« Ça va? Tu as encore mal? Tu prends des anti-douleurs? » Je regardai mon frère perplexe. S’inquétait-il réellement pour moi ? J’en doutais fort. Il en fallait plus pour qu’il se soucie de moi, non ?

« Qu’est-ce qu’il t’arrive ? Tu t’inquiètes pour moi ou alors tu culpabilises juste que j’ai cette douleur à cause de toi ?! »

Je ne lui en voulais pas réellement mais s’il n’était pas aussi borné à faire ces merdes on n’en serait pas là. Personne ne m’avait obligée à faire ça et encore moins Sebastian. Je lui répondis tout de même à sa question sur les anti-douleurs.

« Ouais, je fais ce que les médecins me disent de faire mais ça fait plus trop d’effet. »

Je reconnu son regard, je savais ce qu’il voulait me proposer et je préférai le couper avant qu’il ne dise quoi que ce soit.

« N’y pense même pas ! J’ai arrêté et je vais pas reprendre pour ça. »

Je finis par me rasseoir pour avoir le ventre plus plié. Je n’avais jamais eu de nouvelles du mec qui m’avait tiré dessus, Seb ne m’avait jamais dit s’il avait été arrêté ou quoi et, au fond de moi, je savais qu’il en savait plus sur le sujet. Je n’avais jamais posé la question mais j’avais besoin, aujourd’hui, de savoir.

« Seb, ce mec, ils l’ont arrêté ? »

Dis-je en le regardant finalement. J’étais plus douce qu’à l’habitude mais, pour ma part, j’en avais marre qu’on se déchire sans arrêt. Non je ne serai pas toute gentille avec lui à 100% on ne savait pas faire ça et on était trop pareil sur beaucoup de points pour ça. Mais là, je n’avais pas envie de me battre avec lui, pas pour l’instant.

AVENGEDINCHAINS

Non, pas vraiment content de te voir!

Je ne répondis pas aux questions de ma soeur pour la seule et bonne raison que je ne voulais pas le dire à voix haute. Oui, je m'inquiétais de son sort peu importe ce qu'elle pouvait dire. Je n'étais pas démonstratif, c'était tout. Je voulais savoir si elle prenait des anti-douleurs et elle me spécifia que c'était pas assez fort.Je voulais lui proposer quelque chose de plus fort, mais elle m'arrêta immédiatement. Elle n'en voulait pas. Ce qu'elle pouvait être bornée! Je l'avais connu plus accro que ça aux médicaments d'ailleurs... Parce que je pouvais lui donner ce que j'avais, j'avais de super anti-douleurs qui allait la faire même planer si elle le voulait. Bon, je voulais pas lui donner ça pour qu'elle plane,  mais pour qu'elle arrête d'avoir mal. Pourtant, ma soeur semblait être au-dessus de tout ça. C'était étonnant! Puis, elle me posa la question fatale...

- Heu... le mec? Haaa lui qui a tiré?

Je fis un peu l'innocent parce que je voulais gagner du temps pour réfléchir à ce que j'allais pouvoir lui dire.

- Si tu veux mon avis, il s'est barré parce que je l'ai cherché pendant un temps et tout le monde me disait qu'il avait disparu du coin!

Je pense que c'était la meilleure réponse que je pouvais lui donner... bien qu'elle avait peut-être compris que je lui avais régler son compte, mais j'en étais pas certain... Du moins, sa question me fit comprendre le contraire.

- T'en fais pas avec ça, s'il revient, je ne donne pas cher de sa peau!

Ma soeur était peut-être inquiète, mais moi je ne l'étais pas sachant qu'il reposait sous terre au milieu d'un bois. Je me laissai donc retomber dans le lit pour fermer les yeux un instant, je voulais dormir à nouveau, j'avais la tête qui allait me fendre si je continuait à parler ainsi.

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Sebastian ne répondit pas à mes premières répliques et réagit seulement lorsque je lui parlai du mec qui m’avait tiré dessus. Il commença d’abord par faire comme s’il ne le connaissait pas avant de poursuivre, en « découpé ». « Heu... le mec? Haaa lui qui a tiré? Si tu veux mon avis, il s'est barré parce que je l'ai cherché pendant un temps et tout le monde me disait qu'il avait disparu du coin! T'en fais pas avec ça, s'il revient, je ne donne pas cher de sa peau! » Je connaissais que trop bien Sebastian pour savoir qu’il me racontait des cracks. Pourquoi avait-il eu besoin de réfléchir. Il se remit, une einième fois sous la couette et je me mis à cogiter quelques secondes.

« Promis, après j’arrête et je pars même si t’en as marre de moi… »

Fis-je en lui retirant la couette du visage.

« Dis moi la vérité, tu me mens je le sais ! Un mec a failli te tirer dessus, je me prends la balle finalement et suis un moi dans le coma … et toi, ça ne t’inquiète pas plus que ça qu’il soit dans la nature ? Qu’est-ce que tu sais que je ne sais pas ? »

Je m’étais mise à genoux, face à lui et le regardai. Je finis par comprendre avant qu’il ne dise quoi que ce soit qu’il s’en était mêlé.

« Seb, t’as fait quoi ?! il est où ?! »

Je flippais à présent, je me demandais dans quelle merde il s’était encore fourré. J’étais aussi épuisée et j’avais vraiment mal. Je voulais la vérité et après je redeviendrai la chieuse qu’il connaissait, enfin après m’être reposée.

AVENGEDINCHAINS

Non, pas vraiment content de te voir!

Je crois que j'avais trop parlé et maintenant j'allais devoir répondre à ma soeur sur ce qui s'était passé avec le type qui lui avait tiré dessus. J'avais mis ma couette par dessus ma tête, mais ma soeur s'était avancé sur le lit pour me la retirer et je n'avais pas pu la prendre à temps parce que j'avais été surpris. Elle s'était positionné devant moi à genou pour me demandé ce que j'avais fait. Ma soeur n'avait pas besoin de savoir que son frère était un meurtrier. Je ne voulais pas non plus parler d'Hayden, ni de Daniel qui avait été mes complices, elle n'avait pas besoin de me voir comme un moins que rien. Pourtant, j'étais prêt à tout faire pour ma soeur, pourquoi elle ne se taisait pas et faisait comme si elle n'avait pas compris? Elle était loin d'être sotte, elle savait!

- Rien Tia! Ne poses pas de questions si tu ne veux pas avoir de mensonges! Moins tu en sais, mieux c'est!

Je ne voulais pas débattre là-dessus encore bien longtemps, c'était inutile, après tout, je n'aimais pas parler de ça. Je me sentais plutôt mal, mais en même temps, ça avait été de la légitime défense même si au départ on était pour le tuer. C'était compliqué et si ça se savait, je filais en prison et si ma soeur savait quelque chose, elle serait complice! Donc c'était mieux ainsi.

- Occupe toi de te soigner cul, je vais m'occuper du mien comme à son habitude!

Voilà, je ne pouvais pas être plus clair. Ma soeur avait un vilain défaut. Elle voulait en savoir plus, toujours plus sur tout. J'avais donc clos le sujet de son tireur pour parler de notre père.

- Alors... qu'est-ce que Père t'a acheté de si exceptionnel cette semaine pour te faire plaisir? Une île, un jet, des sacs à mains de marque, une voiture?

Je voulais en nommer plus, mais bon, c'était ridicule. Père voulait toujours tout lui payer parce qu'elle lui faisait des beaux yeux. Je me demandais quelles allaient être ses prochaines demandes. J'espérais que le changement de sujet allait lui faire oublier sa curiosité pour ce qui était du mec. Je pouvais bien porter attention à elle quelques minutes encore avant de vouloir dormir.

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J’avais besoin de savoir et Sebastian ne semblait pas prêt à me dire les choses. « Rien Tia! Ne poses pas de questions si tu ne veux pas avoir de mensonges! Moins tu en sais, mieux c'est! » La suite de ses paroles ne fut qu’un brouhaha pour moi. J’avais besoin de savoir ce qu’il me cachait, je tournai l’histoire dans tous les sens. Si ça avait été l’inverse, ce mec aurait fini au fond d’une cave, attaché de tous les côtés et méconnaissable mais Seb n’avait pas les mêmes « gouts » que moi en matière de vengeance. Non, lui il était plus impulsif, plus….

« C’est pas vrai ?! fis-je en me retournant subitement vers lui. T’as pas fait ça ?! Sebastian ! »

Je ne l’appelais pas souvent par son prénom mais là tout cela m’effrayait et je savais que j’avais raison, je connaissais trop bien mon frère pour ça. Il ne fallait pas toucher à l’un de nous deux et, mon frère avait une arme… une arme que je lui avais offerte a dernier Noël, ayant si peur pour lui. Mes larmes commencèrent à couler sur mes joues, j’avais la mort d’un homme sur la conscience.

« Qui t’a aidé à le cacher ? » dis-je finalement.

Mon frère n’avait pas la carrure ni la sobriété de déplacer un corps, il ne pouvait pas être le seul au courant.

« Et je sais pourquoi tu ne me dis rien ! Ce mec m’a tiré dessus, il a failli nous tuer, alors je me fiche d’être complice de ce que t’as fait, tu le sais, dis-moi… Je te laisserai pas dans cette merde là. »

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Non, pas vraiment content de te voir!

Malheureusement pour moi, ma soeur ne s'était pas arrêté à ma question sur notre père. Elle avait compris ce que j'avais fait, mais je n'allais pas lui avouer, car je savais que ça pouvait la mettre dans un sale pétrin et pareil pour moi. Le fait que ma soeur commence à pleurer me fit un peu paniquer. Je n'aimais pas voir les gens pleurer! Surtout pas ma soeur... En fait, je ne l'avais pas vu pleurer depuis des années... Ce n'était pas des fausses larmes pour amadouer père, elles étaient vraies! Je m'étais aussitôt redressé pour qu'elle se calme parce que je dirais que ça m'agaçait.

- Arrête de pleurer Tia! Qu'est-ce que tu me fais là?

Elle voulait savoir avec qui j'avais fait ça, alors elle pouvait bien rêver pour que je lui dise quoi que ce soit. Mais, je savais que dans l'état où elle était, je devais quand même dire quelque chose. Elle commença à me faire peur en disant qu'elle ne me laisserait pas dans cette merde là. Voilà, j'étais à nouveau énervé! Ma soeur venait de franchir la limite!

- Je t'ai dit d'arrêter de t'en faire, j'ai tout régler! Ton seul travail maintenant c'est de la boucler et tout ira pour le mieux. Je gère la situation! Ressaisit toi! Une McKay c'est plus fort que ça!

J'avais parlé d'une voix sévère pour la secouer un peu, la réveiller. Je la regardai les sourcils froncés parce que ma soeur posait beaucoup trop de questions et je n'allais pas céder. La police n'était pas débarqué chez moi pour m'arrêter et n'allait certainement pas le faire, le corps était trop bien caché.

- T'as fini là? Laisse-moi dormir!

J'aimais mieux éviter la conversation plutôt que de la subir et peu importe ce que j'avais dit, j'avais plutôt la trouille que le corps soit découvert un jour et qu'on m'arrête pour de bon.

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« Je t'ai dit d'arrêter de t'en faire, j'ai tout régler! Ton seul travail maintenant c'est de la boucler et tout ira pour le mieux. Je gère la situation! Ressaisit toi! Une McKay c'est plus fort que ça! » Je le regardai, il me décevait. Dès qu’il ouvrait la bouche il avait le don de m’énerver. Qu’est-ce que je pouvais me foutre de la réputation des McKay, il avait tué quelqu’un, il était allé trop loin, bien plus loin que je n’irai jamais.

« Arrête donc de me parler comme si j’étais n’importe qui ! J’ai pris une balle pour toi, j’ai failli mourir, alors excuse moi si à certains moments je fais honte à la famille, si on peut parler de famille ! »

Je me levai et récupérai mon sac.

« En effet, je vais me la boucler, le jour où tu te rappelleras que j’existe et que je ne suis pas une de tes putes tu me rappelleras ! Et oui c’est fini ! »

Je quittai la pièce ensuite regrettant ma venue. Pas une once de joie, de fierté ou de je ne sais quoi de bon dans ses yeux lors de la lecture de lettre, aucune once d’amour devant mes larmes. Toujours plus bas que terre c’était la seule chose qu’il savait faire. Je sortis de l’appartement, prenant bien soin de fermer calmement la porte, la claquer m’aurait rendue gamine, une querelle de collégiens et ce n’était pas le cas. Je décidai donc de contacter Daniel pour oublier mes ennuis et passer un moment chez lui.

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