Wane & Lily-Anne

Oui je sais, vous n’aviez jamais remarqué a quel point j’étais séduisant.

Le vendredi après-midi je ne travaillais pas, une chance pour moi de m’accorder un peu de temps. Je bouclais les derniers dossiers en pensant à ce que j’allais bien pouvoir faire de mon week-end. Souvent je programmais les choses le jour le jour, ne vivant que sur des coups de têtes. J’allais à la salle de sport tout les dimanches matin et des fois si j’étais motivée je m’y rendais aussi le vendredi après un repas pris sur la route. Mais aujourd’hui non je n’avais aucune envie de faire du sport. Pourquoi ne pas flâner en ville pour faire les boutiques ou bien aller à la plage ? Je n’en avais aucune idée. Je rangeais mon bureau pour qu’il soit en ordre pour lundi ou en cas d’urgence dans le week-end. Mon portable dans une main des dossiers dans l’autre je sortis du cabinet. Le soleil m’éblouissait. La luminosité n’était pas la même dedans et dehors. Je cherchai mes lunettes de soleil dans mon sac à main lorsqu’une voix m’interpella.

« Oh Wane ! Que fais-tu là ? »

Je lui fis un grand sourire et lui déposa une bise sur sa joue. Wane était un bon ami à moi, je le connaissais depuis peu  et j’appréciais sa compagnie. En plus d’être un homme charmant c’était un homme avec un cerveau donc intelligent. Il travaillait dans un cabinet d’avocat qui venait en aide aux femmes maltraitées. Notre relation était spéciale. Nous n’avions jamais couché ensemble même si la tentation était forte. En faite je mettais la barrière et lui il essayait de passer outre. C’était un petit jeu entre nous qui ne lui déplaisait pas et à moi non plus. Il était toujours sympa de se faire séduire et de se sentir, de ce faite, attirante. Je tendis les dossiers que j’avais en main à Wane pour qu’il me les tienne deux minutes puis repartis à la recherche de mes lunettes.

« Tu m’éblouis trop, il faut que je protège ma vue ! »

Je ria doucement avant de poser mes lunettes sur le bout de mon nez. C’était beaucoup mieux comme ca ! Je profitais de mes mains libres pour attacher mes cheveux. Laisser ses cheveux retomber sur sa nuque avec un temps pareil c’était pas possible, j’avais vraiment trop chaud. Je retirai aussi ma veste et repris mes dossiers que j’avais confié à mon ami.

« Merci. Tu sais que tu vas mourir dans cette tenue ? », lui demandais-je en tirant sur sa veste.

Il était en costard cravate, il devait certainement sortir de son bureau. Cette façon de s’habiller lui allait comme un gant. Il était d’une grande classe. Je repensais soudainement aux options de mon après-midi et me demandai s’il travaillait ou pas. Peut-être aurait-il pu venir avec moi faire une quelconque activité ?  

©clever love.

Wane & Lily-Anne

Oui je sais, vous n’aviez jamais remarqué a quel point j’étais séduisant.

Je croisai Wane dans la rue juste devant mon cabinet. Intriguée de le voir ici en pleine journée, je lui demandai ce qu’il faisait. Il me répondit qu’il avait eu envie de faire un tour en laissant tomber un peu le travail pour profiter du soleil. On ne se lassait jamais du beau temps ici, enfin pour ma part, la pluie ne me manquait pas le moins du monde ! Je taquinai ensuite mon ami en lui disant qu’il m’éblouissait en qu’en conséquence je devais mettre mes lunettes de soleil. Il me répondit tout aussi taquin que j’avais entièrement raison. Il me taquina de plus belle et d’une façon de plus charmeuse.

"Je vais mourir de chaud en effet... Mais pas à cause du soleil, la chaleur me fait plus rien.. Je suis australien je te rappelle... Mais la chaleur que j'ai en te regardant par contre... Ca c'est très garanti que je vais mourir de chaud oui..."

Je pris un faux air choqué par ses propos tout en mettant ma main devant ma bouche et écarquillant les yeux en grand. Mais que me disait-il là ! « Wane ! » Je lui frappai ensuite doucement l’avant-bras et rigolant. Quel sacré celui-là. Il avait enlevé sa cravate et déboutonné quelques boutons pendant que je faisais ma petite sainte-ni-touche.

"Est-ce que ça te convient mieux? Je peux même l'enlever si tu veux, comme ça tu pourras admirer mon corps comme il faut!"

Je le regardai un instant en faisant semblant de réfléchir, tout en mettant un doigt de ma main libre sur mes lèvres. Puis je regardai au dessus de mes lunettes de soleil pour mieux l’observer.

« Cela ne me dérangerais pas, mais j’aurais peur que tu ne créé une émeute, et j’ai finis ma journée je ne veux pas à avoir à faire de la réanimation ! »

Je riais doucement et pris son bras pour l’emmener avec moi marcher le long de la rue qui bordait de quelques mètres la plage. Les gens avait l’air si heureux dans cette ville, peut-être était-ce du à la forte dose d’énergie que nous envoyait le soleil chaque jour. En tout cas moi j’avais retrouvé le sourire plus que jamais ici et je ne regrettais pas d’avoir déménagé ici.

« Tu avais prévu quelque chose pour cette après-midi ou bien tu comptais juste flâner en montrant ta beauté à tous en ville ? »

Je lui offris un petit sourire charmeur en tournant mon visage vers lui. J’aimais tellement passé du temps avec mon ami. Nous avions cette relation si particulière qui me mettait du baume au cœur. Ce n’était pas le faite que je savais qu’il me trouvait séduisante, mais plutôt cette façon que nous avions de nous taquiner l’un l’autre.

« J’aurais bien aimé aller à la plage cette après-midi, ca fait un bail que je n’ai pas été me baigner ! Ca te dirais ? »

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Wane & Lily-Anne

Oui je sais, vous n’aviez jamais remarqué a quel point j’étais séduisant.

Je proposai à mon ami de venir avec moi me balader ou d'aller se prélasser sur la plage au soleil. Il me dit que lui aussi, tout comme moi, il n'avait pas envie de rester enfermé à travailler toute la journée. C'était bien dur de se motiver à faire quoi que ce soit des fois. Le beau temps était source de vitamines certes, mais aussi source de flemmardise ! Wane me demanda ensuite si je travaillais.

" Non je suis en congé tôt le vendredi. Je peux profiter pleinement de mon week-end comme ca. Souvent je profite pour rattraper mon retard dans mon boulot mais aujourd'hui, on s'en fiche il fait trop beau pour ca !"

Je levais les mais au ciel pour illustrer mes propos. Les quelques dossiers en attentes sur mon bureau pourraient attendre lundi que je revienne. Il n'y avait rien de plus important que mon bonheur sous le beau temps de Miami pour le moment. Quand je demandais à Wane s'il voulait aller se baigner il me dit qu'il voulait bien mais que n'ayant pas de maillot bain il devrait y aller en boxer et que celui-ci risquait de devenir … transparent !

" Tu crois que cela m'offusquerais ? Je suis médecin ne l'oublie pas, j'en ai vu bien d'autres !" dis-je en riant en cœur avec mon ami.

Rire avec Wane m'avait toujours fait du bien. Avec lui je pouvais me libérer de tout les codes que la société nous imposait à nous adulte - être sérieux, être travailleur - pour retrouver mon côté bon enfant et taquin que j'enfouissais au fond de moi. Je pouvais même être un peu dragueuse avec lui sans paraître vulgaire. Nous prîmes la route de la plage vers un endroit un peu à l'écart où il y avait moins de monde.

" Ca va le boulot ? Tu as des choses intéressantes qui s'y passent ?"

Je ne savais pas si on pouvait dire que son métier était vraiment intéressant mais bon … Il s'occupait d'aider les femmes en danger, donc si d'un côté ca pouvait l'être, mais ca devait être aussi extrêmement dur pour lui d'entendre et voir des choses horribles. Après c'était sans doute comme en médecine, avec le temps on apprends à prendre du recul. Je posai mes affaires sur le sable, enlevait mes chaussures et me déshabilla pour me mettre en maillot de bain. J'avais pensé à me changer avant de sortir du bureau, dieu merci !

" Aller z'ou déshabille-toi et allons à l'eau !"

Je lui souris et me précipita aussitôt vers la mer sans l'attendre. Je pensais vouloir sauter dedans mais la fraicheur de l'eau sur mes pieds me stoppa. Je préféra attendre que mon ami me rejoigne pour me donner du courage pour plonger.

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Wane & Lily-Anne

Oui je sais, vous n’aviez jamais remarqué a quel point j’étais séduisant.

Je n’avais pas attendu que mon ami me donne son accrord pour aller sauter dans l’eau. J’avais tellement chaud et cela faisait tellement longtemps que je n’avais pas été me baigner ! J’étais proche de la mer et j’y allais encore moins souvent que lorsque j’habitais à New York, le comble ! Je n’avais pas le temps avec mon boulot et quand j’avais le temps, souvent je préférais me prélasser chez moi au frais. J’avais couru vers droit vers la grande étendue d’eau salée, mais au moment où j’y mis les pieds, je me stoppai net. L’eau était légèrement froide. J’attendis Wane qui se déshabillait. Je le vit se précipiter à ma rencontre. Celui-ci se moqua de moi en me traitant de poule-mouillée et plongea tête la première pour ressortir la tête à quelques mètres. Je le regardai avec un sourire puis me lança à mon tour. Je fus envahit en quelques secondes par une sensation de froid qui se faisait davantage sentir à certains endroits de mon corps. Je fis quelques brasses jusqu’à Wane et ressortis la tête de l’eau en secouant bien mes cheveux de droite à gauche afin d’éclabousser le jeune homme. Je me mis à rire sous ses protestations.

« Ne me traite plus de poule-mouillée, nounouille ! »

Je lui sautai sur le dos afin de le couler comme au temps de notre enfance, ce qui ne marchait guère. J’avais beau avoir bientôt trente ans, je conservais mon âme d’enfant et j’en étais plutôt fière. Au moins avec le temps je ne devenais pas un de ces adultes desséché et déprimé de la vie. Non, moi j’étais devenue une adulte qui aimait beaucoup rire, jouer et retomber dans une sorte d’innocence pour se vider la tête.

« Tu veux pas être moins armoire à glace s’il te plais ? C’est même pas drôle j’ai pas de force ! »

Je lui donnai une petite tape sur l’avant-bras et fit une moue boudeuse. Le jeu se retourna bien vite contre moi et ce fut à mon tour de me retrouver la tête sous l’eau. Tel est pris celui qui croyait prendre. Je sortis ma tête de l’eau en rigolant à gorge déployée.

« Ca fait tellement de bien de s’amuser un peu, je déteste être une adulte, on a plus l’occasion de jouer autant que dans notre enfance. J’envie les petits qui viennent me voir au cabinet tu sais, j’ai envie de leur dire de ne pas grandir trop vite. »

Lorsque nous étions petits nous n’avions qu’une hâte : Devenir adulte et voler de ses propres ailes. Lorsque nous étions adultes, notre hâte c’était de pouvoir rajeunir de quelques années pour retrouver ses périodes d’insouciance où la seule préoccupation était de nous occuper joyeusement !