Gabriel & Lukas

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Alors que mon supérieur venait de m’envoyer en mission à l’extérieur du zoo, je reçu un sms de Gabriel sur mon portable. Il me demandait de l’aide car il était tombé en panne avec sa voiture. Ce n’était pas totalement en ma direction mais je pouvais bien faire un petit détour pour aller le chercher. Heureusement pour lui, le zoo me prêtait une voiture pour l’occasion et j’allais pouvoir le secourir de ses ennuis. Je me rendis donc à l’adresse indiquée par mon ami où je le trouvais totalement dépité par l’état de sa voiture. Une fumée noire sortait de l’intérieur de son moteur et je pouvais voir qu’il avait un pneu crevé. Vraiment, il semblait ne pas avoir eu de chance. Je me garai et sorti de la voiture à l’effigie du zoo de Miami. « Putain, mec, qu’est-ce que t’as fait avec ta bagnole ? Elle a l’air sacrément mal en point-là. » lui dis-je en jetant un coup d’œil à son moteur. C’était plus par curiosité que dans l’espoir de trouver une solution. Je m’y connaissais pas du tout en mécanique. A l’époque où je possédais encore une voiture, dès que j’entendais un bruit suspect je l’amenais au garage. « Je dois aller soigner des petites bêbêtes dans une villa à Wynwood. Un vieux friqué à donner un bon pot de vin à mon patron pour qu’on lui soigne ces petits lémuriens de compagnie … » Je fis une grimace de dégoût. Je comprenais pas que mon patron se laisse embobiner dans des combines pareil, surtout pour aller prendre soins d’animaux qui n’avaient surement pas des conditions idéales d’habitat … Enfin, tant que je recevais ma paye à la fin du mois sur mon compte en banque je ne protestais pas et je m’y rendais. Et puis au moins ça me permettait de jeter un coup d’œil sur ces animaux et de savoir s’ils n’étaient pas maltraités. « Je t’amène au garage après mon passage à sa villa si ça te dérange pas. » Je lui fis signe de la tête qu’il pouvait monter dans le pick-up. Je baissais l’autoradio que j’avais augmenté au fil des kilomètres parcourut. Je pris le chemin de mon lieu de rendez-vous avec nouvel assistant temporaire.
 

Gabriel & Lukas

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La voiture de mon ami semblait en bien mauvais état. D’ailleurs celui-ci n’avait plus grand espoir pour elle. Il me dit que la panne semblait venir du moteur et que si c’était le cas la réparation lui reviendrait à bien plus cher que le prix de sa voiture. Je grimaçai en l’entendant dire ça. On était jamais trop ravi des pannes de voitures. Je lui dit que je pourrais l’emmener dans un garage mais qu’avant je devais aller faire une visite chez un riche propriétaire de lémuriens. Il fut surpris et je ne pu m’empêcher de rire face à son interrogation. « Quand t’as trop d’argent et que tu sais plus quoi en faire tu trouves de nouveaux investissements plus stupides les uns que les autres … » Ça devait faire bien devant leurs amis de dire qu’ils avaient des lémuriens dans leur jardin. Sur la route Gabriel me demanda ce que je pouvais bien raconter de beau. J’haussai les épaules d’un air détaché. « Pas grand-chose, disons que ma vie est un long fleuve tranquille, un peu trop tranquille parfois … » Je souris en augmentant légèrement le son de l’auto-radio pour mettre un peu plus fort la musique qui passait. « Et toi y a des nouveautés ? Comment ça se passe avec cette fille pour qui tu craquais ? » Je me rappelais vaguement qu’il m’avait parlé d’une fille il y a quelques mois de ça. Il n’y avait alors jusque-là rien eu de très concret et sérieux mais peut-être que les choses avaient évoluées ? On passa devant un Macdonald et mon ventre se mit à chuchoter famine. Je me rappelais que je n’avais pas petit-déjeuner ce matin et que j’avais sauté mon déjeuner, maintenant j’en payais le prix. « Tu sais quoi, tout à l’heure je t’invite à manger un morceau si ça te dit. J’ai la dalle et je vais pas cracher sur un bon burger je t’avoue. » Au pire si l’envie ne lui prenait pas j’irais tout seul.
 
Il ne nous fallut pas bien longtemps pour arriver à la belle villa que mon patron m’avait indiquée. Je tapai le code d’entrée sur le digicode et le grand portail en fer s’ouvrit pour nous laisser passer. « Waouh ! Y en a qui se font vraiment pas chier dis donc ! » m’exclamai-je alors que sur la superbe maison se dévoilait sous nos yeux. Elle était tout simplement immense et très moderne. Quel gâchis de laisser une telle maison inhabitée. Je garai la voiture un peu en vrac devant la porte d’entrée et descendit. « Je me verrais tellement bien habiter ici, pas toi ? » Je blaguai à moitié. Qui ne rêverait pas de vivre comme un prince dans une baraque aussi luxueuse. Mon appartement, que je trouvais pas si mal jusqu’à présent, me paraissait bien miteux maintenant. Je fis un signe de tête à Gabriel pour qu’il me suive et j’ouvris la porte d’entrée. Tout était éclatant et rangé, mis à part peut-être une paire d’escarpins que je reconnu comme étant des Louboutin (merci Emily pour cette connaissance) qui trainait devant le canapé.
 
 

Gabriel & Lukas

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On ne mit pas très longtemps pour arriver à notre destination : une grande bâtisse qui faisait bien pâlir mon modeste petit appartement. On rentra à l’intérieur de la maison ? Gabriel s’extasia sur la quantité d’escarpins qu’il y avait dans une des pièces. C’est vrai que la femme qui vivait dans cette maison n’était pas en reste côté chaussures. Emily aurait été jalouse devant toute cette quantité. Alors qu’on bougeait dans la maison, explorant les quelques différentes pièces qui se trouvaient sur notre passage, Gabriel me demanda où pouvait bien se trouver les petits lémuriens. Je me mit à rire aux éclats en l’entendant imitier le bruit des animaux. « Ton imitation de nos petits protégés est à revoir mon cher. Ce serait plus quelque chose comme ça : Hihihahouhou ! » dis-je en imitant les petites bêtes que nous allions voir. Gabriel me dit qu’il était bien meilleur pour l’imitation du chien. Je ne pouvais m’empêcher de continuer à rire tellement la scène à laquelle je venais d’assister était ridicule. « Oh mon dieu ! Surtout n’essaye jamais de faire carrière dans l’imitation de primates. » Je tournai le dos à mon ami et m’en allais, toujours en riant vers l’extérieur de la maison. « Je pense qu’à l’arrière de la maison il doit y avoir leur enclos, allons voir dans le jardin. » On traversa la cuisine, où Gabriel s’arrêta un paquet de gâteau. Avant de me sortir une vieille phrase un peu naze dont j’avais jamais trop compris la signification. « Pas de bras, pas de biscuits ? J’ai toujours trouvé ce diction, ou je sais pas comment on peut appeler ça, très étrange. » rétorquai-je alors que celui-ci était entrain de s’étouffer littéralement avec le gâteau et sa blague un peu nulle. Je me mis de nouveau à rire en le voyant cracher dans l’évier de la cuisine, sur le bord de passer l’arme à gauche. Je vous jure, je regrettais presque de l’avoir emmener avec moi ce type. Je sentais que cette mission de soin allait tourner en sketch total. « C’est pas parce que tu fais le singe que je serais en mesure de te soigner je te préviens, donc reste en vie mec ! » Je le frappai de toute force dans le dos afin qu’il recrache tout le gâteau qui manquait encore de l’étouffer. « Efface tes traces et rejoins-moi dehors, et évite de te tuer s’il te plait, je voudrais éviter le scandale. » dis-je en levant les yeux au plafond, faussement exaspéré.
 
Je laissai Gabriel dans la cuisine et m’en alla dans le jardin où je trouvais l’endroit où mes petits patients se trouvaient. A côté de leur enclos, enfin si on pouvait appeler ça à côté alors que trente mètres les séparés, une énorme piscine creusée donnait envie d’y plonger. Je m’approchai de l’enclos des lémuriens avec prudence. J’entendis Gabriel arriver derrière moi. « Comme ils ne me connaissent pas, soit discret. Je voudrais pas me faire attaquer parce qu’ils ont eu peur. » Il fallait y allait avec prudence et les apprivoiser. J’étais un inconnu qui pénétrait dans leur habitat et ils n’avaient peut-être pas trop envie que je vienne les embêter. Je m’approchai d’eux doucement, avec douceur. Au bout de quelques minutes, ils me laissèrent les caresser. Une fois que je le sentis en confiance avec moi je procédai aux examens. Ils étaient trois, cela fut assez rapide. Les petits étaient en bonne santé et semblait ne manquer de rien. « Tu veux venir ? » demandai-je à mon ami.