Ses derniers temps, j'enchaînait les petits boulots. C'est facile de vivre grandement quand tout ce qu'on a c'est ce qu'on prend aux autres. Mais quand on est forcer de bosser pour avoir quoique se soit, c'est beaucoup moins marrant moi je vous le dis. A chaque foutue minute j'avais envie de tout envoyer balader et retourner embobiner le premier fils à papa qui passerait sur mon chemin afin de lui vider les poches. C'était plus rapide, plus amusant, et puis disons le fièrement c'était l'une des rares choses avec lesquelles j'étais douée. Croyez moi, il n'y en a pas des tas de domaines où j'excelle autant. Par exemple, jouer la serveuse de base c'était pas vraiment mon truc. Pourtant, ce soir et pour toute la semaine, j'avais accepter de remplacer une amie pour son service dans l'un des clubs privés les plus branchés de la ville. Le genre de club tellement branchés qu'ils se foutent pas mal d'engager une mineur pour servir de l'alcool à pour la plupart, d'autres mineurs. Enfin bref, le fait ai que ça ne faisait que deux heures grand max que j'avais commencer et j'avais déjà envie d'arracher ses faux cheveux à la pimbêche du bar et envoyer se faire foutre le gérant. Premièrement ils me faisaient porter une de leur foutues "tenues de travailles", à la base, ce genre de tenue c'est un vieux pantalon trop large et un tshirt démodé depuis les 50. Ici ? Ici c'était un short que l'on comparerait plus facilement à une culotte vu sa longueur et un mini haut qui me faisait ressembler à une strip-teaseuse. Pour valoriser le tout, j'étais perchée sur un bon quinze centimètres de talons et mes petits pieds souffraient le martyr. Pourtant, j'endurait, cet argent j'en avais besoin et puis j'avais entendue qu'on se faisait de bons pourboires. Ce n'était pas parce que j'avais été forcer d'arrêter la vie "facile" que je devais arrêter mon train de vie. J'étais une fille, j'avais des besoins. Des besoins que je ne pouvais assouvir sans un paquet de billets et mes boutiques préférées. Ca m'écoeurait de me voir moi-même devoir jouer l'esclave de ses abrutis de base du carré vip et pourtant. J'étais à la pause quand une fille de l'équipe ouvrait la porte menant à la petite cour privée derrière l'établissement.
« La nouvelle ! Bouge ton cul, le carré vip viens de passer commande ! C'est ton secteur ! » Je levais les yeux au ciel et m'apprêtait à l'envoyer chier, mais elle avait déjà disparue. Résignée, je jetais alors la bouteille d'eau (ouais, de l'eau en plus j'étais censée traversé cet enfer sans alcool !) et entrais de nouveau dans le bain. J'attrapais au vent la commande, une bouteille de champagne plus haute que moi que j'avais du mal à soulevée et me mise en direction du carré vip. Et alors que j'esquivait les mecs en chaleur et les filles qui ne supportaient pas l'alcool, je levais les yeux une seconde vers le bar et je me stoppais net. Mes yeux s'écarquillaient, je restais figée sur place à le dévisager. C'était pas possible qu'est-ce qu'il.. Et comment il pouvait bien..
« Hey Poupée ! » Leho.
« T'es là. » Furent les seuls mots capable de s'échapper de ma bouche. Ce surnom pourtant banal, "poupée", je n'avais jamais apprécier qu'on m'appel comme ça. Sauf quand lui le faisait. Je ne l'avais pas revu depuis plus d'un an, il avait beaucoup changer ! Physiquement du moins. Et pourtant, ce sourire rayonnant et ce regard charmeur, je n'aurais jamais pu les oublier. Un large sourire s'affichait sur mon visage quand je réalisais que je n'avais pas une hallucination et qu'il se trouvais réellement face à moi.
« La nouvelle, je t'ai pas dis d'te bouger l'- » « Ferme là. » Je coupais l'autre serveuse de ces simple mots et lui tapais dans les bras la bouteille que je tenais sans qu'elle ne s'y attende et tout ça sans détacher mon regard de lui. A peine avais-je eu les bras libre, que je m'avançait vers lui et lui sautais littéralement dans les bras. Quand je dis littéralement, c'est vraiment le cas, en mode : les jambes autour de sa taille et les bras enroulés autour de son cou. Il n'avait pas vraiment de mal à me soulevée vu le muscle qu'il avait pris en mon absence, et puis il était encore plus grand que dans mes souvenirs. Ou c'était moi qui était toujours aussi petite.. Enfin, le fait est que le mot "heureuse" de le retrouver n'était pas à la hauteur de ce que je pouvais ressentir à cet instant. D'ailleurs, je le serrais tellement fort que j'aurais certainement pu lui couper la respiration. Après quelques secondes, je reculais mon visage de quelques centimètres, assez pour pouvoir le regarder dans les yeux, tout en restant très proche de lui. Vous savez ce que c'est d'avoir une moitié ? D'avoir quelqu'un en qui on a confiance, plus que n'importe qui au monde ? Quelqu'un qu'on serait prêt à suivre sans hésiter jusqu'au bout de ce foutu monde ? C'est ce que Leho avait été pour moi, ce qu'il serait certainement éternellement pour moi. Il m'avait appris à survivre, il m'avait appris à être forte et à ne pas baisser les bras, même dans les pires moments. Les "pires moments" on en avait eu pas mal ensemble, mais à cet instant tout ce qui me revenait dans la tête étaient les souvenirs de tout ses bons moments passer à ses côtés.
« Ca t'en a mis du temps pour débarquer, gros débile ! » Parce que je savais qu'il reviendrais un jour me chercher, il l'avait promis. Et Leho devait probablement être la seule personne sur cette terre de qui je croyais encore les promesses. J'admirait son visage, ses traits malgré le manque de lumière et la musique à fond, il n'y avait plus que lui et moi. Je passais une main dans ses cheveux et eu un petit rire amusé.
« Regardez le moi à se la jouer beau gosse ! T'es tout beau ! » J'avais l'impression de retrouver une partie de moi que je pensais s'effacer doucement à cause de cette "nouvelle vie" que tout le monde voulait me voir vivre. Ca faisait un bien fou d'être dans ses bras de nouveau.
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