1H30 A.M« La Table du bout attend toujours d’être débarrassé Parker » Elisha soupira avec un minimum de retenue. Cet homme passait réellement son temps à râler. Bon d’accord, le bar était blindé mais elle faisait clairement des efforts pour être efficace, et ça ne semblait jamais assez. Il aurait pourtant suffit d’une petit d’aide de ce patron grincheux pour améliorer la situation, au lieu de ça, il observait tous ces serveurs avaient un air hautain comme si la moindre erreur auraient un impact irrémédiable sur leur emploi.
Non ce n’était pas le boulot de sa vie, ça ne le sera sûrement jamais d’ailleurs, mais à défaut de pouvoir vivre de sa réelle passion qui n’est autre que la peinture, elle se devait de gagner un minimum sa vie. Elle était arrivée depuis une semaine en ville, et déjà tout ne se passait pas comme prévu. La demi-soeur qu’elle souhaitait rencontrer se faisait plutôt discrète, et il lui était difficile de la croiser. C’est donc dans sa chambre d’hotel miteuse qu’elle passait une bonne partie de ses journées. Ce n’était pas le grand luxe, mais ce n’est pas comme si elle avait d’autres solutions. Elle ne savait pas si son arrivée ici était temporaire, ou si elle allait y rester plus longtemps que prévu. Le fait est qu’elle refusait toute participation financière de ses parents, et qu’elle allait devoir se trouver rapidement un endroit où vivre si elle ne voulait pas claquer tout l’argent qui lui restait dans une chambre d’hôtel.
Ses parents n’étaient pas vraiment au courant de son désir de rencontrer Leyla, puisqu’ils ne savaient même pas qu’elle même le savait…Vous suivez?=P. Bref, tout ça pour en venir au fait que sa vie n’était pas vraiment celle qu’elle avait imaginé pour une femme de 26 ans. La foule commençait peu à peu à s’estomper, et la pression était moins forte, Monsieur le gérant était parti dans ses bureaux, laissant enfin ses employés travailler de façon autonome.
« Il n’y a plus de bière? »
Lâcha t-elle en se tournant vers le serveur qui se trouvait au plus près d’elle. Il ne lui adressa même pas un regard et attendit plusieurs secondes avant de lui répondre, billets à la main:
« Pas de chance… »
Okay, soit les gens de cette ville sont complètement antipathique, soit elle prenait tout au pied de la lettre. Ce dernier était sûrement plus jeune qu’elle mais à priori le respect ne faisait pas parti de son vocabulaire. Elle garda le regard sur ce « Tom » et fronça finalement les sourcils en voyant qu’il avait enfin prit son courage à deux mains pour affronter son regard.
« Il ne te reste plus qu’à aller à la cave »Lui lança t-il avec un air plus dédaigneux que jamais.
Elle se pinça les lèvres, ne voulant pas lui donner la satisfaction de répondre, et puis c’est toujours mieux que d’avoir à le remercier d’avoir été la chercher pour elle. En descendant les escaliers, elle se demandait juste qu’elle pouvait être le poids d’un fût de bière. Bien qu’elle s’éloignait de ce brouhaha, l’endroit qu’elle apercevait était aussi morbide que celui d’un film d’horreur. Elle observa, pas très rassurée ce qui pouvait l’entourer. Elle fit bientôt face à une porte et la poussa avant de découvrir que c’était bien dans cet endroit qu’ils y stockaient les fûts, elle soupira, rassurée et s’élança confiante, dans cette pièce qui manquait clairement d’éclairage. Le claquement de la porte qu’elle venait de passer la fit sursauter. Elle se précipita vers cette dernière, essayant de l’ouvrir, mais la poignée lui resta dans les mains. Elle jura tout en essayant de l’ouvrir par d’autres moyens et se passa finalement les mains sur le visage, désespérée. Elle était donc quitte à rester ici en attendant qu’on s’inquiète de son sort, puisque le patron interdisait les téléphones sur le lieu de travail…
Elle en profita pour faire un tour à travers les étalages à la recherche d’un truc qui pourrait peut être l’aider à sortir de là. Elle entendit finalement un bruit et releva la tête brusquement, quelqu’un venait d’ouvrir la porte, elle se précipita jusqu’à pouvoir la voir « ATTENTION LA… »La porte se referma brusquement comme la deuxième fois,elle se pinça les lèvres et poursuivit avec beaucoup mois d’enthousiasme « …porte » Un homme allait l’accompagner dans cette galère a priori…