J'aimais les animaux, depuis que j'étais enfant d'ailleurs. Donc ce n'est pas une surprise que je sois en école de vétérinaire et que je suis responsable d'une animalerie. Je ne suis pas la grande patronne bien entendu, mais on avait assez confiance en mes capacités pour me donner des responsabilités et cela fait toujours très plaisir, cela voulait dire qu'on me faisait confiance et qu'on croyait en moi. Moi qui avait souvent tendance à perdre mes moyens, il était évident que professionnellement parlant, je m'en sortais mieux que dans ma vie privée.
J'étais dans l'animalerie qui faisait aussi office de cabinet de vétérinaire dans l'arrière. Je nourrissais nos petits animaux, nos petits pensionnaires et jouait avec, ces petits bête-là avait besoin de beaucoup d'attention et de beaucoup d'amour pour se sentir bien. Et leur bien être était ma priorité. Je rigolais avec les léchouilles que me faisait Tigrou, un petit chaton tigré, on ne pouvait pas le vendre tout de suite car il n'était pas encore entièrement sevré, mais cela ne serait tarder. Je craquais littéralement pour sa petite bouille et quiconque le verrais en serait totalement fou aussi. Ce n'était clairement pas possible d'être aussi mignon que cela.
C'est alors que j'entendis la cloche sonner du côté du cabinet de vétérinaire, mon supérieur n'était pas là aujourd'hui et j'espérais que ce ne soit pas un cas trop complexe quand même ou un cas que je n'avais jamais traité avec mon mentor, il ne fallait tout de même pas oublié que j'étais interne en école de vétérinaire et que je n'avais pas la science infuse, si j'étais à l'école c'était que j'avais encore beaucoup à apprendre, d'ailleurs, même un vétérinaire en apprenait tous les jours. Bref, je laissai alors Tigrou et compagnie dans l'animalerie. Ils étaient nourris, ils avaient bus, les cages et litières étaient totalement propre donc tout était ok.
Quand j'entrai dans le cabinet je reconnu très vite qui était la personne, c'était Ayann Hamilton. Je le voyais souvent, son animal avait beaucoup de soucis de santé ces derniers temps. J'en étais un peu inquiète, je suivais son cas avec mon mentor depuis le début et je dois dire que je m'étais beaucoup attaché à la petite bête. Quant à son maître, nous parlions pas beaucoup, nos discussions tournait surtout autour de son petit trésor. Mais je ne pouvais pas nier qu'il était très séduisant voir même très sexy, d'ailleurs, je me mis à rougir rien qu'en pensant à cela « Bonjour monsieur Hamilton, que ce passe-t-il ? » M'enquis-je alors en fronçant les sourcils un peu inquiète.
Katerina S. Czajkowski & Ayann J. Hamilton Oh... It's Okay ?
J
'avais adopté un chien il y a quelques semaines de cela ou plutôt trouvé au bord de la route. Je me souvenais de ce jour comme ci il avait eu lieu la veille. Ce jour là, je me rendais à ma voiture, n'ayant pas trouvé de place plus près la veille, j'avais du me garer un peu plus loin. J'étais plutôt pressé en voyant l'heure qu'il se faisait car j'allais être en retard pour le travail. Du coup je me hâtais sans trop faire attention au reste lorsqu'un gros coup de klaxon s'était fait entendre non loin de moi. Surpris sur le coup, mon regard s'était dirigé vers la voiture qui klaxonait à tout bout de champ. Je l'avais alors aperçu, ce petit Jake Russel qui se trouvait sur la route. Les voitures passaient à côté de lui et la pauvre bête ne savait pas où aller, elle était prise de panique. Je n'avais donc pas cherché à comprendre une seconde, j'avais traversé la route pour prendre ce petit chien et le rassurer.
Depuis ce jour, je ne l'avais plus quitté. Je m'étais tout d'abord renseigné afin de savoir si il ne s'était pas sauvé ou autre. Apparemment, il n'était pas pucé, ni tatoué donc on ne pouvait pas vraiment savoir à qui il appartenait. Ce jour là, je m'étais rendu au vétérinaire en centre ville, j'avais eu à faire à une étudiante qui s'était montré extrêmement douce et gentille. Elle m'avait vraiment bien conseillé au sujet de son alimentation et de ses vaccins à mettre à jour. J'avais apprécié l'intérêt qu'elle nous avait porté, j'avais pu me rendre compte dès ce jour là à quel point elle aimait les animaux, à quel point elle était attentionnée et délicate avec eux. Moi qui aimait les animaux depuis que j'étais enfant, cela m'avait fait plaisir. Enfin vous me direz, si elle poursuivait des études de vétérinaire c'était que forcément elle aimait ces petites bêtes.
Du coup j'avais décidé de gardé le petit chien, je l'avais même appelé "Milou". Très original n'est-ce pas ? En tout cas il apportait de l'animation et de la joie dans l'appartement que je partageais avec ma soeur aînée. Nous n'étions pas souvent là à cause de nos emplois respectifs mais dès qu'on le pouvait on s'occupait de notre petit amour, comme on aimait si bien l'appeler. Je ne connaissais pas vraiment son âge mais il semblait avoir déjà quelques années. Et pourtant il était très obéissant et doux comme un agneau. Je m'étais vraiment attaché à ce chien, il faisait désormais parti de ma vie. Du coup j'étais très inquiet pour lui ces derniers temps. Il refusait de sortir s'amuser avec nous, il semblait plus faible qu'à l'accoutumée. Il ne nourrissait peu également et depuis la veille quasiment plus. Je refusais de le laisser dans un tel état donc je n'avais attendu plus longtemps, j'avais décidé de l'emmener à la clinique vétérinaire afin de savoir ce qu'il en était.
Une fois Milou prêt et moi même, je lui mis son collier et sa laisse puis me mis en route. Heureusement, nous n'étions pas loin du vétérinaire car si la distance avait était plus grande, je doutais fort que mon petit trésor est la force d'y parvenir. Lorsque nous arrivions là bas, je le pris dans mes bras et pénétra à l'intérieur. La cloche à l'entrée se mit à retentir. Peu de temps après une jeune brune arriva, une jeune femme à qui je m'étais habitué à force de venir ici. S'était d'ailleurs elle qui s'était occupé de Milou, depuis le moment où je l'avais conduis aussi pour la première fois. J'écoutais toujours ses conseils et jusque là, je ne l'avais pas regretté. Et puis je reconnaissais que je la trouvais adorable et elle m'attirait secrètement. Secrètement effectivement, je gardais ce genre de pensées pour moi car on ne se connaissait pas vraiment, en général on parlait surtout de mon chien et des animaux. Sa mine semblait inquiète lorsqu'elle me vit avec Milou dans les bras. Il secouait un peu la queue en la voyant mais n'arrivait pas à réagir et à faire le fou comme il le faisait d'habitude. Elle me demandait ce qui se passait. - Bonjour Kate... vous pouvez m'appeler Ayann vous savez... Je venais de lui décrocher un sourire mais un fin sourire car en réalité j'étais surtout inquiet pour mon petit amour. - Je ne sais pas trop ce qu'il a... il refuse de sortir pour jouer et mange très peu... je suis assez inquiet... Je lui avouais cela avec une petite grimace. J'étais heureux de revoir cette charmante apprentie vétérinaire car elle hantait certaines de mes pensées mais à cet instant précis, je voulais surtout qu'elle me rassure, comme elle le faisait à chaque fois.
Je souriais doucement en direction d'Ayann. J'étais beaucoup inquiète pour son chien tout de même, la dernière fois, il avait montré des signes de faiblesses au niveau des os, il fallait vraiment qu'on vérifie tout cela. J'étais beaucoup attaché à Milou, enfin, j'étais beaucoup attaché aux animaux en général il faut dire « Oh, je ne suis pas sûre que ce soit très professionnel de vous appelez par votre prénom, monsieur Hamilton » Fis-je en rougissant et en me mordant la lèvre inférieure.
Le fait de me sentir rougir, me faisait rougir encore plus et cela ce n'était pas bien du tout, surtout avec ce contexte pas mal dramatique « On va le mettre sur la table et je vais voir tout cela » Fis-je doucement. Bon d'accord, je comptais sur lui pour qu'il le fasse car je n'avais pas spécialement beaucoup de force. Encore moins ces derniers temps, je devais avoir un peu la crève puisque j'avais perdu l'appétit, j'étais sans arrêt fatigué et faible physiquement, et les nuits étaient affreuses.
Heureusement que j'étais passionnée par mon travail et que c'était toujours avec l'envie et la passion que je venais, c'était cela qui me poussait à me lever d'ailleurs. Une fois Milou sur la table, je pris une seringue « Je vais lui mettre cette injection, il va se sentir déjà un peu mieux » Souris-je doucement « Puis je vais prendre un peu de son sang pour des analyses et voir ce qu'il a » Expliquais-je « Pour ensuite l'emmener faire des radios pour ses os, la dernière fois on avait senti une faiblesse préoccupante tout de même » Dis-je avec une petite grimace.
Je faisais le tout, et j'avais autorisé Ayann à me suivre pour la radio « Ne vous inquiétez pas monsieur Hamilton, je vais faire tout mon possible pour aider Milou » Lui dis-je doucement en lui prenant la main pour la serrer. Je me doutais qu'il avait besoin d'un soutient tout de même et qu'on le rassure. Il avait vraiment l'air de tenir à ce chien et je pouvais très largement comprendre, Milou était vraiment adorable pour le coup, je voulais qu'il s'en sorte et comme d'habitude, je faisais la connerie de m'attacher à ces petites bêtes alors qu'il ne fallait pas.