iolette me confia pourquoi elle était si préoccupée. Je la conseillai comme je pouvais au sujet de Melvin en lui disant qu’elle retrouvait un homme qui la mériterait, un homme prêt à tout pour elle. Je lui demandai de faire attention et à ce qu’elle faisait. Je ne voulais pas la voir encore en couverture de magazines people. Cela ferait du mal à son père qui, des fois, se sentait un peu dépassé par les évènements. Elle me le promis. Son ton était sincère et je la remerciai d’un sourire.

Je payai l’addition au serveur qui venait de nous l’apporter avec un petit pourboire. Je laissai généralement une petite somme en plus lorsque je voyais que c’était un jeune, car je me rappelais comment j’avais galérer au début de mes études de médecine, avant mon internat, pour subvenir à mes besoins.

« Comment se porte tes affaires ? Je suppose que ca marche toujours aussi bien, non ? »

Je lui parlais de ce qu’elle aimait dans la vie, j’espérais que cela lui changerait un peu les idées. Je n’aimais pas voir la jeune fille triste, cela me faisait de la peine. J’aurais voulu faire quelque chose pour l’aider mais je me sentais impuissante.

« J’ai emmené une amie récemment y faire un achat pour une soirée que nous avions à l’hôpital, t’as vu je te fais de la pub ! Je trouve tes créations vraiment superbes, je ne te le dirais jamais assez mais tu as beaucoup de talent ! Si je me marie un jour, je veux que toi sois ma styliste personnelle. »

Je lui offris un sourire. Je ne rigolais pas en disant cela, c’était vraiment ce que j’aimerais. Violette me connaissait et je lui faisais entièrement confiance question mode. Elle serait parfaite pour m’aider à concevoir ma robe de mariée. Oui, je pensais me remarier un jour prochain, si mon prince charmant numéro deux entrait dans ma vie.

ily-Anne me demanda comment se passait mes affaires. Elle imaginait bien en me disant que ça se passait bien. " Tu imagines bien ! A tel point que je ne demande plus d'argent à papa et que je peux vivre suffisamment bien avec ce que je gagne pour clothesV. Mais papa continue à m'envoyer de quoi vivre mieux que ce que je gagne. Tu sais bien comme je suis dépensière. " Dis-je en riant. C'est vrai que j'étais une dépensière hors paire. J'aimais faire des achats aussi inutile qu'ils soient. Puis elle m'expliqua qu'elle avait amené une amie à elle dans ma boutique et que mes créations étaient superbe. Elle m'a même dit que si elle se mariait un jour ce serait avec une de mes robes. Je lui souris : " Oh, c'est adorable ! Et c'est avec plaisir que je créerais ta robe ! Tu pourrais même te remarier avec papa peut-être ? " J'avais cette idée en tête depuis quelques temps. j'avais été vraiment injuste avec elle et j'aurais jamais dû être comme je l'ai été.

vec une grande sincérité j’avais confiée à Violette que j’adorais ses créations et que si un jour je venais à devoir me remarier je souhaitais que ce soit elle qui me la créer. Je savais que la jeune femme était une valeur sûre et qu’elle saurait répondre à mes désirs. Je savais que ce que j’avais dit lui faisait plaisir et elle me le fit savoir. Elle ajoutait aussi une autre chose à laquelle je ne m’y attendais pas. Je lâchai un petit rire sans trop savoir si la jeune femme plaisantait ou non.

« Sérieusement ? »

Nous étions restés en bons termes tous les trois après la séparation avec son père d’un accord commun, enfin plus un accord venant de ma part. J’avais réussis à rester bon ami avec mon ex mais nous n’entretenions pas non plus une énorme relation amicale. Nos chemins s’étaient un peu éloignés et j’étais devenue bien plus proche de Violette que de lui.

« Je ne pense pas que cela arrivera, et puis je te rappelle que c’est toi et ta possessivité qui nous a fait nous séparer. »

J’avais dit cela sur un ton neutre. Cela n’était pas un reproche ni une taquinerie. Je n’avais jamais vraiment su si Violette se sentait coupable ou non d’avoir mis fin à notre relation si elle avait des regrets avec le temps. Nous avions appris à nous connaitre toutes les deux, chose qui n’avait pas été le cas quelques mois auparavant et peut-être me voyait-elle différemment.

ily-Anne m'avait complimenté sur mes créations et j'avoue que cela me faisait plaisir. La reconnaissance pour une créatrice c'est ce qu'il y a de mieux non ? Cette reconnaissance je la gagnais de jour en jour. A Londres, à Paris, à Madrid,... Mais aussi Aux Etats-Unis et ailleurs. Pour le moment je réussissais en tout, dans mes études, dans mon travail j'avais de quoi rendre fier papa.

Parlons-en de papa. J'avais glissé à mon ancienne belle-mère que son prochain mariage se ferait peut-être avec papa. Et Pourquoi pas ? J'avais tout gâcher entre eux. J'avais fait ma gamine égoïste et depuis que j'avais réussi à voir ce que ça faisait d'être amoureux, je voulais que papa le vive aussi. Il avait été heureux avec Lily ! Mais je déchantais très vite quand elle me dit que ce ne serait pas possible.

- Tu sais, je suis sérieuse ! C'est même une première pour moi. J'ai été égoïste, je voulais garder mon père juste pour moi. Tu sais j'ai changé depuis et je remarque que tu es très bénéfique pour moi. Quand je suis avec toi, je suis calme posée et réfléchie. J'fais pas toute ces conneries que je sais faire. Je sais que je ne peux pas les faire mais je le fais quand même c'est comme si une force divine me poussait à les faire.

C'est pour ça que depuis Melvin je fais la débile que je suis insupportable. J'arrive pas à me contrôler. J'arrive pas à ne pas coucher avec n'importe qui,... J'arrive pas à remonter cette pente...

es mots de Violette me touchèrent lorsque je lui avait dit que me marier avec son père ne serait certainement une chose réalisable. La jeune femme s’excusa en quelque sorte d’avoir été celle qu’elle avait été auparavant, égoïste. Elle me dit qu’avec moi elle était une autre personne, ce qui était vrai. Je connaissais une autre facette de Violette lorsque l’on se voyait seulement ensemble. Celle qui était décrite dans les magazines je ne la connaissais pas ou enfin peu.

« Et je serais toujours là pour toi Violette, que ton père soit dans ma vie ou non. J’ai pris un engagement avec moi-même, celui de veiller sur toi et c’est ce que je ferais. Ton père a refait sa vie et moi la mienne … »

Je fus prise d’une petite pointe de nostalgie en repensant à l’homme avec lequel j’étais sorti. Il était unique, il avait été le premier homme avec lequel j’avais imaginé pouvoir refaire ma vie après le décès de Max. J’en avais voulu à Violette pendant quelque temps, mais bien assez vite j’étais passé à autre chose car je n’étais pas rancunière.

« Entre nous, même si notre relation n’a pas duré très longtemps, j’ai sincèrement aimé ton père et je ne pense pas pouvoir l’oublier un jour. Il aura toujours une petite case de mon cœur à son nom. »

On ne peut cesser d’aimer du jour au lendemain une personne. Le temps estompe les sentiments au fil du temps mais ne les effacent jamais à tout jamais. Lorsque je croisais le regard de son père je ressentais encore mon estomac se serrait. Je faisais semblant d’avoir pris cette séparation bien, en ayant pris les devants mais c’était faux, cela m’avait blessée.

'avais enfin dit ce que je ressentais à mon ancienne belle-mère. Le fait que je me sentais coupable de l'avoir fait se séparer de mon père. Et puis depuis cette époque il n'a jamais osé se remettre avec une femme. En tout cas me la présenter.Je savais qu'avec Lily-Anne je pouvais être Violette Watts, la vraie, qu'elle s'en foutait que je soit une garce hautaine,... Elle m'aimait comme j'étais. Et c'est ça dont j'avais besoin. Elle me dit qu'elle serait toujours là pour moi,... A ces mots, je me leva et la serra dans mes bras. Les marques d'affections c'est pas vraiment mon truc mais parfois, je ne pouvais pas m'en empêcher.

- Merci ma Lily-Anne. Heureusement que tu es dans ma vie !

Si on m'avait dis il y a quelques années que j'aimerais Lily-Anne pour de vrai, j'aurais rigolé tellement fort que j'en serais morte. Papa sait que je suis attaché à elle depuis leur rupture et il ne comprend pas pourquoi j'ai attendu tant de temps. Elle me dit ensuite qu'elle avait sincèrement aimé papa et qu'il aurait toujours une place dans son coeur.

- Ça ne m'étonne pas. Papa est un homme exceptionnel ! Il est tellement, enfin,... Je trouve pas les mots tellement j'aime papa.

Papa est la personne que j'aime le plus au monde avec ma soeur mais il y a un truc qui nous uni lui et moi. Il est vrai que depuis l'enfance je prends beaucoup de place et je n'en laisse pas beaucoup à ma jumelle... C'est là que je me suis dit que je devais changer mais je n'y arrivais pas. J'ai toujours été comme ça et changer c'est difficile.

iolette avait été tellement touchée par mes quelques paroles sincères qu'elle s'était levée pour me serrer dans ses bras. Je lui rendis son étreinte avec tout l'amour que j'avais en stock. Je la regardai droit dans les yeux en souriant quelques instants, fière de la jeune femme qu'elle était. Certes elle n'était pas parfaite et elle se cherchait mais je lui faisais confiance pour apprendre de ses erreurs et devenir une adulte forte et indépendante.

J'avouai ensuite à Violette que j'avais toujours son père dans mon cœur sans m'avançait dans les détails de mes sentiments non plus. J'avais mit fin à notre relation et je ne voulais pas revenir comme une fleur dans la vie de leur père. Nous avions pris des chemins différents et je me devais de faire taire ses petits papillons dans le ventre, comme au tant de mon adolescence, qui bougeaient dans tout les sens à chaque fois que je le croisais.

"Ton père est toujours autant en déplacement qu'avant ?"

J'avais souvent reprochés à son père de privilégier son travail plutôt que sa vie de famille, même lorsque je vivais encore à New York. Quand j'habitais dans la ville de la grosse Pomme, il venait me rendre visite au cours de ses voyages d'affaires et même si cela me faisait plaisir de le voir souvent, je lui avait toujours dit de faire attention à ses filles. Un jour à être trop souvent absent il risquait de les perdre. Je décidai de changer de conversation ne voulant pas me faire piéger à dans mes propres questions. Violette était assez forte pour manipuler les gens et les mener à dévoiler leurs plus infimes secrets.

"Veux-tu faire quelque chose de spécial aujourd'hui ? Une envie particulière ? Je suis à toi pour la journée entière !"

J'avais fait en sorte d'avoir toute ma journée de libre pour profiter au maximum de la jeune fille. Je savais qu'elle avait besoin de sortir un peu en dehors de sa vie sociale habituelle. Être avec moi ne lui faisait pas de mal au contraire, j'aimais la voir posée. Violette se donnait un genre à chaque fois qu'elle sortait au grand public et cela était dure, bien plus qu'elle ne voudrait jamais le reconnaitre.

'étais touchée parce ce que Lily-Anne me disait. Tellement que je fis une chose inhabituelle pour moi, je la pris dans mes bras. Les démonstration d'affection ce n'est pas mon truc. D'ailleurs avec ma meilleure amie, c'est drôle parce qu'elle est une vrai usine à câlin alors elle m'en fait tout le temps ! Les seules personnes à qui je fais des câlins sans problème c'est mon père et ma sœur. Je suis très famille, même si je ne le montre pas. J'estime que montrer ses faiblesses c'est permettre à l'ennemis de pouvoir m'avoir plus facilement.

Elle me parla ensuite de ses sentiments pour papa. Que malgré la fin de leur relation, il garderait une place spéciale dans son cœur. J'en étais heureuse ! Parce que tant qu'il garderait une petite place dans son cœur alors elle en garderait pour ma sœur et moi. J'avais tendance à croire que les gens allaient m'abandonner facilement. C'est pour ça que je ne montrais pas mo attache.

- Toujours. Mais ça va j'ai plein de cadeau.

Papa avait une furieuse tendance à compenser son absence par des cadeaux, de l'argent,... Moi ça ne me gênais pas, grâce à ça je vivais mieux qu'une princesse. Et malgré toutes ces compensations, parfois il m'arrivait de lui demander plus. Pourtant, avec les revenus de ClothesV je pourrais vivre sans demander de l'argent à Papa. Mais avouons, je suis dépensière. Lily-Anne me demanda ensuite je que je voulais faire ensuite. Si je voulais faire quelque chose de particulier. Je ne savais pas trop. Me connaissant j'allais dire faire du shopping. Mais je ne sais pas si Lily-Anne serait tenté...

- Du shopping ? J'adoooooooore le shopping. Sinon on peut se faire un resto et un cinéma ? Ou alors tout ce que tu voudras !

J'étais heureuse de savoir que Lily-Anne puisse passé la journée entière avec moi.

e demandai à Violette si son père travaillait toujours autant. Je savais qu’il lui arrivait de délaisser sa famille au détriment de son travail bien trop souvent. La jeune fille me dit que si, il continuait, mais il leur offrait pas mal de cadeaux à chaque retour ce qui satisfaisait Violette. Elle était bien trop matérialiste des fois. Je ne comprenais pas ce côté là, préférait les cadeaux aux moments uniques avec son père. Enfin, je passai le sujet en lui demandant ce qu’elle souhaitait faire. Sans surprise de ma part, la proposition fut un après-midi shopping.

« Tu n’as pas assez de vêtements dans ton énormes dressing chez toi ? »

Je n’avais jamais vu quelqu’un possédait un aussi grande nombre de vêtements de toute ma vie. A Croire qu’elle avait une tenue unique par jour. J’étais même persuadée que la plupart de ce qu’elle avait, n’avait jamais été portée.

« Que dirais-tu pour changer un petit parc d’attraction ? Ca fait tellement longtemps que je ne suis pas monté dans un manège, j’ai besoin de quelques sensations fortes ! »

Je lui souris malicieusement. Je ne savais pas si la jeune femme allait être d’accord, mais en tout cas j’étais sérieuse et j’aurais vraiment aimé allé au parc d’attraction qui se tenait en ville. Je ne me souvenais plus de la dernière fois où j’avais pris du temps pour m’amuser comme une folle, comme quand j’étais petite fille.

lle me demanda ce que je voulais faire. J'avais répondu du shopping tout naturellement. Elle me répondit que j'avais assez de vêtement. Je pris un air choqué : " On a jamais assez de vêtement ! Voyons Lily-Anne ! " je ris ensuite.
Elle me proposa ensuite d'aller dans un parc d'attraction. J'acquiesçai.
" Super idée ! J'adore ça les manèges ! Surtout manger de la barbe-à-papa et d'autres cochonneries du genre " .
Quand nous avions fini notre boisson, nous nous levions pour nous rendre à nos voitures. Sur le chemin, mon téléphone sonna. C'était un sms de mon papa. Mon visage s'illumina, les larmes me montaient. Quand Lily-Anne tourna son visage vers moi et vu mes larmes je lui montai le SMS. " Il est revenu ! Il est à l'aéroport. Mon papa revient à Miami ! ". Il faut savoir que je ne montre pas qu'il me manque, mais il me manque vraiment. C'est la personne que j'aime le plus au monde...
Nous voilà dans la voiture de Lily-Anne pour l'aéroport. Le sourire aux lèvres. Papa est de retour !