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J'avais toujours adoré les fêtes foraines. C'était tellement festif, tellement enfantin, tellement joyeux. Un petit moment de bonheur éphémère certes, mais durant lequel on pouvait simplement être nous même. Être heureux. Là-bas, tout le monde avait le sourire, on entendait des rires de tout les côtés et puis les lumières, les musiques, la bonne odeur de confiseries et les manèges de partout. Enfin, je ne serais expliquer pourquoi, mais depuis toute gamine j'adorais ces endroits-là. Je pleurais durant des heures pour y rester le plus longtemps possible ou suppliait mon père de m'y emmener, ou ma mère quand elle n'était pas trop défoncée pour sortir de la maison. Un jour je m'étais perdue dans l'une d'elles, en fait mes parents avaient commencer à se bagarrer comme à leurs habitude devant tout le monde, maman avait fait une crise, papa l'avait giflé, c'était partie en couille et j'avais été me réfugier sous un stand de barbe à papa jusqu'à ce qu'ils m'y retrouvent des heures plus tard. Pendant ce laps de temps je m'étais imaginée quel devait être la vie de ses gens là, de ceux qui tenaient ses manèges et vivaient toute l'année dans cette ambiance de contes de fées. Je les enviais. Pour moi ils ne pouvaient être qu'heureux ses gens là. De toutes façon à cette époque, tout le monde aurait été plus heureux que moi. Enfin bref, la fête foraine était arrivée en fille et c'était l'événement du moment. Tout le monde se devait d'aller y faire un tour dont moi, bien évidemment. C'était en fin d'après-midi, une petite robe d'été, mes converses et une veste en jean me servait de tenue. Mes cheveux étaient attachées en une queue de cheval haute et je m'étais légèrement maquillée. Enfin bref, l'endroit était bondée. Je m'y rendais avec quelques filles de l'école, avec qui je n'avais pas grand chose en commun, mais qui me servirait de compagnie pour cette sortie. A peine y étais-je qu'un grand sourire s'affichait sur mon visage, j'étais toute émerveillée comme une gamine de cinq ans. J'étais totalement dans mon élément et cela me tardait de monter dans un de ses énormes manèges à sensations. Notre petit groupe avançait entre les gens tandis que je posait mon regard sur tout autour de moi, émerveillée je vous dis. Puis c'est une silhouette bien trop familière qui attirait mon attention un peu plus longtemps. Il était de dos, discutant avec quelques autres gars, près du train fantôme. Wayne. Mes amies, enfin les filles avec qui j'étais commençaient alors à marmonner. Vous savez, ce genre de petits murmures d'adolescentes en chaleur quand elles croisent une bande de gars plutôt pas mal. On était dans le cliché jusqu'au cou. Et alors qu'elles commençaient s'attribuer chacune leur tour l'un des amis de Wayne, moi je restais silencieuse mais souriante. Puis, sans qu'elles ne le remarquent vraiment, je m'approchais doucement de ce dernier par derrière, je posait mes mains sur ses yeux, déposait mes lèvres dans son cou pour un baiser bref & tendre, puis toujours le sourire aux lèvres, murmurait à son oreille : « Devine qui c'est. »

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La main gauche dans celle de mon père ainsi que la main droite dans celle de ma mère, je marchais et abordais un sourire qui s’étendait jusqu’à mes oreilles. Encore petit garçon, mes yeux s’illuminaient de mille feux. Mon regard ne restait pas dirigé plus de deux secondes au même endroit. Ce dernier vaguait de droite à gauche, de haut en bas. La fête foraine était un petit paradis de bonheur. Spécialement lorsque l’on est gamin. Toutes ces couleurs, ces gigantesques manèges, les crient des adolescents hilares. C’était vivant, et même un mort ne resterait pas longtemps silencieux dans cette sorte de monde parallèle. Car en effet, lorsque vous vous trouviez en ces lieux, c’est comme si vous étiez transporté dans un autre monde. Un dépaysement total. Ça faisait rêver hein ? Ne me le faites pas dire. Car tout ceci n’était qu’un fantasme créer il y a de nombreuses années par moi-même. Je n’avais rien connu de tout ça. Je n’avais aucun souvenir, du moins, joyeux de mes géniteurs qui m’avait abandonné tel un chien que l'on abandonne à la SPA. Je n’avais jamais ressenti la joie d’être auprès de ses parents dans un endroit tel que celui-ci. Non, absolument pas. Ce monde parallèle m’avait été refusé, et ce, lorsque je mesurais encore trois pommes. Contrairement à ce que dégageait cette fête, ma vie n’était fait que d’obscurité. L’avais-je accepté ? Peut-être bien. Ou peut-être pas du tout. Quoi qu’il en soit, désormais, j’étais maître de mon destin. Maître de mes propres choix, le capitaine de ma vie. Voilà pourquoi, même si je n’étais pas vraiment accommodé à ce genre de fête foraine, car même étant adolescent, je n’avais pas eu le luxe de pouvoir y passer mes journées, étant un des nombreux gosses dans le système.

Le soleil était haut dans le ciel, et un monde fou s’était donné rendez-vous en ces lieux. Miami me direz-vous. Accompagnés de cinq potes à moi, nous n’avions pas réfléchi à deux fois avant d’investir les lieux. Car bon... Vous ne vous rendez même pas compte du nombre de filles on ne peut plus sexy qui se donne rendez-vous lors de ces fêtes. Si, si, je vous assure, vous devriez faire plus attention la prochaine fois que vous y posez les pieds. Eh puis, en dehors de notre tableau de chasse, on déconnait bien. D’ailleurs, nous n’allions pas tarder à faire le train fantôme. Histoire de déconner. Puis apparemment, ce dernier était classé dans le top cinq des trains fantômes les plus effrayants. Ainsi, nous ne nous trouvions pas loin du manège, je terminais à l’instant ma cigarette lorsqu’une présence féminine me déposa un baiser au cou. Cette voix. Nessa. Bien malgré moi, les palpitations de mon cœur s’accélérèrent. C’était la dernière personne que j’avais envie de voir. Je n’avais pas envie de me prendre la tête et pourtant, j’avais ce satané sentiment qu’énormément de question allait effondrer le barrage que j’avais, il y a peu, bâtit dans mon esprit. Je tournais mon visage de sorte à pouvoir la regarder, le regard et le visage impassible. « Oh, toi… Salut. » dis-je simplement avant de reprendre mon attention sur mes potes.

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Moi j'étais toute heureuse, déjà à cause de la fête foraine et maintenant parce que j'avais Wayne sous les yeux. On se c'était pas vu depuis des jours, depuis ce soir où il avait fini à la maison de Noah, dans mon lit. Je m'étais offerte à lui et je ne l'avais pas regretter. Avant ce soir là j'avais un rythme cardiaque élevé en la compagnie de Wayne, ce n'était pas un grand secret. J'étais comme une gosse devant lui, je craquais complètement, mais après ce soir là où nous avions fait l'amour c'était encore pire. Mon coeur battait la chamade alors que je m'étais approchée de lui pour le saluer d'un baiser dans le cou. Un large sourire rayonnait sur mon visage et je n'avais qu'une seule envie lui sauter au cou pour le couvrir de baisers. Il m'avait trop manqué. Mais Wayne se retournait et quelque chose dans sa façon de me regarder avait changer. Il était froid, visiblement pas très heureux de me voir. Mon ego en pris un petit coup, mais je tentait de le cacher, même si mon sourire c'était rétrécis et un peu terni. Il me saluait rapidement puis reportais l'attention immédiatement sur ses potes en m'ignorant totalement. Je ne comprenais pas vraiment son comportement là, j'étais à la ramasse. Je replaçait nerveusement mes cheveux derrière moi puis tentais une nouvelle approche, peut être qu'il était juste en pleine discutions, ou je ne sais quoi. J'inspirais un bon coup, puis attrapais son avant bras pour qu'il l'attirer vers moi et lui sourire de nouveau. « Tu veux bien le faire avec moi ? J'ai pas peur, mais ce serait mieux que d'y aller avec une de ses pimbêches. » Fis-je référence aux filles qui m'accompagnaient ainsi qu'au fameux train fantôme. Je lâchais un petit rire, puis glissait ma main le long de son avant-bras jusque sa main. « T'étais passer où ? Pourquoi tu répond plus à ton téléphone ? » Il est vrai que j'avais tenter de lui envoyer un sms comme d'habitude, auquel il n'avait jamais répondu. Alors je l'avait appeler, sans harceler c'était juste pour avoir des nouvelles mais encore une fois il n'avait pas répondu ni rappeler. J'avais été un peu blessée mais avait encore une fois prétendue qu'il avait dû égaré son téléphone ou ne plus avoir de batterie. Est-ce que j'étais vraiment entrain de lui trouver des excuses .. ?

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On ne savait plus sur quel pied danser avec moi ? J’étais un homme assez lunatique en soi mais mon comportement envers Nessa n’avait rien à voir avec mes sautes d’humeur. En effet, dites-moi, comment est-ce que vous auriez réagi vous, si vous aviez appris que la femme qui prétendait vous aimer, avait couché avec votre meilleur ami, QUELQUES JOURS après s’être donné à vous ? Vous n’auriez pas sauté de joie n’est-ce pas ? Vous ne lui seriez pas tombé dans les bras, nous sommes d’accord ? Merci, c’est bien ce que je pensais. Je m’étais sentis comme un con lorsque Noah m’avait balancé la connerie qu’il avait faite. Ouais, parce que je ne m’attendais pas le moins du monde à ce que sa fameuse connerie se révélait être ceci. Je m’étais senti trahi. J’avais eu l’impression de m’être fait berner, et ce, en beauté. Moi, Wayne Everden. Je m’étais fait avoir par une gamine de dix-huit ans. Comment est-ce que ça avait bien pu arriver ? C’était une évidence, je m’étais ramolli. Il n’y avait pas d’autre explicitation. Puis, la colère avait pris place. Mais au lieu d’agir impulsivement, comme je le faisais à chaque fois, j’avais tout simplement décidé de l’ignorer. Je ne lui avais plus donné de nouvelles après ce fameux soir, je n’avais répondu à aucun de ses textos, ni de ses appels. Pour qui elle me prenait ? Le gros pantin de service ? D'innombrables sentiments, tous autant négatifs les uns que les autres s’entrechoquaient en moi depuis cette révélation. Je m’étais remis entièrement en question. Eh ce n’était finalement pas une mauvaise chose. Car grâce à ça, j’avais peu à peu repris contact avec l’ancien Wayne. Le salopard de service.

Je ne comptais pas lui donner de l’importance. Oh ça non, je ne voulais pas lui donner cette satisfaction. Voilà pourquoi je l’avais salué le plus simplement du monde avant de reprendre cours à la conversation que celle-ci avait interrompue. Au bout d’un instant, la brunette m’attira à elle en s’aidant de mon avant-bras. Je soupirais doucement en me forçant à l’écouter. Celle-ci me demanda de l’accompagner dans le train fantôme. Puis, elle enchaîna, en me questionnant à propos de mon silence radio. « J’ai déjà prévu d’y allez avec mes potes. Désolé. » dis-je sens vraiment l’être. Je retirais calmement sa main de la mienne. « Mh, j’étais occupé. » ajoutais-je avec un certain détachement.

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Je n'avais pas envie de me prendre la tête avec lui, loin de là. En le voyant ici par le plus grand des hasards j'avais penser qu'on aurait pu passer un peu de temps ensemble, puisque depuis cette fameuse nuit cela n'était pas arriver. Je pensais même, stupidement qu'il allait être content de me voir, mais c'était tout l'opposer. En fait, j'avais plus l'impression de l'agacé qu'autre chose.. Non, ce n'était pas une impression. Il me recalait clairement, m'annonçant qu'il devait déjà faire un tour de l'attraction avec ses amis et puis qu'il était occupé, voilà pourquoi il n'avait plus donner signe de vie.. J'étais perdue là, complètement perdue. Wayne m'avait fait l'amour comme si il ressentait vraiment quelque chose à mon égard et maintenant il me rejetais comme il aurait rejeter une de ses filles bien trop collantes qu'on baise en soirée. Et encore, je suis certaine qu'il aurait été plus gentil avec une simple pétasse de soirée. Il se détachais de moi et restait toujours aussi froid, distant, et ça me blessait réellement. Vous me connaissez, je suis Nessa, la fille forte qui montre pas ses sentiments à part quand elle est énervée et qu'elle explose pour faire une crise. Mais à ce moment précis en fait, je me sentais tout simplement stupide. Et puis une chose qui m'avait traversée l'esprit quand lui et moi étions allongés dans mon lit me revient à l'esprit, peut-être que mes insécurités étaient fondés après tout. Peut-être qu'il avait simplement coucher avec moi parce qu'il était ivre et que j'étais la seule fille dans les allant-tours. Ca n'arrangerait rien à mon éternelle manque de confiance en moi-même tout ça. Je baissait la tête, ravalait difficilement ma salive. « Oh.. Je comprends. » Je souris, mais alors vraiment très légèrement puis haussait les épaules. « Je te laisse à tes.. Occupations, dans ce cas. » Je fit ensuite demi-tour, pour me rendre compte que mes "amies" étaient elles en compagnie des potes de Wayne à les dragué sans scrupules. Je soupirais à cette vision, voilà pourquoi je n'avais pratiquement pas d'amies filles. Trop sournoises celles-là. Puis je m'apprêtait à m'en aller, seule. J'avais perdue l'envie de m'amuser désormais. « Hey, Everden ! C'est pas la petite que tu t'es faites l'autre jour ça ? Mignonne pour un soir ! » L'un de ses soit-disant amis venaient de crier ça, et je m'immobilisait presque aussi tôt. "Un coup d'un soir" ? Je savais même pas si je devais m'énerver parce qu'il m'avait qualifier de la sorte devant ses potes ou parce qu'il en avait tout simplement parler à ses potes. C'était intime, important pour moi, visiblement pas pour lui. Et je voyais rouge, noir, multicolore même. Il me faisait quoi, là, au juste ?! Je me retournais et marchais droit en sa direction une fois à sa hauteur, je m'élançait de toutes mes forces et mis à profits mes nouveaux cours de boxe en salle de sport pour lui mettre une droite à Wayne. Mon poing s'écrasait contre son visage sans que je n'eu le temps de réfléchir à mon acte. J'étais hors de moi, Nessa la furie était de retour. « Mais pour qui est-ce que tu te prends espèce de connard ?! T'avais pas l'droit de parler de moi, de ça ! Tu me dégoûte, t'es aussi horrible que les autres ! » M'exclamais-je assez fortement.

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Elle paraissait déçue, voir un peu blessée même. Putain ce qu’elle était douée. Honnêtement, si Noah ne m’aurait pas avoué son acte, je pense qu’elle aurait pu encore m’embobiner encore longtemps. Elle paraissait tellement sincère dans ses actes et paroles. Elle était très forte, je l’avais peut-être sous-estimé. Et ça me retombait dessus maintenant. Elle s’en allait ! Hallelujah. Peut-être en avait-elle compris que la fin de son règne avait sonné. Du moins, me concernant. Elle pouvait se rabattre sur n’importe quel imbécile aux alentours, mais pour ma part, j’avais assez donné. Elle s’était bien foutu de moi. Qu’elle s’estime heureuse, je ne comptais rien faire en retour. C’était bien rare de ma part. Mais j’étais réellement fatigué. J’en avais marre de toutes ces conneries. La vie m’en foutait pleins la gueule, même lorsque j’essayais de faire les choses bien. Au final, j’avais tout fait, mais en aucun cas correctement.

Bref, je comptais la laisser partir, et ce, sans un mot lorsqu’un de mes potes demanda confirmation sur la personne. Je souriais de toutes mes dents, tel le macho que j’étais. « Ouais, en chair et en os ! T’as vu l’engin ! Mais c’est dommage qu’on ne puisse pas lui foutre une muselière quand même. » riais-je avant de me retourner. Sauf que lorsque je tournais ma tête, ce fut pile au moment où la brunette vint abattre son petit point sur mon beau visage. Le sang me monta immédiatement à la tête. J’avais tous les défauts du monde, cependant j’avais certaines valeurs. Battre les femmes, même si elle le méritait, n’était pas une possibilité. Malheureusement, j’étais un homme violent et très impulsif, je tentais de me retenir comme je le pouvais. Toutefois, j’étais fou de rage. Sauf que j’essayais vraiment, et de toutes mes forces, de le cacher. Je lui interceptais immédiatement ces bras, et les serrais très fortement. J’en avais rien à foutre de lui faire mal. Je lâchais un rire narquois. « C’est que la petite est violente ! » balançais-je à mes potes avant de reprendre mon attention sur celle-ci. « Eh alors quoi ? T’étais bonne au lit, j’ai quand même le droit de le préciser à mes potes non ? » ajoutais-je en prenant un air mi-innocent, mi-arrogant. Je souriais en coin. « Tu devrais te sentir flatter même. » je lâchais ses bras assez violemment. « Allez, maintenant, dégage. » Lançais-je en me retournant afin de reprendre ma place initiale. J’enroulais mon bras autour d’une de ces pimbêches de copines. « Alors beauté, un tour de train fantôme, ça te tente ? » demandais-je dans l’unique but de blesser Nessa. Sa pseudo copine gloussait et acceptait ma demande. Je souriais, assez diaboliquement, je vous l'accorde.

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Je n'avais absolument aucune idée de ce qu'il était en train de faire. De ce qu'il essayait de prouver en fait. Il voulait se la jouer devant ses potes ? Il voulait me faire mal ? Parce que clairement, il faisait tout pour me faire mal. J'étais perdue, vraiment perdue parce que je ne le reconnaissais pas. Certes Wayne avait une réputation qui le précédait, comme tout le monde je dirais. Mais même malgré nos débuts chaotiques, il ne c'était jamais montré aussi méchant envers moi. Aussi cruel. Je ne saisissait pas quel était le sens de ce comportement, qu'est-ce qu'il essayait de me faire payer, au juste ? Et puis peut-être qu'il n'essayais rien, peut-être qu'il était comme ça dans le fond. Peut-être que c'est moi qui l'avait idéalisé en ce badboy au coeur tendre et qu'en réalité il n'était rien de plus qu'un salopard de première près à te sortir n'importe quoi pour obtenir ce qu'il voulait. Si c'était le cas, il avait été fort. Très fort. Je m'étais offerte à lui, littéralement, mon coeur, mon corps, et une fois de plus pour rien. J'avais l'impression d'être complètement stupide de me laisser croire que certains garçons étaient différents, étaient sincères, au fond ils étaient tous les même pourritures. Certains arrivaient à le dissimuler plus longtemps, voilà tout. Mon poing était venu s'écraser contre son visage et Wayne m'attrapait les avant-bras assez violemment, très fort. Je grimaçais légèrement, il était certain que j'allais avoir des marques, ma peau marquais facilement. Ce qui était fort déplaisant sachant que la gente masculine avait un penchant pour me faire mal physiquement. Il m'humiliait publiquement devant ses soit disant potes et j'avais beau le regarder, je ne reconnaissais pas le Winnie que je connaissait, du moins que je pensais connaître. Après avoir fait son petit numéro il me relâchais et me dis de "dégager" avant d'aller enlacer une des traînées au paravent avec moi. Je bouillonnais, je serrais les dents, mais la rage prenait le dessus sur la peine. J'avais les larmes aux yeux, mais je me retenais de toutes mes forces pour ne pas les laisser couler. C'était de trop, je crois. Je n'étais pas une de ses vulgaires pétasses qui se laissent traiter comme des objets. Il me devait des explications, je comptais bien les obtenir. Mais pour le moment, je m'approchais simplement de lui et de cette cagole. « Tu trouve ça drôle ? Ca t'amuse, en fait ? » J'étais étrangement calme, ma voix étrangement posée. « C'est un jeu pour toi, depuis le début n'est-ce pas ? » J'eu une grimace de dégoût en le regardant de haut en bas. « Je sais pas pourquoi tu fait ça. Je sais pas quelle raisons je t'ai donner pour vouloir m'humilier comme ça. Mais ce soir là je pouvais pas faire plus sincère, Wayne. » Parce que j'avais l'impression qu'il se sentais utilisé lui aussi et qu'on ne se comprendrais pas, je me hissait sur la pointe des pieds, bousculant l'autre cagole de façon à ce qu'elle s'écarte et portais ma bouche à son oreille pour lui lâchais doucement à fin que seulement lui ne l'entende. « J'ai fait l'amour avec toi. J'ai été idiote de croire que toi aussi.. » Là, c'était le plus dur, je me pinçait les lèvres pour ne pas montrer ce que je pouvais ressentir. Puis je m'éloignais de quelques pas en arrière. « Toi tu m'a juste baiser, hein ? Comme tu va probablement baiser cette pétasse qui se croit au dessus ! Ma chérie, redescend. Tu lui plaît même pas, t'es juste une paire de seins. Il s'en fou de toi. Il s'en fou de tout le monde. » Après avoir déposer mon regard sur cette vielle meuf qui ne semblait plus si joyeuse, je le reposais de nouveau sur Wayne, j'espérais juste voir une once de regret. Juste un peu pour me prouver que je ne m'étais pas trompée à ce point à son sujet.

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« Tu trouve ça drôle ? Ça t'amuse, en fait ? » Putain… Mais qu’est-ce que j’avais fait un bon Dieu. Elle me cassait clairement les couilles. Elle n’avait pas compris qu’elle pouvait arrêter son petit manège avec moi ? CA NE MARCHAIT PLUS. Elle s’était bien éclatée avec moi, elle avait eu ce qu’elle voulait, elle avait bien profité. Pourquoi est-ce qu’elle ne voulait pas lâcher l’affaire et s’en allez vers sa prochaine arnaque ? Plus elle faisait la comédie, et plus ma patience diminuait. Jouer pendant un temps, pourquoi pas, mais il ne fallait pas me prendre pour un idiot. En l’occurrence, c’est ce qu’elle pensait. « C'est un jeu pour toi, depuis le début n'est-ce pas ? » Je ne la regardais pas, elle m’exaspérait et mon portable vibrait dans ma poche. Je le prenais, ce qui me permettait par la même occasion de lui faire comprendre qu’elle pouvait toujours parler. Un message anonyme, mes sourcils se fronçaient au fur et à mesure de ma lecture. Ce n’était vraiment pas le moment pour qu’une putain d’emmerdeuse vienne me faire chier ! Je replongeais mon portable dans la poche de mon jean, j’étais on ne peut plus énervé. Je jetais rapidement un coup d’œil autour de moi, puis reportais mon attention sur la brunette. « Oh tu pouvais pas faire plus sincère ? Que c’est touchant. » répliquais-je froidement, j’en avais marre de jouer à ce petit jeu. Celle-ci dégageait la pimbêche de service et me chuchotait quelques mots à l’oreille. Non mais j’hallucinais, elle osait encore se foutre de ma gueule ? Mes yeux crachaient des flammes. Quand bien même, j’essayais de me contenir, je la laissais faire son intéressante, je la laissais parler, je lui laissais son putain de moment de gloire avant de ne plus pouvoir me tenir. Cependant, pour je ne sais quelle raison, je préférais agir comme le connard que j’étais, je ne voulais pas qu’elle pense qu’elle m’avait eu. Je voulais qu’elle pense que ce n’était pas elle qui m’avait bien eu, mais bel et bien moi, qui avais simplement voulu la baiser. Sachant pertinemment que c’était faux, je ne l’avais pas baisé ce soir là, j’avais été on ne peut plus sincère avec elle, et je réagissais bien de la sorte parce qu’au final, c’est moi qui étais blessé. Quel con j’avais été. Je plongeais mon regard dans le sien et la regardais avec mépris. « Bien sur que je t’ai baisé ce soir là. Je t’ai baisé comme la trainer que tu es. Je ne fais pas l’amour à des pauvres filles comme toi. » j'entendais mes potes rigoler derrière nous. « Y en a encore qui croient au père Noël les mecs ! » balançais-je en riant.