libby &
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Sur la plage, nous venions de regarder le feu d'artifice du nouvel an. Mes lèvres étaient contre celles de Libby, avec qui j'avais passé ces dernières semaines. De belles semaines, de très belles semaines où je vivais presque un rêve éveillé. J'avais rêvé plusieurs fois quand elle était partie que j'étais avec elle, que la réalité et les rêves étaient inversés. Parfois oui, je l'avoue, je me réveillais en pleine nuit et je vérifiais qu'elle était bien là ou alors je vérifiais mon téléphone quand nous ne pouvions pas partager nos nuits pour vérifier les SMS pour bien savoir que tout ça était réel.
Le Noël avait été adorable avec Dani et son petit ami, nous étions une vraie famille. j'avais peur à chaque instant que tout ça s'évanouisse et que je ne vive plus tout ça, qu'elle décide de repartir à tout moment. Alors, j'avais pensé à pas mal de choses. Je m'étais renseigné fortement. Je ne voulais plus qu'elle vive dans la peur et égoïstement je voulais la garder auprès de moi. Mais je voulais lui en parler. je ne savais pas comment, je ne savais pas quand, c'était délicat et j'avais vraiment très peur. C'est avec ce passage en 2021, ce baiser échangé, nous deux, entamant l'année ensemble, que je me donnais la résolution de discuter de tout ça avec elle. Je ne pouvais plus vivre avec ça sur la conscience. Je lui souriais, la regardant dans les yeux, son visage sous la lumière de la lune et des illuminations de la plage. je t'aime tellement soufflais-je alors doucement. C'était vrai, je le pensais, je le vivais. Mon coeur battait pour elle. Vraiment. Nous marchions sur la plage, main dans la main, profitant de la douceur du vent et des festivités autour. j'aimerai te parler de quelque chose... finissais-je par lancer alors. j'avais peur mais tant pis. c'était trop. tu sais, j'ai peur à chaque minute de te perdre à nouveau. parfois en pleine nuit je me réveille pour vérifier que c'est bien vrai, tout ça.. j'avais déjà peur du noir depuis ma plus tendre enfance et elle le savait, alors me réveiller par angoisse de la perdre chaque nuit... du coup je... j'ai fais des recherches. je me suis renseigné auprès d'avocat, de juge.. continuais-je en serrant sa main dans la mienne. le truc c'est qu'il y a bien une solution... assez "simple" allons-nous dire. mais... j'ai peur que... j'ai peur que malgré que ce soit une solution, ça nous sépare aussi... que ça casse une partie de notre fusion comment dire... romantique. je cherchais mes mots, j'avais vraiment vraiment peur. elle me connaissait, elle devait le voir. je t'aime de tout mon coeur. disons que malgré que je le veuille énormément, j'ai peur que tu penses que je veux ça pour de mauvaises raisons. je suis fou de toi, tu le sais ça? Je me mordais la lèvre, je jouais avec ma main de l'autre côté. je m'arrêtais, lui faisant face est-ce que tu... tu accepterais de devenir ma femme?

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Deux-mille-vingt avait été intense pour Libby. Beaucoup d’émotions fortes l’avaient succombées. Elle avait passé deux ans à fuir non seulement son passé, mais sa réalité. Préférant vivre sur la route que s’admettre que c’était trop difficile de s’ouvrir ou s'attacher à nouveau.  Jusqu’à Miami. Jusqu’à lui. De nouveau dans les bras de Chad. La police avait découvert son secret et même si elle avait voulu quitter la Floride pour toujours elle n’avait pas pu. Son cœur était ici depuis des années et elle ne l’avait pas su la majorité du temps. Si la vie l’avait mis sur son chemin une deuxième fois et qu’il lui avait pardonné son second départ, elle ne pouvait pas gâcher cette chance.
Comme lui, elle avait peur, si on frappait à la porte de Chad à l’improviste, elle pensait à se cacher. Dans son van, elle ne se sentait plus en sécurité par peur qu’on vienne la chercher. Alors après le décompte et les feux d’artifices, elle ne fut pas surprise par la lancé de la conversation. Ils ne pouvaient pas être éternellement sur un nuage. Fallait redescendre et discuter de la réalité qui les attend. Peut-être que demain, ils devraient se dire au revoir.
Alors, elle aurait pu le couper pour dire qu’elle comprenait ce qu'il vivait même si c’était sous un angle différent, mais il était dans un élan et voulait respecter son fil d’idée. L’expression sur son visage devait parler pour elle.
Elle ne savait pas qu’il en rêvait la nuit et ça l’attristait. Deux mille vingt et un ne faisait que commencer qu’elle promettait en émotions fortes. Il avait fait des recherches de son côté. Elle aussi, mais n’avait trouvé rien de concluant hormis rentrer et demander le divorce, mais elle avait peur de le faire seule.
Simple? Est le premier mot qu’elle parvient à dire de l’année. Épouser une femme mariée dans le pays illégalement sonnait comme tout sauf simple. Je comprends pas. Elle l’aimait et souriait parce que autrement une partie d’elle dirait oui. Elle était pourtant mariée depuis ses dix sept ans et ne voulait pas se marier pour des papiers. Il aurait de l’amour dans leur union, mais avait-il vraiment penser à tous les détails. J’ai cherché une solution moi aussi. Je pourrais retourner chez moi, demander le divorce? Sa famille elle l’avait perdu, alors qu’en Inde le divorce est très mal vu et difficile à avoir sans l’accord du mari, elle n’avait plus rien à perdre. Tu veux vraiment m’épouser? Il est un homme indépendant et elle aussi. Ils ne vivaient même pas ensemble. Ils étaient fait l’un pour l’autre, mais c’était précipiter non? Elle l’avait entendu quand il disait que ce mariage était authentique et non pour la garder ici, elle le croyait, mais elle avait peur.
Pleurant de joie à s’imaginer mariée à son premier amour plutôt que l’homme choisi par son père même si une partie d’elle s’était déjà promis de ne plus jamais se lier à quelqu’un de cette façon. Je t’aime Chad, je suis pas en colère, mais je comprends pas ce qui se passe. C’était sous le choc qu’elle était. Tu peux pas me demander en mariage sans savoir si je peux vraiment te dire oui, pas vrai? Il n’aurait pas joué avec ses sentiments de la sorte s’il ne savait pas que c’était possible. Qu’est-ce qu’elles disaient tes recherches? Elle voulait dire oui, elle voulait passé sa vie avec lui, mais elle avait besoin de réponse puisque depuis son arrivée au pays elle fuit tout ce qui la rapproche du système juridique et signer des papiers de mariage mettraient son nom quelque part pour toujours.

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La nouvelle année avait sonné et une chose me tracassait plus que les autres : la liberté de Libby. Je n'arrêtais pas d'y penser, en faisant des cauchemars même, pensant à quand elle serait partie, n'arrivant plus à me retirer de la tête qu'encore une fois quelque chose l'éloignerait de moi et je ne pouvais plus vivre ainsi. je devais faire quelque chose, agir, me renseigner. Je l'avais fais en fin d'année par exemple quand j'avais rencontré le copain de ma soeur, juge, je lui avais posé des questions. j'étais allé voir aussi le meilleur avocat de la ville par réputation pour savoir ce qu'on pouvait faire. le plus rapide pour qu'elle soit tranquille avec ses papiers étaient de se marier avec un américain, ça c'était certain, même si on était sondé après par le service de l'immigration : on se connaît par coeur et on s'aime vraiment donc il n'y avait aucun problèmes de ce côté-là, manquait qu'elle accepte. mais aussi, il fallait se débarrasser de l'autre mariage arrangé de l'autre côté de l'atlantique.

Bref, avant de rentrer dans le détail, il fallait que je lui en parle. il fallait que je me jette à l'eau et que je lui fasse ma demande. J'avais trop peur qu'elle pense que ce n'était pas une demande du coeur, que je me "forçais" pour la loi, pour qu'elle soit administrativement tranquille. j'avais peur qu'elle n'ai pas foi en la profondeur de ma demande. Evidemment, dans un autre contexte, elle n'aurait pas été comme ça. Là, ça me pesait juste trop et il fallait que j'agisse. J'avais peur, très peur de ce qu'elle allait dire et penser. Libby était une personne logique, je savais au fond de moi qu'elle comprendrait ma démarche, même si je ne m'attendais pas à ce qu'elle saute de joie. N'empêche, quelques larmes de joie coulèrent à ses joues alors qu'elle me posait des questions. je pris son visage entre mes mains pour effacer ces larmes doucement. évidemment que je veux t'épouser. il n'y a jamais eu que toi et il n'y aura jamais que toi, je le sais, c'est dans mes tripes. Il est gravé quelque part Libby Emani en moi c'est certain, je t'appartiens. lui fis-je d'abord pour la rassurer. je ne te cache pas que sans ce contexte, la demande n'aurait pas été aussi rapide et "simple". je te promets d'ailleurs que si on le fait, il y en aura une autre, mieux, inattendue, et même un rappel des voeux si tu le souhaites lui fis-je alors en levant ses mains à mes lèvres pour y déposer un baiser. je ne dors plus. je ne fais qu'avoir peur qu'un beau jour tu doive encore t'en aller loin de moi et je te jure que je ne le supporte plus. lui avouais-je ensuite en toute transparence. j'ai vu un juge et un avocat. ce n'est pas simple mais ils peuvent faire l'intermédiaire entre toi et ton mari là-bas pour rompre le mariage. C'est arrangé, l'avocat dit qu'il n'en fera qu'une bouchée. Et ils sont d'accord pour dire que le mariage est le moyen le plus sûr pour que tu sois en sécurité avec la loi, ici. Les services peuvent passer vérifier, on se connaît par coeur et on vit déjà pratiquement ensemble, sans ta caravane. C'est juste que tu as été absente à plusieurs reprises à cause de cette situation. Le dossier passe sans problèmes selon eux... Mais je voulais t'en parler, je ne voulais pas agir pour toi.. je suis très protecteur, tu le sais, je suis désolé. je sais que tu aimes te débrouiller seule. m'excusais-je alors. Je n'avais pas pu m'empêcher parce que j'en souffrais bien trop aussi. Je me devais de faire quelque chose pour la garder égoïstement avec moi. Si elle le voulait, évidemment. je ne te force à rien, tu peux y réfléchir. Je devais t'en parler, là, ça devenait un peu trop. lui confiais-je alors. Jamais je ne la forcerais de faire quoique ce soit, même de m'épouser. Si elle ne le voulait pas, je comprendrais. Je l'aime et je veux son bonheur, simplement.

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Honnêtement, jamais Libby ne pensait se remarier. La première fois n’avait pas été un choix et avec les années, cette union romancée avait perdu son sens pour l’Hindou. En fuyant, elle avait appris qu’elle était bien seule. Cicatrisée par son histoire que Chad connaissait si bien, avant de le retrouver, elle n’avait pas cherché à se lier à qui que ce soit. En partie parce qu’elle devait toujours fuir, mais aussi pour se protéger. Encore aujourd’hui, en présence de Chad, les craintes se dissipent, mais  autrement, la plupart des hommes ouvrent de vieilles blessures sans le vouloir.
Elle ne doutait pas des sentiments de son amoureux en ce premier jour de l’année ou des siens pour lui. Reste que lui dire oui impliquait beaucoup. Ils n’avaient pas vraiment parler de leur désir à long terme pour se protéger principalement. Ils avaient vécu trop de fois cette discussion difficile qui menait à des disputes avant de s’avouer qu’ils s’aimaient.
Chad venait sécher ses larmes pendant que son cœur retrouvait un rythme plus doux alors que son ton de voix et ses mots la rassurait. Le laissant s’expliquer. Il parlait d’un juge et d’un avocat. D’arranger à distance les papiers pour conclure son mariage et d’un éventuel mariage plus traditionnel si elle le désirait. Lui laissant la parole totale avant de s’ouvrir à son tour. La communication était précieuse pour Chad et elle avait appris à s’exprimer autour de lui et s’était promis de toujours lui faire part de ses craintes. Protecteur, il avait besoin de les connaître pour comprendre et mieux gérer la situation. Toujours présent pour les siens, il cherchait toujours une solution à leur problème. Comme celui-ci en demandant la main de Libby.
On peut s’asseoir? De retour dans le sable sur la plage, étrangement, ils finissaient toujours par se faire des confidences sur le bord de la mer. Elle avait accroché sa main dans la sienne, mais elle était assise en tailleur devant lui pour lui faire face et regarder ses yeux bleus. Tu seras pas surpris si je te dis que j’aime pas les mariages. Autant les cérémonies ou le contrat que le couple signe à la fin. Vu son passé, avec le temps, elle les verrait peut-être différemment, mais jusqu’à aujourd’hui, ils ne réveillent que de mauvais souvenir. Ça ne veut pas dire que je ne nous vois pas ensemble à long terme. Mais je dois te le dire, puisque de mon côté, même si je t’aime de tout mon être, si me marier ne me gardait pas ici près de toi, je sais pas si je considérais même l’idée. Elle était mariée là et pourtant elle vivait loin de son époux. Ce bout de papier ne pouvait avoir moins de signification pour la jeune femme qu’il en avait présentement. Tu n’as pas été le seul dans ma vie, mais tu es le plus précieux depuis le début. Je dois juste le dire là, que tu m’en veuilles pas un jour si tu apprends que je ne crois pas en l’institution du mariage. Elle n’était pas religieuse alors ça ne serait pas au nom de dieu qu’elle aimerait pour le meilleur et pour le pire Chad.
Elle comprenait quand même pourquoi sa demande était venue si rapidement et simplement. La vie leur mettait des bâtons dans les roues depuis leur tout début et cette simple question pouvait peut-être leur faire gagner du temps. Mieux encore, leur promettre une vie paisible ensemble. Tu te vois où dans dix ans? Elle s’était déplacée pour s’asseoir tout près de son amoureux, sur ses genoux, blotti contre  son torse. C’est le genre de chose qu’on devrait voir avant que je réponds, non? Elle vivait au jour le jour depuis tellement d’années. Que ce soit survivre un jour à la fois, aux horreurs de son mari ou ensemble dans la fuite en Amérique, elle n’avait pas un plan de vie précis. Je ne sais pas où je serai, mais je sais que je te vois à mes côtés. Son âme était vagabonde, mais pas son cœur. Son cœur résidait exactement où elle était alors qu’il répondait au battement du cœur du sportif. Tu veux des enfants? Elle savait qu’il avait peur de la paternité, mais ça aussi, c’était important qu’ils s’en parlent avant de se lier à vie. Moi, pour dire vrai, je sais pas. J’adore les enfants, j’ai un tas de neveux et de nièces, mais j’ai fait une croix sur l’idée il y a longtemps. Principalement parce qu’elle pensait avoir des problèmes de fertilité puisqu’elle n’avait jamais été enceinte après l’avortement même si son mari la forçait à essayer tous les mois.
Faudrait que j’emménage officiellement avec toi? Je devrais dire adieu à ma caravane? Dire adieu à sa maison sur roue fermerait un gros chapitre de sa vie. Elle représentait son indépendance. Elle s’y sentait si libre. Elle ne se sentait pas prise au piège avec Chad, mais s’enraciner à Miami représentait un gros pas dans la vie de la nomade. Je sais que tu le sais, mais je suis navrée que tout ça t’empêche de dormir. Ses mots étaient sincères même si elle savait qu’il ne lui en voulait pas. Elle voulait protéger son cœur en le laissant derrière et ça n’avait que brisé son cœur. Il voulait l’aimer malgré l’incertitude qui entourait sa présence au pays. Je sais qu’on a besoin d’une solution. On ne peut pas vivre comme ça, je veux pas que tu crains le pire chaque fois que mon portable n’a plus de pile. C’était pour cette raison qu’elle avait voulu reprendre la route trop de fois. Mais je t’aime et partir n’est plus un option.
Tu sais qu’il risque de débarquer ici dès qu’il reçoit les papiers.C’était la plus grande peur de Libby dans tout ça. Le revoir. J’avais dix-sept ans, l’avocat peut probablement utiliser ça contre lui? Contre son père aussi qui voudrait peut-être reprendre contact avec sa ville le jour où tout ça serait officiel. Tu me promets de jamais me laisser seule avec lui? Libby n’avait pas dit oui directement, mais elle visualise déjà l’éventualité. Tu sais, j’ai pas grand chose autre que mon van, je peux le vendre, mais je doute que ça couvre les frais de l’avocat. Elle ne voulait pas perdre son véhicule, mais peut-être que ça lui achèterait une véritable liberté. Une liberté qui pourrait lui permettre de voir bien plus de monde que sa maison mobile. Et ce, en compagnie de l’homme de sa vie.    

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J'avais lancé cette idée là qui m'était venu quelques semaines auparavant. Je cherchais une solution pour la garder près de moi, ne plus avoir peur en pleine nuit de la perdre le lendemain à cause de cette histoire de papiers. Elle nous avait séparé trop de fois et je ne pourrais plus le vivre. Je la voulais près de moi no matter what. Donc, lors du nouvel an, je lançais la bombe en lui expliquant mes raisons. Bien sûr, elle ne me décevait pas par sa réaction. Elle se posait un tas de questions et je pouvais le comprendre. Ce n'était pas une demande en mariage commune et habituelle. J'aurais aimé lui en faire une vraie, une digne d'elle et de mon amour pour elle mais malheureusement ça "pressait" un peu.

Elle me demandait qu'on s'assoit et elle s'installait contre moi petit à petit en parlant. je l'écoutais attentivement. Elle m'apprenait qu'elle n'aimait plus trop les mariages. Elle pensait que je pouvais m'en douter mais pas tellement au final. Je ne pense pas avoir pensé à ça, elle avait été mariée de force, c'était quelque chose que je ne connaissais pas, ce n'était pas dans mon apprentissage alors forcément ce n'était pas évident de ma part. Je m'en voulais un peu d'ailleurs de ne pas y avoir pensé avant. Je l'écoutais m'expliquer, c'était logique jusque là. Elle ne disait pas ne pas vouloir vivre avec moi mais peut-être qu'elle n'aurait jamais pensé se marier pour ça, à part avec ces raisons évidemment. Elle me demandait où je me voyais dans dix ans avant de me dire qu'elle se voyait avec moi, sans savoir où et comment. Je souriais. il n'y a pas eu que toi dans ma vie non plus. mais tu as été la première, déjà, et la seule en qui j'ai jamais autant crûe. Avec l'exemple que j'ai eu, aimer ça a jamais été naturel pour moi, sauf avec toi. Je ne me pose pas de questions, avec toi. Même pas où je me vois dans dix ans, je sais que ce sera avec toi. Dani s'en sort bien seule, maintenant, elle n'a plus besoin de son grand frère gâteau dans les parages, je l'ai bien compris. fis-je alors en la serrant contre moi dans le sable, l'embrassant derrière le crâne au passage. Elle me demandait ensuite pour les enfants en répondant aussi à la question comme précédemment. J'avalais fortement. je.. j'ai toujours eu une terreur véritable d'avoir des enfants. je n'ai ni eu de mère ni de père, je ne sais pas ces choses-là. Donc non, je n'ai jamais imaginé avoir des enfants. J'imagine que je ne t'empêcherai jamais si un jour tu te réveilles avec cette terrible envie, mais ça serait dur pour moi. tant que tu n'as pas envie, je ne t'en parlerais pas j'imagine. lui avouais-je alors très sincèrement. Elle me posait ces questions pour être sûre des choix futurs, j'imagine, alors je restais très sincère.
Elle me demandait pour comment on vivrait. tu la gardes ou pas, ma chérie. Tu sais, je ne te force à rien du tout. Si je veux faire ça, c'est pour que tu sois légale ici, que tu puisses rester près de moi comme tu voudras. Si tu veux garder ta caravane, acheter ta maison à toi, c'est comme tu veux. Quoiqu'il arrive jamais je ne te forcerai à quoique ce soit. J'aimerai qu'on vive tous les deux, c'est sûr, mais garder ta caravane ne me dérangerait pas. Surtout, elle peut servir comme on aime voyager tous les deux. fis-je alors en souriant légèrement. Je ne voulais pas lui mettre la pression, aucunement. Elle était libre dans cette relation, à 100%.
Puis, elle me montrait sa peur de l'autre homme. jamais tu ne seras seule et encore moins en sa présence. si on fait ça, on prendre toutes les sécurités nécessaires. Ils savent tout des conditions dans lesquels ça s'est passé, tu pourras leur en parler. Tu n'auras jamais plus à avoir peur, je te le promets. et pour les frais, si on se marie, mon argent est le tien. Donc, nous n'avons pas à vendre la caravane. lui fis-je alors en la regardant alors dans les yeux. Je t'aime Libby. Comme jamais, comme personne, depuis mes tripes. J'me fiche du reste. J'veux traîner sur les routes avec toi, voir pleins de choses avoir toi, faire le tour du monde avec toi, vivre des revenus de la salle et de l'association, peut-être d'autres investissements pour vivre comme on le voudra, comme on aime vivre. à deux. c'est tout. expliquais-je finalement, caressant doucement sa joue d'un doigt, la regardant intensément, son visage et ses cheveux dans la brise du soir, toute douce comme elle. Je m'approchais pour l'embrasser tendrement.

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Sur la plage qui se vidait doucement, Chad et Libby étaient installés dans le sable. Libby avait enlevé ses sandales pour enfoncer ses oreilles dans le sable. Ils discutaient et échangeaient leur vision du futur. Libby en avait besoin. Elle avait été l’épouse d’un inconnu déjà et même si Chad est tout l’opposé d’un étranger pour elle, elle devait savoir ce qu’il voulait pour ne pas finir pris dans un contrat voué à l’échec parce qu’ils n’avaient jamais eu les mêmes buts.
Elle entendait beaucoup d’amour dans chacune des phrases de Chad. C’était évident qu’il l’aimait et aussi très clair que ce second mariage ne serait pas du tout celui qu’elle avait enduré depuis près de dix ans. Ils sont déjà dans un tout autre pays déjà, mais surtout Chad est un homme respectueux, consciencieux et aimant.
Parler d’enfant avec lui lui faisait réaliser beaucoup. À en parler, je réalise que j’ai jamais vraiment pensé que je serai maman. Ça ne fonctionnait pas avec lui et ensuite j’ai tout de suite vécu sur la route. Je ne me vois pas changer d’idée, mais on en discute si ça vient. Et toi aussi, si jamais le désir te prend, puisque non, tu n’es pas ton père et tu serais excellent, faut en parler. Je ne veux pas être la raison pour laquelle tu ne réalises pas tous tes rêves! On est une équipe, le bien être des deux comptes. Chad était du genre à s’oublier pour les autres et elle ne voudrait pas qu’il ne s’oublie pour elle. Je suis bien avec toi, je voudrais vivre avec toi au contraire. Il me faudra du temps pour m’adapter. Je cours et cours depuis plusieurs années, me pauser un peu à Miami me ferait du bien, mais c’est sûr que la route va me rappeler un jour. Mais je ne la reprendrai plus jamais seule. Je veux la parcourir avec toi. Pour deux, son caravan était peut-être petit, surtout s’ils compte amener le beau husky de Chad.
J’crois que c’est plus simple si on y va une chose à la fois. Installons nous chez toi, c’est pas comme si j’avais beaucoup de carton et ensuite on verra ce que devient la van. Fermant les yeux quand il embrasse l’arrière de sa tête, observant au long, la mer, Libby était à la maison. La ville, la demeure et tout le reste était superflu. Avec lui, elle était chez elle.
Puis la suite entraîne des larmes descendre sur son visage. Je t’aime aussi Chad Tate. Je veux découvrir le monde la main dans la tienne. Je veux pouvoir rentrer à la maison et dormir dans les mêmes draps que toi. Je ne sais pas où on sera dans dix ans, mais j’aurais une bague au doigt. Il jouait avec son annuaire, alors qu’elle lui dit oui en français, anglais, hindi et espagnol. Attrapant son visage de ses mains douce, elle l’embrassa doucement, mais longtemps. Les yeux pleins d’amour, elle finit par s’accrocher à son torse alors que la plage était maintenant vide, comme au premier jour où ils s’étaient retrouvés. On rentre? On discute des détails demain? Libby imaginait bien que le mariage devait être vite signé, mais c’était pas à cette heure qu’il allait parvenir à contacter un avocat. Puis s’ils ne pouvaient pas faire des festivités dignes de leur union avec leur proche, ils pourront au moins rendre le soir de leur fiançaille magique à leur façon.

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J'avais sauté un sacré pas en la demandant ainsi en mariage. Je savais que ce n'était pas la demande du siècle mais j'y avais tant pensé. Libby était coincée avec son statut de fuite de l'Inde et je voulais lui venir en aide le plus vite possible. Même si elle menait la vie qu'elle menait, certaines choses seraient bien plus simples si elle avait cette petite étape de passée. Même si je n'étais pas du tout contre me marier avec elle, je l'aurais sûrement fait différemment sans ça, c'est sûr. On se mis à en parler sérieusement, assis l'un contre l'autre sur cette plage. On parlait de nos envies, on parlait enfants, avenir, métier, désirs, tout. Elle avait sûrement peur qu'un moment ça coince et qu'on ait pas pensé à tout, ce que je pouvais comprendre. Elle me touchait énormément avec ses pensées, comme toujours. Même si j'avais une peur bleue d'avoir des enfants et qu'elle n'y avait jamais pensé, elle nous fit promettre d'en parler à l'autre si jamais l'envie se faisait savoir. Je lui promis d'être aussi à l'écoute qu'elle si jamais elle venait à en avoir envie. Même si j'en avais peur comme personne, évidemment que je ferais l'effort si elle le voulait, comme elle pour moi si ça m'arrivait. On parlait du fait qu'elle avait été en voyage longtemps et que se poser lui ferait du bien même si la route lui manquerait. Heureusement pour elle, elle avait face à elle un homme qui adore voyager et encore plus avec elle. Même si j'avais pas mal d'attaches ici, j'avais des gens de confiance à qui laisser mes projets si jamais je venais à partir quelques mois ou même années. Elle proposait de faire les choses une à la fois et je ne pouvais qu'approuver cette idée. On rentrait main dans la main à la maison alors, s'apprêtant à s'installer tous les deux chez nous dorénavant.

Le lendemain matin, je me levais plus tôt que Libby qui dormait encore paisiblement. Après l'avoir câliné dans son sommeil et embrassé doucement, Jake vint dans la chambre et après lui avoir fait "chut" pour ne pas qu'il fasse de bruit, je le suivais pour descendre faire le petit déjeuner. Je préparais tout un truc pour elle avec l'aide de Jake qui ne faisait que de grogner son os frais de ce matin. Je levais les yeux au ciel. merci pour l'aide, bro. lui fis-je alors qu'il levait à peine le museau pour me regarder. Je ris légèrement avant que mon portable ne sonne un message. Nightmare. C'est quoi encore ces conneries? Elle m'avait mentionné et je recevais automatiquement une alerte dans ces cas là. Alors que les pancakes chauffaient, j'ouvrais par curiosité. ça parlait de Libby, ma demande en mariage... elle savait vite... et de... Dean? J'envoyais directement un message à Dean qui me répondait innocemment. Néanmoins, je n'aimais pas du tout cette histoire et tout à coup le Chad possessif refaisait apparition. Pour le moment, il était trop tôt pour aller mettre ça au clair avec Dean. Je montais le petit déjeuner à Libby qui avait aussi le téléphone dans la main, réveillée. Je déposais doucement le plateau et vint l'embrasser sur le front en essayant de me calmer, en vain. Elle avait lu aussi, donc elle se doutait que ça me ferait tiquer. Je voyais qu'elle aussi était dans ses SMS, d'ailleurs. OK je suis désolée de te demander ça dès le réveil mais tu le connais comment, Dean? lui demandais-je alors en essayant de rester calme. Savoir qu'un autre mec a voulu la demander en mariage - enfin que Nightmare le dise mais malheureusement j'avais du mal à penser à l'invention - me rendait déjà dingue.

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Libby est sorti de son sommeil par un cauchemar devenu réalité. Les yeux encore remplis de fatigue, elle lit sur son portable une notification de Nightmare, alors qu’elle ne sait jamais abonné à ses trucs. Son cœur qui bondissait lui demandait de lire ses mots pour calmer la panique. Sauf que cet article accusait plutôt son mal être.
N’accrochant même pas sur la partie qui impliquait deux hommes importants dans son cœur, c’était plutôt son plus grand secret étalé sur le net qui l’empêchait de voir clair. Comment cette personne avait su? Chassant des larmes qui osaient pointer le bout de leur nez, elle ne voulait pas fuir. Sauf qu'une habitude devenue un réflexe avait pensé à son van. Si elle n’avait pas Chad qui lui donnait envie de mener une vie normale pour l’aimer pleinement, elle aurait déjà repris la route. Loin de Miami, loin de la justice.
Le voilà qu’il revient dans la chambre alors qu’elle réalise l’implication de Dean et Chad dans cette histoire puisque le soldat lui écrit. Merci Qu’elle lance alors qu’elle ne se sent pas du tout d’attaque pour manger, mais elle prend quand même le plateau.
Répondant une dernière fois à son ami, elle voyait d’où venait cette question, mais ne comprenait pas pourquoi c’était ce qui semblait déranger son bien-aimé. J’étais sur la route y’a quelque année, je venais d'acheter mon van, je suis resté pris quelque part et il m’a donné un coup de main. Elle avait longtemps été dans une relation où elle devait donner des compte rendu de ses faits et gestes et ses mots étaient sortis comme un réflexe qu’elle croyait du passé. Crois pas les bêtises de Nightmare, après qu’un policier m’ait confronté avec mes faux papiers, je lui ai avoué que j’étais ici illégalement. Il m’a offert de m’aider. Jamais il n'a parlé de mariage. Libby aurait peut-être du dire à Chad qu’une autre personne connaissait son histoire, mais il partait en mission juste après cet aveux. Elle ne pensait pas que quelqu’un jouerait sur les mots du soldat.
On fait quoi là? C’est écrit partout sur le web. Je ne peux plus le cacher. La panique l'amena aussi loin que l’Inde. Si cet article se rendait à la mauvaise place, peut-être qu’un membre de sa famille la retrouverait. Pire encore, peut-être que son époux voudrait débarquer à Miami.

libby &
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Je faisais le petit déjeuner de Libby quand j'avais reçu l'alerte de l'article de Nightmare. Ce qui voulait dire que j'étais mentionné dedans. Je n'accorde jamais trop d'importance à ces dires et ses écrits bien que la curiosité de savoir ce qu'elle pouvait bien inventer encore était bien présente. Et bim, je tombais dans le panneau. Elle avait joué parfaitement en faisant croire que Dean avait voulu demander Libby en mariage aussi pour l'aider. Je ne trouvais pas ça correct du tout et tout de suite mon sang ne fit qu'un tour et mon poing se serra. Certes j'avais travaillé sur mes problèmes d'excès de colère et de possessivité mais parfois, surtout quand j'ai failli perdre Libby trois fois, la situation facilite vachement la chose.
je remontais dans la chambre pour déposer le plateau au lit à ma chère et tendre mais ça me travaillait bien trop, il fallait que je lui demande. J'essayais de prendre des pincettes, d'y aller doucement mais malheureusement j'avais énormément de mal à me contrôler right now. Elle me répondait au tac-o-tac, comme si elle répondait à un entretien de police, comme si elle me devait des explications. Je m'en rendais compte rapidement. Je passais une main sur mon visage avant de m'appuyer assis sur le bord du lit. Il fallait que je respire. Respire. j'suis désolé. c'est plus fort que moi. en apprenant ta situation j'suis sûr qu'il a pu avoir une idée en tête. rien que de penser qu'il a pu y penser ça me rend dingue. lui répondis-je alors en serrant encore le poing. qu'il sache que j'existe ou pas c'pas l'important. Les mecs sont prêts à tout pour mettre la main sur de belles femmes surtout quand elles en ont besoin. je ne me rendais même plus compte de ce que je disais. C'était ridicule, vraiment.

Je me rendais compte qu'elle avait les yeux brillants que quand elle me demandait ce qu'on allait faire maintenant que sur le web il était écrit qu'elle était là illégalement. Putin, t'y as même pas pensé, connard. Cette possessivité obsessive t'a fermé les yeux sur LE truc le plus important. J'attrapais sa main pour la rassurer, changeant complètement d'attitude en une seconde. faut pas que tu t'en fasses pour ça. personne ne va aller vérifier des dires aussi huge que ça quand ça sort de la bouche de Nightmare, je te le promets. Et même si on tentait de venir vérifier, on pourrait passer ça à la trappe en deux secondes vu la source. Elle n'est pas prise au sérieux, pour personne alors encore moins pour les autorités. je te promets lui fis-je alors en lui serrant fort la main, sans trop oser l'approcher maintenant que j'avais eu une attitude pas sympa avec elle juste avant. tu vois... c'est pour ces moments-là que je te proposais cette solution.. pour ne plus que tu aies peur... je déteste te voir comme ça. j'osais venir lui caresser la joue tendrement. je me fiche d'où je vis. tant que c'est avec toi et une toi apaisée et heureuse. ajoutais-je alors tendrement maintenant. j'étais vraiment passé par toutes les étapes des émotions, là.

libby &
chad

Libby était troublé dans le lit de Chad. Beaucoup de choses se bombardaient dans son esprit. Elle n’avait même pas pensé au conflit que Nightmare pourrait installé en Chad en mentionnant son ami soldat. Elle l’observait installé sur le coin du lit, anxieux alors qu’elle lui répondait honnêtement. Il ne connaissait pas son cher ami. Ça se voyait, puisqu’il ne penserait pas se genre de chose s’il avait rencontré l’âme généreuse qu’est Dean. Des idées? Son estomac se nouait, elle avait longtemps été dans un mariage où tous ses gestes étaient doublement vérifiés. J’aurais peut-être dû te parler de Dean avant, mais il m'a proposé de m’aider. J’croyais même pas qu’un mariage ici pouvait être possible quand lui et moi avons discuté. Sinon, tu crois pas que j’aurais été vers celui que j’aime? Dean n'abuserait jamais de ce genre de situation. Si, pour me garder ici, fallait que sur papier je sois marié à un autre, ça t’aurait dérangé? Elle ne savait pas pourquoi elle lui demandait tout ça. Peut-être la peur d'être contrôlé à nouveau voulait en avoir le coeur net. Il est vraiment un type bien. Un des rares que j’ai été capable de laisser entrer dans ma vie après mon mari. Si marier un autre homme que toi était la seule solution. Tu devrais plutôt être heureux de pouvoir compter sur lui. Les papiers ne changeraient rien entre lui et moi. Libby n’aime pas l’idée du mariage en partie parce que ça complique tout. Et là, elle sentait le besoin de défendre l’honneur de son ami. On a jamais parlé de nos vies privées vraiment. Je ne sais pas s’il voit quelqu’un j’ai toujours supposé que non pour dire vrai vu son mode de vie. Et il a dû se dire la même chose sur moi. Il sait pour toi maintenant. Et il est bien heureux de me savoir bien accompagnée. Lui montrant son portable comme un vieux réflexe de l’Inde qui remonte. Elle ne cherchait pas la dispute, elle voulait le rassurer, mais n’aimait pas l’énergie qui remontait en lui.
La conversation changea vite de direction, vers ce qu’au yeux de l’Hindoue, était le principal problème. Sa situation était affichée sur le web. Et voilà que Chad redevient lui-même. Attrapant sa main dans la sienne, les yeux de Libby s’étaient posé sur son geste rassurant alors que ses mots devenaient doux, apaisant son cœur qui palpitait depuis sa lecture. Je sais pas ce que je ferais sans toi. C’était si facile pour elle de tomber dans la peur, mais il savait panser son cœur comme une blessure sur la peau. J’aime pas te faire vivre tout ça non plus tu sais. Il le savait, c’était bien ce qui avait créer en eu une montagne russe d’émotion quand ils s’étaient retrouvés à Miami. Alors, on appelle cet avocat? Il l’avait si bien dit, pour conclure ce chapitre de leur vie, fallait mettre fin à cette illégalité. En commençant par les unir pour le meilleur et pour le pire. Et après ça, le pire semble banal, non?