué, pas mal plus que moi. Je le sentais concerné par tout ça, inquiet même et vraiment, je regrettais de ne pas lui en avoir fait part. C'est pour ça que lorsqu'il me proposa d'aller chez lui en attendant, je décidai de ne pas trop m'obstiner, même si mon orgueuil me disait de refuser. J'avais toujours eu du mal à accepter l'aide des autres. Le commentaire de Gab me fit sourire, je savais que c'était une blague et il savait que ma réaction ne représentait pas nécessairement comment je me sentais.« Te supporter, tant que ça? Tu vas me dire que tu te transformes le soir chez toi? »  lui demandai-je en riant. J'imaginais bien mal Gabriel être difficile à supporter, au contraire il était facile à vivre et très agréable. Peut-être que mon opinion était biaisée aussi.

Je fis exprès d'omettre le commentaire de Gab sur ma plainte. J'avoue que j'espèrais qu'un truc miraculeux arrive et s'occupe de Tommy sans que j'aie à faire quoi que ce soit, mais dans la vraie vie, ça ne se passait jamais comme ça.  Je n'avais donc pas de plan précis, mais j'allais devoir faire un truc un jour ou l'autre. Par la suite, je décidai de m'ouvrir un peu plus à Gab parce que je sentais que je l'avais blessé en lui cachant cette information. Il y avait beaucoup de choses que Gabriel ignorait de moi. En fait, je pense qu'il y avait beaucoup de choses qu'on ignorait l'un de l'autre. Je savais que j'étais complexe à déchiffrer et je voulais vraiment faire ma part des choses pour l'être un peu moins. Je fis un mince sourire en haussant des épaules. « Excuse-moi. C'est pas mon intention d'être aussi compliquée. » dis-je simplement. Disons qu'avec l'expérience, j'avais pris l'habitude de m'excuser pour tout et pour rien.

J'expliquai à Gabriel que je n'avais jamais eu de relation ''saine et normale'' et je pense qu'il essayait de détendre l'atmosphère parce qu'il fit une petite blague en disant qu'il ne l'était pas lui-même. Je laissai échapper un petit rire. « Me voilà rassurée, c'est un terrain connu alors. » dis-je d'un ton léger également. J'aimais comment Gabriel arrivait toujours à tout dé-dramatiser. C'était rafraichissant. Je levai mes yeux vers lui avec un petit sourire. « Si t'es pas sain ou normal, t'es quoi? » lui demandai-je. Je le vis froncer légèrement les sourcils à ma question. « J'ai juste l'impression qu'il y a pas mal de trucs qu'on connait pas l'un de l'autre. » lui expliquai-je. « Est-ce que moi je dois craindre une ex qui revient dans ta vie pour te faire la misère ou.. J'sais pas, autre chose? » dis-je en riant légèrement. J'avais envie de tout savoir, c'était quoi son film favori, ses bonbons préférés, la playlist qu'il écoutait pour se mettre de bonne humeur, n'importe quoi. Le genre de trucs que je n'avais jamais su à propos de quelqu'un d'autre et que presque personne n'avait déjà su à propos de moi.


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