∞ time to see you again.

r h e t t . b r a n i g a n . f t . m a d i s o n . c a m p b e l l .

Depuis quelques semaines, je ne cessais de tout donner à l’hôpital afin d’obtenir les meilleurs commentaires possible. J’ai en effet postulé pour une évaluation spontanée. Le but de tout ça : me faire sauter des années d’apprentissage afin de devenir titulaire plus rapidement. Je connais déjà énormément de chose, beaucoup plus de chose que les résidents de mon année et de celle du dessus. C’est pourquoi, après de multiples recherches, je me suis enfin décidé à tenter le grand saut. Mais malheureusement, ce genre de chose à un prix. Lorsqu’on est aussi doué que moi en chirurgie, on nous force à assister à divers événements et ce soir, je dois assister à ce fichu gala de charité.
Ils pensent surement que je n’ai rien d’autre à faire puisque je passe ma vie à l’hôpital mais c’est faux. Me reposer dans un bon bain chaud à bulle me manque, les après-midi shopping et spa me manquent. Il y a pleins de choses qui me manquent mais certainement pas les galas. Je pense que j’en fais suffisamment dans l’année. Mais quoi qu’il en soit, je n’ai pas le choix et je me suis donc préparée pour l’occasion.
En effet, je m’étais présentée à ce gala vêtue d’une robe noir au reflet pailleté et chaussée d’une paire de talon Louboutin, ma marque préféré. Je n’avais pas hésité à sortir ma plus belle parure pour éblouir la foule. Mon but ce soir, enfin la mission qui m’a été donné : avoir le plus de bénéfice possible. Cependant, pour avoir fait de nombreux gala, je sais sur quel type d’homme je tomberai. Soit sur les hommes mariés qui cherchent des aventures d’un soir, soit sur les hommes célibataire mais qui cherche des moments intimes assez chauds ou soit sur des hommes qui attendent toujours une contre-parti. Je sais aussi que je peux tomber sur des femmes grincheuses qui exigeront quelque chose à coup sûr. C’est pourquoi, après hésitation, j’ai enfilé mon alliance au doigt. C’était l’alliance de mon premier et précédent mariage. En réalité, j’en avais deux. Une que mon ex-mari m’a offerte lors de notre mariage précipité, si on peut dire ça ainsi et une autre qu’il m’a offerte lorsque je suis sortis de mon coma il y a quelques années. Rien de mieux pour éloigner les hommes lourds.
Au cours de la soirée, le chef me demanda de faire un discourt pour encourager les donneurs. Je pris donc sur moi et sur ma fatigue pour aller au micro, sur l’estrade. « Bonjour à tous, je suis le docteur Campbell. Je vous remercie en mon nom et en celui de l’hôpital pour être venu jusqu’ici en si grand nombre. J’en profite donc pour vous demander de faire prendre de générosité. Notre hôpital a besoin de fond pour le matériel, pour les recherches et pour les donner une qualité de vie exemplaire à nos patients. Je compte sur vous, l’urne est à l’entrée. Je vous souhaite à tous une agréable soirée. »  Souriais-je alors avant de descendre de l’estrade, replaçant mes cheveux ondulés correctement par la même occasion.
 

Les galas de charité, Rhett n’en était pas fan. C’était même pire qu’une allergie tant il ne se sentait pas à sa place et il ne parlait même pas du fait de se retrouver dans un hôpital même pour une soirée. Il avait l’impression d’étouffer mais pourtant, c’était bien un sourire engageant qui se trouvait sur ses lèvres. Toujours sourire, toujours donner le change pour que personne ne sache combien il souffrait d’être ici, combien ses vieux démons venaient le poursuivre comme pour lui dire : t’es un mort vivant, qu’est-ce que tu crois ? Que tu as guéri définitivement, que la mort ne te rattrapera pas comme elle l’a fait avec Gwen et Bradley ?!

Ses parents avaient réussi à le convaincre de venir pour donner une bonne image de la famille Branigan. C’est bon pour les affaires lui avait dit son père. Bien sûr, sa première réaction avait été de refuser net mais sa mère avait trouvé les bons mots, comme d’habitude. Rhett ne se sentait pas moins étranger dans ce décor, lui qui, loin d’accepter de vivre aux dépends de la fortune familiale, vivait de petits boulots en petits boulots et de canapé d’amis en canapé d’amis. Tout pour ne pas se retrouver dans ce grand loft vide qui devait encore respirer son parfum.

Tiens, cela faisait longtemps qu’il n’avait pas repensé à Madison. La faute à qui ?! A cette dernière qui venait de prendre la parole, surprenant Rhett au plus haut point. En même temps, cela faisait un moment qu’il ne l’avait pas vu. Depuis le divorce. Depuis leur nuit d’amour. Elle était toujours aussi belle et il avait toujours autant envie d’elle. Toutefois, un autre sentiment venait peindre dans son cœur : le ressentiment. Elle l’avait quitté, elle lui avait brisé le cœur après s’être imposée dans sa vie. Cependant, contre toute attente, ses pieds s’agitèrent d’eux-mêmes comme possédés par une force qui leur était propre pour se diriger vers nulle autre que la jolie blonde qui lui servait d’ex-femme. « Bonsoir Madison, très joli discours. Je vois que tu n’as pas perdu de ta superbe » commença-t-il par dire en lui faisant un baise main, remarquant au passage qu’elle portait ses alliances, ce qui eut le don de le surprendre. « Nostalgie ou manigance pour ne pas être harcelée par des vieux pervers ? »lui demanda-t-il par curiosité même si à contre cœur, il devait reconnaitre que la voir porter ces deux bijoux provoquait quelque chose en lui. Une douce mais traitre chaleur. « Alors tu travailles ici ou as-tu dans l’intention de saouler un grand chirurgien pour l’épouser et dilapider son argent ? »la taquina-t-il avec un sourire amusé. Il n’y pouvait rien, il fallait qu’il la titille un peu pour ne pas entourer son cou gracile de ses mains et la secouer dans tous les sens.

   
   

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Lorsque mes talons et accessoirement mes pieds, descendirent de l’estrade, je fus loin d’imaginer que j’allais au bout de quelques secondes me retrouver nez à nez avec Rhett, mon Rhett, ce Rhett qui a définitivement marqué ma vie. J’avais l’impression d’halluciner mais pourtant, son regard, qui, cela dit en passant, est resté magnifique, était bien posé sur le mien. « Bonsoir Madison, très joli discours. Je vois que tu n’as pas perdu de ta superbe. » Affirma simplement le jeune homme en baisant ma main. Je ne réalisais toujours pas qu’il était là, devant moi et que ses lèvres venaient de toucher ma peau.
Cependant, je n’eus pas d’autre choix que d’accepter sa présence ce soir « Nostalgie ou manigance pour ne pas être harcelée par des vieux pervers ? » S’interrogea le belle homme suite à la vision de mes alliances sur mon doigts. Un léger sourire s’afficha alors sur mon visage lorsque je parvenu enfin à réaliser qu’il était bien là. Je ne l’avais pas vue depuis deux ans maintenant et ce n’est pas un laps de temps anodin. Ma réaction est donc assez compréhensible dans un sens. « Deuxième option. Tu sais aussi bien que moi que c’est un bon moyen pour éloigner les pervers. »  Lui souriais-je alors en le regardant. C’était agréable de revoir son beau visage, vraiment. Cependant, je dois me reprendre. Si j’ai choisis de signer les papiers du divorce, c’est pour lui donner la chance d’être heureux parce qu’avec moi, il ne l’aurait clairement pas été. J’ai fait un sacrifice par amour et je pense toujours que c’était ce qu’il y avait de mieux à faire pour lui. D’ailleurs, j’aimerai bien apprendre ce soir qu’il s’est remarié et qu’il a fondé une famille. Enfin, c’est ce que je me dis lorsque je me mens à moi-même.
« Alors tu travailles ici ou as-tu dans l’intention de saouler un grand chirurgien pour l’épouser et dilapider son argent ? » Me demanda le jeune homme en me regardant, l’air taquin. Je n’allais pas prendre ses propos de travers puisque même s’il y a surement une part de vérité dans sa plaisanterie, cela n’en reste pas moins une plaisanterie. « Quelle question ! Je suis là pour saouler le chirurgien et dilapider son argent après l’avoir épousé. Je te rappelle que je suis Madison Campbell. » Lui souriais-je alors avant de me mettre à rire légèrement. C’était bon de le retrouver sans grande hostilité. Nous nous sommes quittés en bon terme et j’espère que ça ne changera pas parce que Rhett compte malgré tout énormément. « Je suis résidente en chirurgie cardio. L’hôpital a exigé que je sois présente ici ce soir et donc… me voici. » Lui souriais-je simplement en le regardant dans le blanc des yeux. Oui, j’affrontais son regard enfin j’ancrais le mien soigneusement pour profiter de ses yeux et de son regard de braise.   « Et toi ? Qu’est-ce que tu deviens ? D’ailleurs, qu’est-ce que tu fais là ? Tu n’aimes pas ce genre de soirée… » Demandais-je en affichant un léger sourire sur mes lèvres. Avoir été marié à cet homme m’a offert quelques privilège mais aussi l’opportunité de le cerner et de connaître ses petites habitudes, ses petites envies, ses goûts et son mode de vie.  
 

Madison s’approchait de lui et plus sa tête lui ordonnait de prendre ses jambes à son cou pour mieux la fuir. Après tout, qu’aurait-il à gagner à la fréquenter, à lui parler alors qu’elle lui avait arraché le cœur en partant. Cette femme avait été son premier amour, sa première vraie relation et ironiquement, son premier mariage. L’alcool était peut-être responsable de leur rencontre et de leur union mais l’amour avait finalement percé cette carapace qu’il s’était forgé au fil des années. « Deuxième option. Tu sais aussi bien que moi que c’est un bon moyen pour éloigner les pervers. »  lui répondit-elle avec le sourire. Un sourire qu’il rêvait à la fois de lui arracher et d’embrasser. Dieu que ses réactions étaient à l’opposé l’une de l’autre. Voilà tout le paradoxe de cette femme : il l’aimait autant qu’il la détestait par moment. « Tu as bien raison au moins, deux de mes cadeaux te servent toujours, c’est déjà ça de gagné non ? » rétorqua-t-il avec ce même sourire un poil teinté d’ironie. Rhett était un homme très agréable et sympathique mais il lui arrivait d’être par moment très caustique quand il voulait masquer une émotion profonde. Et quoi de plus profond que les sentiments que son ex-femme lui inspirait ?!

« Quelle question ! Je suis là pour saouler le chirurgien et dilapider son argent après l’avoir épousé. Je te rappelle que je suis Madison Campbell. » rigola-t-elle légèrement en répondant à sa question sur sa présence ici. Cela le fit rire, naturellement. « Oh je crois que je ne suis pas prêt de t’oublier… Tu es le genre de femme qu’un homme même fou, ne peut oublier » affirme-t-il en retour avec cette fois-ci, de la tendresse. Non, il ne l’avait pas oublié malgré les deux ans écoulés. Comment aurait-il pu ? Impensable et impossible. Avait-elle quelqu’un dans sa vie ? Souriait-elle à un autre homme que lui ? Rendait-elle la vie d’un autre impossible ? Faisait-elle l’amour avec un autre homme ? Ces questions l’avaient déserté depuis un an et voilà qu’elles revenaient à la charge. « Je suis résidente en chirurgie cardio. L’hôpital a exigé que je sois présente ici ce soir et donc… me voici. » explique-t-elle sa présence à ce gala de charité avant de poursuivre : « Et toi ? Qu’est-ce que tu deviens ? D’ailleurs, qu’est-ce que tu fais là ? Tu n’aimes pas ce genre de soirée… »

« Tu ne te trompes pas, j’ai toujours une sainte horreur de ces soirées mais père a insisté pour que je vienne… Il paraît que c’est bon pour l’image que je sois présent et mère a comme d’habitude, trouvé les mots pour me faire venir » soupire Rhett qui avait l’impression de n’être qu’un pantin entre les doigts de ses parents. « Mais pour te répondre, je suis actuellement barman et promeneur de chiens… C’est assez différent d’employés de fastfood mais plus sympathique ! Et puis, tu sais ce qu’on dit sur le succès des barmans auprès de la clientèle féminine hein ?! » ne peut-il s’empêcher de rajouter à cause d’une fierté masculine mal placée. « Dis-moi… Si j’accepte de faire un don à ton hôpital, m’accorderas-tu une danse ce soir ? »


   
   

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Je mentirai si je prétendais une seule seconde que sa présence ici ne me troublait pas. Je n’étais pas censée le revoir un jour. J’habitais à Newport Beach lorsque nous nous sommes séparés et je n’aurai jamais imaginé un seul instant que je puisse le recroiser à Miami. Le monde est beaucoup plus petit qu’on aimerait. « Tu as bien raison au moins, deux de mes cadeaux te servent toujours, c’est déjà ça de gagné non ?  » Dit-il en souriant, me laissant quand même entrevoir une légère ironie. Et pour le coup, je ne savais pas si je devais prendre ça comme une grande plaisanterie ou comme un reproche caché, voire un pic mal placé. « Tes deux cadeaux me servent toujours oui mais si je les ai gardé, c’est parce j’y tenais. »  Lui répondis-je de façon douce. Je ne comptais pas m’expliquer à propos de cette phrase. Il est évident que Rhett et ses alliances seront toujours près de moi d’une façon ou d’une autre. On ne se sépare pas des objets symboliques de ce genre-là.
« Oh je crois que je ne suis pas prêt de t’oublier… Tu es le genre de femme qu’un homme même fou, ne peut oublier.  » Affirma mon ex-mari lorsque je lui rappela mon identité. Naturellement, je m’étais mise à sourire. J’appréciais ce qu’il venait de me dire et je pus même me remémorer un moment passé, enfin brièvement. « C’est gentil. » Dis-je en en touchant légèrement mes cheveux ondulées. C’est mon petit tic à moi. Les toucher me permettent de ne pas rougir et c’est beaucoup mieux pour moi, ça m’évite de montrer un signe de faiblesse sur mon visage.  Je trouvais la situation déjà assez délicate. Inutile d’en rajouter d’avantage parce que même si on s’est quitté en bon terme, je ne sais toujours pas sur quel pied danser.
La conversation fut ensuite lancée. Je pris la décision d’en dire un peu plus sur moi puisqu’entre Rhett et moi, il y a quand même une absence de deux années. Je ne sais pas ce qu’il a fait, ce qu’il est devenu et vice versa. Quelque part, je cherchais à le redécouvrir en quelques sortes. « Tu ne te trompes pas, j’ai toujours une sainte horreur de ces soirées mais père a insisté pour que je vienne… Il paraît que c’est bon pour l’image que je sois présent et mère a comme d’habitude, trouvé les mots pour me faire venir. Mais pour te répondre, je suis actuellement barman et promeneur de chiens… C’est assez différent d’employés de fastfood mais plus sympathique ! Et puis, tu sais ce qu’on dit sur le succès des barmans auprès de la clientèle féminine hein ?! » Annonça le jeune homme. J’étais un peu surprise, je l’admets. J’aurai pensé qu’après tout ce qu’on a vécu, qu’en deux ans, il aurait coupé le cordon avec ses parents. J’aurai aimé qu’il puisse se détacher d’eux et devenir l’homme qu’il est censé être. Faire tous ces petits boulots, ce n’est pas lui. Ce n’est pas sa vrai identité. Non, Rhett deviendra un grand homme lorsqu’il comprendra qu’il doit faire les choses pour lui sans se soucier de son père. J’aurai dû être cette femme qui l’aurait poussé à devenir cet homme mais je suis parti trop tôt et ça n’aurait pas été honnête dans le sens où j’ai souvent fait les mauvais choix dans ma vie. « Oui, on dit qu’ils se font les femmes les plus facile. Si tu en es réduit à ça, c’est bien dommage et je dirais même que ta vie est devenu bien triste. » Lui répondis-je en riant légèrement. J’espérai là qu’il me dise s’il voyait quelqu’un. Cette question me trottait dans la tête plus que je ne le voudrai…  J’ai longtemps été marié à cet homme et je pense que même si ma curiosité est mal placée, cela m’intéresse tout de même.
« Dis-moi… Si j’accepte de faire un don à ton hôpital, m’accorderas-tu une danse ce soir ? » Face à la tournure de sa phrase, je ne pus m’empêcher de sourire. « Seulement s’il y a beaucoup de zéro sur le chèques. Tu sais bien que je suis une croqueuse de diamant. » Lui souriais-je alors en lui tendant ma main pour qu’il attrape et qu’il m’emmène danser. Bien sûr, c’était un slow. Inutile de le préciser puisque nous sommes dans un gala où seuls les plus riches sont présents.
J’inspirais à mesure que nous nous déplacions sur la piste. Tous ce jouait sur le regard, c’était à la fois perdu et intense. Je le regardais, il me regardait, nous nous regardions et juste ce moment comptait. J’avais l’impression qu’on se redécouvrait tant dans le regard que dans les gestes. Je laissais mes lèvres former mon plus beau sourire.   « Tu aurais pu prendre des cours. Tu danses toujours aussi mal. » Lui souriais-je alors amusée en le regardant. J’étais d’humeur à le taquiner je crois et quelque part, je pense qu’il l’a bien deviné. Je me perdais dans son regard, il faut dire qu’il est toujours aussi enivrant. « Ça fait quand même deux ans qu’on ne s’est pas revue… Autant dire une éternité... » Lui dis-je alors pour engager une réelle conversation.  
 

La pique était partie toute seule, mélange de rancœur et d’humour caustique. Rhett ne voulait pas paraître désagréable, il n’avait jamais aimé les conflits bien qu’il eut été servi avec cette femme, par le passé. Il retint un soupire, se contentant simplement de lui sourire avec tendresse, d’évoquer le fait qu’elle était inoubliable car c’était la stricte vérité. Malgré les deux ans de séparation, malgré tout ce qu’il avait pu faire pour l’oublier, les autres corps féminins qu’il avait pu serrer contre lui, possédés aussi… Madison restait toujours quelque part, dans son cœur, dans son esprit. Combien de fois s’était-il retrouvé en train de comparer une conquête à cette impertinente blonde ?! Trop de fois malheureusement. Il avait essayé de la remplacer à mainte et mainte reprise sans jamais réussir à sauter le pas, à se donner complétement. Il y avait quelque chose de brisé, elle avait brisé quelque chose en lui : son cœur.

« Oui, on dit qu’ils se font les femmes les plus facile. Si tu en es réduit à ça, c’est bien dommage et je dirais même que ta vie est devenue bien triste. » lui répondit-elle en riant légèrement et il eut un petit sourire narquois. « Un peu de compagnie n’a jamais fait de mal à un homme que veux-tu… Ne t’inquiète pas, le mariage, j’ai déjà donné une fois, cela me suffit ! Tu seras mon unique ex-femme »plaisanta le jeune homme avec toujours cette petite tendresse au fond des yeux. Madison était la seule capable d’honorer le rang d’ex-femme aux dernières nouvelles et ce n’était pas près de changer. La conversation se poursuivit entre les deux ex-époux jusqu’au moment où Rhett se paya le luxe de l’invité à danser. « Seulement s’il y a beaucoup de zéro sur le chèques. Tu sais bien que je suis une croqueuse de diamant. » lui sortit-elle, provoquant un éclat de rire de sa part. « J’ai toujours dit que tu causerais ma ruine mais c’est fou ce qu’un homme est prêt à débourser pour pouvoir passer du temps avec toi, j’accepte de faire ce chèque avec beaucoup de zéros » la taquina-t-il de bon cœur en prenant sa main délicate entre la sienne pour la conduire sur la piste de danse où d’autres couples s’enlaçaient sur le rythme lent d’un slow.

Rhett respira discrètement son parfum, essayant de le graver dans son esprit. Son odeur, sa chaleur, sa présence, il constatait à quel point cela lui avait manqué malgré la colère et la rancœur. Cependant, il savait que l’on n’avait rien de bon à gagner à retourner dans les bras d’un ex-amour. « Tu aurais pu prendre des cours. Tu danses toujours aussi mal. » fit Madison avec un grand sourire. Rhett grimaça une moue d’excuse avant de lui répondre avec une certaine effronterie : « Et manquer de te martyriser les pieds ? Voyons, je n’ai pas envie de perdre ce genre d’occasion en or de te casser les pieds ! Et puis, la danse, ça n’a jamais été mon truc » haussa-t-il les épaules suite à cette déclaration. Non, il n’aimait franchement pas ça surtout qu’il dansait comme un pied. « Ça fait quand même deux ans qu’on ne s’est pas revue… Autant dire une éternité... » enchainât-t-elle pour faire la conversation. Son ex-mari prit le temps de la réflexion avant de répondre. « Oui deux ans, il s’en passe beaucoup de choses. Je ne pensais pas revenir à Miami mais il faut croire que je suis trop faible et que le mal du pays a fini par être trop fort. Je n’imaginais pas dire cela après notre divorce mais je suis content de te revoir Madison. Tu m’as manqué »

   
   

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La sensation de retrouvaille était bien présente. Je ressentais un certain plaisir en ce moment. Pouvoir apercevoir les traits de son visage, son corps séduisant et sa gestuelle parfaitement communicative, c’était juste un réel plaisir. Nous nous sommes quittés depuis deux ans maintenant mais quelques part, c’est comme si une part de lui ne m’avait jamais quitté. J’ai peut-être fait une grosse erreur le jour où j’ai décidé de le quitter mais sur le coup, c’était vraiment ce que j’avais de mieux à faire. Je voulais qu’il soit heureux mais l’aurait-il été avec moi ? A mon sens, je ne pense pas.
« Un peu de compagnie n’a jamais fait de mal à un homme que veux-tu… Ne t’inquiète pas, le mariage, j’ai déjà donné une fois, cela me suffit ! Tu seras mon unique ex-femme » Plaisanta le jeune homme en gardant son air adorable sur le visage. Amusée, je l’avais gentiment tapé sur l’épaule. « T’insinues que j’ai été une horrible femme durant notre mariage ? Bon, ok, t’as sans doute raison mais quand même, ça ne se dit pas ! Je t’ai connu avec beaucoup plus de manière que ça. »  Lui répondis-je  le sourire aux lèvres en fessant mine d’être offusquée avant de murmurer : «  Mais aussi avec beaucoup moins de manière, c’est vrai. » Un léger rire s’évada de ma bouche par la suite.  J’appréciais que rien n’ait changé avec son départ. J’appréciais de voir que notre complicité était toujours là dans un sens même s’il est évident qu’il y a certains blocages. Et je ne dirais pas que nous ne sommes pas naturels mais disons que quelque chose nous fait garder une certaine distance.
« J’ai toujours dit que tu causerais ma ruine mais c’est fou ce qu’un homme est prêt à débourser pour pouvoir passer du temps avec toi, j’accepte de faire ce chèque avec beaucoup de zéros. » Répliqua le jeune homme avant de prendre ma main pour nous diriger vers la piste de danse. Amusée, je m’étais simplement mise à sourire sans lui offrir de réponse. Parfois les meilleures blagues sont les plus courtes.
Face à lui, ma main contre la sienne, mon corps contre le sien, sur un rythme lent, je m’étais surprise à le regarder comme j’aurai pu le faire dans le passer. Je pouvais apercevoir son charme d’autrefois et sa prestance toujours intacte. Cet homme est charmant mais aussi très séduisant et pour l’avoir vue sans aucun vêtement, je sais aussi qu’il est très sexy. D’un côté, ça me fessait un drôle d’effet d’être aussi proche en ce moment sur cette piste de danse mais dans un autre sens, j’étais bien consciente que je devais faire attention puisque je ne voulais pas que mon sacrifice passé puisse être gâché. Je ne suis plus la même qu’il y a deux ans et il est vrai que si j’avais été comme je suis aujourd’hui, je n’aurai pas demandé le divorce. Mais à l’époque, je crois que mon acte était nécessaire pour moi comme pour lui. Il m’a permis de devenir la femme que je suis aujourd’hui et c’est bien pour ça que je dois respecter ces décisions passées. Je ne peux pas prendre le risque de le faire souffrir de nouveau. « Et manquer de te martyriser les pieds ? Voyons, je n’ai pas envie de perdre ce genre d’occasion en or de te casser les pieds ! Et puis, la danse, ça n’a jamais été mon truc. » Affirma mon ex-mari en haussant les épaules par la suite. Je m’étais naturellement mise à rire face à de tels propos. « Ce n’est pas grave, ce n’est pas comme si je portais à mes pieds une paire de Louboutin. » Lui souriais-je alors en souriant. Ce n’était pas un sourire innocent puisqu’en effet cette paire de Louboutin que je portais au pied est un cadeau de Rhett. Il me l’avait offerte quelques temps après que je sois sorti du coma et comme la plus part de ses cadeaux, je ne m’en étais pas séparée.
Peu de temps après, je lui avais rappelé qu’on ne s’était pas revue depuis une éternité. Je voulais lui montrer d’une certaine façon qu’il m’avait manqué mais je n’avais pour le coup, pas trouvé les mots. « Oui deux ans, il s’en passe beaucoup de choses. Je ne pensais pas revenir à Miami mais il faut croire que je suis trop faible et que le mal du pays a fini par être trop fort. Je n’imaginais pas dire cela après notre divorce mais je suis content de te revoir Madison. Tu m’as manqué. » Un sourire s’afficha alors sur mon visage et mes yeux étaient restés fixés sur les siens un petit moment. « Tu m’as manqué aussi. Ça fait du bien te revoir. Et si tu restes à Miami, ça me ferait plaisir de te revoir. » Lui répondis-je en souriant avant de poser ma tête sur son épaule puisque le rythme lent de cette danse me le permettait.
Quelques instants plus tard, une femme et un homme d’âge mûr, venus à notre rencontre. « Rhett, mon fils. Tu ne nous présente pas cette charmante et délicieuse jeune femme ? » Souriait fièrement cet homme qui semblait être son père. Légèrement gênée, j’avais mis fin à cette proximité entre le corps de leur fils et le mien. A priori, je crois que Rhett ne leur a jamais parlé de moi. « Bonsoir Monsieur et Madame Branigan. » M’étais-je contentée de dire en m’efforçant de garder un sourire. Je n’aimais pas tellement cette situation. « Fabuleux ! Elle connait notre nom. Ce n’est pas étonnant compte tenu de notre notoriété et de notre richesse. »[/color] Dit-il sous un air parfaitement hautain. Mon regard se tourna  alors naturellement vers celui Rhett.