Fumer c’était bien. Être défoncé, encore mieux. Cependant, l’inconvénient, c’est que l’appétit de Loup, venait frapper à ma porte comme à chaque fois. Enfin, lorsque vous étiez défoncé, vous aviez beau avoir mangé une dinde tout entière que vous auriez quand même cette folle envie de tout manger sur votre passage. C’était comme ça, les effets, pas forcément désiré de la défonce. Pour ma part, ça dépendait des jours. Parfois, je ne mangeais pas, je pouvais très bien résister à l'envie de manger. D’autres fois, je dévalisais ma cuisine tout entière. Toutefois, ce soir, je réalisais, pour ma plus grande frustration, que je n’avais rien dans le frigidaire, ni même dans les placards. Il est vrai quand y réfléchissant à deux fois, ça faisait pas mal de temps que je n’avais pas mis les pieds dans un supermarché afin de faire les courses. Un grand soupire d’exaspération m’échappait. J’avais horreur de faire les courses. Je ne savais pas forcément quoi prendre, et puis les gens que je croisais n’étaient pas forcément agréable, et avec tous ces putains de gosses qui couraient partout en suppliant leurs parents de leur acheter ça, et si. C’était à s’en arracher les cheveux de la tête. Une chose est sur, je n’aurai pas d’enfant de sitôt. Je serai peut-être plus tolérant sur ce sujet à mes 30 ans. Oui, en effet, peut-être qu’à 30 ans, j’essayerai de concevoir le fait d’avoir des enfants… Ou peut-être que j’en aurai jamais même ! Allez savoir. Bref, quoi qu’il en soit, me voilà donc dans les rayons d’un supermarché ouvert jusque très tard le soir, avançant avec mon caddie nonchalamment, poussant les articles qui m’intéressait du rayon au caddie, sans même prendre la peine d’amortir la chute. En vingt minutes à tout casser, j’avais terminé mes achats, je plaçais tous les sachets dans le coffre de ma voiture de remplacement, en attendant que ma Chevrolet Camaro soit remise sur les pieds. Soudain, alors que je rangeais le caddie à sa place initiale, mon téléphone m’avertissait d’un message. Je prenais ce dernier de ma poche de mon jean puis apercevais qu’il venait de Noah. « bro j'suis dans la merde, j'ai fais le con... J'te jure que j'retrouve la pute qui poste ces articles de merde sur le net, j'la bute ! » j’étais vraiment très intrigué, je ne savais pas de quoi il parlait, ni même ce qu’il avait bien pu faire. J’espérais que ce ne soit pas très grave, mais même dans les pires de cas, je serai là pour le sortir de la merde. Même si je devais mettre sa connerie sur mon dos pour que les flics ne l’embarquent pas. J’avais surement plus de chance dans certains cas que ce dernier, qui avait déjà fait de la prison. Bref, je n’essayais de me pas me faire d’idée. Ni une ni deux, je lui répondais par un « j’arrive » puis retournais au volant de ma voiture avant de foncer au sud de la ville.

Une fois à destination, j’entrais sans frapper ni même sonner, et m’avançais dans la villa jusqu’à tomber sur Noah, verre à la main, bouteille de vodka à proximité. Il me paraissait très mal, je m’approchais de lui. « Qu’est s'qui s’passe frère ? » demandais-je anxieux.

ps: comment j'suis grave, j'ai même la flemme de faire des belles présentations maintenant!

C’était vraiment le flou total dans ma tête. Je ne savais pas quoi penser de ce message, mais surtout, de quelle gravité il s’agissait. Tout aurait pu arriver. Spécialement avec Noah. Avoir fait de la taule avait ses avantages dans la rue, comme énormément d’inconvénient. Ce n’était pas tous les jours faciles, mais heureusement, mon meilleur ami arrivait à bien gérer le truc. Durant tout le trajet de voiture, « j'suis dans la merde, j’ai fais le con… » résonnait en moi tel un écho qui n’en finissait plus. La menace de mort n’avait pas du tout aidé non plus d’ailleurs. Il fallait vraiment que mon meilleur pote soit plus explicite à l’avenir. J’essayais tant bien que de mal de ne pas me faire tout un tas de scénario catastrophe en tête, mais comme dit précédemment, je ne savais réellement pas à quoi m’attendre. J’espérais seulement que ça ne se relèverait pas très grave. Ou du moins, que ça n’impliquait pas les flics. Plus je me trouvais loin de ces derniers, mieux je me portais ! Dire que Leyla allait bientôt faire partie de cette merde… J’avais l’impression que tout mon monde s’écroulait depuis quelque temps. J’en venais même à me demander si ce n’était pas plutôt ces 23 dernières années de ma vie qui avait été à l’envers finalement. Bref… Je secouais la tête comme pour chasser toutes ces pensées qui ne m’aidait vraiment pas à me concentrer sur la route. Si je pouvais éviter un énième accident, ça m’arrangerait.

Je me trouvais désormais face à Noah, je n’avais pas perdu de temps pour lui demander ce qu’il s’était passé. Ce dernier répondit immédiatement qu’il avait merdé, en l’occurrence, envers Sunny. C’était encore et toujours vague, il ne m’éclairait pas le moins du monde. J’avais même, l’espace d’un instant, l’horrible penser que quelque chose de grave aurait pu arriver à celle-ci, par sa faute. J’étais frustré. « Mhh... Elle va bien ? Raconte-moi ce qui s’est passé. » Je prenais une chaise et la plaçais face à lui, mais à quelques mètres tout de même. Je m’asseyais sur celle-ci en attendant sa réponse.

Noah contrairement à moi, avait toujours respecté les femmes. Il avait eu la chance, si je puis dire, d’avoir gardé au moins ça, de la courte voire quasi inexistante, éducation de son père. Il ne jouait pas avec, ne s’amusait pas à les faire souffrir. Au contraire, s’il appréciait une femme, sans parler de sentiment, merci bien, il ne faisait pas n’importe quoi. Bref, en gros, il était tout le contraire de moi à ce propos. Cependant, il y avait bien une chose à propos du respect des femmes que lui, comme moi, ne franchissions pas. La violence. En effet, il n’oserait pas toucher à un cheveu d’une femme, tout comme j’essayais de faire en sorte de respecter ce choix qui je m’étais imposé jadis. Pourrais-je me considérer tel l’homme que j’étais si j’osais frapper une lady ? Surement pas. Alors quand bien même par moments, se retenir était difficile, je tenais bon. Plutôt se détruire les os de la main à frapper un mur qu’une belle demoiselle. Même si cette dernière pouvait avoir la grande gueule. Voilà pourquoi, lorsqu’il avait mentionné le mot « merder » et « sunshine » dans la même phrase, j’avais pensé à un quelconque accident involontaire, que Noah qui pète un plomb et lui fait du mal. Cependant, et bien heureusement, il m’affirma qu’elle allait bien. En précisant physiquement… J’arquais un sourcil. J’étais désormais, un peu plus fixé sur l’histoire. J’étais très soulagé, je ne me rendais compte qu’après coup, mais un gros soupire de soulagement était sortis de ma bouche. En revanche, je n’oubliais pas le reste. c'est-à-dire... PROBLEME. Je restais silencieux, je le laissais parler, me déballer ce qui était arriver à son rythme, pas de pression, je ne voulais pas le fouler. Il m’expliquait que tout allait bien, qu’il s’était ENFIN lancer. Putain, je me serai réjouis et l’aurais assurément checké puis taquiner si un gros MAIS n’allait pas surgir d’un instant à un autre. J’écoutais son récit avec attention, fronçant les sourcils la plupart du temps. J’étais perplexe. Pour plusieurs raisons. Déjà, cette salope-là qui s’amuse à écrire tout un tas de merde sur les habitants de cette ville… Putain je m’en serai bien passé en débarquant aux States. Honnêtement, je ne perdais pas de temps à lire ses articles. Si seulement tout le monde pouvait agir de la sorte, elle en conclurait très rapidement que ça ne servait à rien. J’en voulais d’ailleurs à toutes ces personnes qui lisaient assidument son blog. N’arrivait-ils pas à comprendre que c’était à cause de gens comme eux que cette pute continuait de faire ce qu’elle faisait ? C’était le même principe d’un magazine sans lecteur. Ça ne servait à rien, alors, ça foutait la clé sous la porte. Moi qui étais un mec assez mystérieux, qui n’aimais pas parler de moi… Le non-respect de la vie privée avait le don de me mettre hors de moi. Bref, c’était compliqué comme histoire. « Elle est partie ? Comme ça ? Pour ça ? » demandais-je sans attendre sa réponse puisque j’enchainais. « Pourquoi d’ailleurs ? J’veux pas paraître insensible mais à moins que j’ai raté deux trois chapitres vous êtes pas en couple non ? T’avais jamais rien tenté avant ce soir aussi ? » Pour le coup, je pensais plutôt à la réaction de Leyla si elle apprenait que j’avais couché avec Nessa. Je l’admets, je tentais de me trouver des excuses. Elle et moi n’étions pas en couple et Dieu seul sait que je comprendrais sa réaction si elle avait réagi comme Sunny l’avait fais. « J’ai pas lu l’article en question, je lis pas ces conneries... Mais si tu la trouves, appel moi. J’irai la butter avec toi. » ajoutais-je sans une once d’humour. Je me grattais l’arrière du crâne. « Ça va s’arranger t’inquiète frère… Faut juste que tu sortes les bonnes cartes au lieu de faire la cour à celle-ci. » je pointais du doigt la bouteille de Vodka.

ps : c'est nul à chier, sorry.

Ça faisait toujours un peu de peine que de voir un être qui nous est cher ne pas allez bien. Je savais très bien qu’il y avait pire dans la vie, et que Noah allait certainement s’en relever, sauf que le voir si mal ne me rendait pas joyeux. Bien au contraire même. Noah était mon frère, alors évidemment, ça me faisait chier que de le voir dans cet état. Aussi, ça me rassurait dans un sens, qu’il avait préféré m’avertir directement plutôt que de faire une potentielle connerie. Ce qu’à sa place, j’aurai surement fait. Il avait peut-être foiré, je n’en savais rien. Personnellement je n’arrivais pas à me mettre à la place des femmes. Je veux bien comprendre qu’il y avait de l’attachement, ou même des sentiments, mais merde, il n’était pas en couple pour le moment, alors s’il voulait profiter un peu c’était son problème. C’est sa vie privée, et en aucun cas elle n’aurait dû être affiché au grand jour comme apparemment ce fut le cas. Ça avait vraiment le don de me mettre dans tous mes états. Cette satanée nightmare se console de ne pas avoir de vie palpitante, voire de vie tout court en fourrant son nez là où elle ne devrait pas ? C’était tout bonnement pathétique. Je ne pouvais pas comprendre le but de cette femme, ou même de cet homme car finalement qui se cachait derrière l’écran ? Personne ne le savait et il était si facile de mentir sur la toile… En effet, induire les gens en erreur, ou inventer des choses complètement fausse, se créer une identité, tout était possible sur internet ! Les possibilités étaient multiples, ça en faisait presque flipper. Je n’osai même pas penser à la tonne de psychopathe qui s’y trouvait et qui avait accès à nos informations. Cependant nous étions en 2015… Notre vie actuelle se basait pratiquement selon la technologie, il était quasiment impossible, et surtout pas à Miami de vivre sans.

Bref, j’étais un peu frustré pour lui à vrai dire, car ce n’étais jamais plaisant de se sentir comme ça. Je connaissais sont ressentis, c’est limite si lui et moi n’avions pas été jumeaux dans une autre vie. Il avait le même type de vie de merde que ma personne. Tout à fait, à la seconde ou les choses semblaient bien se présenter pour notre gueule, boum, tout explosait et on retournait à la case départ. C’était très énervant, mais surtout fatigant à la longue. Au bout de 18 ans, pour ma part, il y avait saturation.
Je le regardais boire alors qu’il avait précédemment repris mes mots à propos du fait que Sunshine était partie « comme ça ». C’était dommage qu’elle réagisse comme ça, mais je ne connaissais surement pas toutes les informations, mais surtout, je n’étais pas Sunny. Je ne savais pas ce qu’elle éprouvait pour Noah, même si j’en avais ma petite idée. Si elle s’en ficherait de mon meilleur pote, elle n’aurait surement pas agis comme elle l’avait fait. C’était une mauvaise, et une bonne chose à la fois. Mais je me gardais bien de le dire, Noah m’aurait surement sauté à la gorge. Je ne pense pas que pour le moment il voyait la chose d’un bon côté.

Il répondait à mes multitudes de questions que j’avais déballées d’une traite. Je l’écoutais attentivement, hochant parfois la tête. « Te sous estime pas mec » dis-je alors qu’il soupirait avant qu’il ne reprenne. Noah avait peut-être foiré à des moments de sa vie, ce n’était pas le type le plus clean de Miami mais il était honnête, lorsqu’il aimait c’était sans compter, et surtout, il respectait les femmes et donc Sunshine. Les faits étaient là, il n’avait jamais voulu précipiter les choses avec elle, c’était la preuve qu’il avait bien voulue faire les choses avec celle-ci et qu’il ne prenait pas cette dernière pour une quelconque femme qu’il allait baiser et ne plus jamais rappeler. Si c’est ce qu’elle pensait à l’heure actuelle, elle allait bien finir par comprendre à quel point elle avait tort. Espérons qu’elle s’en rende compte rapidement. Mais pour ce faire, Noah allait devoir lui prouver certaines choses je pense. Cependant, j’étais quand même assez mal placé pour lui donner des conseils. Même si, le cas échéant, j’essayerais tout de même de le faire d’après ce qu’il me paraissait le plus juste. Je tenterai d’être le plus objectif possible de toute manière. « J'suis très bien placé pour le comprendre frère… Mais entre Sunny et moi, y'a du chemin à faire. » il ne voulait peut-être pas entendre ça, mais j’avais toujours été franc avec lui. Avec tout le monde d’ailleurs. Il est vrai que connaissant la belle blonde, Noah allait un peu galérer afin de se faire pardonner, mais je pense que c’était largement faisable. Elle tenait à lui, ça se voyait à des kilomètres. « C’est pas gagné, mais j’ai confiance en toi bro, tu vas y arriver. Montre lui que tu regrettes et que c’est elle que tu veux, pas les putes que tu te tapes. » j’enchainais en pouffant. « Bon, t’éviteras de lui dire ça par contre. » je faisais référence aux putes, bien entendu. Je souriais, essayant de lui remonter le moral, mais ce n’était pas gagner.

Il enchaina sur certains propos qui attirèrent mon attention. Je remarquais au même moment que Nessa n’était pas dans les parages, mais surtout, qu’il n’y avait absolument aucune trace féminine dans la villa. Ce qui, en règle générale, n’était pas le cas. La brunette était assez bordélique, et c’était le cas de le dire. À coup sur vous pouviez retrouver des affaires de la belle dans mon appartement. J’étais perplexe, et sur le moment, et c’était assez surprenant de ma part, lire l’article de cette blogueuse de mes couilles me hantait l’esprit. Ce qui m’était inconcevable, rien que l’idée de foutre en l’air mes propos… Fait chié. Je sortais de mes pensées lorsque Noah posait violemment son téléphone sur la table. « Oh calme toi mec ! Ça résoudra rien pour le moment. La laisse pas te manipuler comme ça. » je prenais son portable, et apercevais qu’il venait de recevoir un message de Nightmare. C’était surement ça qui venait de lui faire boire son verre cul sec. J’étais définitivement intrigué et je haïssais cette maudite blogueuse rien que pour ça. Je lisais le contenu et immédiatement, les nerfs me montaient. J’étais très impulsif, et savoir que cette salope pouvait avoir un tel pouvoir sur ma personne m’énervait d’autant plus. Elle osait parler du défunt meilleur ami de Noah, de ce dernier évidemment, mais aussi de moi-même ! Eh puis, elle avait toujours le don pour foutre sa merde ET dans le bon timing ! C’était à se demander si nos cellulaires n’étaient pas sur écoute. Je me décidais à me rendre sur ce fameux article, un lien nous dirigeait directement vers celui-ci à la fin du message, ce qui était… pratique, enfin, vous me comprenez. Je trouvais bien assez rapidement l’article en question, cependant, ce ne fut paaaaaas du tout ce à quoi je m’attendais. À l’instant même où j’aperçu le prénom « Nessa » je regrettais d’avoir voulu lire ce putain d’article de merde. J’aurai dû tenir à mes convictions ! J’y découvrais que non seulement Noah avait couché avec Nessa, mais qu’en plus de ça, l’article parlait également de moi !! Comment cette pute avait-elle découvert que j’avais couché avec la brunette, et encore pire, que j'avais certains sentiments à son égard ? Leyla figurait également dans l’article ! Je cessais de lire tellement mon sang bouillonnait. La haine était montée en moi progressivement, au fur et à mesure que je lisais l’article. Je serrais les dents, des flammes n’allaient pas tarder à sortir de mes yeux ! Comment est-ce qu’il avait pu me faire ça ? Mon meilleur pote, à moi ? Je ne lui avais peut-être rien dis à propos de l’évolution de la relation que j’entretenais avec Nessa, mais il avait toujours su qu’il se passait un truc entre nous ! Ça sautait aux yeux ! Il m’avait même en quelque sorte interdit d’aller plus loin avec elle ! Pour qu’au final il se la tape ?!!! Mais que devais-je dire de Nessa ? Elle couchait avec moi et deux, trois jours plus tard avec mon meilleur pote ? C'était moi ou j'avais été royalement pris pour un con ?

Je me levais d’un bond, si furtivement que la chaise tomba au sol et jetait le portable sur la table devant Noah. « Tu te fous de ma gueule ? C’est Nessa la mystérieuse meuf que t’as baisé ? Dis-moi que c’est une PUTAIN de blague ?! » je serrais les poings, mon regard ne dégageait plus rien que de la colère.

Non, ce n’était pas possible. On était en train de me faire une blague. Une putain d'énorme blague. Sortez les caméras cachées, sortez tout ! Je ne pouvais pas concevoir le fait que mon meilleur pote aurait pu me trahir de la sorte. Malheureusement, plus les minutes s’écoulaient et plus l’amère et toxique réalité de cet aveu faisait surface. Noah avait bel et bien couché avec Nessa. Autant dire que je ne l’avais pas vu venir. J’étais réellement comme un dingue dans ma tête. Mille et une pensées surgissaient en moi. En effet, Nessa prétendait m’aimer, celle-ci me l’avait tout juste avoué il y a deux jours de ça... Je ne comprenais pas. J’étais on ne peut plus confus, perdu, frustré mais aussi perturbé. S’était-elle joué de moi finalement ? Avais-je été un pion de plus dans son échiquier ? Je savais très bien que c’était une voleuse, manipulatrice dotée de menteuse, j’en avais fait les frais le premier jour de notre rencontre lorsque celle-ci m’avait volé. Cependant, avec le temps, j’avais espéré qu’elle n’agissait plus de la sorte envers ma personne. J’avais manifestement tort. Tout ceci n’était finalement qu’une parade. Un énième jeu que la miss Tate avait orchestré. Mais le plus ironique dans tout ça, c’est que je m’étais fait duper, comme un novice, à un jeu que je ne connaissais que trop bien. Mais quand était-il de Noah ? Ce dernier savait très exactement que j’avais une connexion avec elle, que notre relation était assez ambigüe, il le savait bordel, il le savait ! Comment avait-il osé ? Et plus encore, d’où cette putain de blague avait apparu ? Noah et Nessa sérieusement ?! Putain de merde, c’était son tuteur ! Qui plus est, était censé entretenir une relation assez tendue avec celle-ci ! Je tentais de décortiquer toutes les questions et pensées qui se bousculaient en moi et de trouver une raison valable, une excuse, quelque chose mais plus je me voilais la face et plus la haine prenait place dans mon esprit. La noirceur m’envahissait tel un flot de pénombre qui terrassait une ville.

Sur une échelle de 1 à 10, j’étais définitivement à 15. Si bien, que mon poing ne tarda pas à se fracasser sur la mâchoire de mon soi-disant, frère. Je tremblais, et je n’arrivais plus à me contenir, Noah était tombé à terre dû à la force du coup, mais aussi des quelques verres qu’ils avaient consommés. « Comment tu veux que j’me calme enculé ! Si j’comprends bien moi, tu me demandes de ne pas allez plus loin avec elle, mais par contre Monsieur Rodriguez lui, peut se la taper ?! T’es qu’un putain d’égoïste ! Va te faire foutre bordel ! » Je hurlais de rage, je me retournais et faisais quelques pas afin de m’éloigner de lui. J’allais le frapper à nouveau.