(#)Sujet: Comment ça tu me connais ? - ft. Charlie | Ven 8 Mai - 16:30
Un bon jour pour aller faire les courses. Nous étions vendredi, il faisait un superbe temps en ce début du mois de mai et les gens étaient sans doute à la plage. J'aime aller dans les centres commerciaux quand il n'y a pas grand monde. Je trouve qu'on prend bien plus le temps d'acheter tout ce dont on a besoin. Je ne suis pas doté d'une mémoire fabuleuse... Je fais partie de ces gens qui après être passé à la caisse et avoir taper sur "Valider" leur code de carte bleue, se dit " Merde j'ai oublié ça ! ".
J'étais parti avec ma voiture, une belle BMW série 1 blanche importée d'Europe. Qu'est-ce que j'aime cette voiture... M'enfin, je faisais vrombir son moteur à chaque feu rouge avant d'arriver sur le parking du Walmart. J'avais garé ma voiture dans le sous-sol, je préférais, je la sentais plus protégée bien que ce ne soit pas sur du tout... J'ai ensuite pris un chariot, et me suis dirigé vers l'escalator qui m'emmena directement au magasin. Comme prévu, peu de monde aujourd'hui trainait dans les rayons. Il me fallait un tas de trucs parce que j'invitais de vieux amis à manger chez moi le lendemain soir. S'il faisait beau nous comptions manger dehors et faire un petit barbecue. Je me dirigeais d'abord vers les alcools. Je voulais trouver un bon vin de table et prendre quelques bouteilles pour l'apéritif. Whisky, Gin, Vodka furent mes choix, j'étais à peu près sur qu'ils aimeraient l'un ou l'autre. Pour le vin, un vin de Bordeaux m'avait pas mal intéressé, mais en y réfléchissant je me souvenais que j'avais encore une excellente bouteille que j'avais ramené de ma dernière escale à Paris. Après l'alcool, les petits gâteaux et autres conneries dans le genre. J'avais tout pour mon apéritif. J'étais content.
En me dirigeant vers les viandes, je vus une petite fille qui essayait d'attraper quelque chose dans un rayon. Je vins lui attraper et le lui donner. Elle me fit un sourire avant de retrouver sa mère. " Qu'est-ce qu'on dit ma chérie ? " elle tenait la robe de sa mère comme si elle voulait se cacher derrière. " Merci le monsieur avec des cheveux gris " je fus pris d'un fou rire tout à coup. " Excusez là... " disait la mère en laissant apparaître un sourire un peu gêné. " C'est pas grave, vous en faites pas. Et, derien la petite fille trop petite pour attraper un paquet de chips. " je fis un sourire à sa mère qui était plutôt sexy d'ailleurs... Je pense que je vais faire exprès de la recroiser dans les rayons celle-ci. Je repartais ensuite pour trouver mes saucisses et mes viandes à griller. Il y avait pas mal de choix. j'avais finalement opté pour du classique, merguez, chipos et ventrèches. Il ne me restait que quelques trucs à acheter. J'essayais de voir où la jeune femme que j'avais vu tout à l'heure était.
Mes courses terminées je partais en direction de la caisse. Toutes les caisses étaient bondées. Bizarre. Il n'y avait pourtant pas grand monde dans le magasin.
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(#)Sujet: Re: Comment ça tu me connais ? - ft. Charlie | Dim 10 Mai - 1:28
Laufti & Charlie comment ça tu me connais ?
U
ne fois de plus, je n'étais pas allé au travail ce vendredi. Plus ça allait, et moins j'y allais. J'avais bien conscience que j'abusais franchement. J'avais de la chance d'avoir trouvé un travail correctement payé et pas trop dur, et je n'arrêtais pas de manquer des journées. J'avais un patron bienveillant, très compréhensif, qui avait tout fait pour me donner une chance. Il savait pour ma dépression et quand je ne venais pas, il pensait que c'était une mauvaise journée. Il était très gentil et ne notifiait pas mes absences répétées. Au fond de moi, je me sentais vraiment mal de faire ça. Certes, j'étais déprimé aujourd'hui, mais comme tous les jours. J'aurais très bien pu aller travailler, mais je n'en n'avais pas envie. Je ne supportais pas ce job pourri, je n'arrivais pas à tenir une journée entière assis à un bureau à ne rien faire et surtout, je n'arrivais pas à voir mes affreux collègues en peintures, sauf Peter. Ils étaient soit arrogants et hautains, soit archi collant et doucereux. Insupportables. Enfin, la dépression avait bien cet avantage-là : elle me permettait de louper facilement quelques journées de travail. C'était une très bonne excuse. Franchement, j'avais envie de me foutre des baffes quand je pensais à mon choix d'études. J'avais choisi de faire des études d'interprète juste pour faire comme ma soeur, et maintenant, à cause de mon immaturité, je me retrouvais coincé dans un milieu que je détestais. Génial.
Comme quasiment à chaque fois que je "séchais" le travail, je me rendis au centre commercial. Je n'avais rien d'autre à faire de la journée, et rester à l'appart quand Blake n'était pas là me déprimait. Passer ma journée sur l'ordinateur ou devant la télé ne servirait absolument à rien. Même si traîner au centre commercial ne m'avançait pas beaucoup, au moins je sortais. Après m'être lavé, j'avais enfilé un jean et un tee-shirt et j'avais tenté de dompter ma chevelure… sans grand succès. J'avais ensuite marché jusqu'au centre commercial ; c'était assez près de chez moi et prendre l'air me faisait du bien. Arrivé au centre commercial, j'allais au Starbucks et me prit un café. Pour être honnête, j'ignorais pourquoi j'allais dépenser 10$ pour une boisson que j'avais trois fois moins cher au petit café à côté. Mais bon, je le faisais quand même. J'errais ensuite dans le bâtiment, rentrant parfois dans des magasins pour regarder quelques trucs, mais sans rien acheter. Parfois, je reconnaissais des vendeurs. Ils devaient vraiment se demander ce que je fichais là à chaque fois. Pour une raison inconnue, je décidai d'entrer dans le supermarché. J'avais un peu chaud et je me disais que l'air frais des rayons réfrigérés me ferait grand bien. Finalement, je décidai d'acheter une salade de pâtes qui paraissait vraiment appétissante et me dirigeai vers la caisse.
Je reconnus l'homme devant moi presque instantanément. Je n'en croyais pas mes yeux. C'était lui ! C'était cet homme qui m'avait sauvé quand j'étais petit ! Ça remontait à ma petite enfance, et pourtant je m'en rappelais dans les moindres détails. Wah. Je n'aurais jamais cru le recroiser un jour, et surtout ici. Il avait beaucoup changé ; enfin, il avait la même allure, mais il avait quelque peu… vieilli. Je n'en revenais. Ce gars avait littéralement été le héros de mon enfance, une sorte d'idéal masculin. Du haut de mes quatre ans, je l'avais trouvé si impressionnant et si fort ! Maintenant, je le trouvais physiquement assez banal et je le dépassais un peu. Il n'était plus aussi impressionnant qu'avant, mais j'étais tout de même étonné de le voir ici. En proie à une excitation d'enfant, je l'interpellai. « Monsieur ? » Il se retourna. Mes yeux s'agrandirent. « Oh mon dieu, je n'aurais jamais cru vous croiser ici ! » Je ne pouvais presque pas me contenir. « Vous vous souvenez de moi ? Je suis Charlie ! » (HJ : sans mauvais jeu de mot, le "je suis charlie" ). J'avais presque envie de le serrer dans mes bras tellement j'étais content de le revoir. Sans rire, cet homme avait marqué mon enfance d'une empreinte indélébile. Avec ma soeur, on s'amusait même à rejouer la scène quand nous étions gosses. Elle avait le rôle du petit Charlie perdu et moi, je jouais le grand monsieur. « Vous êtes… Lautif ? Lautfi ? Non, Laufti ! Oui, Laufti c'est ça ! Vous n'imaginez pas à quel point ça me fait tout drôle de vous revoir ! » Je n'arrivais presque plus à m'arrêter de parler. « Vous avez un peu changé, mais je vous ai tout de suite reconnu » dis-je avec un sourire. Il allait peut-être me prendre pour un taré.
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(#)Sujet: Re: Comment ça tu me connais ? - ft. Charlie | Dim 10 Mai - 19:20
La caisse dans laquelle je m'étais mise n'avancée pas du tout. C'est toujours comme ça. Celle des voisins avance toujours plus rapidement que la votre c'est bien connu. Ca avait le don de me mettre en rage ce genre de truc. Je soufflais avant de voir que c'était une mamie qui était entrain de galérer à mettre ses articles dans son chariot. Le gars derrière a mis au moins cinq minutes à comprendre qu'il fallait l'aider. Non mais sans blague, les gens ne sont pas serviables à ce point là ? En plus, la caissière n'était pas du tout agréable. J'allais partir pour changer de caisse quand un gamin avec une dégaine de surfeur (obligé) vint alors me sortir de mes pensées. " Monsieur ? " Je n'aimais pas qu'on m'appelle monsieur, cela me vieillissait. Mais il fallait se rendre à l'évidence je n'avais plus un visage d'adolescent qu'on appelle "jeune homme"... " Oh mon Dieu je n'aurais jamais cru vous croiser ici ! " Je fronçais les sourcils, je n'avais jamais vu ce gamin, même dans mes souvenirs les plus lointains. Et puis si je l'avais vraiment vu, il devait être bien plus jeune à l'époque donc il était normal que je ne le reconnaisse pas. " C'est bien ma veine " disais-je sur un ton un peu froid. Je n'avais pas très envie de discuter. La mamie et la caissière m'avait mis de mauvaise humeur.
" Vous vous souvenez de moi ? Je suis Charlie ! " je fis un sourire assez faux pour qu'il soit content avant de lui répondre " Ecoutes gamin, c'est pas que je t'aime pas mais, je suis pas trop d'humeur tu vois ? Alors laisses moi tranquille si tu veux bien... " je pensais m'en être débarrassé mais pas du tout, le jeunot n'avait pris aucun crédit à ce que je venais de dire et il continua à me poser un tas de questions alors que je me mis dos à lui " Vous êtes… Lautif ? Lautfi ? Non, Laufti ! Oui, Laufti c'est ça ! Vous n'imaginez pas à quel point ça me fait tout drôle de vous revoir ! " Et en plus il écorchait mon prénom, c'est pas compliqué pourtant. M'enfin c'était pas la première fois malheureusement. Mais... Attends une minute, je me retournai de nouveau, fronçant toujours les sourcils et cette fois avec un regard interrogateur. " Mais comment... " et il ré enchaina encore " Vous avez un peu changé, mais je vous ai tout de suite reconnu " Je soufflais, j'essayais d'en placer une, le train de sa parole était dur à arrêter. " Ok ok, stop ! Stop ! " disais-je en levant mes mains avant de les mettre en croix devant mon visage. Le blond s'arrêta enfin de déblatérer ses questions. " Ok bon, merci. Donc, tu t'appelles Charlie, et tu dis me connaître. Le plus étrange c'est que tu connais mon prénom. Mais je n'arrives pas à savoir d'où tu me connais. Mais qui es-tu bon sang ? " Les gens autour de nous, nous regardaient étrangement, il faut dire que c'était une conversation plutôt atypique. Un gars de la sécurité vint s'approcher de nous. Il me demanda si tout allait bien et j'hochai la tête. Je lui fis signe qu'il pouvait partir.
La caisse s'était alors débloquée, je commençais donc à mettre mes articles sur le tapis roulant. C'était déjà ça de gagné. A défaut d'avoir maintenant un pot de colle qui me tenait la jambe...
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(#)Sujet: Re: Comment ça tu me connais ? - ft. Charlie | Lun 11 Mai - 19:48
Laufti & Charlie comment ça tu me connais ?
E
n général, les gens pensaient qu'être dans la queue la plus lente était la faute à pas-de-chance. Mais c'était totalement faux. Une rapide analyse permettait de choisir la plus rapide des deux queues. Déjà, il fallait choisir celle avec le moins de personnes âgées : je n'avais rien contre ces adorables mamies, mais elles adorent faire la papote parce qu'étant retraitées, elles n'ont rien de mieux à faire. Il valait mieux, donc, choisir la queue avec le plus de jeunes gens, car plus on est jeunes, et moins on a le temps, donc plus on se presse. Ensuite, évidemment, il faut viser la caisse où les gens ont le moins d'articles. Après, si on connaît un peu le magasin ou si on prend de bien analyser la situation, il faut choisir le vendeur le plus performant. J'étais devenu un expert dans l'analyse des queues, mais là, je devais bien admettre que je n'étais trompé. Il n'y avait que deux mamies dans la queue, mais la première était vraiment longue. Un cas exceptionnel, dirons-nous. M'enfin, j'avais de la compagnie. Ce fameux Laufti. J'avais toujours eu un peu de mal avec son prénom. En même temps, qui appellerait son gosse comme ça ? Fallait vraiment pas l'aimer (j'étais obligée aussi ).
Apparemment, il ne me reconnaissait pas. Bon, après tout, j'avais bien changé depuis mes quatre ans —quoi que j'avais déjà cette touffe de cheveux blonds. " Ecoutes gamin, c'est pas que je t'aime pas mais, je suis pas trop d'humeur tu vois ? Alors laisses moi tranquille si tu veux bien... " Gamin ? J'avais quand même vingt-cinq, j'étais assez loin d'être un gosse. Enfin, je ne pouvais pas lui en vouloir, on aurait facilement pu m'en donner dix-sept ou dix-huit. De toute façon, il aurait pu me traiter de tous les noms, ça m'aurait été égal. Laufti, c'était vraiment le mythe de mon enfance. Un peu comme ces films Disney que vous regardiez petit et qui désormais sont pour vous comme le saint-graal, parfaits malgré leurs défauts. Néanmoins, il semblait un peu agacé par mon excitation. Fallait vraiment que je me calme. J'étais plutôt insupportable quand je m'y mettais. Dire qu'avant l'accident, j'étais tout le temps comme ça… " Ok bon, merci. Donc, tu t'appelles Charlie, et tu dis me connaître. Le plus étrange c'est que tu connais mon prénom. Mais je n'arrives pas à savoir d'où tu me connais. Mais qui es-tu bon sang ? " Les gens se retournaient, et un vigile vint même nous demander si tout allait bien. J'étais si effrayant que ça ? Je savais bien que j'avais une tête de déterré-dépressif-drogué (après tout, c'est ce que j'étais), mais bon. J'essayai de reprendre mon calme. La queue se mit a avancer un peu. Je ne m'étais peut-être pas trompé dans mes calculs, après tout. « Je ne sais pas si vous vous rappelez, mais ça remonte à… wah, j'étais gosse, je devais avoir quatre ans. À Washington » Rien que de raconter tout ça, je me sentais redevenir gosse. « Je m'étais perdu dans un centre commercial, et vous m'aviez aidé à retrouver ma mère. C'était il y a longtemps, vous étiez beaucoup plus jeune —sans vouloir vous offenser, bien sûr ». Le plus perturbant dans tout ça, c'était que je devais avoir l'âge qu'il avait à l'époque, quand il m'avait secouru. Plus ou moins quelques années. « Vous aviez été vraiment sympa ce jour-là. Je crois bien que ma mère avait failli vous sauter dans les bras tellement elle était contente » souris-je.
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(#)Sujet: Re: Comment ça tu me connais ? - ft. Charlie | Jeu 14 Mai - 19:52
« Je ne sais pas si vous vous rappelez, mais ça remonte à… wah, j'étais gosse, je devais avoir quatre ans. À Washington » il était gosse. Mon dieu tu l'es encore mon petit. Le gamin devait avoir une vingtaine d'années, donc cela faisait 20 ans qu'on ne s'était pas vu... Quand il me disait ça, un bon nombre de souvenirs de l'université remonta à mon esprit. Toutes sortes de choses. Les sorties, les filles, les sièges inconfortables de l'amphithéâtre, ma prof de physique qui était hyper sexy. Bref. Ma jeunesse quoi. Comment à ce moment là de mon existence j'ai pu connaître un gamin de 4 balais ? Je n'avais réellement aucun souvenir, à 20 ans je passais mon temps dans les bars, pas dans les crèches. En même temps, cela aurait été suspect si j'avais fait ça. Non vraiment, je ne voyais pas. Je continuais alors à mettre mes courses sur le tapis, le dernier article posé, je plaçai alors à la suite de mes articles cette espèce de séparateur de courses.
« Je m'étais perdu dans un centre commercial, et vous m'aviez aidé à retrouver ma mère. C'était il y a longtemps, vous étiez beaucoup plus jeune —sans vouloir vous offenser, bien sûr » Quand il me dit ça, je fus tout à coup tilt. OUI ! C'était ce gamin blond qui s'était pommé dans cet immense supermarché à Washington. Je me souvenais maintenant, il avait surement changé physiquement. Mais je n'aurais jamais pensé le recroiser et surtout à nouveau dans un supermarché, et encore plus à Miami. " C'est bon je te situe, Charlie tu dis ? J'avais pas vraiment retenu ton prénom à l'époque, mais peu importe. " il ajouta « Vous aviez été vraiment sympa ce jour-là. Je crois bien que ma mère avait failli vous sauter dans les bras tellement elle était contente » je souriais à ses propos, c'est vrai, je me souvenais même de sa mère maintenant. " C'est étrange qu'on se recroise ici dans de telles circonstances non ? " disais-je amusé. Maintenant que je 'connaissais' le blondinet, c'était plus simple pour moi de communiquer. La caissière commença à passer mes articles à la vitesse de l'éclair, je m'occupais alors de toutes mes courses avant de payer.
J'attendais alors que le surfeur passe son article et je lui disais " Ecoutes, je vais ranger mes courses, ma voiture est au sous-sol. Si tu veux, on peut se retrouver dans un bar de la galerie pour discuter un peu. Ca me ferait plaisir. " souriais-je. J'étais sincère, j'avais vraiment envie d'avoir des nouvelles de ce gosse qui avait l'air toujours aussi perdu, mais dans sa vie cette fois.
[Hors-jeu : désolé c'est un peu court, je me rattraperai ]
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(#)Sujet: Re: Comment ça tu me connais ? - ft. Charlie | Dim 17 Mai - 13:00
Laufti & Charlie comment ça tu me connais ?
J'
étais vraiment content de retrouver Laufti, même s'il ne se souvenait pas de moi et qu'il semblait peu ouvert au dialogue. Après tout, je le comprenais. Cette rencontre avait eu lieu il y a si longtemps… ! Cela m'avait marqué, parce que j'étais tout gosse et que Laufti m'avait semblé être le type le plus cool de l'univers, mais lui il avait une vingtaine d'années et j'étais juste un gosse qu'il avait aidé. Rien de plus. Enfin, quoi qu'il en soit, j'étais content de le revoir. C'était bien la dernière chose que je puisse imaginer ! Revoir Laufti à la caisse d'un supermarché à Miami ! Il commença à poser ses articles sur le tapis, et je remarquai qu'il avait plusieurs bouteilles d'alcool fort. C'était un alcoolique ? Bah, de toute façon, je m'en fichais. C'était comme si rien ne pouvait détruire l'image que j'avais de lui. Au fur et à mesure que je lui racontai notre rencontre, il se mit à sourire peu à peu, signe qu'il se souvenait. Ça me soulevait presque de joie qu'il se rappelle. Ouah, c'était comme un mythe qui prenait vie. C'était dingue, j'étais comme un gosse. Il fallait que je me calme, ou il allait me prendre pour un fou ou croire que je n'avais pas beaucoup évolué depuis mes quatre ans. " C'est étrange qu'on se recroise ici dans de telles circonstances non ? " J'hochai vivement la tête. C'était vraiment très étrange.
Laufti rangea ses multiples bouteilles dans un sac tandis que je passai mon article à la caisse. Tandis que je tendais la monnaie à la caissière, il me dit : " Ecoutes, je vais ranger mes courses, ma voiture est au sous-sol. Si tu veux, on peut se retrouver dans un bar de la galerie pour discuter un peu. Ca me ferait plaisir. " Je souris. « Oui carrément ! On se dit dans dix/quinze minutes ? ». Nous nous séparâmes ensuite, lui se dirigeant vers le parking souterrain et moi vers la sortie. Je me postai près de la porte et allumai une cigarette, et jetai un regard désolé sur mon paquet presque vide. Je l'avais acheté la veille. Je fumais vraiment trop. Tandis que je fumai tranquillement, une foule de souvenirs m'envahit. Je repensai à nos jeux d'enfance avec June, quand nous jouions à être Laufti et tous les autres jeux. Je repensai combien nous nous amusions, et presque aussitôt, une vague tristesse s'empara de moi. Pourquoi je m'étais mis à penser à ça ? Ça me faisait la même chose à chaque fois. Écrasant ma cigarette, je rentrai et m'installer dans le bar de la galerie. J'étais pensif et je vis à peine Laufti entrer. Je lui fis un petit signe de la main, et il vint me rejoindre. Une fois qu'il fut assis, la serveuse se jeta sur nous et prit nos commandes. « Un coca, s'il vous plaît ». J'avais tellement bu les soirs précédents qu'une boisson sans alcool était bienvenue. Quand elle fut repartie, je me tournai vers Laufti. « Bon, refaisons les présentations. Moi c'est Charlie » fis-je avec un sourire triste. J'étais vraiment heureux d'être avec lui, mais je m'étais beaucoup calmé. Une ombre s'était mise à planer au-dessus de ma tête et un poids pesait sur mes épaules. C'était la dépression qui s'était ramenée.
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(#)Sujet: Re: Comment ça tu me connais ? - ft. Charlie | Mar 28 Juil - 14:25
Le blond acquiesça à ma proposition, nous nous donnèrent alors rendez-vous d'ici une dizaine de minutes dans ce petit bistrot de la galerie. Mon chariot était plein et assez lourd à pousser jusqu'à l'escalator qui menait au sous-sol. Il faut dire que ce qui pesait le plus était les bouteilles d'alcools de toutes sortes que j'avais choisis avec soin pour mes amis. J'étais un peu perplexe par rapport à la conversation qu'on allait pouvoir tenir avec Charlie. On ne se connaissait pas vraiment alors, qu'est ce qu'on va bien pouvoir se dire ? Je réfléchissais à tout ça en mettant mes articles dans ma voiture, la jeune mère avec sa petite fille de tout-à-l'heure passèrent derrière moi. La petite fille cria " Regarde maman c'est le monsieur sauveur de chips ! " Alors elle vint me sauter dessus pour me faire un câlin. Elle était entrain de manger son fameux paquet de chips, elle me déposa alors un bisous craquant et salé sur la joue avant de repartir auprès de sa mère. Cette dernière avait toujours son rire gêné je ne pus m’empêcher de le lui rendre avant de continuer à ranger mes courses. Je gardai alors mon porte-monnaie pour payer ma boisson et reparti vers le supermarché.
Charlie venait de rentrer dans le bar quand je le rejoignis. La serveuse arriva immédiatement après que j'ai posé mes fesses sur une chaise près de Charlie. Elle nous demanda alors ce qui nous ferait plaisir. Le blond commanda un coca, quant à moi " Je vais prendre un tango s'il vous plait. " elle repartit alors après avoir nettoyer avec une éponge la table.
« Bon, refaisons les présentations. Moi c'est Charlie » me disait-il avec une petite mine. Ce n'était plus son visage enchanté de tout-à-l'heure. Avait-il reçu une mauvaise nouvelle entre temps ? " D'accord, eh bien moi c'est Laufti. Mais dis moi Charlie, t'as du faire autre chose que de te pommer dans les magasins depuis tes quatre ans non ? " je voulais essayer de le faire rire. Je n'aimais le voir comme ça. Discuter avec quelqu'un qui ne va pas bien n'est pas très agréable alors si je pouvais égaillé sa journée ça serait bien. La serveuse ramena nos boissons entre temps. Je lui lançai un sourire avant qu'elle nous demande immédiatement de régler la commande. Je pris dans mon porte monnaie 10 dollars, puis lui tendais le billet sans même laisser le temps à Charlie de réagir. Elle le prit et partit me faire la monnaie en me remerciant et me faisant même un petit sourire. Elle n'avait pas l'air d'être très heureuse d'être là... m'enfin peu importe c'est son boulot d'être au service des gens donc il est plus agréable pour tout le monde de sourire un peu.
Hors-Jeu a écrit:
Je viens de voir que je n'avais pas répondu au rp depuis mai o.o vraiment désolé !!
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(#)Sujet: Re: Comment ça tu me connais ? - ft. Charlie | Lun 10 Aoû - 16:44
Laufti & Charlie comment ça tu me connais ?
L
aufti et moi nous étions entendus pour nous retrouver dans le bar le plus proche. Après tout, ce n'est pas franchement facile de discuter dans une supermarché. J'étais sincèrement content de le retrouver, d'autant qu'il m'avait l'air d'être une chouette personne, même si il avait semblé méfiant au début. En même temps, qui ne l'aurait pas été ? Je lui avais littéralement sauté dessus, alors que je n'avais que quatre ans la dernière fois que l'on s'était vu. Je m'étais senti comme un gamin quand jel'avais vu. La même tête et la même dégaine, avec bien des années en plus évidemment. Cela ne faisait pas si longtemps que j'étais arrivé à Miami, aussi n'étais-je pas contre de nouvelles rencontres. Et puis, si ça pouvait me changer les idées… Mon quotidien n'était pas toujours facile ou amusant. J'évitais généralement de rester seul car je ne pouvais pas m'empêcher de penser, et à coup sûr, cela sapait mon moral. La preuve, le temps que je fume une cigarette et toute l'excitation que cette rencontre inopinée avec Laufti avait provoquée s'était envolée, pour laisser place à cette vague et mélancolique tristesse que j'éprouvais la plupart du temps.
Je m'étais assis au bar et avais commandé un coca. Je n'étais pas vraiment fan des boissons alcoolisées en journée. Laufti me rejoignit rapidement et commanda un tango. J'ignorais ce que c'était, sûrement un cocktail ou quelque chose du style. Il avait un visage avenant que j'aimais beaucoup. Il était rassurant, en quelque sorte, bienveillant. J'étais ravi d'être ici avec lui et d'avoir l'occasion d'échanger avec ce que l'on pourrait considérer comme une "vieille connaissance" mais je n'étais plus aussi joyeux que tout à l'heure et je craignais qu'il ne s'en aperçoive. Je ne voulais surtout pas qu'il pense que j'étais un garçon tristounet. Je n'y pouvais juste pas grand chose. C'était comme si un voile était tombé. " D'accord, eh bien moi c'est Laufti. Mais dis moi Charlie, t'as du faire autre chose que de te pommer dans les magasins depuis tes quatre ans non ? " Je souris à sa remarque. Effectivement, j'avais fait beaucoup d'autres choses ! « Oui, et heureusement ! N'empêche, je ne me suis plus jamais perdu, après. Je crois que ça m'a servi de leçon, je restais toujours dans les pattes de ma mère » plaisantai-je, mais le coeur n'y étais pas vraiment. « J'ai été à l'école, au lycée, et tout ça. Maintenant, je suis interprète mais je pense changer de métier prochainement. J'ai besoin de changement, ces temps-ci… » Ma phrase restait en suspens. « Et vous, alors, vous continuez de faire carrière dans le sauvetage d'enfants en détresse ? ».
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(#)Sujet: Re: Comment ça tu me connais ? - ft. Charlie |