Ce bar a longtemps été la maison d’Arlo. Il y avait été videur plusieurs années et comme il aimait tant l’endroit, même après avoir quitter le boulot, il aidait ses anciens collègues quand un d’eux manquaient à l’appel. Il avait joueur au barman souvent pour dépanner.
Ce soir, il n’était pas là pour ça. Il avait besoin de se changer les idées. Un abruti avait fait peur à sa copine alors que c’était avec lui qu’il avait des problèmes. Arlo organisait des combats illégaux et y participait. Ce type avait parié sur le mauvais athlète ce soir-là et il n’était pas content d’avoir perdu autant d’argent.
Bref, Arlo n’avait pas les mains totalement propre, mais jamais il n’irait menacer les proches de quelqu’un pour du fric. Il était furieux contre cet idiot, mais contre lui-même aussi. Sa douce Ellie en danger parce qu’il est ce qu’il est. Un orphelin qui a appris à se débrouiller de la mauvaise façon.
Bref, il était au bar comme à chaque fois qu’il passe au Devil. Avant, il aurait profiter de l’ambiance, mais depuis qu’il s’était posé, il aimait principalement observer. Il lisait très bien les gens ce rouquin. À force de déménager dans des tonnes de familles, changé toujours d’école, on apprend à vite saisir les gens.
Le whiskey est terrible ici. Gaspilles pas ton temps pour ça. C’était sur ce grand inconnu que ses yeux s’étaient arrêter. Le pauvre semblait torturer bien plus qu’Arlo en colère après la vie qu’il choisissait de mener. Crois-moi j’ai travaillé ici, il passe des vieilles bouteilles pour le prix des meilleurs, un arnaque! Arlo ne parlait pas trop fort, il ne voulait pas faire mauvaise réputation au bar, mais plutôt sortir cette inconnu de sa tête. Il en avait vu des gens se battre contre leur addiction et il était pas mal certain que c’était ce qu’il vivait. J’m’appelle Arlo, et toi? Se tournant alors vers une ancienne collègue pour commander deux sodas. Chris venait de se présenter et Arlo ne le laisserait pas être le seul à être à jeun ce soir. Je me mêle pas de mes histoires pardon, mais tu avais l’air d’avoir besoin de compagnie. Trop de fois en grandissant Arlo a été laissé seul avec ses tourments pour laisser quelqu'un dans la même situation quand il croise quelqu’un qui semble avoir besoin de support, il lui offre qu’ils soient amis ou non.
@Chris Johnson

Il en était là, dans se bar à se tourmenté avec ses démons intérieurs. Boire ou ne pas boire. Se laisser aller ou affronter ses blessures.  Il se sentait désespérément seul. Il n’arrivait pas à affronter la mort de son amour. Même s’il avait retrouvé quelqu’un de son côté, ce qui ne le blessait pas le moins du monde, il l’aimait toujours. Mais se soir la tentation était trop forte. Il voulait que la douleur s’arrête, qu’Erwan et sa mort quittent son esprit. Il voulait se sentir libre et léger. Pas du tout ce qu’il ressentait en cet instant. Alors il hésitait devant son verre de whisky.  Quand il allait lever son coude pour vider le liquide qui allait chauffer sa gorge, un homme vint lui parler, s’asseyant à ses côtés. Il l’avait trouvé buvable ce whisky pendant ses heures sombre. Mais les mots de l’homme eurent l’effet escompté car Chris reposé son verre. « Je m’appelle Chris. » Dit-il en essayant de sourire au nouveau venu qui venait de le sortir d’un sale moment. Le jeune homme venait de lui rendre un grand service. Il demanda alors un soda à la serveuse, repoussant le verre d’alcool.  « Tu viens de me sortir d’une situation difficile. Ta présence ne me dérange pas. » Il lui sourit franchement cette fois. S’était la première fois depuis des semaines que quelqu’un s’intéressait à lui pour ce qu’il ressentait. Ho bien sur il avait eu une discussion avec Sasha, mais pas une discussion sur le fond de son problème. Et en regardant le jeune homme droit dans les yeux, il sentit qu’il pouvait se confier. « Je pense que comme tout le monde tu va me laisser dans ma merde, mais je suis alcoolique. Il a quelques semaines déjà, j’ai perdu la personne que j’aimais le plus au monde et je n’arrive pas à me sortir de là. Sa passe en boucle dans ma tête, encore et encore, de jour comme de nuit. Je consulte bien sûr mais ca veux pas partir et je commence à ne plus supporter cette douleur-là » il dit en frappant son cœur. Car s’était là le fond du problème : il avait le cœur en miette.
@Arlo Brown

Il s’appelle Chris. Arlo n’avait pas l’habitude de rencontrer quelqu’un et si vite en apprendre sur sa vie personnelle. Son coeur se serrait pour lui alors qu’il s’ouvrait. C’était difficile d’être vulnérable de nos jours, alors déjà que Chris avoue sa peine à un inconnu c’était pas rien du tout. Arlo pensa immédiatement à Ellie. Incapable de concevoir ce qu’il ferait s’il perdait celle qui signifiait tout pour lui.
Arlo n’avait pas beaucoup de gens dans son entourage et il n’avait pas l’habitude de s'attacher parce qu’il a trop l’habitude de devoir recommencer ailleurs à cause de son enfance en famille d'accueille. Allez, sortons d’ici, tu as pas besoin d’être ici ce soir! Insistant pour que son nouvel ami le suivre, il ne savait pas où ils allaient, mais loin d’un bar rempli de gens qui cherchent l’amour alors qu’il venait de perdre quelqu’un qui lui était bien trop cher ne lui servait pas du tout.
J’ai jamais été dans sa situation, j’suis désolé pour ta perte. Ils étaient maintenant dans les rues de Miami, la nuit était installée, mais la ville comme toujours été bien en vie. J’suis un boxeur, alors en peine ou en colère j’aime tapper sur un punching bag ou un adversaire. Arlo était malheureusement pas expert en deuil, mais il pouvait tenter de sortir Chris de sa tête et sa douleur. Tu veux essayer? Il ne frapperait pas le quasi inconnu, mais il pouvait l’amener quelque part où il pourrait frapper un sac de sable jusqu’à en laisser sortir ce qui lui faisait si mal au coeur.
@Chris Johnson

Il ne pensait pas que la douleur allait passer. Il pensait qu’il allait devoir vivre avec jusqu’à la fin de ses jours. C’était donc ainsi que se passait l’amour. Sa vous emportait comme un ouragan et sa vous dévastait face à la puissance des vents. « Oui, je te suis. » Il poussa définitivement son verre et suivis l’homme qui n’avait pas l’air de vouloir partir les jambes à son cou. C’était une première depuis des semaines. A part Sasha et Lina, personne ne se préoccupait de son sort. Les amis n’en étaient visiblement pas, le laissant volontiers tout seul dans son autodestruction. Il regarda les étoiles en cette nuit douce, se perdant un instant avant qu’Arlo ne le ramène à la réalité. « Merci, je ne le souhaite même pas à mon pire ennemi. C’est ravageur. » Et il savait de quoi il parlait. Le temps semblait s’égrené pour lui comme à reculons. Comme si un connard avait mis pause sur sa vie, le laissant dans une misère sans nom. Encore une fois, c’est son acolyte qui le sorti de ses réflexions. « Je t’avoue que je tape un peu mais en novice à la salle de sport. J’aimerais beaucoup et je serais ravi que tu m’apprennes. » Car lui, il frappait comme ça pour le plaisir sans but précis, sans technique particulière. Les deux hommes marchèrent donc jusqu’à cet endroit ou Chris misait tout ses espoirs. « C’est ton métier boxeur ? » Il demanda pour faire la conversation. Il le regarda alors plus en détails et c’est vrai qu’il avait une bonne carrure pour faire se métier là.

Hors du bar maintenant, Arlo ne croyait pas quitter la place si rapidement ce soir, mais Chris avait besoin de support. Le pauvre semblait vraiment peiner et perturber par sa perte. Pire encore, il semblait avoir été laissé seule avec sa douleur par ses proches et le rouquin n’était pas prêt de faire la même chose.
Allez, on va tenter de te sortir de ta tête pour un instant. Même s’il réussissait à adoucir la douleur de Chris quelques minutes, ça serait une victoire. J’ai commencé adolescent justement pour évacuer ma colère, c’est pas pareil, mais je crois que ça va te faire du bien. Il l'espérait en tout cas. C’était délicat, il l'écoutait s’il voulait lui parler de sa perte, mais Arlo ne le connaissait pas, il ne se voyait pas lui poser des questions personnelles.
Ouais, un peu, je fais quelques combats pour faire de l’argent, mais je gère un casino avec mon meilleur ami puisque ça paie pas beaucoup. Il ne disait pas à tout le monde qu’il participait à des combats illégaux. Qu’il en organisait aussi, alors il avait dû camoufler la vérité. Et toi, qu’est-ce que tu fais dans la vie?
Arlo marchait en direction du gym auquel il est membre, ouvert vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Ils n’avaient pas les bons vêtements, mais à cette heures c’était toujours vide et ils allaient directement au punching bag pour des raison thérapeutique, leur vêtements n’étaient pas important.

@Chris Johnson

Il ne savait pas pourquoi mais il se sentait en confiance avec ce jeune homme. Pour la première fois depuis longtemps, il se laissait aller à dire les choses comme elles étaient et non comme il les ressentait. Quand Arlo lui proposa d’aller frapper dans des sacs, Chris se dit que s’était une bonne idée. Avec sa dépression, il avait un peu laissé ses choses-là de côté, perdant beaucoup en masse musculaire. Il n’avait repris le sport que très récemment et avait encore besoin d’entrainement pour retrouver sa forme d’avant. « Ho tu sais, je suis triste mais en colère aussi. J’ai tout un flot d’émotion qui tourne dans ma tête. Ce soir c’est la tristesse et la colère qui l’ont emporté. » Il dit un peu penaud.  Son acolyte lui avoua ensuite faire quelques combats et diriger le casino de la ville avec son meilleur ami. Il repensa alors à Lukas et leur amitié brisé. Il s’en voulait car s’était majoritairement de sa faute s’ils n’étaient plus les meilleurs amis du monde. « J’avais un meilleur ami avant, mais on se parle plus trop. » Il dit tristement. « J’ai fait le con et notre amitié n’y a pas survécu. J’ai laissé passer un peu de temps mais visiblement il n’a pas envie de renouer puisque deux fois je lui ai demandé qu’on se voit et qu’il n’a pas donner suite. » Voilà, il en était là, laisser tomber par tout le monde. Il regarda alors droit devant lui marchant au rythme des bruits de la nuit jusqu’à ce que son acolyte lui pose une question. « Je suis comptable dans une boite BDSM et je joue en bourse aussi. Je suis assez doué, alors si jamais un jour tu veux des bons plans, faudra pas que t’hésite. » Il ne partageait pas ses bon plans avec tout le monde, mais comme Arlo était là, avec lui, il se dit qu’il pourrait au moins faire cela pour lui. « J’étais riche, et j’ai presque tout perdu par amour. Même si ça peu te détruire, quand ou si tu as trouvé la bonne personne, ne lâche jamais rien. On ne sait pas de quoi demain sera fait, il faut profiter de chaque jour avec la personne qu’on aime ! » Il savait de quoi il parlait puisqu’il avait perdu le sien depuis deux mois. C’était les semaines les plus dur de sa vie et il se dit que plus jamais il n’aimerait un jour comme cela.

@Arlo Brown

Arlo avait de la peine pour son nouvel ami. Empathique, il ne le connaissait pas vraiment, mais il ressentait sa tristesse et il aurait voulu pouvoir l’aider plus que de l’inviter maladroitement à aller frapper sur un sac de sable.
Au moins, celui-ci semblait assez à l’aise pour s’ouvrir et partager ce qui le tracassait. C’est toujours mieux en dehors qu’en dedans. C’est quand on garde tout à l’intérieur que la douleur devient invivable. Tu sembles avoir vécu beaucoup en si peu de temps, tu es bon d’avoir tenu le coup jusque là. Arlo parlait du verre qu’il avait presque bu. Il ne l’avait pas fait et c’était un exploit en soi. Quand ça va mal, il faut s’accrocher à toutes les petites victoires, aussi banales qu’elles peuvent avoir l’air pour un oeil extérieur. Certains amitiés sont fait pour être de passage, d’autres pour toujours. Si ce meilleur ami devait être un de tes proches plus longtemps, il finira par te pardonner ce qui est arriver. Les reproches font du mal qu’à la personne qui s’y accroche. Arlo avait vite appris à ne pas être rancunier. Il laissait des gens quitter sa vie s’ils ne lui servaient plus, mais il ne les laissait pas lui faire du mal en leur en voulant. Ça l’air sympa tout ça, différent que les boulots réguliers, tu dois pas d’emmerder! Puis le sujet de l’amour vint sur la table, alors Arlo ne put se retenir de penser à Ellie. Il ne savait pas où ça allait leur couple, mais il comptait bien savourer chaque minute qu’elle lui accordait. Faut pas s’oublier dans l’amour non plus. Je ne sais pas ce qui t’es arrivé, mais l’amour semblait prendre toute la place dans ta vie, faut pas s’oublier sinon on ne perd pas qu’un partenaire quand l’histoire se termine. On se perd soi-même. C’est sans doute ce qui est le plus épeurant et qui a garder Arlo loin de la romances aussi longtemps. Il ne voulait pas se perdre dans une autre personne.
Enfin sur place, ils n’étaient pas vêtu pour faire du sport, mais ça irait. Ils venaient principalement se défouler. La section de boxe était vide, alors c’était parfait pour que Chris se laisse aller. Arlo lui montra quelque technique même si c’était superflux. Le but, c’était qu’il laisse sortir des émotions en tapant le sac. Y’a personne ne te gène pas si tu as besoin de hurler en même temps, c’est encore mieux!
@Chris Johnson

Chris était triste et en colère à la fois. Triste parce qu’il avait perdu la seule personne qui lui était encré dans la peau. En colère contre lui-même parce que c’était sa faute si Erwan en était arrivé et s’il n’avait pas pu le sauver. Tout cela lui rongeait le crâne chaque jour que Dieu faisait et il arrivait bien trop souvent qu’il se demande ce qu’il foutait encore sur cette terre. Mais pour le moment, un sauveur était entré dans sa vie en la personne d’Arlo. Grace à lui, il n’avait pas plongé ce soir et a part l’envie de fumée qui était devenu une drogue pour compenser, il n’avait plus trop envie de boire. Parler lui faisait du bien et son nouvel ami de la soirée était plutôt réceptif puisqu’il lui répondait et lui donnait des conseils. « Ho non, la bourse est quelque chose d’amusant, y’a l’adrénaline tout ça et le club apporte ses avantages, on voit des gens passer et on découvre de nouvelles expériences. C’est ce qui m’a aidé a tenir jusque là mais ma psy n’est pas ok pour que je continues. Elle dit que l’a violence n’engendre que la violence et que je vais finir par me perdre en restant je cite dans ce genre d’endroit. » J’avais essayé de ne plus y aller pour autre chose que pour le boulot. Mais s’était difficile. J’avais besoin de cette douleur physique contrôler pour rester vivant. Être loin de tout ça me manquait et j’avais fini par craquer en y retournant hier soir. « Notre histoire était compliqué des le départ. Un soir ou j’ai un peu trop fait la fête suite a une déception sentimentale avec une femme, j’ai rencontré un homme dans un bar et j’ai tenté l’expérience. Je ne sais pas pourquoi, sa façon de parler de s’exprimer m’attirais. Mais le lendemain je me suis posé des questions. Pourquoi jusqu’à présent j’avais toujours été attiré par des femmes et maintenant, ce gars me fait tourner la tête. J’avais trop de question et pas le courage d’aller draguer dans un club gay alors je suis aller dans une maison close. C’est là que je l’ai rencontré. Il était tellement beau avec ses longs cheveux et son corps long et fin, on aurait dit un ange. Avec le recul je me rends compte que c’est peut-être à se moment que je l’ai eu dans la peau. Mais bref, ce soir-là, on a pas mal discuté et il m’a appris plein de petite chose qui ont fait toute la différence. Je suis revenue le voir encore et encore, toujours lui et quand il n’était pas disponible, je prenais rendez-vous pour être sûr de pouvoir le voir. De fil en aiguille, on à sympathisé, on s’est découvert corps et âmes et j’ai fait en sorte de pouvoir le sortir de temps en temps de cet endroit. On faisait des trucs de couple sans forcément avoir les gestes qui vont avec, s’était juste le fait d’avoir sa présence, de partager ses petits moments avec lui. Puis il a fini par vouloir se suicider alors que je n’étais pas loin. J’ai encore cette image de lui dans cette baignoire, les poignets taillader. Heureusement les secours sont vite arrivés et ils l’ont sauvé. C’était l’une des pires soirées de ma vie. A partir de là, j’ai tout fait pour le sortir de l’endroit et l’emmener chez moi. Mais la vie de couple à réveiller des démons profondément enfouit dans mon âme. Je ne savais pas qu’il était possible de répéter les choses qu’on avait subi loin en arrière et pourtant c’est que j’ai fait. J’ai usé et abusé de lui et de sa gentillesse. Je l’ai tellement déglingué avec mes délires qu’il a préféré retourner là-bas, dans cet enfer. Je ne comprenais pas à l’époque parce que quand j’agissais comme un fils de pute, c’est comme si je perdais conscience et devenait quelqu’un d’autre, un genre de dédoublement de soit même. J’étais perdu et je souffrais. C’est la que j’ai commencer à sombrer dans l’alcool et la drogue. J’ai commencé une phase d’autodestruction qui aurait pus vraiment tourner mal quand j’y repense maintenant. J’ai essayé de le récupérer mais j’étais tellement malade dans ma tête que ça a finit heureusement pour lui par nous séparer. J’avais franchi les limites depuis un moment mais là s’était trop pour lui et il a su me dire non et stop. J’ai sombré longtemps, me trouvant plus bas que terre avant de commencer une thérapie avec un psy et une addictologue pour redevenir normal. Mais j’ai encore du mal. Je me sens si seul que j’ai envie de boire pour oublier. Je sais que c’est pas bien, mais tu as cette douleur là, dans la poitrine et à force c’est usant. » C’était ma vie maintenant de supporter cette douleur chaque jour de ma vie. Nous arrivons ensuite dans une salle plutôt sympathique, beaucoup plus petite que ma salle de sport collective mais qui possède un petit truc. Il n’y a pas grand monde et ça me va très bien. J’écoute les conseils d’Arlo après avoir enlevé ma veste puis je commence à frapper dans le sac. Ce n’est pas comme à la salle, les gestes doivent être plus précis selon le jeune homme. J’enchaine les coups d’abord doucement afin de prendre le rythme puis le sac commence à se balancer. Un, deux, crochet du droit. Un, deux, crochet du gauche. Je frappe de plus en fort et de plus en plus vite. Toute cette rage que j’éprouve en moi sort par les coups. Erwan. Je le vois encore quand j’étais un sale fils de pute. Je revois sa tristesse, je revois sa douleur, je revois tout. J’ai mal de lui avoir fait subir ça. Je frappe plus fort et je sens les larmes couler le long de mes joues. Je frappe plus fort, prenant ensuite le sac entre mes poings et donnant de violent coup de genoux. C’est comme si se sac c’était moi. Je me frappe a travers lui. Je lui fous la racler de sa vie. « PUTAIN » Je suis déchainer, toute ses putains d’émotions sorte de mon corps par la violence mais me font un bien fou.

@Arlo Brown

Parfois, le silence a beaucoup plus d’impacte que les mots. Arlo avait donné quelque conseils à son ami et l’avait sorti du bar pour l’empêcher de replonger dans son addiction. Là, il l’avait amener quelque part pour le défouler. Chris se sentait assez à l’aise avec le rouquin pour s’ouvrir sur des grosses blessures. Arlo sentait que c’était mieux de le laisser parler. Il lui expliquait son histoire, mais parfois on parle à haute voix pour nous-même.
Arlo comprenait des choses bien douloureuses. Alors que son récit se dessinait devant lui. Tu sais que tu n’es pas responsable de son choix? Aussi difficile que ça peut être, peu importe ce qui s’est passé entre vous, tu ne l’as pas tuer. Le rouquin avait osé dire que quelques phrases puisqu’il les sentait nécessaire.
Le suicide est une chose tragique. Égoïste même. Éteindre sa douleur pour l’étaler sur nos proches. Les laisser en peine et plein de questions. C’était pas si simple que ça, la maladie mental empêche de voir tout clair. Sauf qu’à voir la douleur en Chris, Arlo se disait bien que c’était quelque chose de bien lâche de s’éteindre volontairement.
Arlo s’installa derrière le sac de sable pour le tenir fermement pendant que Chris frappait à pleine force. Il avait commençait plus doucement, mais vite il avait accéléré et la force montait. Quand il pris une pause, Arlo lui offrit de l’eau. Ça fait un bien fous, pas vrai? Reviens quand tu veux! Je pourrais même te montrer la boxe, ça te changerait peut-être les idées.

@Chris Johnson