Tomasz Henry Majewski

I'm untouchable darkness, a dirty black river to get you through this. In the mouth of madness, down in the darkness

Caractère

Tommy est avant tout un type gouverné par ses émotions. Triste, fâché, heureux, jaloux, peu importe. Ils ont le dessus sur lui pour le meilleur et pour le pire. Quand il va bien il peut être sympathique, drôle, charmeur, romantique, attentionné et travaillant. Mais la pointe de l’iceberg, ce qu’on remarque le plus bien souvent malheureusement, c’est son mauvais caractère. Violent et impatient, Tommy ne se laisse vraiment pas marcher sur les pieds et n’a pas besoin de se faire prier pour en venir aux poings généralement il est celui qui prend l’initiative. Il aime se battre et toutes les excuses sont bonnes pour le faire. S’il n’a personne sur qui taper quand il est sur les nerfs il saccagera ce qu’il a à porter de mains. Il réagit souvent à l’extrême mais il essaie de travailler sur sa gestion de colère. Le pire c’est probablement quand on s’en prend à ses proches, Tommy est très protecteur et n’y va pas de main morte quand on fait du mal à ceux qu’il aime. Rancunier comme pas deux, Tommy ne donne pas sa confiance facilement avec sa nature méfiante mais quand on la brise d’une quelconque façon et bien c’est très long à arranger. Il n’oublie pas et pardonne trèèèèèèèès difficilement. En revanche, Tommy est quelqu’un de fiable qui ne donne pas sa parole facilement. Il ne prend rien à la légère. Il est du genre indécis mais quand il prend une décision, elle ne fait nulle doute dans son esprit et il ne recule plus. Il a trop pris l’habitude d’être traiter comme un idiot et un incapable dans sa jeunesse alors il ne fait pas tellement confiance à son propre jugement mais on ne va nulle part si on se remet toujours en question.

crackle bones

Derrière l'écran

Histoire

Que dire sur ma vie? Je suis né au sud de Philadelphie il y a 30 ans dans un quartier pas tout à fait net mais c’était le miens et je m’y sentais comme chez moi. Mon père je ne l’ai jamais connu, je ne sais pas s’il est mort, s’il nous a abandonné moi et ma mère ou si c’est elle qui lui a rien dit mais je n’ai jamais cherché à savoir non plus. Je porte le nom de ma mère mais mon père était aussi polonais selon ses dires. J’ai un frère de deux ans mon aîné qui s’appelle Frank. Enfin Francis, mais tout le monde l’appelle Frank comme tout le monde m’appelle Tommy excepté ma mère. Ma mère s’est remarié quand j’avais 8 ans avec un policier afro-américain qui s’appelait Bobby. Lui et moi ça a jamais collé, probablement parce qu’il me battait. Mon frère non plus d’ailleurs ne pouvait pas le saquer. Mais ma mère l’aimait et fermait les yeux quand Bobby lui disait qu’il ne faisait que simplement nous donner une éducation ferme et juste. Le thème de mon enfance est donc celui de moi et mon frère contre le monde. C’est comme ça qu’on le sentait.

J’ai grandis et je suis devenu un adolescent assez frustré. Je n’avais pas envie d’aller à l’école ou d’être à la maison alors je séchais tous les cours que je pouvais et je passais mon temps libre dans la rue. Forcément, je faisais des conneries. C’était drôle, jusqu’à ce que mon beau-père mette la main sur moi alors que je venais de voler des babioles dans un magasin. Il m’a donné plus qu’une simple tape sur les doigts et on pouvait encore le voir le lendemain. Ma mère l’a remarqué et elle s’est engueulé avec lui durant toute la soirée. C’était la première fois qu’elle s’opposait à lui. Moi j’étais dans ma chambre avec Francis, c’était lui mon modèle masculin si même j’en avais un. Mon beau-père était le connard de petit copain de ma mère sans plus. Ma mère essayait, mais c’était difficile d’être à la maison. Je lui en voulais d’être avec lui et encore plus de le laisser poser la main sur moi. Mais après qu’il m’ait arrêté la donne a changé. J’ai arrêté de me laisser marcher sur les pieds et avec mon frère on l’a viré de la maison avec ses choses à coup de pieds au cul. Ma mère nous criait des bêtises et nous pensait fous mais rien à faire si elle ne pouvait pas voir qu’il était mauvais pour elle autant que pour nous c’était à nous d’agir. On n’était plus des gosses. C’est à ce moment de ma vie que j’ai rencontré Matthew. Il était un peu plus vieux que moi, 20-22 ans, et il vivait dans notre quartier à moi et Frank. Il avait remarqué qu’on restait souvent seul dans la rue à rien faire et il nous avait invité à venir jouer avec ses potes au basket dans un terrain pas très loin de notre lycée. Je n’étais pas sûr de vouloir au départ, Matthew était dans une bande de raciste. Un gang de rue ou un truc dans le genre, je ne pensais pas que c’était le genre de personne avec qui je voulais traîner. Mais Frank voulait vraiment jouer avec eux alors j’avais suivi. Je me suis découvert un talent pour le basket sur ce terrain et des amis. Mes seuls vrais amis. Matthew a su les mots que je voulais entendre. Il m’a convaincu que mon ex beau-père était comme tous les autres noirs et immigrants, un parasite dans ce pays, et que ce n’était pas ma faute s’il m’avait battu. Il pensait qu’on devait défendre la race blanche et ça faisait du sens à mes yeux. Tous les types de couleurs que je connaissais étaient mauvais. Mon beau-père me battait et mon quartier était ravagé par la criminalité et les gangs de rue constitué en bonne parties des minorités ethniques. J’avais juste besoin d’un ami et de quelqu’un qui prenait soin de moi et c’était Matthew. Frank aussi mais ce n'était pas pareil, c’était mon frère. Je me suis donc joins à sa bande et raser le crâne. J’ai délaissé le lycée quelques temps après. Je traînais toujours avec mon frère mais il n’avait pas encore fait le saut avec moi alors on passait beaucoup moins de temps avec mon frère. Ma vie avait changé, j’avais pleins d’amis et j’étais dans quelque chose qui me dépassait. On allait parfois tabasser des noirs, des juifs ou des mexicains et d’autres fois des magasins qui employaient que des immigrants mais pour moi c’était secondaire. J’étais surtout là parce que je les considérais comme ma famille et je ne voulais pas les décevoir. Ma relation avec ma vrai famille s’est dégradé, je devrais plutôt dire la relation avec ma mère puisque Frank même s’il n’avait pas vraiment rejoins notre bande me suivait partout et s’était rasé le crâne également. Il n’avait rien fait d’autre mais c’était une question de temps.

Les mois passaient et j’étais de plus en plus impliqué dans la bande. Je m’étais fais tatouer et je participais à la plupart des activités. Matthew m’avait alors présenté à son mentor, un type pas mal plus âgé que nous qui s’appelait Willehm. Il n’était pas vraiment comme nous, il était plus discret et effacé mais c’était l’inspiration de Matthew et les chefs de notre bande. Souvent il nous faisait des suggestions et nous informait. Mais sinon on le voyait jamais. Il avait un vrai boulot, journaliste ou quelque chose dans le genre. Après ça, Matthew m’a dit que pour vraiment faire partie à part entière de la bande j’allais devoir passer à la prochaine étape. Par là, il entendait que je devrais tuer quelqu’un.  Un des gangs de rue de notre quartier avait tiré un membre de la bande et on devait aller liquider les responsables en représailles. Normalement on ne tuait pas pour ne pas attirer l’attention, mais là on n'avait pas le choix qu’il disait et il voulait que je sois celui qui presse la gâchette. J’étais d’accord mais surtout très anxieux. On devait le faire à la fin de la semaine. Il m’avait dit de le rejoindre dans un café au coin de la rue où ces mecs traînaient. On serait que lui et moi. J’ai commencé à avoir des doutes sur mon appartenance à la bande et notre idéologie entre le moment où il m’a dit ce qui était attendu de moi et notre rendez-vous pour exécuter le tout. Je n’étais pas sûr d’être prêt à tuer quelqu’un peu importe comme il pouvait être néfaste pour mon pays et mes frères... tabasser jusqu’à être envoyé à l’hôpital ok, mais tuer c’était tout autre chose. Je m’étais quand même décidé à y aller. Matthew est arrivé quelques minutes après en me saluant et il est venu me parler. Il m’a dit qu’il m’avait caché un truc et qu’on serait pas seul, Frank serait avec nous. Il voulait rejoindre la bande et Matthew lui avait suggéré de nous accompagner pour ce coup. Je trouvais ça assez intense comme début mais je n’osais pas m’opposer à Matthew. On s’est rendu sur les lieux et on a enlevé les mecs pour les emmener à un endroit plus tranquille avant que leurs potes nous choppe. On les a frappé jusqu’à ce qu’il soit immobile au sol, incapable de bouger leur petit doigt, je pouvais entendre leur respiration mais c’était tout. J’avais pu sentir leurs os se brisés sous mes coups. Matthew leur a enlevé les sacs qu’on avait mis sur leurs têtes. Elles étaient méconnaissables désormais. Il me passait ensuite son arme, je l’observais nerveusement ça avait l’air d’un gros calibre et c’était lourd. Plus que je me l’étais imaginé. J’ai mis le canon dans la bouche du premier mec, je levais sa tête un peu avec mon pieds.  Mais j’ai changé d’idée à cet instant précis. J’ai croisé son regard et je me suis rendu compte que ça ne me faisait rien. Je les détestais parce qu’on m’avait dit de les détester mais... je ne le détestais pas vraiment celui-là. Je ne ressentais rien, ni colère, ni joie, à l’idée de le tuer. Pourquoi je tuerais quelqu’un alors que je n’ai pas envie de le faire, simplement parce qu’il n’est pas blanc et ne s’appelle pas Samuel Johnson? Je ne voulais pas faire ça. Si je devais tuer quelqu’un ce serait parce que je veux le tuer et pas parce qu’il est jaune, noir ou orange. J’avais dis la même chose à Matthew en lui remettant son arme, il s’était fâché mais il n’avait rien fait. J’étais rentré à la maison où j’ai tout dis à ma mère excepté la partie concernant Frank. Je lui ai dis que j’en avais fini avec ça. Elle était soulagée, mais sans plus. Ce soir là quand Frank est rentré, j’ai tout de suite compris que Matthew lui avait confié la tâche qui était la mienne et qu’il l’avait accomplis. Il avait un regard vide et pourtant ça en disait tellement. Il m’a dit le lendemain qu’il était maintenant dans la bande et qu’il avait la place de recruteur qui aurait été la mienne si je n’avais pas flanché. Il ne comptait pas partir avec moi et il m’a dit que lui et Matthew avait fait le nécessaire pour que rien ne m’arrive même si j’avais abandonné tout le monde.


J’ai refais ma vie loin du gang. Je suis déménagé à New York où j’ai vécu quelques mois comme sdf avant d’amasser les sous et opter pour un second déménagement vers Los Angeles. Un billet à sens unique pour la cité des anges. J’ai tôt fait de remarquer que ce n'était pas vraiment remplis d’anges. Mais j’étais habitué après Philly et New York. J’avais 22 ans et je n’étais pas un de ces gamins qui croit encore que la vie est belle partout pour tout le monde. J’avais la preuve devant mes yeux tout le temps, j’avais beaucoup de difficulté à me trouver un emploi convenable en raison de tous mes tatouages visibles auxquels les employeurs ne désiraient guère s’associer. Les seuls qui voulaient bien étaient liés à des bandes comme celle dont j’avais fait parti alors je m’en tenais bien loin. J’ai replongé dans le crime, je voulais me faire du blé. Assez pour recouvrir mes tatouages ou les enlever complètement. J’ai commencé à faire des vols avec des gens que j’avaiss rencontré là-bas. D’abord des petites boutiques, mais on avait commencé à voir plus gros jusqu’à ce qu’on vole une grosse bijouterie. J’étais rendu un expert à ce stade là, ça faisait deux ans que j’étais dans le business et j’avais eu le temps de maîtriser mon “art”. Je connaissais les différents systèmes de sécurités comme si je les avait conçu et j’avais fais beaucoup de contacts utiles notamment un type qui pouvait me fournir des copies des plans des bâtiments. Mais ce vol en particulier était revenu me hanter. Un idiot du groupe avais qui je commettais ces vols avait parlé à la mauvaise personne et avait mentionné mon nom. La police était venu m’arrêter pour vol et je n’ai pas cherché à combattre. J’ai collaboré et plaider coupable, comme on faisait les choses proprement sans arme ou autre j’ai réussi à m’en sortir avec une sentence bonbon. 22 mois après les fait j’étais libéré. Je n’ai pas pour autant eu un agréable séjour, la vie en prison sans gang est assez difficile à gérer alors j’ai dû à contre coeur étaler mes tatouages à la vue de tous pour être accepté et protéger par ceux que je pensais faire partie du passé. Bizarrement, en prison le racisme était assez léger. Outre des combats bidons et des mauvais regards, tous les types de ma bande avaient des liens quelconques avec les latinos et les noirs et ainsi de suite. Ça m’a rendu la vie plus facile pendant un temps. Je pouvais dire de la merde sans le penser et simplement attendre d’être libéré. Malheureusement un type de ma bande à Philly s’est retrouvé à la même prison que moi et ça a foutu la merde entre moi et le gang de prison. L’épisode classique des douches j’ai connu, mais ce n'était pas tout. Je n'étais pas resté assez longtemps pour que ça devienne invivable mais j’ai accueilli ma libération avec plaisir. J’avais déjà vu 3 ou 4 mecs du gang être libéré dans l’année alors j’avais attendu le moment avec anticipation. La première chose que j’ai faite, c’est récupérer ce que je pouvais de mon magot et me faire enlever mes tatouages. Il me restait presque rien après l’arrestation mais j’avais pu ramasser un peu plus de 100 000 dollars. J’ai fais en sorte que l’argent soit pas retraçable et paraisse comme une donation pour rester “propre”. Après quoi, j’ai décidé de partir pour Miami et cette fois j’espérais une solution permanente. Mais je voyais ce changement de décors de bon oeil, cette fois j’étais comme neuf et sans trace gênante de mon passé à la vue de tous ça allait être plus facile de me faire des amis, trouver un emploi et autre. J’avais réglé quelques comptes avant de partir ceci dit... le viol c’est mal et je connais deux ex détenus qui vont s’en rappeler. Enfin, ça c’est si on croit à la réincarnation parce que je les ai refroidis la veille de mon départ pour Miami.

J’ai essayé de refaire ma vie à Miami Beach en finissant ma dernière année de lycée en cours du soir et en travaillant le jour dans une supérette. Ça a plus ou moins marché, j’ai fini le lycée mais les possibilités d’emplois que ça offre ne m’enchante pas. Je suis trop vieux pour espérer aller à l’université et avoir un emploi plus intéressant de la sorte alors je suis retombé dans mes mauvaises habitudes. Ça ne va pas en mieux non plus, mais je me tiens loin des vols. Je préfère bosser seul désormais alors je fais des petits boulots pour n’importe qui tant que c’est bien payer. Essentiellement tout sauf le meurtre dont je me tiens à distance. Je n’aime pas me faire dire qui doit mourir et qui doit vivre. Autrement, de l’enlèvement et la torture jusqu’à la simple collecte de paiement qui tarde à arriver... je fais de tout. Je cherche quand même un boulot qui ne me prendrais pas trop de temps pour faire genre j’ai un boulot. Sinon ça va mal pour expliquer mes revenus et dépenses... mais c’est la vie et je la mord à pleine dent.

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