(#)Sujet: sweet dreams (alysse) | Mar 19 Mai - 23:04
sweet dreams
some of them want to abuse you
Ah, le week-end. C'était une chose vraiment merveilleuse. Sûrement la chose que nous autres, pauvres travailleurs, attendons le plus. Vu mes horaires —et le fait que ma présence au bureau était pour le moins irrégulière—, je n'avais pas à me plainer ; mais j'étais un éternel paresseux, et moins j'en faisais, mieux je me portais. La veille, j'avais passé ma dernière heure au travail les jeux rivés sur l'horloge en plastique accrochée au mur. C'était fou comme le temps était passé lentement, mais il fut bientôt seize heures, et j'étais sorti en trombe du bureau. On ne pouvait pas dire que j'avais des problèmes d'heures supplémentaires non-payées ; je ne faisais jamais d'heures supplémentaires. Mon bureau et mes collègues me donnaient sérieusement la gerbe. Sans rire, je me sentais mal dès que je posais le pied sur cette moquette crasseuse. Ça sentait le café et le parfum bon marché partout et cette odeur me soulevait le coeur. En plus, mes collègues étaient tous des gens qu'une cinquantaine d'années. Pas que j'ai quelque chose contre les gens plus âgés, loin de là, mais ce n'était pas très amusant de bosser avec eux. Je crois qu'ils sont encore plus désespérés que moi —ils comptent minutieusement les jours les séparant de la retraite— mais ils cachent leur désespoir sous leurs sourires faux et leur semblant de motivation. Enfin, la veille au soir, à peine était-il seize heures que j'avais pris mes jambes à mon cou et que j'étais rentré très rapidement chez moi.
J'avais passé une soirée tranquille, en tête à tête avec Netflix, allongé dans mon lit. En fait, je n'avais pas réussi à dormir, mais j'avais regardé des séries toute la nuit. Y'avait pas à dire, j'avais bien fait d'investir dans Netflix. Ce truc est parfait pour les insomniaques. Me rendant compte que l'aube se levait, j'éteignis mon ordinateur et tentai de dormir un peu, mais je ne réussis tout au plus qu'à somnoler légèrement. Je me levai vers dix heures, pris mon petit déjeuner avec Blake —qui lui semblait frais et dispo ; il dormait toujours comme un bébé— et j'avais ensuite pris une douche bienfaisante. Je m'étais habillé et avais décidé de sortir. Chose incroyable et inattendue, j'étais plutôt de bonne humeur. Enfin, je savais que je pouvais basculer à tout moment, mais si j'évitais de trop penser, j'avais des chances de passer une journée plutôt acceptable. J'allais me rendre chez un ami et passai devant chez Alysse. Je m'arrêtai. Ça faisait vraiment longtemps que je ne l'avais pas vu, elle qui avait l'habitude de squatter en permanence chez nous. Je me demandais qu'elle était la raison de cette absence. Aussi décidai-je de lui rendre une petite visite.
Alysse, au fond, je l'aimais bien, mais j'adorais la taquiner. C'était une fille enjouée et vraiment superbe. Genre réellement magnifique. Entre Aloysia et elle, Blake ne choisissait décidément pas les plus moches ! Je toquai à la porte. Pas de réponse. Poussant légèrement la porte, je m'aperçus qu'elle était ouverte. Je l'ouvris et entrai. Je détestais entrer comme cela chez les autres, parce que ça faisait un peu psychopathe. Je m'avançai néanmoins un peu dans l'entrée. « Alysse ? » appelai-je à haute voix. « J'suis là ! Moi, le dieu de l'amour, chef incontestable de classe et du sexy… » commençai-je, amusé. « Enfin, on m'appelle Charlie aussi » finis-je. Je m'avançai un peu dans la maison.
Emi Burton
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(#)Sujet: Re: sweet dreams (alysse) | Dim 24 Mai - 23:37
Alysse ∞ Charlie
There's nothing that I'd take back, but it's hard to say there's nothing I regret. Cause when I sing, you shout, I breathe out loud, you bleed, we crawl like animals, but when it's over, I'm still awake. A thousand silhouettes dancing on my chest, no matter where I sleep, you are haunting me
Deux jours... cela faisait deux jours déjà que cela s'était passé. Deux jours que cet homme l'avait agressée. Elle était retourné en courant chez Liséa, ne portant sur elle que la chemise de son agresseur qu'elle avait ramassé après l'avoir frappé jusqu'à ce qu'il tombe dans les vapes. Elle a couru, encore et encore en pleurant, la respiration haletante. Lorsque sa meilleure amie la vit ainsi, elle voulut appeler la police mais Alysse refusa en secouant la tête. Elle voulait juste rentrer chez elle. Elle avait donc prit les clefs de la voiture de Liséa et avait démarré en trombe sur la route direction son appartement dans le centre ville. Elle avait encore toutes ces images tellement clairement dans son esprit... le bruit... ses larmes encore humides sur ses joues et le sperme de son agresseur coulant le long de ses cuisses. Elle en avait mal au ventre. Lorsqu'elle était arrivée chez elle, elle ne put s'empêcher de vomir avant d'entrer dans l'immeuble. A peine avait-elle ouvert la portière de la voiture qu'elle se laissa tomber à genoux au sol. Elle se mit alors à vomir , Vomir en pleurant et criant en pleurant, se tenant le ventre comme si ses entrailles allait se détacher en même temps que son âme. Lorsqu'elle fut enfin calmer, elle se releva tel un robot, fermant la voiture et arrivant dans son appartement, ses larmes coulant toujours silencieusement sur ses joues, comme si elles ne pouvaient s'arrêter de couler, voulant expulser chaque impureté de son organisme. Elle ferma sa porte, ne pouvant même pas fermer à clef, ses clefs étant resté au cimetière. Elle était détruite, détruite totalement. Elle s'était arrêté dans l'entrée, regardant son appartement et se faisant accueillir par son chat qui ronronna en passant entre ses jambes. Elle posa les clefs dans un geste lent sur le buffet de l'entrée et se pencha pour attraper son chat qu'elle serra fort contre elle tandis qu'il frotta sa tête contre la sienne avant de venir lécher sa plaie sur son front. Elle se remit de nouveau à pleurer, marchant doucement en direction de sa chambre, son chat dans les bras qui descendit une fois le lit en visu. Il grimpa dessus et se mit en boule. Alysse resta au milieu de la pièce, le regard dans le vide, les larmes coulant touchaient le long de ses joues, brûlant sa chaire blessées.
Elle laissa alors tomber sa robe par terre, ainsi que le reste de ce qui lui restait de comme vêtements. Elle avança doucement et s'observa alors dans son grand miroir mural... elle ne se reconnaissait même plus... si sale, pleine de sang, de blessure et la peau encore pleine de transpiration.. la sienne et celle de cet homme. Elle recouvrit son corps de ses bras, commençant à se gratter doucement puis de plus en plus énergiquement, ses pleurs se faisant de plus en plus intense. Elle finit par pousser un hurlement et se tourna alors le dos à elle-même, cachant son visage de ses mains, avant de se laisser tomber sur son lit, tombant dans un sommeil sans rêve, comme un coma. Elle se réveilla deux jours plus tard, en boule et encore complètement nu, toujours le corps frais de cette nuit là... elle passa sa main dans ses cheveux, et regarda son corps encore endolorie et meurtrie avant de se lever pour se diriger tel un zombie dans la salle de bain, complètement nu. Elle devait aller de l'avant mais avant tout elle devait nettoyer son âme, comme son corps. Elle entra donc dans la baignoire et alluma l'eau chaude. Celle-ci fut d'abord froide, la faisant sursauté mais elle arriva en plein de son visage et la jeune femme se mit à respirer fortement par la bouche, comme essoufflée, fermant fortement les yeux, des flashs de cette nuit refaisant surface à son esprit. Elle se tapa la tête à plusieurs reprise, serrant les deux et reprenant ses pleurs, ses larmes se confondant avec l'eau ruisselante sur sa peau nue et blesser. Elle cessa de se frapper pour se mettre contre le sol de la baignoire, recroqueviller sur elle même, se formant une bulle, laissant l'eau faire glisser le sang sur sa peau pour finir dans le siphon. Elle s'arrêta de pleurer et tourna la tête attrapant l'éponge qu'elle se mit à frotter doucement et lentement sur sa peau. Elle ferma les yeux, l'eau chaude apaisant enfin ses muscles et ses plaies..
Quand tout d'un coup, elle entendit une voix, sans entendre qui c'était ni ce qu'il était dit. Elle releva la tête soudainement, son cœur manquant un battement dans sa poitrine. Elle se mit à trembler, ses yeux s'emplissant de larmes. Elle commença à paniquer mais soudainement, elle inspira profondément décidant de ne pas céder à la panique... c'était lui, il était venu pour la tuer, pour finir son travail et se venger qu'elle l'ai frapper. Elle saisit sa serviette à fermeture scratch et sortit de la baignoire avec le plus grand silence. Elle entoura son corps encore ruisselant avec elle, ses cheveux gouttant sur son visage et ses épaules. Elle se mordit la lèvre pour ne pas pleurer et une fois couverte elle ouvrit la porte qui menait directement à sa chambre le plus doucement possible et alla jusqu'à sa table de chevet sur la pointe des pieds, prenant le flingue qui se trouvait dedans. Merde... chargeur vide ! Elle grimaça en sentant une larme couler et inspira de nouveau en regardant par la porte, elle attrapa alors dans son placard une batte de base-ball qui était là, au cas ou.. elle avança alors doucement, dos au mur entendant des bruits de pas s'avancer de l'entrée. Elle ferma les yeux et en poussant un hurlement elle sortit de derrière le mur et frappa violemment sur l'inconnu. Soudainement, alors qu'il se trouvait à terre elle ouvrit les yeux, et les écarquilla, CHARLIE !!! Elle lâcha la batte, oubliant complètement sa tenue – juste une serviette – et ses blessures et posa ses mains sur sa bouche en se laissant tomber à genoux devant lui : -Ho mon dieu Cha... Charlie... je ne t'avais pas entendu !!! Je suis désolée !! Tu... Tu vas bien ?? Déclara-t-elle juste à ses côtés, sa serviette remontant sur ses cuisses et son décolleté mais découvrant particulièrement tous les signes de son agression... mais elle n'y pensa pas sur le moment.
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(#)Sujet: Re: sweet dreams (alysse) | Mer 27 Mai - 12:30
sweet dreams
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Je n'étais jamais venu chez Alysse, mais je devais avouer que c'était un appartement plutôt chaleureux et bien décoré. Je voyais parfaitement Alysse y vivre. Cette fille, c'était un peu un mystère pour moi. Je la voyais très souvent, vu que c'était la meilleure amie de Blake. Elle passait régulièrement à l'appart. Au début, je me contentais de lui dire bonjour et de repartir me cloîtrer dans ma chambre, tel un ado asociale qui reçoit sa grande-tante au dîner. Faut dire, Alysse, elle dégage quelque chose. Je la trouvais plutôt impressionnante. Et puis, au fur et à mesure, je me suis habitué à sa présence, et c'est limite si je ne passe pas plus de temps avec elle que Blake. C'était une fille toujours de bonne humeur, qui ne se prenait pas la tête et avec qui on pouvait facilement avoir de bons délires. Elle était parfaite pour Blake (enfin, pas autant qu'Aloysia). En revanche, je ne l'avais pas vu depuis un certain temps, ce qui me paraissait très bizarre. Je ne m'en étais pas rendu compte jusqu'à ce que je passe devant chez elle. Elle faisait presque partie des meubles, chez nous. Qu'est-ce qui pouvait justifier cette absence ? J'étais curieux de le découvrir.
En entrant chez elle, je fus surpris de voir que la porte était ouverte. Pour une raison que j'ignorais, je trouvais ça louche. Une jeune fille habitant seule dans une ville comme Miami ne s'enfermerait-elle pas ? Et je connaissais Alysse ; même si elle était du genre à "profiter de la vie", pour dire les choses correctement, elle était prudente. Ce détail me titilla quelque peu. Enfin, après tout, c'était peut-être un simple oubli. Je l'appelais, mais il n'y eut aucune réponse. Peut-être n'était-elle pas chez elle ? Mais dans ce cas, je doutais qu'elle soit assez tête en l'air pour ne pas fermer. Je m'avançai un pue dans l'entrée, histoire de signaler ma présence. « Alysse ? » appelai-je encore une fois. Aucune réponse. Je me sentais de plus en plus mal à l'aise. Déjà parce que je n'aimais pas être ici comme un voleur, et aussi parce que je trouvais la situation très étrange. Je sentais que quelque chose n'alla...
BOUM. Je fus coupé net dans mes pensées. J'avais juste eu le temps d'entendre une sorte de cri, et quelque chose s'était abattu derrière ma tête. Je tombai par terre, abasourdi. J'étais complètement sonné, et ma tête me faisait un mal de chien. Je ne voyais plus rien. J'étais tombé dans un guet-apens ? Alysse avait été retenue chez elle par un gang, et comme je m'étais pointé, on allait me tuer ! Mon cerveau, engourdi par le coup que j'avais reçu, formulait de façon incohérente ces pensées que je trouvais, au fond, très tordues. Je commençai à me débattre, histoire d'échapper à la prise de mon agresseur, quand je reconnus la voix d'Alysse. "Ho mon dieu Cha... Charlie... je ne t'avais pas entendu !!! Je suis désolée !! Tu... Tu vas bien ??" Je me redressai, très doucement. Je me remettais assez difficilement. Tout ce qui m'entourait était flou et tanguait. Néanmoins, je réussis à reconnaître Alysse, en serviette (ah, j'avais du la surprendre dans son bain, ceci expliquait cela) et tenant une batte de baseball dans la main. L'arme du crime. J'étais néanmoins rassuré que ma théorie concernant le gang soit fausse. Je partais très souvent dans des délires impossibles, surtout après m'être reçu une batte dans le crâne — même si cela m'arrivait assez peu. « Quel charmant accueil » balbutiai-je en me frottant le crâne. Je détaillai un peu plus Alysse. J'avais dû la surprendre, vu son apparence. Je ne l'avais jamais vu comme ça ; elle avait les traits tirés et l'air fatigué. « Quelle charmante tenue, aussi.. » fis-je avec un petit sourire. Je me relevai, sûrement mais doucement, en m'appuyant sur un meuble. « Tu t'attendais à recevoir un agresseur, ou quoi ? ». C'est vrai que sa réaction était étrange. Comme si elle s'attentait à se faire agresser. Enfin, si quelqu'un entrait dans mon appart, j'irais plutôt voir de qui il s'agissait au lieu de l'assommer directement. Alysse devait être sur le qui-vive pour m'attaquer comme ça ; mais pourquoi serait-elle aussi tendue ? Je remarquai ensuite, sur son corps presque nu, des tas de bleus et de traces de coups. De plus en plus bizarre. « C'est quoi, ça ? T'es tombée quelque part ? » demandai-je d'un ton interrogateur, sans me douter de la gravité de la situation.
Emi Burton
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(#)Sujet: Re: sweet dreams (alysse) | Jeu 28 Mai - 18:12
Alysse ∞ Charlie
There's nothing that I'd take back, but it's hard to say there's nothing I regret. Cause when I sing, you shout, I breathe out loud, you bleed, we crawl like animals, but when it's over, I'm still awake. A thousand silhouettes dancing on my chest, no matter where I sleep, you are haunting me
Alysse était d'ordinaire le genre de femme plutôt forte, souriante à tout abord et pleine de vie qui profitait de la vie quoiqu'il arrive et cachant son dur passé derrière son visage si sûr d'elle et son air déterminé. Jouant avec les hommes sans arrêt, les mettant dans son lit pour une nuit où restant juste une allumeuse pour la majeur partie du temps.. elle ne s'attendait pas à ce qu'un homme est autant le dessus sur elle.. ni qu'elle allait se faire violer ainsi. Elle n'était plus la même, il lui avait tout arraché, tout ce qui faisait d'elle ce qu'elle était. Personne ne devait jamais être au courant. Le plan était simple, elle allait allez voir un avocat et devenir comme morte aux yeux du monde et de ses amis le temps que les marques de son agression disparaisse de son corps. C'était l'idée qu'elle s'était faite pendant qu'elle prenait sa douche à l'instant. Lorsqu'elle avait entendu ces bruits, elle s'était tout de suite mise à avoir peur, tremblante et les larmes lui montant aux yeux. Personne ne venait jamais la voir, c'était d'ailleurs toujours elle qui se déplaçait et peu de gens savait où elle habitait excepter fait de ses amis proches... et peut-être même son agresseur. Après tout elle avait laisser son sac là-bas avec sa carte d'identité et tous ses papiers. Elle était donc sortie de sa chambre, une serviette autour de son corps encore brillant de l'eau qui glissait sur sa peau hérisser par le froid de l'extérieur de la salle de bain, ses cheveux mouillés dégoulinant sur sa peau fine et rempli de blessure, de marque et de cicatrice encore à peine cicatrisée de la veille. La douleur qu'elle ressentait partout dans ses membres n'était rien comparer à la douleur qu'elle pouvait ressentir dans son âme. Cet homme l'avait frappé, l'avait violé et s'était abandonné en elle, emplissant son intimité de son fluide infâme.. et le pire dans cette histoire c'était que ce psychopathe avait réussit à réveiller le plaisir en elle qui a réussit à ce confondre à sa haine, son dégoût et sa peur. Elle ne serait plus jamais la même... bien heureusement pour elle, dans sa pharmacie, dans la salle de bain avant d'entrée dans sa douche, elle trouva une pillule du lendemain.. tomber enceinte serait la pire des punitions. Elle avait déjà été enceinte.. si jeune et elle n'avait jamais vu son enfant.. et le père était un salop de première.. son père.. William, qui était mort des mains de la jeune femme. Elle était si complexe et torturée et pourtant, cela ne se voyait jamais sur son visage. On ne pouvait lire nul par dans ses yeux que le passé de la jeune femme était fait de drogue, de sang et de peur.. tout cela était derrière elle, mais maintenant tout semblait être pire.
Lorsqu'elle se rendit compte qu'elle venait de frapper sur Charlie, elle lâcha la batte de base-ball et se mit à genoux devant lui, oubliant sa tenue et ses marques sur le corps pour s'inquiéter de son sort un instant, levant les yeux vers la porte. Bien sur, elle était ouverte depuis qu'elle était rentrée.. elle n'avait pas chercher à la fermer tant elle se sentait mal et encore moins parce qu'elle n'avait plus ses clefs.. le double se trouvait accrochés dans le petit placard accroché à côté de la porte.. mais ça, elle était la seule à le savoir. Lorsqu'il se redressa enfin en la regardant, se frottant la tête, elle apporta ses mains devant sa bouche d'un air vraiment désolée, ce qui ne lui ressemblait pas vraiment.. mais depuis deux jours, ses boucliers était complètement abattue et c'était tout comme si l'on voyait la véritable jeune femme qu'elle était.. sensible, attentionné et fragile. ''Quel charmant accueil...quelle charmante tenue, aussi...'' déclara-t-il en faisant référence à l'unique serviette qu'elle portait sur elle, complètement trempée, à genoux par terre.. D'ordinaire, elle n'aurait rien eut à faire de sa tenue, absolument pas pudique mais là.. elle sentit ses joues rosirent et son regard se baisser vers le sol, qu'elle détailla, se mordant la lèvre. Puis elle vit alors ses marques sur ses jambes, son corps et se remémora alors de son plan que personne ne devait la voir avant que tout est disparu pour que personne ne s'inquiète ou lui pose des questions. A la remarque de Charlie, elle releva la tête, les yeux légèrement écarquiller, comme si la peur et la panique montait en elle, mon dieu... il devinait trop bien, même si son ton humoristique prouvait qu'il ne pensait pas vraiment ce qu'il pensait. Elle l'évita du regard, mordant de nouveau sa lèvre en ayant le regard perdu dans le vide, attrapant une de ses mèches de cheveux qui gouttait sur le parquet froid.. sa peau frissonna à certains flash qui lui revinrent en mémoire. Mais en même temps, elle était soulagé qu'il s'agisse de Charlie et non pas de son agresseur. Lorsqu'il se releva, elle en fit de même, tenant sa serviette entre ses mains, serrant ses bras pour cacher légèrement son corps, gênée.. peut-être n'avait-il pas vu les marques ?.. : ''c'est quoi, ça ? T'es tombée quelque part ?'' la jeune femme écarquilla alors les yeux, son regard se tournant subitement vers lui. Sa respiration se bloqua, et un frisson parcourut sa nuque. Non mon dieu, qu'allait-elle dire ? Elle ne faisait pas crédible.. c'était encore trop récent pour qu'elle puisse réussir à feindre que tout allait bien.
Elle déglutit, son regard se retrouvant de nouveau vers le sol, et murmura, presque absente : ''Heu.. ouai ouai.. c'est ça, je suis tombée.. heu.. dans l'escalier.. ouai c'est ça dans l'escalier..'' elle se dirigea vers la porte, d'un pas rapide, tenant sa serviette qui glissait légèrement dans son dos, annonçant presque la courbure de ses fesses, heureusement, elle la retenait. Elle ouvrit le boîtier et en sortit la clef qu'elle passa rapidement, presque trop rapidement, et tremblante dans la serrure, après quelques échec tant elle était nerveuse. De dos, on pouvait voir ses marques de strangulation dans le coup.. et ses griffures multiples dans le dos lorsqu'il l'avait tirer sur le sol par la cheville, à moitié nue. Le cliquetis de la serrure se fit entendre. Elle ferma les yeux avant de se retourner prenant une profonde inspiration et se retourna alors, un sourire si faux sur les lèvres qu'il n'était pas crédible, d'autant plus que ses yeux étaient déjà humide de nervosité et de l'émotion forte qu'elle ressentait. De plus, sa pudeur était bien présente.. la femme fragile et innocente qui se trouvait au fond d'elle était maintenant bien présente. Elle regarda Charlie, plissant les yeux en souriant si peu naturellement et déclara d'une voix bien trop aiguë, sa voix trop haute : ''Je vais m'habiller ! Je suis contente de te voir Charlie ! Tu veux boire quelque chose !'' Les syllabes était trop articuler, comme si parler naturellement et paraître joyeuse était encore bien trop difficile. Elle passa alors devant Charlie, d'un pas rapide, son cœur battant à la volé, pour se diriger vers sa chambre, serrant toujours sa serviette, à se défaire les doigts, priant pour que ses jambes ne rompe pas sous son poids
Une chose était sûre, jamais je n'aurais cru que je serais accueilli par une Alysse à moitié hue tenant une bate de baseball. Ma tête et ma nuque me lançaient affreusement ; j'étais bon pour avoir la migraine pendant quelques jours. J'espérais que je n'avais rien de plus grave. Ça serait quand même bête que je doive me rendre à l'hôpital pour un traumatisme crânien. Un traumatisme causé par Alysse, une de mes amies. Je ne lui en voulais pas ; elle avait l'air sincèrement désolée, et je savais qu'elle ne l'avait pas fait exprès. Après tout, j'étais entré comme un voleur dans son appartement. Les gens civilisés ne rentrent pas ainsi chez les gens, mais je m'étais un peu inquiété en remarquant que la porte n'était pas fermée. Ça m'apprendra à faire mon curieux. Blake aurait été mort de rire si il avait assisté à la scène, je le connaissais. C'était ce genre de pote qui, quand vous vous faites mal, passe vingt minutes à se foutre de vous avant de s'inquiéter un tant soit peu. La pauvre Alysse semblait vraiment désolée de ce qu'elle avait fait, je sentais qu'elle était sincère. De toute façon, pourquoi aurait-elle voulu m'agresser ?
Oui, d'ailleurs, pourquoi avait-elle eu si peur en voyant que quelqu'un était chez elle ? Bon évidemment, je pouvais comprendre que ce n'était pas très rassurant de voir un inconnu chez soi, et que je l'avais surpris alors qu'elle était en train de se doucher. Mais quand même. Sa réaction, aussi compréhensible soit-elle, était à mon sens un peu exagérée. Ce que je trouvais le plus bizarre était les multiples coups et bleus qu'elle avait un peu partout sur le corps. Comment avait-elle pu se faire tout ça ? Ce n'était peut-être rien, mais je trouvais que les évènements étranges se succédaient, et de façon croissante. D'abord la porte restée ouverte, puis l'attaque à la batte et enfin son corps meurtri. Ça faisait trop. J'en déduis presque aussitôt que quelque chose n'allait pas, mais je m'en faisais sûrement pour rien. Je lui demandais donc naturellement si elle était tombée, ce qui expliquerait sans doute ses blessures. J'avais un mauvais pressentiment, mais je me montais sûrement la tête pour, au final, pas grand chose. Qu'aurait-il pu lui arriver ?
''Heu.. ouai ouai.. c'est ça, je suis tombée.. heu.. dans l'escalier.. ouai c'est ça dans l'escalier..'' me répondit-elle dans un murmure. Elle ne paraissait pas très convaincante. Quelque chose dans sa réponse me fit tiquer. Je n'arrivais pas à la croire complètement. J'aurais pu lui dire n'importe quelle autre histoire qu'elle aurait approuvé de la même manière. Mes soupçons se confirmèrent. Il lui était vraiment arrivé quelque chose, et ce devait être relativement grave vu son attitude. Je me contentai d'hocher la tête silencieusement, parce que je ne voulais pas la braquer en lui posant des questions. Mes doutes n'étaient peut-être même pas fondés. ''Je vais m'habiller ! Je suis contente de te voir Charlie ! Tu veux boire quelque chose !'' me demanda-t-elle avec une voix suraiguë et un sourire visiblement forcé. Non, c'était clair que tout n'allait pas bien. Ce n'était pas Alysse que j'avais devant les yeux, c'était son fantôme. Alysse n'aurait jamais réagit ainsi ! « Je veux bien un doliprane, si tu en as. Tu as beaucoup plus de force qu'on ne pourrait le croire » répondis-je en souriant. Elle partit précipitamment, me dévoilant de nouvelles blessures. Je partis l'attendre dans la cuisine.
Je m'assis sur un tabouret et touchai doucement l'arrière de ma tête, là où elle m'avait frappé. Sans déconner, elle avait une force insoupçonnable. Quand je retirai ma main, je remarquai que je saignai. Mais je décidai de ne pas le dire à Alysse, qui avait l'air beaucoup plus mal en point que moi. Ce n'était sûrement qu'une entaille superficielle. Elle revint quelques minutes après, toute habillée. « Bon, Alysse, écoute… » commençai-je un peu hésitant. Je n'étais peut-être pas le mieux placé pour écouter ses confidences, mais c'était moi qui l'avait trouvée et il allait falloir qu'elle fasse avec. « J'avais déjà deviné que tu aimais les jeux violents, pour parler correctement, mais… » Garde ton sérieux, Charlie, c'est pas le moment de plaisanter. Mon incapacité à être solennel était alarmante. « Tu es vraiment bizarre. Quelque chose ne va pas, je le sais. Déjà, ta porte était ouverte ; ensuite, tu m'accueilles à coups de batte et puis il y a toutes ces blessures. Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Pourquoi es-tu aussi nerveuse ? ».
Emi Burton
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(#)Sujet: Re: sweet dreams (alysse) | Mar 16 Juin - 0:35
Alysse ∞ Charlie
There's nothing that I'd take back, but it's hard to say there's nothing I regret. Cause when I sing, you shout, I breathe out loud, you bleed, we crawl like animals, but when it's over, I'm still awake. A thousand silhouettes dancing on my chest, no matter where I sleep, you are haunting me
"Je veux bien un doliprane si tu en as. Tu as beaucoup plus de force qu'on ne pourrait le croire" répondit-il en souriant. Toujours son sourire forcé entre les lèvres, Alysse plissa des yeux en regardant la batte de base-ball qui se trouvait à terre et passa sa main dans ses cheveux en tenant toujours sa serviette tandis qu'elle se dirigea jusqu'à sa chambre pour arborer une tenue un peu plus correct. Lorsqu'elle referma la porte de sa chambre, elle s'appuya le dos contre celle-ci et ferma fortement les paupières pour essayer de réfléchir. Elle devait à tout pris se débarrasser de lui pour éviter toutes questions embarassante... quoiqu'il était trop tard. Peut-être pouvait-elle lui en parler non ? Elle allait peut-être se sentir plus légère après ça ? Mais est-ce que Monsieur Taylor accepterait qu'elle parle de cela alors que l'affaire n'a même pas réellement commencer.. Elle passa sa main sur sa nuque encore endolorie et se dirigea vers son armoire. C'était fichu.. elle savait parfaitement que son sourire faux ne laisserait personne dans le mauvais chemins. C'était d'ailleurs pour cela qu'elle restait chez elle. Merde, personne ne venait jamais la voir d'ordinaire, pourquoi fallait-il que cela arrive maintenant, alors qu'elle était au plus mal. Elle chopa un large tee-shirt noir avec quelques inscription dessus qui était trois fois trop grand pour elle et enfila un pantalon de yoga style leggings de cette même couleur quoique plus terne laissant croire à une gris foncer. Par dessus tout cela elle enfila une grosse pair de chaussette et une large gilet en laine rouge bordeaux, afin qu'on ne remarque plus rien mis à part son visage couvert de bleu et son entaille à la lèvre.. Elle prit une profonde inspiration et retourna dans la cuisine, son faux sourire retourné sur ses lèvres et entra dans la pièce le coeur battant à tout rompre. Lorsqu'elle revint, il parla : "Bon, Alysse écoute..." alors qu'elle se trouvait devant le placard, elle se stoppa, dos à lui les yeux écarquiller. Il allait lui poser une question, c'était sûr.. mais il se contenta d'une de ses nombreuses vannes pourri qui réussit d'ailleurs à la faire pouffer de rire malgré tout, ce qui lui fit énormément de bien. Mais il ne s'arrêta pas là...
"Tu es vraiment bizarre.." Non pitié arrête toi... "Quelque chose ne va pas je le sais." Non tu as tord, tais-toi... "Déjà, ta porte était ouverte; ensuite," dos à lui toujours, la boite de doliprane en main et remplissant un verre dos la main tremblante elle l'écouta toujours, le suppliant intérieurement de se taire, mais aucun mots n'arrivaient à sortir.. Charlie, je t'en prie tais-toi.. tu n'as pas besoin de savoir. "Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Pourquoi es-tu aussi nerveuse ?" Elle prit une profonde inspiration et sans un mots elle lui plaça le verre d'eau et le comprimé devant lui en tremblant, sans réussir à le caché, et sans le regarder dans les yeux, elle déclara d'une voix tremblante, ses yeux se remplissant de larmes sans qu'elle ne puisse le contrôler : "Mais.. Mais je ne suis pas nerveuse je te jure je..." elle s'arrêta, retenant sa respiration et se mordit la lèvre, croissant les bras autour d'elle et portant sa main à son visage comme pour se cacher, et ses larmes se mirent à couler, tandis que son faux sourire restait sur son visage, comme si une part d'elle arrivait à se convaincre que cela suffirait à lui faire croire que tout allait bien : "Je t'assure, je vais bien.. je vais très bien même je..." elle fondit en larme, mettant son visage dans ses mains, ne pouvant plus tenir. Elle n'avait parler à personne après cela, personne qu'elle ne connaissait et le fait de devoir mentir à ses proches, elle n'y avait encore jamais songer. Elle n'avait pas penser à travailler comment elle se comporterais face à eux et elle ne pensait pas que ce moment viendrait si tôt. Relevant la tête vers lui, le regard empli de terreur et de désespoir elle gémit : "Je t'en pris Ch... Charlie, je t'en pris va-t-en.. Je.. Je t'en pris ne me demande pas ce qu'il s'est passer je... je n'ai pas la force de le revivre encore une fois... Je ne peux pas... Charlie je..." elle replongea son visage dans ses mains, ne se contrôlant plus et s'appuya à son comptoir pour tenir sur ses jambes. Il allait finir par le savoir, elle savait qu'il allait insister, qu'il n'allait pas partir comme ça où faire comme si de rien n'était, mais.. comment lui dire, comment dire une tel chose à un ami. Comme dire qu'elle s'était fait violer il y avait de cela juste deux jours.. comment ? Elle prit une profonde inspiration, contrôlant ses larmes et les essuya, pour se contrôler et tourna le dos pour se servir un café chaud et prit sa tasse entre ses mains avant de venir s'asseoir en silence en face de lui, après un silence qui sembla durer une éternité. Il l'avait laisser pleurer, par respect peut-être, ou parce qu'il semblait peut-être choquer, n'ayant jamais vu la jeune femme aussi faible et innofensive, fragile. Les yeux toujours rouge et humide elle leva son regard vers lui : "Je.. Personne ne le sais.. Cela... Je ne sais pas si j'arriverais à le dire.. C'est... Charlie, je t'en pris, essaie de... comprendre par toi-même. Ne m'oblige pas à le dire..." sa voix et son regard étaient implorant, implorant de ne pas lui faire dire ces mots, de ne pas lui raconter ce qu'il s'était passer.. pour ne pas avoir à revivre ce cauchemar
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HORS RP - désolée j'ai fais un peu plus court mais je veux qu'il se passe des choses quand même mdr car l'EVENT avance bien et tu es déjà au courant dedans donc faut pas non plus trop traîner sur ce rp héhé mais j'espère que ma réponse est pas trop courte et pas trop nul quand même sinon je me sentirais mal ( mp moi pour me dire ce que tu en penses )
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(#)Sujet: Re: sweet dreams (alysse) | Sam 27 Juin - 14:32
sweet dreams
some of them want to abuse you
J'espérais qu'Alysse ne m'avait pas défoncé le crâne. D'après les traces sur ma main, je saignais plutôt abondamment. Mais ce n'était qu'une superficiel, enfin, c'est ce que j'espérais. Je n'avais pas réellement envie d'avoir le crâne ouvert et de devoir me rendre à l'hôpital pour que l'on me recouse. Et puis comment expliquer la cause de cette blessure ? Les médecins allaient me prendre pour un taré. Et ils la prendraient elle aussi pour une folle. En attendant, mon crâne probablement ouvert n'était pas ma priorité. Ma priorité, c'était Alysse. Son comportement était étrange, bizarre. Je n'avais pas l'impression d'être en face de la même personne que celle qui venait gaiement nous rendre visite quelques temps auparavant. Je ne connaissais pas Alysse dans les moindres détails, et j'ignorais ce qu'elle avait vécu, mais je savais cependant que c'était une fille forte et courageuse, et la voir dans cet état ne présageait rien de bon. Il devait lui être arriver quelque chose de réellement grave, pour qu'elle soit ainsi. Les bleus sur son corps et son accueil quelque peu musclé le prouvaient. Plus je la regardais, et plus je m'inquiétais. Qu'avait-il bien pu lui arriver pour que son corps puisse être aussi meurtri ? Je m'imaginais mentalement les pires scénarios, mais j'espérais sincèrement me tromper. Je n'étais pas un garçon particulièrement protecteur, mais j'aurais pu déplacer des montagnes pour mes amis. Et voir Alysse dans cet état me faisait mal au coeur, exactement comme la fois où j'avais trouvé Nessa dans la rue. Je me sentais inutile dans ce genre de situation, je ne savais que dire ou que faire.
Alysse me tendit un verre d'eau et un doliprane. J'avalais le tout et la remerciai d'un signe de tête. La migraine due au choc était déjà bien installée et je doutais qu'un médicament puisse la guérir, mais c'était déjà mieux que rien. J'allais être sonné pendant encore un bon bout de temps, mais une fois de plus, ce n'était pas ma priorité. Je demandais ensuite à Alysse ce qui se passait, pourquoi elle était aussi bizarre. Je voulais vraiment m'être trompé, qu'elle me dise "Mais qu'est-ce que tu racontes ?" en rigolant. C'est ainsi que la Alysse que je connaissais aurait réagi. Mais je devais me rendre à l'évidence : je n'avais actuellement pas affaire à elle. Quelque chose s'était produit, j'en étais malheureusement convaincu. Et c'était grave. Ça ne me plaisait pas du tout. "Je t'assure, je vais bien.. je vais très bien même je..." me répondit-elle avant de fondre en larmes. Mon coeur se mit à battre un peu plus fort. Qu'est-ce que je devais faire ? J'étais pas vraiment doué pour gérer les situations de crise comme celles-ci. Je l'aurais volontiers prise dans mes bras ou lu aurais prêter une épaule réconfortante pour pleurer, mais j'hésitais. J'ignorais si c'était une bonne chose de la toucher ; en effet, vu l'état de son corps, elle avait manifestement subi des violences. Et je ne voulais pas la brusquer en créant un contact physique. La voir pleurer de cette manière me retourna le coeur. Elle qui était d'un naturel jovial…! Cela confirmait mes soupçons et j'en avais froid dans le dos.
"Je t'en pris Ch... Charlie, je t'en pris va-t-en.. Je.. Je t'en pris ne me demande pas ce qu'il s'est passer je... je n'ai pas la force de le revivre encore une fois... Je ne peux pas... Charlie je..." J'étais complètement déboussolé. Je ne savais que faire, que dire, et je me sentais vraiment bête d'être entré chez elle. Elle n'avait visiblement pas envie de me voir, mais d'autre part, peut-être serait-elle rassurée d'avoir une présence amie à ses côtés. Mon cerveau fonctionnait très vite, et une idée commença à germer dans ma tête. Une idée effrayante. J'espérais me tromper. Ça ne pouvait pas lui être arrivé, non… « Je ne te demande pas de me raconter, Alysse. Mais il vaut peut-être mieux que je reste un peu avec toi, non ? Tu m'as l'air… bouleversée, c'est le moins qu'on puisse dire » dis-je d'une petite voix. Je me sentais absolument imbécile et désemparé face à la situation. "Je.. Personne ne le sais.. Cela... Je ne sais pas si j'arriverais à le dire.. C'est... Charlie, je t'en pris, essaie de... comprendre par toi-même. Ne m'oblige pas à le dire..." Je réfléchissais à toute allure, et mes soupçons se confirmèrent. Elle avait été agressée sexuellement, je ne voyais que cette explication. Les coups portés à tous ces endroits du corps, la peur qu'elle avait eu en me voyant, son traumatisme… Le fait qu'elle ne puisse pas en parler prouvait qu'elle avait subi une intense humiliation. Mon dieu. Je ne pus réprimer une expression horrifiée. Ce n'était pas possible, pas à Alysse ! J'avais toujours su qu'elle avait une sexualité disons libérée, mais jamais, au grand jamais, je n'aurais imaginé qu'une chose pareille puisse lui arriver. C'était terrible. Toute sa vie allait être bouleversée, désormais. C'était comme si on lui avait pris quelque chose, son honneur, son intégrité. « Je… je suis désolé » soufflai-je. Je ne savais que dire de plus. Je m'approchai un peu d'elle, sans cependant oser la toucher. Elle aurait désormais beaucoup de difficultés à avoir des contacts physiques. « Est-ce que je peux faire quelque chose ? Est-ce que… tu as été voir un médecin ? Appelé un avocat ? » J'étais presque aussi perdu qu'elle. Je passais une main derrière ma tête. Ma blessure saignait de plus en plus. Je m'assis, car la tête commençait à me tourner.