ujourd'hui n'allait pas être une si belle journée que ca pour une fois. De gros nuages gris parsemés le ciel à l'origine d'un bleu très pur, cachant le soleil par la même occasion. Je levai les yeux au ciel pour mieux anticiper le changement de temps. Nous allions à voir un coup d'orage, mais rien de bien méchant. Cela durera un quart d'heure, une demi-heure tout au plus avant que le soleil ne reprenne son territoire, cependant j'étais quasiment sûre que les nuages ne partirais pas tous de si tôt. Je pris mon parapluie posé dans l'entrée de mon appartement et sortis en direction du centre-ville. Il faisait lourd dehors, on sentait que l'orage allait pas tarder à venir pour rafraichir un peu l'atmosphère. Je me mis à marcher d'un pas rapide afin d'évite de me faire trempée. Si je pouvais arrivée au StarBuck sans me faire mouiller ce serait l'idéale !

Le temps ne fut pas mon ami, mais non plus mon ennemi car lorsque j'arrivais au café quelques goûts seulement étaient tombées sur ma veste sans trop me mouiller. Je fermais mon parapluie et entrée dans le café afin de voir si mon amie était déjà là ou non. Je tournai la tête à la recherche d'Adèle mais sans succès. Sans doute n'était-elle pas encore arrivée. J'allais m'installer à une table lorsque qu'un chien vint se frotter à mes jambes. Je lui fit une caresse heureuse de voir ce si bel animal.  

" Adèle ! Comment tu vas ? "

Je déposai une bise sur la joue de mon amie pour la saluer. Adèle était une femme que j'avais toujours trouvée extraordinaire. Elle était sourde mais rien ne le laissait paraitre à première vue. Le jeune femme avait réussis à dompter son handicap de manière que celui-ci n'en sois plus tellement un. Elle avait appris à lire sur les lèvres des gens et son chien (dont je ne sais plus le nom xD )l'aidait dans la vie quotidienne, un peu comme un chien d'aveugle.

"Je suis contente de revoir, ca faisait un petit moment  et je dois t'avouer que ca me manquai de prendre un café avec toi."  

Avec Adèle j'avais appris à bien articuler afin qu'elle puisse me comprendre. J'avais une sale manie de parler assez vite quelque fois et ca ne rendait pas les choses faciles pour elle. Aujourd'hui nous nous avions donnés rendez-vous en ville afin d'aller trouver une robe pour la fête de l'été organiser par l'hôpital de Miami. C'était une fête qui réunissait le corps médical de toute la ville. Et pour l'occasion il nous fallait une robe afin de briller devant des messieurs célibataires !

vant de quitter le voilier, je m'assurais que rien ne puisse tomber et se briser. Cette semaine, à partir d'aujourd'hui jusqu'à mercredi, la météo annonçait des orages violents. Du coup, je devais veiller à ce que mon logis ne soit pas sens dessus dessous à mon retour. Déjà, ce matin, pendant le petit déjeuner, la mer s'agitait inhabituellement. Le vent de la côte se faisait plus fraie et laissait présager une averse dans les prochaines heures. Avant de prendre le chemin du café, je fis, une dernière fois, le tour des cordages m'assurant d'être bien amarrés. La vie sur un bateau comportait certains des avantages, mais aussi, beaucoup d'inconvénients; être à la merci de mère Nature en était l'un des plus contraignants.


Le Starbuck se situait à moins de 5 pâtés de la marina, parapluie en main, botte de caoutchouc aux pieds et vêtue d'un imperméable canari, je pris le chemin en direction du café. Tout juste arrivée à l'intersection me séparant de ma destination, la pluie se mise à tomber en fouet. D'un seul coup, un corridor de vent fit se retourner mon parapluie. Avec Yoko, je rejoignis la boutique à la course et poussai la porte vitrée du café, derrière nous, le déluge s'abattait sur les pavés cimentés de la ville. À ma gauche, Yoko se secouait un bon coup et aspergeait accidentellement un vieil homme installé près de l'entrée. Avec une mine désolée, je m'excusais avant de me tasser en tirant mon gros bêta pour qu'il ne recommence pas. Lors de nos sorties publiques, Yoko portait toujours un harnais de service, ainsi, il acquérait le droit de me suivre dans des lieux où habituellement, les chiens seraient interdits. Retirant ma capuche puis secouant mon riflard, j'avançai dans le café à la recherche de Lily-Ann, mais Yoko, tirant sur sa laisse, l'avait déjà trouvée. Retrouvant mon amie, je retirai mon manteau pour ne pas la tremper et lui fit la bise.

"Et bien un peu mouillée, mais ça va! Tu as raison, ça fait un moment et toi ça va? Tu m'attends, je vais nous prendre deux cafés au comptoir? Installe-toi! C'est moi qui invite cette fois!"

Dis-je après avoir déposé mes choses près le la chaise. Pendant quelques minutes, je l'abandonnai et allai passer nos commandes. Quand je revins, je déposai devant nous deux grands cafés lattes et une assiette de biscotti aux amandes. Enfin, je pris le siège face à ma compagne, tout sourire, j'étais très heureuse de la voir aujourd'hui. La journée allait être trop courte en si bonne compagnie.

"Alors, quelles sont les dernières nouvelles docteure?"

Avais-je demandé, aimant la taquiner avec son titre. Je plongeai les lèvres dans la mousse de lait de mon café recouverte de cacao, un délice! Réconfortant, tout ce qu'il nous fallait pour passer au travers d'une journée aussi morose.

était Yoko qui vint le premier à moi pour me dire bonjour. Je lui avais fait une petite caresse avant de saluer mon amie et de lui demander comment elle se portait. Celle-ci me répondit qu'elle était un peu mouillée, apparemment elle n'avait pas eu autant de chance que moi. Adèle me proposa de m'inviter aujourd'hui pendant que je m'installais à la table. Je m'assis prenant soin de poser ma veste sur la chaise de façon à ne pas me mouiller avec les quelques gouts qui étaient dessus. Mon amie revint avec les cafés et des petits gâteaux.

" Je te remercie, c'est très gentil."

J'attendis que mon amie prenne place avant de boire une gorgée du bon café latte qu'elle m'avait ramené. Un vrai délice. Les cafés étaient les meilleurs ici, rien ni personnes ne pouvaient les égaler. Je pris un biscuit et le trempa dans ma boisson chaude. Je grimaçai à la taquinerie de mon amie.

" Oh rien de bien nouveau. J'ai rencontré un homme gentil au parc et je l'ai racolé pour mon cabinet le week-end dernier. Je crois qu'il me draguai légèrement. "

Je me mis à rire doucement en repensant à ce que j'avais fait. J'avais gagné un patient, Logan le fils de James, sans trop le vouloir. Notre rencontre au parc avait été agréable et avait été quelque chose de nouveau car je ne côtoyer pas mes patients en temps normal.

" Et toi, ton boulot se passe bien ? Yoko à l'air toujours aussi énergétique et en plein de forme que d'habitude !"

Son chien était tellement adorable, ils étaient tout les deux adorables ensemble. On aurait dit deux membres d'une même famille qui veillaient l'un sur l'autre à chaque minute du jour et de la nuit. En faite c'était ca, Yoko était un membre de la famille d'Adèle, il faisait pleinement parti de sa vie.

" Tu es prête à être torturée dans une dizaine de robes différentes ? "

Je n'étais pas très shopping quand il était question de choisir une tenue pour une soirée un peu spéciale comme les galas de bienfaisances ou les soirées comme celle où nous allions. La robe ne devait pas plaire qu'à nous seulement, elle devait aussi rentrer dans les codes établis. Pas trop sexy afin de ne pas donner l'air d'être vulgaire et e garder un certain côté professionnel, mais trop prude non plus afin de montrer que nous étions ouverte à l'amusement. L'image que nous reflétions était importante pour nos carrières, surtout en tant que femme.

e café de chez Starbuck était toujours aussi bon, le lait en mousse rendait le l'amertume naturelle du breuvage plus tolérable. Je ne fantasmais plus sur les breuvages à base de caféine, généralement, je prenais des tisanes ou des thés aux arômes fruités. Parfois, comme aujourd'hui, un latte ou un cappuccino s'avérait la parfaite option pour se mettre en route pour la journée. J'imitai Lily-Anne et trempai mon biscuit dans la boisson chaude. J'ouvris grand les yeux quand elle parla d'avoir rencontré un homme? Une foulée de questions se bousculait sur ma langue. Quand? Où? Il ressemble à quoi? Enfin, jusqu'à tant que je comprenne avec déception que malgré qu'il l'ait dragué, elle s'était contentée de l'invité à son bureau.

"Un papa, tu n’avais pas envie de le connaitre un peu plus?"

On commençait à se faire vieille toutes les deux, enfin, pas tant que ça, mais pour ma part, l'horloge biologique tournait à toute vitesse. Outre mes objectifs professionnels, je voulais trouver un homme avec qui je partagerais ma vie et avec lequel, je pourrais envisager d'avoir des enfants. Puis, ça ne m'étonnait pas tellement de Lily, depuis Max, elle n'avait jamais vraiment osé s'engager sérieusement avec un homme. Puis, elle me questionna à propos de Yoko. Je jetai un petit coup d'oeil sur le Retriever qui s'était couché à nos pieds et fit un petit sourire.

"Il commence à se faire vieux... Il est en bonne santé généralement, il a toujours autant d'énergie qu'un jeune chiot, mais il commence à voir moins bien, il a un peu plus de mal avec les escaliers et les longues journées. Ça dépend des jours..."

Dans 1 an ou deux, je devrais penser à mettre mon fidèle compagnon à la retraite. En plus de vieillir, il commençait à avoir des mauvaises habitudes, il n'avait plus la tolérance de sa jeunesse et surtout, il ne m'écoutait plus toujours aussi bien qu'avant. Probablement que j'étais un peu trop gâteuse avec lui aussi, mais difficile de gronder un vieux pépère avec d'aussi beaux yeux, non?

"J'ai l'intention que la première soit la bonne!"

Répondis-je en riant avant de poursuivre.

"Ce n’est pas très réaliste n'est-ce pas? Tu as une petite idée en tête de ce que tu souhaites porter?"

Nous ferions probablement le tour des boutiques du centre-ville, nous chercherions les robes parfaites, celles qui conviendraient à nos personnalités, mais aussi au type d'évènement auquel nous assisterions.

l l'avait invité, c'est tout! Et tout de suite, elle passait au sujet suivant, balayant du revers de la main cette histoire de rencontre avec un homme. Elle n'allait pas s'en tirer aussi facilement. Des tonnes de questions me torturaient l'esprit. Yoko en avait du bol pour un chien, aux yeux de Lily-Ann, il était plus intéressant qu'un rencard avec un homme. Elle enchainait en me décrivant la robe idéale. En matière de mode, nous avions généralement les mêmes goûts et j'étais partante pour oser la couleur cette année. Je nous imaginais arborer des teintes estivales vives qui nous feraient sourire du lot. Chaque année, lorsque l'occasion se présentait, nous nous faisions un plaisir de faire tourner les têtes dans les évènements auxquels nous nous joignions. Aussitôt, elle me demanda ce que j'en pensais et si j'avais des idées. Je jetai un coup d'oeil sur mon chien et lui grattai affectueusement l'oreille.

"Il portera son nœud papillon, peut-être que je pourrais lui trouver un collet cette année pour faire changement!"

Je pris une bouchée de ma biscotte avant de poursuivre et de lui décrire la robe que j'avais en tête.

"Je ne veux pas trop en révéler non plus, mais je pensais au rouge, enfin! Je ne sais pas trop, si le dos est ouvert, le décolleter devra être plus raisonnable! Cette année, tu dois oser une robe plus ajustée, les hommes raffolent de ta silhouette.... En fait, peu importe ce que tu portes ou pas, tu les attires comme des mouches!"

Je savais que mon amie pouvait cueillir n'importe quel homme avec un seul regard. Il suffisait seulement qu'elle arrive à déterminer quel genre de relation elle souhaitait avoir. Elle fuyait le sujet comme la peste, difficile de savoir ce qu'elle désirait vraiment au fond. Usant un peu de ruse, j'allais tenter de lui tirer les vers hors du nez. Pas question de lui donner les derniers potins si elle ne jouait pas franc jeu.

"Peut-être que oui... peut-être que non! Avant de savoir, il faudrait peut-être que tu m'en racontes un peu plus à propos de l'homme du parc et de son invitation... Tu as couché avec lui?"

avais répondu très vaguement à la question de mon amie sur James. Je ne voulais pas trop m’avancer car moi-même je ne sais pas où j’allais avec lui. J’avais détourné l’intention sur Yoko en blaguant sur le fait qu’il faudrait lui mettre un costard pour la soirée à laquelle nous étions invitées. Adèle avec le plus grand sérieux, quant à elle, me répondit qu’elle lui mettrait sans doute un nœud papillon ou un collet pour changer. Il allait être tout mieux ce chien. Ensuite elle me décrit la robe qu’elle aurait voulu trouver et me flatta à la même occasion.

« Tu dis n’importe quoi Adèle ! » protestai-je.

Je n’aimais pas que mes amies me flattent sur mon physique. On n’allait pas se mentir j’avais un certain charme, mais je détestais qu’on me le fasse remarquer mis à part dans certaines situations : par exemple ce faire flatter par des hommes c’était toujours bons pour son égo ! Je demandais ensuite à Adele si elle avait rencontré quelqu’un. Bien entendu fourbe comme elle était, petite plaisanterie, elle me remit le sujet de James sur le tapis.

« Mais arrête petite coquine va ! Non je n’ai pas couché avec lui. Nous avons parlés et diner rien de plus. Je ne sais pas si tu as vu la publication du Nightmare mais il a été vache avec moi et bien entendu j’ai du tout déballé à James concernant la mort de Max. Je déteste dire que je suis veuve ! Veuve à plus de trente ans … »

Je soupirai. Je détestais raconter cela aux gens car j’avais peur d’être jugée et d’être prise en pitié. Je préférais garder ça pour moi et si vraiment je devais raconter mon histoire je le faisais mais c’était rare. Il n’y avait que très peu de personnes à Miami qui savait pour mon statut matrimonial. Mes amies étaient au courant car je leur confiai tout mais cela s’arrêtait là.

« Je te raconterais les potins s’ils s’en passent ne t’inquiètes pas et tu seras la première avec Hayden à être au courant si je couche avec lui ! » Je me mis à rire doucement. « Bon et toi alors tu me racontes ? »

J’étais aussi curieuse qu’elle et comme elle m’avait dit qu’elle avait peut-être rencontrée quelqu’un cela me donnait encore plus envie de savoir. Je pris un petit gâteau le trempa dans mon café et le mangea en regardant mon amie avec attention.

on sourire s'étirait sur mes lèvres, même si ça la dérangeait que je le dise, Lily-Anne était très consciente de son sex-appeal. Après tout, pour son vieil âge, elle avait encore les seins fermes et une peau lisse comme une porcelaine. J'aimais bien la taquiner par rapport à ses quelques années de différences avec moi. Néanmoins, ça ne faisait pas d'elle un fossile, 34 ans, c'était encore très jeune de nos jours. Toutes les deux avions encore la vie entière devant nous. C'est d'ailleurs pourquoi je m'intéressais à sa vie sentimentale. Allait-elle enfin se laisser charmer par un homme et réussir à s'engager sérieusement une seconde fois? Après tout, ce que le Nightmare disait n'était pas qu'un tissu de mensonges.

"J'en ai entendu parler...»

Répondis-je, ne lisant que rarement les railleries de ce psychopathe.

"C'était vache, mais vrai, tu n'entends pas l'horloge biologique qui fait ... tic... tac... tic...tac !"

Riais-je gentiment pour enfoncer le pieu encore plus profond. De ma part, elle ne devait pas s'en vexer, j'étais toujours aussi moqueuse. C'était aussi vrai pour elle que pour moi au fond, j'approchais dangereusement la trentaine, je voulais une famille, un mari, une maison... au moins, j'avais déjà le chien.

"Arrête, ne dis pas que tu as hontes! Tu aimais Max, il fait partie de ta vie et c'est normal que qui que ce soit qui te connaisse un peu, soit au courant! Notre passé fait de nous, qui on est aujourd'hui! Dis toi que ça pourrait être pire, tu pourrais être veuve et sourde!"

Je finissais sur une note plus légère afin de ne pas trop la gronder. L'homme qui aimerait Lily-Anne serait celui capable de comprendre ce qu'elle traversait depuis la mort de son époux. Elle faisait mine d'en être totalement remise, mais on ne se remettait jamais d'une telle perte. À mon tour, je devrais lui confier les dernières nouvelles. Pour faire durer le suspense, je pris une savoureuse gorgée de mon café puis le posa, enroulant mes doigts autour de la tasse.

"Il s'appelle Nolan! Il était militaire au Moyen-Orient et d'ici quelques semaines, il ne sera plus mon patient... Il est vraiment gentil, il me fait toujours rire pendant nos rendez-vous, il est célibataire et terriblement sexy!"

Je tirai mon téléphone hors de ma poche, je trouvai la page Instagram du soldat et tendit l'appareil à Lily-Ann.

"Regarde par toi même! Je le laisserais volontiers me faire des enfants!"

avais parlé un peu de ce qu’avait dit le Nightmare sur mon compte à mon amie et celle-ci ne s’était pas privée pour me taquiner dans le sens de ce taré. Je savais que c’était gentil alors je fis semblant de prendre la mouche avant de sourire. L’autodérision ça faisait du bien ! Ensuite j’avais retourné la question sur sa vie sentimentale, je voulais en savoir plus sur elle aussi. Elle me décrit un jeune homme qui était son patient et me montra sa photo pour que je puisse en juger par moi-même.

« Charmant … Il a un de ces regards ! Oh Adele, tu ne serais pas mon amie je te le volerais sans hésiter et c’est à moi qu’il ferait des enfants ! »

Je me mis à rire. C’est vrai qu’elle en avait trouvé un beau là, c’était un bel homme et qui, même s’il n’était plus militaire, devait porter à merveille l’uniforme. Mais c’était un de tes patients.

« Tu sais que tu es entrain de violer un des règles essentielle du professionnalisme ma chère consœur ? On ne couche pas et on ne flirte pas avec ses patients ! »

Cette règle était très souvent contournée, par un plus grand nombre de professionnels qu’on le croirait. Personnellement cela ne m’était jamais arrivé, j’avais toujours respecté cette barrière que je m’imposais entre patients et moi. Pas de contact en dehors du travail. Ma vie privée et ma vie au cabinet devaient être distinctes.

« Ca t’arrange bien que ce soit bientôt plus ton patient », dis-je en insistant sur le bientôt pour lui signifier que Nolan l’était toujours pour le moment. « Et c’est du sérieux ? »

J’étais vraiment contente que Adele ce soit trouvé un homme, au vu de la description qu’elle en avait fait, je pense qu’elle était totalement accro à cet homme. Mais après un ancien militaire ? Pour le peu que j’en avais croisé en milieu hospitalier, beaucoup avaient vécu des choses assez traumatisantes et j’espérais que Nolan n’en faisait pas partis … Je ne voulais pas que mon amie souffre car elle s’était lancé trop rapidement dans une histoire avec un homme qu’elle connaissait peu.

a photo de Nolan avait de quoi faire baver n'importe quelles femmes. Sur cette dernière, il s'affichait après un entrainement le torse nu et ne portait qu'un simple short à taille basse. Malgré sa jambe en moins, Nolan n'avait rien à envier à qui que ce soit. Jamais son accident ne l'avait empêché de garder la forme. Je voyais rarement des patients se remettre aussi rapidement.

"Pas touche! C'est compris? Avec tes ovaires toutes pourries, il ne faut pas rêver ^^!"

Répondis-je au tac au tac en riant et reprenant mon téléphone. Pas question de partager! Je me moquais tout simplement, car au fond, je savais que Lily-Anne n'oserait jamais me piquer un homme et vice et versa.

"Ne dis pas n'importe quoi Lily! Je ne lui ai pas fait d'avance! On se voit que pour ses consultations exclusivement... mais il m'a proposé de venir souper chez lui, je n'ai pas encore dit oui, je dois lui répondre avant ce soir."

Depuis le début je voulais dire oui, je savais qu'entre Nolan et moi ça pouvait fonctionner. Il possédait toutes les qualités que je pouvais rechercher chez un homme. Il avait des valeurs solides, il souhaitait retrouver son autonomie, se caser en amour et fonder une famille. De ce que je savais, il avait grandi dans une famille unie et qui l'avait supporté dans tout ce qu'il entreprenait depuis son enfance. Qui plus est, nous avions plusieurs points en commun; comme le mien, son père était médecin et nous avions tous les deux vécu une épreuve qui nous aura changés pour toujours.

Enfin, nous n'allions pas nous éterniser sur des suppositions. Peut-être est-ce qu'après le premier rendez-vous, je réaliserais qu'il n'était pas comme je l'imaginais. Toutefois, il aurait sa chance.

"Bon, on y va si on veut trouver ces robes?"

Tout comme elle, je terminai mon café. Dehors, la pluie venait de s'arrêter et si nous voulions faire les magasins, c'était le moment ou jamais. Je me levais et enfilais mon imperméable que je laissai détaché. M'assurant d'avoir mon sac, mes cartes et mon chien, j'étais prête à partir.