Ça faisait deux jours que Geane était revenue à Miami et qu'elle m'avait faite toute une scène parce qu'elle croyait que j'avais tué son frère. Ce n'était pas l'envie qui manquait à cet instant précis. J'avais dû aller me faire coudre par une infirmière parce que cette folle avait réussi à percer ma peau. J'avais mis un détective sur la trousse de sa mère et son frère dans le but de les trouver pour elle et je dirais que là j'étais plutôt énerver par tout ça. Peu importe, j'avais pris mon téléphone pour rejoindre Lewis et lui mettre la pression parce qu'il était supposé être le meilleur, mais vu que ça faisait 3 mois qu'il me donnait rien, un peu de menaces ne faisait jamais de tort.

- Lewis! C'est Sebastian McKay! Ça fait trois mois que vous me dites que vous n'avez rien trouvé, je ne sais pas ce qui se trame, mais si vous bougiez votre cul au lieu de rien faire peut-être que vous auriez quelque chose à me dire non????

- Mr. McKay, je fais tout mon possible pour...

- Bon vous allez la fermer parce que je ne vous paie pas pour rien. Vous allez me retrouver cet enfoiré de McCallister et sa mère sinon je jure que j'arrive directement chez vous et vous pouvez être sûr que ce ne sera pas seulement des paroles qui seront échangés. Vous avez bien compris?

- .... oui, Mr. McKay, je vais me concentrer que sur votre dossier de recherche.

J'avais raccroché, cet imbécile me faisait encore plus rager! Mon humeur ne s'améliorait pas avec le temps non plus parce que m'accuser à tort c'était quelque chose que je ne pouvais pas laisser faire. J'avais bien des défauts, mais je n'aurais quand même pas tuer le frère de Geane. Cette pétasse de Nightmare allait fort bien le regretter aussi. Ce n'est que trois jours plus tard que je reçu enfin le téléphone que j'attendais... Lewis avait obtenu une piste sérieuse et elle se trouvait en Thaïlande. J'avais donc laissé ma soirée de poker pour aller le rejoindre et rassembler toutes les informations que je pouvais avoir. Lewis me radotait le même refrain pour son coloc, sa famille, mais maintenant ce que je voulais savoir, c'était les nouvelles informations. Il se trouverait dans le village nommé Pattaya en bordure de l'océan Indien. Pour ce qui était de la mère de Geane, Lewis mentionna qu'il était sans doute dans le même secteur. Kenneth avait réussi à changer d'identité et c'était la raison du pourquoi il avait été difficile à retrouver.

- C'est bon!

Je lui sortis son chèque avant de prendre le dossier en main. Tout ce qui me restait à faire était de partir en avion pour aller chercher par la peau du cou cet enfoiré de Kenneth pour montrer à Geane qu'elle avait tout faux. Je fis donc mes bagages et je décidai de m'offrir un aller-retour en jet privé vers la Thaïlande. Je n'y avais jamais mis les pieds, mais je dirais que ça devait être un endroit bien intéressant. Je partis durant la nuit, j'avais la ferme intention de dormir dans l'avion de toute façon. Je n'avais pas pris la peine d'informer ma soeur ou mon père pour ce départ inattendu, mais de toute façon, je pense que je pourrais rapidement trouver Kenneth. Qu'est-ce que ce con faisait en Thaïlande au fait? Le vol dura de nombreuses heures et nous dûmes faire escale en Europe pour décoller ensuite vers la destination attendue. Il était près de 18h00 quand je posai un pied à terre. Il faisait chaud.. beaucoup plus chaud que Miami. Je posai mon chapeau sur ma tête et je transportai mon sac avec moi... Ma priorité allait de trouver un hôtel et ensuite regarder où se trouvait cette ville nommée Pattaya. Il se trouvait que c'était la ville voisine, à bord d'un taxi je me rendis à Pattaya et je me trouvai vite un hôtel. Ce n'était pas la grande classe, tout était pollué, mais j'avais vu de nombreux bars ou plutôt des clubs de strip-teases.... Autant en profiter un peu pendant que j'étais ici non? Parce que les petites asiatiques, ça me branchaient bien.

Ayant choisi un hôtel, j'avais posé mon sac sur le lit et j'avais commandé à manger et une carte par la même occasion de la ville. Si j'avais été Kenneth où putain irai-je? Pour ma part, je savais déjà très bien où je voudrais trainer... mais s'il faisait la pute ici, il devrait se tenir dans les hôtels, les bars ou les clubs.. J'en sais rien, j'étais pas dans sa tête. Peu importe, je n'avais pas l'intention de le chercher ce soir, je voulais m'amuser! Après mon repas, j'étais descendu dans la rue pour prendre la direction d'un club de strip-tease... Je dois dire que que les filles sont beaucoup plus accueillantes ici qu'en Amérique. Je ramenai dans ma chambre deux filles pour m'amuser et le lendemain, j'avais un putain mal de crâne et je me demandais où je me trouvais. Un sourire vint s'installer sur mes lèvres en apercevant les filles.

- Debouttttt!!! Je suis occupé aujourd'hui.

Je tapai sur une fesses des filles avant de leur payer leur dû. J'avais la ferme intention de me débarrasser de cette gueule de bois et de trouver Kenneth ou sa mère. Je doutais qu'une mère suivrait son fils dans les bars. Je pense que ça allait être plus compliqué que je ne le pensais. Deux jours passèrent et je n'avais toujours pas trouver Kenneth dans plusieurs quartiers, jusqu'au moment où je présentai sa photo à un videur d'un bar qui le reconnu. ENFIN! Le type me mentionna dans un mauvais anglais qu'il venait de temps en temps! Voilà, j'avais trouvé refuge dans ce bar pour attendre qu'il ne remettre les pieds. Je savais être patient, mais aussi je savais boire et me divertir. Je dois dire que la Thaïlande, c'était pas si mal, surtout qu'on était toujours prêt m'offrir des faveurs sexuelles. Puis, un soir alors que j'avais bu plusieurs verres, il se pointa. Il avait une barbe de plusieurs jours, il avait l'air plutôt paumé. Je laissai s'installer pour l'observer pendant le reste de la soirée. Je repoussai les avances de plusieurs catins. Il était dépassé 2h00 du matin quand il bougea enfin en compagnie d'une femme... tous les deux avaient l'air bien réchauffés. Je terminai mon verre pour les suivre, je pense qu'il avait la ferme intention de baiser ce soir. Je m'étais allumé une clope et je les suivais toujours de loin jusqu'à ce qu'ils s'arrêtèrent à un coin de rue. J'imagine que la jeune femme restait là... ou bien lui... Qui sait. Ça avait l'air d'être un taudis. Je ne sais pas ce qui se passa, mais ils se séparèrent pas en très bon termes vu ce que Kenneth lança à la femme. Question de fric peut-être? Je l'avais dépassé en prenant soin qu'il ne voit pas mon visage et je m'étais caché à la ruelle voisine. Voilà, c'était le bon moment pour surgir! Quand il tourna vers moi, je le pris par le collet et je le collai au mur.

- Tiennsss!!!! Te voilàaaa! Kennethhh McCallister!

J'avais mis mon bras contre son cou pour appuyer. Le temps qu'il reprenne ses esprits pour savoir qui j'étais, je dirais que ce fut long... il avait l'air complètement défoncé. Ça m'avait décrocher un rire d'ailleurs. Ce n'était pas le même Kenneth que je connaissais.

- Mais c'est qu'il s'amuse bien ici à ce que je vois!

J'avais l'intention de tout lui balancer, mais vu son état, je en suis pas sûr que j'allais obtenir quoi que ce soit de lui cette nuit.

Le sol de glacé avait fini par me sortir de mon état comateux alors que mes yeux à peine ouvert furent agresser par la lumière de l’enseigne du club de striptease à quelques mètres à peine de moi. Chacun de mes muscles me faisait un mal de chien et un bourdonnement incessant dans mes oreilles me provoquait un mal de crâne affreux. J’avais beaucoup de mal à garder l’esprit clair plus d’une dizaine de secondes consécutives et je ne savais même pas ce que j’avais fichu pour me retrouver par terre dans cette rue. Mon regard fût rapidement attiré par mes mains légèrement couverte de sang. Je devais certainement avoir frappé quelqu’un et je n’avais sans doute pas gagné. Après quelques minutes de pause pour trouver mon équilibre, j’avais réussi à me redresser avant de me relever complètement. Un réflexe me poussa rapidement à vérifier les poches de mon pantalon pour vérifier mes appels sur mon téléphone. Cependant, il n’était plus là. Encore. Un soupire s’échappa de ma bouche en réalisant que c’était déjà la quatrième fois en trois mois que je perdais mon téléphone portable ou plutôt que je me le faisais voler. Apparemment, être étendu dans une ruelle ne nous épargnait pas vraiment face aux voleurs de cette ville. Même si j’étais mort, ça n’aurait rien changé pour eux. Par chance, il n’avait même pas remarqué le petit sachet de coke caché dans la poche intérieur de ma veste. Il y eu un bref moment d’hésitation avant que je ne décide de le garder pour plus tard. La nuit était tombée et je devais absolument profiter des heures qu’il me restait avant que le soleil ne fasse son apparition.

Je m’étais dirigé sans trop réfléchir vers l’un des bars que j’avais l’habitude de fréquenter. En cette période de l’année, les touristes étaient encore plus présents que d’habitude. En très grande majorité des hommes, ce qui n’était pas vraiment un avantage pour me faire de l’argent. Malgré cela, je devais avouer qu’après mettre fait un ou deux rails en complément de plusieurs verres d’alcool, je m’étais souvent retrouvé dans de drôle de postures et le sexe de mon client n’était plus vraiment un problème. Rien que d’y penser, j’avais envie de vomir. Les images de quelques uns de mes réveils étaient gravées dans ma tête et je sentais mon ventre me relancer de plus en plus alors que j’atteignais une ruelle de justesse. J’avais déconné. Et pas qu’une fois. Mon front était chaud et je sentais quelques gouttes de sueurs glisser le long de mon visage. Qu’est-ce que j’avais bien pu prendre avant de finir inconscient ? C’était la question à un million de dollars et peu importe la réponse, j’étais dans un état pitoyable. J’avais fini par m’asseoir contre un mur au milieu des détritus et des capotes usagées. Cette ville était une véritable décharge. Alors que ma tête venait de trouver refuge entre mes jambes, un gloussement me la fit redresser presque immédiatement. Mes yeux avaient fini par remarqué à seulement trois ou quatre mètres de moi, une prostituée en train d’offrir une petite gâterie à un gars. Sérieusement ? Je devais vraiment être invisible ou être mort.

Je n’avais pas perdu une seconde de plus pour me relever et atteindre enfin la destination désirée. Ce n’était pas mon bar préféré mais j’y allais fréquemment. Le videur à l’entrée me connaissait assez pour me laisser entrée quelque soit mon état. Je m’étais assit à une place habituelle en faisant signe à une femme d’une quarantaine d’années pour qu’elle remarque ma présence. J’avais attendu quelques heures en compagnie de quelques verres avant qu’elle ne se pointe à ma hauteur. Je n’avais pas eu le temps de dire le moindre mot qu’elle m’avait déjà questionné pour savoir ce que j’avais fait depuis deux jours. Apparemment, je n’avais dormit qu’une seule nuit. En me voyant un peu perplexe, elle me demanda spontanément la raison pour laquelle je n’avais pas répondu à mon téléphone. Je savais ce que ça voulait dire. Elle avait eu un ou plusieurs clients pour moi et j’avais tout fait foirer.

« Je me le suis fait voler. »

Son regard voulait tout dire. Soit elle me prenait pour un crétin naïf qui ne savait pas garder ses affaires, soit elle me prenait pour un déchet qui ne lui servirait bientôt plus à rien. Je pariais pour la seconde option. Il fallait que je me fasse pardonner et elle le savait. Ce n’était pas la première fois que je devais coucher avec elle pour me faire pardonner et en sentant sa main sur ma cuisse, ce ne serait sans doute pas la dernière fois. Elle m’attrapa la main et me tira jusqu’à la sortie. On s’était dirigé jusqu’au coin de la rue de l’endroit où je séjournais depuis plus de deux mois. Ce n’était pas vraiment un appartement mais ça y ressemblait quand on dépassait les trois grammes d’alcool dans le sang. Contrairement aux apparences, ce taudis était plutôt excessif à louer.

« T’aurais pas un peu d’herbe sur toi ? »

Elle m’avait répondu négativement en soupirant ce qui m’avait légèrement agacé. Je savais qu’elle en avait et je ne pouvais pas m’empêcher de passer ma main dans mes cheveux nerveusement en la fixant avant de m’énerver. Le ton était monté plutôt vite avant qu’elle ne se casse sans même se retourner. Quelle connasse. Je faisais les cents pas en sentant mes mains commencer à trembler tout en m’enfonçant dans la ruelle avant qu’une main ne m’attrape pour me plaquer contre le mur. J’avais eu du mal à réaliser mais en attendant sa voix je m’étais effondré. Je n’étais pas en pleure mais je rigolais. Je ne pouvais pas retenir mon rire en voyant ce con jusqu’ici. J’avais beau partir à l’autre bout du monde, il était là. C’était ironique. La situation était simplement grotesque. Je lui avais redonné son argent et au lieu de me lâcher la grappe pour me remercier, il me suivait jusqu’ici. J’avais envie de lui en coller une en pleine figure mais je tenais à peine sur mes jambes et il était hors de question que je gâche mes forces pour lui.

« J’espère que tu as couché avec aucune prostituée depuis ton arrivée… Le sida est assez rependu  dans cette ville. »

Après tout ce temps à passer dans ce bled pourri, je trouvais enfin ce que je cherchais. Kenneth McCallister qui jouait toujours les putes, mais à l'autre bout du monde. Voilà qui ne m'étonnait guère vu l'opinion que j'avais de lui. Je l'avais saisit dans une ruelle à l'odeur pestilentielle. Nous étions loin des beaux quartiers et encore une fois connaissant Kenneth, ça ne m'étonna guère.  Tout puait ici, comment on pouvait en arriver à vivre là? Je le pensais plus malin que ça en fait, mais quand il m'avait redonné mon fric en entier, je l'avais traité d'imbécile! Il aurait pu tout faire et il avait rien fait. Et là, il était à moitié ivre, défoncé ou je ne sais pas quoi dans une ruelle dégoûtante en Thaïlande. Quand il se reconnecta à la réalité pour voir qui j'étais, il se mit à rire comme un débile. Pour ma part, je n'avais aucune envie de rire c'est pourquoi j'avais mis mes deux mains contre ses épaules pour le maintenir contre le mur de briques rouges.

« J’espère que tu as couché avec aucune prostituée depuis ton arrivée… Le sida est assez répandu  dans cette ville. »

- Dit le mec qui fait la pute!

J'avais relâché mon emprise parce que si je voulais avoir une chance de le ramener à Miami, ça n'allait être surement pas par la force, bien que là, je devrais en profiter pour l'assommer et le mettre dans le jet au plus vite. Cependant, j'osais vouloir le faire revenir par lui même, même si ça n'allait pas être facile. Surtout que je n'avais pas envie de m'enfermer avec ce type. Si je faisais tout ça, c'était pour Geane, pour personne d'autres.

- Qu'est-ce que tu fiches ici Kenneth dans ce trou perdu? T'étais bien caché, mais pas assez bien pour moi mec!  

Je marquai une pose avant de l'observer en détail. Je lui pris le menton pour le regarder de gauche à droite. Il était lamentable, mais du coup, ça me faisait bien rire. Il avait l'air complètement paumé. Pire que moi lors de mes saouleries hebdomadaires.

- Tu t'es vu? Parce que si tu n'as pas le sida c'est la peste que tu dois avoir.

Je ne sais pas depuis combien de temps il ne s'était pas lavé, mais il était grand temps. Je reniflai un coup avant de le relâcher. Il était peut-être en manque de cocaïne ou autre substance illicite. Je n'allais pas lui faire le plaisir de lui fournir certain. Une fois trouvé, je dirais que je n'avais pas réfléchi à ce que je ferais, mais il fallait qu'il décuve avant tout et moi aussi.

- Tu vas vnir... avec moi!

Je ne pensais jamais dire ça un jour! Et je me trouvais ridicule le fait de dire qu'il devrait me suivre à l'hôtel.. .parce que si on restait une minute de plus ici, c'est certain qu'on avait le sida.

La scène était plutôt surréaliste. Je me retrouvais plaquer au mur par Sebastian McKay dans une ruelle de Thaïlande. Partir à l’autre bout du monde n’était apparemment pas suffisant pour le fuir. En même temps, la ville était connue pour sa prostitution alors, je ne devrais pas être étonné de le voir ici. Je n’étais pas en état de le repousser mais je n’avais pas retenu mon rire pour autant. Le mec le plus insupportable du monde était en face de moi. Je n’avais pas disparu à cause de lui mais je le pensais assez intelligent pour profiter de son argent au lieu de venir me pourrir la vie jusqu’ici. De plus, il aurait quand même pu être reconnaissant. Je n’étais pas obligé de lui rendre son fric. J’avais quand même été sympa avec lui. J’avais tenté une blague en lui parlant du sida assez présent chez les prostituées de la ville alors que son bras m’écrasait le cou. Il avait de la chance ce soir mais, il n’aurait pas une seconde opportunité de prendre le dessus sur moi. Mon envie de lui caser la gueule plus tard c’était fait beaucoup plus forte en l’entendant une nouvelle fois me traiter de pute. J’avais préféré ne pas répondre pour l’instant en me contentant de le fixer droit dans les yeux. Une tentative de meurtre n’était apparemment pas assez bien pour qu’il se méfie un peu de moi. Terrible erreur. Je sentis son emprise sur moi se relâcher me permettant à nouveau de respirer correctement. Il fallait que je me calme, que j’arrête de partir au quart de tour et que je prenne sur moi, même si la présence de cet imbécile m’énervait déjà.

- Qu'est-ce que tu fiches ici Kenneth dans ce trou perdu? T'étais bien caché, mais pas assez bien pour moi mec!

« La prochaine fois, je me mettrais une balle dans la tête et je demanderais qu’on m’enterre quelque part. Ce sera la seule façon de t’échapper une bonne fois. »

Humour noir et pas vraiment drôle mais, j’étais quand même sérieux. Je ne pensais pas qu’il était possible de me retrouver. J’avais tout fait pour que ce ne soit pas le cas et pourtant il avait réussi à le faire. Je mettrais ma main à couper qu’il avait engagé quelqu’un pour me retrouver ou me suivre. Je n’arrive juste pas à comprendre ce qu’il attendait de moi. Il avait son argent et je n’avais rien à lui donner. Il s’approcha de moi en me regardant bizarrement. Ce mec était complètement malade. Lorsqu’il m’attrapa le menton, mes yeux s’étaient agrandit. A quoi est-ce qu’il jouait là ? Il faut l’interner. C’est la seule solution. Je donnai un coup dans son bras pour qu’il me lâche avant de l’entendre me balancer que je devais avoir la peste.

« La peste ou le sida… peut-être même les deux. Au fond, qu’est-ce que ça peut te faire ? »

Lui balançais-je en m’éloignant de lui de quelques pas. Il n’avait rien d’autre à faire ? Cette ville regorgeait de putes. Il pouvait se faire dix filles en même temps si c’est ce qu’il voulait. Non seulement il perdait son temps avec moi mais il me faisait aussi perdre le mien.

« Tu vas venir... avec moi! »

« T’es complètement timbré… Qu’est-ce que tu as fumé ? » le questionnais-je en fronçant les sourcils. Même avec un couteau sous la gorge, je ne le suivrais jamais. « J’habite juste au-dessus alors je ne risque pas de me perdre. Tu peux me laisser là. »

Je n’avais pas attendu sa réponse pour tourner les talons en me dirigeant vers les escaliers que j’avais monté un à un pour atteindre la porte de mon petit chez moi. Il était toujours là. Je sentais sa présence derrière moi sans même me retourner. Un soupire s’échappa de ma bouche avant que je fouille dans ma poche intérieure pour en ressortir un sachet de coke que je ne tarda pas à lui montrer.

« J’ai compris ce que tu veux. Tu veux t’amuser un peu c’est ça ? Si tu arrives à me suivre, je veux bien partager avec toi  même si je n’arrive pas à te saquer et que ta tête est plus grosse que le reste de ton corps. »

Maintenant que je l'avais trouvé, il pensait à se tuer... Là, c'est clair que ça passerait sur mon dos si on le retrouvait vraiment mort. C'était quoi son foutu problème au juste de se barrer de la sorte et de changer d'identité? Bon... à bien y penser, je l'avais fait avec Hope, mais ce n'était pas pour les mêmes raisons vu son état lamentable. Il avait dit ça dans le but de me faire chier et ça avait fonctionné une fois de plus, je n'étais pas prêt à lui faire de cadeaux non plus. Bien entendu, j'aurais dû m'en douter, saoul ou défoncé, il n'allait certainement pas me suivre. C'est pourquoi la solution de l'assommer était la meilleure, mais là, je ne pense pas être en mesure d'assommer personne dans l'état où j'étais. Il s'était défait de mon emprise pour reculer de quelques pas et il m'avait traité de timbré... J'avais levé les yeux en l'air, ce qu'il pouvait être con des fois! Je me demandais au final si ça ne serait pas mieux de le laisser crever ici. Tant pis pour Geane! Il avait déjà tourné le coin quand il me dit qu'il habitait jusqu'à côté.. Pas question qu'il me sème celui-là c'est pourquoi je me suis mis à le suivre. Je n'avais pas fait tout ce chemin là ou donner tout ce fric là pour rien! C'était un McCallister et je savais qu'ils étaient de vraies têtes de mule après tout. J'avais donc suivi Kenneth dans l'escalier et il savait très bien que je le suivais toujours. Il s'était donc retourné pour me montrer son sachet de poudre blanche, ce qui m'avait laissé échappé un léger rire moqueur.

« J’ai compris ce que tu veux. Tu veux t’amuser un peu c’est ça ? Si tu arrives à me suivre, je veux bien partager avec toi  même si je n’arrive pas à te saquer et que ta tête est plus grosse que le reste de ton corps. »

- Après toi alors! dis-je d'un ton ironique!

Parce que j'en avais pas après sa coke de merde, si ça se trouve ça en était de la mauvaise. J'avais tout ce qu'il me fallait dans mon sac déjà, mais je fis mine d'en avoir après sa cocaïne. Bien que je n'avais pas très envie de découvrir son trou à rats. Il s'était donc retourné et il avait sortit cette fois ses clés pour ouvrir la porte de son taudis. Bon, j'avais déjà vu pire, mais là, j'étais chez Kenneth quand même! Il y avait des bouteilles qui trainaient partout. Je les inspectai une à une pour me trouver quelque chose à boire, mais décidément, il avait bu comme un trou durant tous ces mois? Il s’installa à la table pour ouvrir son sachet de poudre tandis que je le regardais faire les bras croisés. Je ne connaissais pas Kenneth de cette façon là, mais je dirais qu'il était en train de me faire rire là. Je sortis alors de mon sac un gros joint que j'allumai aussitôt.

- Putain, t'as rien à boire là?

Parce que que je n'allais pas rester ici à respirer le même air que lui tout en ne buvant pas. Il réussit à me dégoter une bouteille pour me la tendre finalement. J'essuyai aussitôt le bout avec mon chandail avant de prendre une gorgée. Corsé, mais efficace à mon avis pour me faire oublier cet endroit de merde.

- Non, mais va prendre une douche sérieux, tu pues le fond de baise!

Je ne voulais pas savoir tout ce qu'il baisait, mais là, c'était évident qu'il ne passait pas son temps à jouer aux cartes dans cette ville. Ville plutôt attrayante vu le nombres de prostituées qui s'offraient à moi! C'était étonnant de voir à quel point la culture était différente ici des États-Unis.

Je le mettais clairement au défi. Un moyen pour qu’il me lâche un peu le cul et que j’en profite pour me barrer avant même qu’il ne puisse réagir ou comprendre ce qu’il lui arrive. J’avais clairement deux solutions, profiter d’une seconde d’inattention de sa part ou le droguer assez pour qu’il ne puisse pas me suivre. Dans les deux cas, c’était assez bien partie puisqu’il avait accepté mon offre. Ce n’est pas parce que je n’étais pas au meilleur de ma forme, que j’étais devenu trop con pour réfléchir un minimum. Je ne sais pas ce qu’il me voulait exactement mais je ne lui devais plus rien. Il avait quelque chose en tête et dans tous les cas, cela devait être certainement mauvais pour moi. Les bonnes nouvelles ne venaient jamais des gros cons dans son genre et de toute manière, je n’avais pas reçu de bonne nouvelle depuis un bon moment à présent. En passant le pas de la porte, j’avais espéré que le côté chic de Sebastian ne veuille même pas y pénétrer un seul pied. Je savais ce qu’il pensait au fond de lui. L’expression de son visage était facile à décrypter. Pas de chance pour moi, il rentra tout de même à l’intérieur. Peut-être que si ça avait été une personne comme ma sœur, j’aurais eu honte à cet instant. Cependant, je me foutais totalement de l’opinion de ce mec. Il pouvait penser ce qu’il voulait, je n’en avais rien à branler. Je m’étais accroupit devant une table basse pour étaler un peu de poudre blanche sur un miroir cassé lorsque je le vis sortir son joint. Merde. Un point pour lui.

« Putain, t'as rien à boire là? »

Finalement, rien n’était encore perdu. Le saouler était simplement plus long à faire mais avec une bonne bouteille… En parlant de ça, mon regard s’était arrêté sur une bouteille en particulier. J’en avais bu deux ou trois gorgées à mon arrivée et j’avais fini à terre. Je n’avais pas très bien compris ce qu’elle contenait mais je n’avais jamais retenté l’expérience une autre fois. Voyons combien de temps cet imbécile tiendrait avant de s’effondrer comme une merde. C’est tout naturellement que j’avais attrapé la bouteille pour la tendre en direction de Sebastian prêt à me foutre de sa gueule.

« Non, mais va prendre une douche sérieux, tu pues le fond de baise! »

J’allais rétorquer en l’insultant mais j’y voyais une nouvelle opportunité. Je m’étais donc levé sans un mot pour me diriger vers la salle de bain ou plutôt « le placard » comme j’aimais le surnommer. C’était encore plus petit que le placard que j’avais dans mon appartement à Miami avec Edward. Je m’étais rapidement glissé à l’intérieur en refermant la porte après mon passage. J’avais allumé le robinet d’eau en regardant l’eau marron en sortir. Depuis quelques jours, l’eau n’était plus vraiment potable. Enfin, je n’étais pas sûr qu’elle l’avait déjà été un minimum. Quoi qu’il en soit, je regrettais déjà de ne pas avoir de verrou à la porte.

« Et sinon… Qu’est-ce que tu fais dans cette ville à part attraper le sida et le refiler à tout le monde ? »

J’avais un peu crié pour qu’il puisse m’entendre de l’autre côté de la porte et qu’il ne puisse se douter de rien. Alors que j’attendais sa réponse, j’avais ouvert tout doucement la minuscule fenêtre. Avec un peu de chance, je pourrais passer l’intégralité de mon corps même si ça risquait d’être compliqué. En tout logique, j’avais commencé par la tête puis un bras avait suivit avant que l’autre ne passe aussi. De fût un peu plus compliqué lorsque j’étais arrivé au niveau de la taille. Un petit effort. Juste un petit effort, pensais-je en balançant mes pieds dans le vide. Je ne pouvais quand même pas rester coincé là.

Je ne sais pas combien de temps que j'allais resté ici, mais une chose est certaine c'était que je voulais regagner mon hôtel. Kenneth m'avait tendu une bouteille d'alcool que j'avais pris aussitôt, c'était dégueulasse, mais je me disais que c'était mieux que rien. Puis, je lui avais dit d'aller se laver parce qu'il puait et il m'avait regardé comme un connard et il n'avait rien dit pour aller vers ce qui me semblait être la salle de bain. Je le suivis, mais il ferma la porte... Merde me dis-je à moi-même, parce que j'étais le pro de la fugue quand j'étais ados, là j'espérais qu'il ne soit pas aussi con et qu'il ne tente rien parce que j'allais le menacer... Je m'étais donc appuyé les mains contre le cadre de la porte tout en écoutant attentivement. L'eau coulait du robinet, je pouvais bien l'entendre. Puis, sa voix vint traverser la porte pendant que je fumais toujours mon joint.  


« Et sinon… Qu’est-ce que tu fais dans cette ville à part attraper le sida et le refiler à tout le monde ? »

Comme si j'étais en vacances... Il n'avait donc rien compris? J'avais levé les yeux en l'air avant de répondre par quelque chose qui ne voulait rien dire. Je n'étais quand même pas pour lui dire que j'étais venu que pour lui, le chercher et le ramener à sa soeur comme ça. Non, il fallait une conversation face à face. Rien de moins.

- Sors et je te dis tout!

Puis c'était le silence total, alors j'entepris de toucher la poignée de porte. Ce n'était pas verrouillé alors j'ouvris et je découvris Kenneth qui essayait de se faufiler par la fenêtre.

- ENFOIRÉ!

Mon joint tomba au sol pendant que je me suis mis à tirer sur ses jambes pour qu'il revienne à l'intérieur. Il se débattait en essayant de me foutre des coups de pieds, mais là, je m’agrippais à lui pour qu'il rentre. Je tirais de toutes mes forces pour réussir à le faire tomber dans cette minuscule salle de bain de merde. J'avais entrepris de prendre la tête de Kenneth et la foutre dans sa chiotte pour qu'il arrête de faire le malin avec moi.

- C'est ça que tu veux Kenneth? Que je te foute la tête dans le merde???? Ben je vais le faire!

Putain, j'avais utiliser mes forces pour le sortir de là et j'avais lui qui forçait pour éviter le bol. Je décidai d'abandonner l'idée parce que là, j'étais vraiment pas sorti de l'auberge avec mon histoire de le ramener à Miami.

- TU VAS M'ÉCOUTER OUI???? C'EST QUOI TON FOUTU PROBLÈME KENNETH?

Il ne sentait certes pas meilleur, mais tant pis! Nous étions au sol tous les deux et je dois dire que ça devait paraître vraiment ridicule vu de l'extérieur. Je retrouvai mon joint près de la porte pour me le foutre dans la bouche à nouveau.

- T'es partit sans rien dire à personne, ta sœur te cherche, ton père aussi. Si je suis ici aujourd'hui c'est bien pour que Geane arrête de pleurnicher sur ton sort!!! Elle est dans la merde depuis que t'es partit! Je me demande bien pourquoi elle se fout à l'envers pour une lopette dans ton genre!

Je pis une puff de mon joint avant d'expulser la fumée hors de ma bouche. J'avais pris un ton plus calme, mais j'étais très énervé parce qu'il me donnait du fil à retordre ce merdeux. J'avais inventé l'histoire sur sa soeur comme quoi elle pleurnichait, je n'allais pas lui dire que c'était pour prouver mon innocence face à sa mort, là c'est clair que jamais il allait me suivre.

- Faque, tu vas revenir à Miami avec moi et tu vas faire tes excuses à Geane et te comporter comme un homme pour une fois!

Bien sûr, ça le faisait rire, mais moi je n'avais pas envie de rire! PAS DU TOUT!

Je déteste cette ville. Je déteste ces habitants. Je déteste cette salle de bain. Je déteste cette toute petite fenêtre qui tente de me faire croire que je suis gros et je déteste mon stupide voisin qui ce fout de ma gueule dans la rue en me regardant galérer. Je l’aurais bien insulté de tous les noms en lui criant dessus mais ce n’était pas le moment et je ne voulais pas attirer l’attention de Sebastian. J’avais tenté de l’occuper en lui posant une question mais ce dernier préférait attendre que je sorte pour me donner la réponse. Qu’est-ce qu’il pouvait bien me vouloir ? J’étais une perte de temps pour lui comme il en était une pour moi. Peut-être qu’il voulait se venger. Il pouvait essayer de me tuer. L’idée venait tout juste de me traverser l’esprit mais ce n’était pas aussi idiot que ça. Cet idiot n’avait pas essayé une seule fois de me rendre la monnaie de ma pièce. Il n’avait pas essayé non plus de me faire du chantage ou de demander quelque chose en échange de sa clémence. Il y avait quelque chose de louche mais je ne comptais pas attendre en restant tranquillement là pour le découvrir. Malgré tous mes efforts pour passer, cette fenêtre était beaucoup trop étroite pour que je puisse me glisser dehors. Cette histoire avait laissé assez de temps à Sebastian de réaliser que tout n’était pas clair et de rentrer dans la pièce. Je n’avais eu le temps d’entendre qu’une grossièreté avant qu’il m’attrape mes deux pieds et qu’il ne commence à tirer. Pendant un instant, j’avais bien cru qu’il allait me retirer mon pantalon et que je finirais le cul à l’air. J’avais donc logiquement répondu en agitant mes jambes pour lui donner des coups avant de me sentir tirer en arrière pour finir par tomber à l’intérieur de la pièce. Merde. En parlant de merde, il voulait apparemment mettre ma tête dedans.

« TU VAS M'ÉCOUTER OUI???? C'EST QUOI TON FOUTU PROBLÈME KENNETH ? »

Mon problème ? Par où commencer ? Ma tentative de meurtre sur un mec qui le méritait ? La déception de ma mère ? Une sœur qui refusait de me comprendre ? Mon père qui refusait de m’adresser la parole ? Un job dont je ne pouvais pas me passer ? Mon refus à l’université ? Une fille qui s’était fait torturée à ma place ? Et j’en oubliais encore beaucoup. Je n’avais pas un putain de problème. J’avais des tonnes de problèmes. J’étais même un problème à moi tout seul.

« T'es partit sans rien dire à personne, ta sœur te cherche, ton père aussi. Si je suis ici aujourd'hui c'est bien pour que Geane arrête de pleurnicher sur ton sort!!! Elle est dans la merde depuis que t'es partit! Je me demande bien pourquoi elle se fout à l'envers pour une lopette dans ton genre! »

Mes yeux avaient roulés sans que je ne puisse le contrôler. Il était simplement venu pour Geane ? Menteur. Le mec le plus égoïste de cette planète avait tout fait pour me retrouver au lieu de faire un feu de joie pour fêter ma disparition ? Je n’y croyais pas une seule seconde. Il y avait un piège. De plus, ce n’était pas mon premier départ sans prévenir ma sœur. Je ne la voyais pas bien se mettre à chialer alors que j’avais déjà fait la même chose quatre ans auparavant. Geane était forte. Pas une pleurnicharde.

« Faque, tu vas revenir à Miami avec moi et tu vas faire tes excuses à Geane et te comporter comme un homme pour une fois! »

Je m’étais mit une nouvelle fois à rire. Soit il était naïf, soit il était con. Peut être même un peu des deux vu la situation. Il était hors de question que je le suive sans opposer la moindre résistance. Me parler de ma sœur n’était pas une raison suffisante. Ce n’est pas que je ne l’aimais pas mais je restais persuadé que Geane était bien mieux quand elle était à des kilomètres de moi. Au moins, je ne pouvais pas foirer encore une fois ou lui faire du mal.

« Tu vas aller te faire enculer et tu vas repartir dans ton jet en direction de Miami avec la queue entre les deux jambes… est-ce que ça te convient comme solution alternative ? » avais-je commencé à dire en le fixant dans les yeux. J’étais de plus en plus lucide même si ma tête tournait et me donnait envie de gerber. « Qu’est-ce que tu fiches dans cette ville ? Je t’ai redonné ton argent. Je n’ai plus rien qui t’appartienne alors va te faire foutre et laisse-moi tranquille ! » rajoutais-je en haussant le ton sans même l’avoir désiré. « Tu n'es pas le bienvenue ici, alors dégages de ma vue ! » dis-je en me relevant enfin. Je n'avais pas peur de lui et personne ne pourrait me forcer à rentrer.

J'avais essayer de convaincre Kenneth en abordant le sujet de sa soeur. Faire en sorte qu'il se sente coupable et qu'il décide de revenir pour elle. En voyant sa réaction, je compris vite qu'il s'en foutait et ça me mis plus en colère parce que définitivement il en avait rien à foutre de sa soeur. Je pensais qu'entre les deux c'était plus que ça. Finalement la relation avec Marina était sans doute mieux et je trouvais ça étonnant d'ailleurs.

« Tu vas aller te faire enculer et tu vas repartir dans ton jet en direction de Miami avec la queue entre les deux jambes… est-ce que ça te convient comme solution alternative ? »

J'avais secoué négativement la tête, ce qu'il venait de dire là c'était complètement débile. J'étais pas venu ici dans ce trou pourri pour repartir les mains vides. Pour une fois que je n'avais pas l'intention d'utiliser la violence, mais je crois que j'allais être obligé! Puis, si je le laissai filer maintenant, je suis sûr qu'il serait du genre à se cacher pendant des semaines pour ne pas que je le retrouve.

«Qu’est-ce que tu fiches dans cette ville ? Je t’ai redonné ton argent. Je n’ai plus rien qui t’appartienne alors va te faire foutre et laisse-moi tranquille ! Tu n'es pas le bienvenue ici, alors dégages de ma vue ! »


Il avait tenté de se relevé pour filer vers la port et je l'avais aussitôt tiré par la jambe pour qu'il s'écroule à nouveau. J'en avais pas fini et j'étais beaucoup trop lâche pour me relever, là, maintenant parce que l'alcool me montait à la tête. Je soupirai lourdement parce qu'il était chiant! Il l'avait toujours été d'ailleurs depuis la première fois que je l'avais croisé... arrivant de sa moto pour me foutre un coup de poing sur le nez et me le péter. Bon, il faut dire que j'avais fait une sextape, mais peu importe...

- Tu sais ce que t'es Kenneth? T'es un sale lâche! Le trou duc ici c'est pas moi c'est toi! J'ai bougé mon cul de Miami pour te retrouver et tu penses que ce sont des vacances???? NON! Je me fais chier carrément! TU FAIS CHIER! Tu veux pas bouger ton cul pour Geane ni même pour ton père ou ton coloc qui est dans un asile de fous! TU sais quoi ? Je pensais jamais dire ça, mais t'es pire que moi! Tu veux rester avec ta vie de merde? Attraper le sida et crever dans une poubelle? BELLE vie ça! Digne de toi! Va te faire enculer à ton tour!

Il était temps que je me barre, je pense que j'avais assez donné dans l'engueulade. Je mis ma main par terre pour me relever tout en ayant mon joint dans la bouche et je réussi enfin. Pas question que je reste une minute de plus ici. Il m'imita aussi, mais je quittai la salle de bain pour reprendre mon sac dans la cuisine.

- Les filles sont chaudes ici, je vais passer du bon temps. Je reste 2 jours et après je sacre mon camp à Miami. Je dirai à Geane que t'es mort et que j'ai pris mon pied à te mettre une balle dans ta tête de merde.

Je jetai mon joint au sol sans l'éteindre et j'espérais que son appartement minable prenne feu. C'était tellement le bordel et ça puait la charogne. J'avais juste hâte de rentrer à l'hôtel pour prendre une douche. Je remis mon sac sur mes épaules et je regardai une dernière fois Kenneth parce que décidément Geane allait m'en vouloir encore bien longtemps et elle n'allait pas me croire que je ne l'avais pas tué. Bien que je pourrais toujours lui transmettre les infos de mon détective, mais il allait surement bouger son cul à nouveau.

Je m’étais relevé. Bien décidé à partir d’ici le plus rapidement possible. Après tout, cette discussion était close et je n’avais plus rien à faire avec lui. Je pouvais partir surtout s’il était juste venu pour ma sœur. C’était un crétin s’il pensait que ça allait me faire revenir. Geane était bien mieux sans moi comme elle était bien mieux sans lui. Elle avait besoin de moi hors de sa vie au lieu de toujours foirer ou de lui faire du mal. Même si les choses s’étaient un peu arrangé à New York, je ne pouvais pas me chasser l’image de son visage écœuré quand je lui avais avoué ma tentative de meurtre sur Sebastian. C’était le même que ma mère avait fait quelques mois auparavant. Cependant, alors que je me dirigeais vers la porte, ce crétin de Seb m’attrapa le pied pour me faire tomber à terre. J’allais le détruire. Jusqu’à maintenant, j’étais resté calme mais je n’étais pas une personne patiente et l’alcool ne me rendait pas plus posé. Je commençais sérieusement à vouloir fracasser sa tête sur la cuvette des toilettes.

« Tu sais ce que t'es Kenneth? T'es un sale lâche! Le trou duc ici c'est pas moi c'est toi! J'ai bougé mon cul de Miami pour te retrouver et tu penses que ce sont des vacances???? NON! Je me fais chier carrément! »

« Personne ne t’a demandé de venir ! » criais-je à mon tour. Non mais quel con ce mec. Il n’allait pas non plus me reprocher les choix qu’il avait fait lui-même.

« TU FAIS CHIER! Tu veux pas bouger ton cul pour Geane ni même pour ton père ou ton coloc qui est dans un asile de fous! TU sais quoi ? Je pensais jamais dire ça, mais t'es pire que moi! Tu veux rester avec ta vie de merde? Attraper le sida et crever dans une poubelle? BELLE vie ça! Digne de toi! Va te faire enculer à ton tour! »

« Mon coloc n’est pas fou. Et je te jure que si tu le critiques encore, tu ne sortiras pas vivant de cette pièce. »

Vu le passif que j’avais avec lui, ce n’était peut-être pas malin de dire ce genre de choses. Mais au moins, il était prévenu. Si j’avais un minimum confiance en lui en ce qui concerne Geane, je ne le laisserais pas s’en prendre à mes amis, surtout Edward. Il ne savait pas se défendre et même si c’était un mec assez atypique, je n’hésiterais pas à le défendre contre tout le monde. D’ailleurs, je m’en voulais un peu de devoir le laisser tout seul avec le loyer.

« Les filles sont chaudes ici, je vais passer du bon temps. Je reste 2 jours et après je sacre mon camp à Miami. Je dirai à Geane que t'es mort et que j'ai pris mon pied à te mettre une balle dans ta tête de merde. »

«  Même si tu le voulais, personne ne penserait que tu m’as tué. Tu n'en aurais pas les couilles et tu n'y arriverais pas. »