J'étais reparti à New York pour quelques mois, afin d'oublier un peu ce qu'il s'était passé avec Camélia et aussi pour le boulot. Surtout pour le boulot. Bref, la personne qui m'avait le plus manqué en dehors d'Hannah ou de Carter était.. mon petit frère adoré. Du coup, je voulais lui faire la surprise. Depuis que j'étais venu le retrouver la première fois, on avait réussi à faire la paix et à devenir de vrais frères et soeurs qui s'entraident, sont là l'un pour l'autre même si ce n'est jamais si facile que ça quand même entre nous. je l'aimais de toutes mes forces quoiqu'il en soit et à chaque fois qu'il avait eu besoin j'avais été là par skype ou téléphone même pendant la nuit durant mon absence. Là, j'étais devant sa porte sur mes talons et j'entendais du bruit, il était là. J'avais hâte de le voir et de lui faire cette surprise. Du coup, je sonnais chez lui et criais livraison spéciale avant que la porte ne s'ouvre. surprise ta saloperie de soeur revient sur Miami et compte bien embêter son petit frèèère dis-je levant les bras avant de le prendre contre moi. y'a un petit blond qui m'avait bien manqué dis-je alors toute souriante. alors alors je veux que tu me parles sans plus t'arrêter dis moi que tu n'as rien à faire et qu'on va sortir faire un truc à deux
Aujourd'hui, et pour la première fois depuis... des mois ? le temps était maussade, sur Miami. La pluie était même un peu tombée, ce matin. Ce temps, même si il en faisait râler beaucoup, m'avait étrangement motivé à faire un peu de rangement dans l'appartement. Je n'avais pas envie de sortir. Je branchai mon mp3 sur l'enceinte du salon, mis la musique à un volume raisonnable puis commençai à ranger et nettoyer le salon. Autant dire qu'il était temps. Blake et moi n'étions pas très organisés. J'étais perdu dans mes pensées pendant que je faisais briller le sol, et c'est presque si je n'entendis pas que quelqu'un frappait à ma porte. Je fronçai les sourcils. Vu les surprises que j'avais eu ces derniers mois en ouvrant cette porte, j'étais devenu suspicieux. Mes doutes s'en allèrent quand je reconnus la voix de ma soeur, et je me précipitai pour l'accueillir chez moi. Tout n'avait pas été rose entre elle et moi mais désormais, on se serrait les coudes. On le devait, après ce que notre famille avait traversé. Je la serrais contre moi, content de la retrouver enfin. J'avais besoin d'elle plus que jamais. « Je suis tellement content de te revoir » dis-je en souriant. « Non, je ne fais rien ! Tu veux aller où ? Mais, attends, comment ça se fait que tu sois de retour à Miami ? » demandai-je, interrogatif. Prunille semblait tellement excitée de me revoir que j'avais du mal à en placer une, ce qui me fit rire. « T'as manqué tellement de choses, j'espère que t'es prête à passer la journée à m'écouter déblatérer » souris-je.
Je voulais absolument faire quelque chose avec mon petit frère. J'étais revenu par surprise en ville et c'était une des premières choses que je voulais faire. Faut dire qu'après des années à se détester, je profitais de chaque bons instant que je pouvais passer avec lui. Quand je sonnais, il a dû reconnaître ma voix car il ouvrit vite la porte pour se mettre directement dans mes bras. Je le serrais tendrement avant qu'il me demande ce que je faisais là, après un moment de flou. haha je suis venu voir mon petit frère.. je sentais que tu me ferais passé une journée horrible à me parler toute la journée... dis-je l'air blasée avant de sourire comme une folle tu t'imagines que j'ai pas hésité! dis-je faisant quelques pas vers dehors, histoire d'entamer la marche. Je sais pas on a qu'à aller boire un café tranquillou sans que tu t'étouffes avec en parlant évidemment puis je sais pas on verra où ça nous ménera dis-je. et je paie, évidemment. allez commence ton blabla je sens que tu boues de l'intérieur dis-je avant de rire le regardant. On allait vers le Starbucks le plus proche pour commander. Sur celui de Charlie je faisais écrire "Nounours" avant de rire et de demander un coeur en chocolat sur la chantilly de son café. Je le regardais faire la mauvaise tête avant de le regarder de manière sévère. Ecoute j'ai pas pu le faire quand tu étais petit laisse moi le faire aujourd'hui! dis-je alors avant de rire et de payer.
J'étais à la fois extrêmement surpris de trouver Prunille chez moi et au comble du bonheur. J'étais tellement, tellement heureux de la revoir. Encore aujourd'hui, cela me faisait tout drôle. Pendant quasiment vingt-cinq ans, nous nous étions ignorés, voire détestés ; nos rares conversations se résumaient à des échanges froids ou des cris, au choix. Je me rappelais avec précision ce jour, l'année précédente, où elle avait déboulée à Miami et notre terrible conversation, pleine de rancoeur, échangée sur le pas de ma porte. Mais aujourd'hui, tout avait changé, et j'en étais ravi. Prunille était radieuse et j'avais hâte qu'elle me raconte ses aventures New-Yorkaise. Nous nous mîmes en route pour le Starbucks, qui se trouvait non loin de chez moi. « Il s'est passé tellement de trucs, je te jure, j'espère que t'as le coeur bien accroché » plaisantai-je. Tout n'avait pas été rose depuis son départ. Arrivés au café, ma soeur me commanda une boisson au nom de "Nounours" et intima le serveur de réaliser un coeur en chocolat sur ma boisson. Prunille semblait très satisfaite de sa blague. « Désolé de te décevoir mais dois-je te rappeler que j'ai vingt-six ans ? » dis-je en souriant. C'était ridicule mais j'étais tellement heureux de la revoir...! « Bon, il est temps que je te raconte tout, n'est-ce pas ? » fis-je avec un petit soupir. Autant commencer par le commencement... « Après ton départ, j'étais vraiment déboussolé. On s'était réconcilié, je sortais de l'hôpital, et je sais pas, j'étais... je me suis senti seul, en fait, terriblement seul. Je ne savais pas trop quoi faire.. J'ai même été voir Camélia, qui était aussi anéantie que moi par ton départ, si ce n'est plus... » dis-je doucement. Je n'avais pas raconté à Prunille mon entrevue avec Camélia, mais je sentais que je devais lui dire. « Je me suis beaucoup demandé... Si tu es partie, c'était pour ton travail, ou... pour une autre raison ? ». Je ne savais pas quelle serait la réaction de ma soeur, mais la question me taraudait depuis un moment. Je la connaissais un minimum, elle faisait partie de ces gens qui ne montraient jamais leur faiblesse. Je voulais m'assurer qu'aujourd'hui cette histoire était derrière elle, et qu'elle allait bien.
Dans ce café, on commençait par un rire échangé face à ma vanne pourrie avec les cœur en chocolat et les surnoms d'enfant. Je voulais tout commencer d'un bon pied entre lui et moi, histoire de ne pas avoir des retrouvailles pourris. Il sait très bien que j'adore avoir le sourire accroché aux lèvres, faire comme si rien ne m'atteignait. Alors qu'il m'ait manqué d'accord, mais c'est de cette manière que je lui prouvais : de manière un peu fofolle. Je t'écouterais toute ma vie si je le pouvais. Mais oui je sais ton âge merci j'étais là y'a vingt six ans. dis-je avant de rire et qu'on aille s'asseoir tous les deux. Il avait l'air de ne pas savoir par où commencer, mais il le faudrait bien. Je voulais savoir où il en était, avoir des nouvelles, savoir que tout allait bien. J'étais partie pour une raison et une autre, mais sûrement pas pour l'abandonner, pas du tout. J'avais gardé contact comme je pouvais de New York, d'ailleurs. Ce n'était pas de sa faute. Quand il me parlait de Camélia, je perdais complètement mon sourire. Bon déjà par quoi il commençait n'était pas génial, sortir de l'hôpital et se sentir seul - je m'en voulais. Mais me parler d'elle me retournait l'estomac. Je serrais mon café dans la main. Je me râclais la gorge alors qu'il continuait, et il me posait une question. Je fronçais les sourcils, de manière triste. hmm il avait l'air d'avoir besoin de le savoir. J'essayais déjà d'oublier ce qu'il avait dit sur Camélia avant de répondre. Je détournais donc le regard un instant. Je devais.. je devais faire table rase de tout ça de.. de Camélia dis-je alors baissant la voix sur son prénom avant de me râcler la gorge de nouveau et de chasser le mal qui s'était installé dans ma poitrine. Je lui souriais. Le boulot coïncidait j'ai profité pour me ressourcer un peu, quoi. Mais je ne voulais absolument pas te quitter je m'en veux que tu te sois senti si seul.. finis-je par tourner en ma faveur, sans l'affaire Camélia.
Je ne pus m'empêcher de rire en saisissant mon café au nom de "Nounours". Cela me faisait tellement de bien de me retrouver enfin avec ma soeur ! Elle m'avait terriblement manqué pendant ces quelques mois qu'elle avait passés à New York. Même si nous avions gardé contact par message et par Skype, ce n'était pas pareil. Je comptais bien rattrapé le temps que nous avions passé à nous chamailler, pendant toutes ces années. Prunille voulait tout savoir de ce qui s'était passé dans ma vie et plus globalement à Miami depuis son départ. Avant de commencer mon récit, je décidai de lui parler de Camélia, et de lui demander si son départ n'était lié qu'à son travail ou si il y avait un lien avec leur rupture. Ce n'était pas évident pour ma soeur d'en parler, je le sentais, mais je voulais que l'on soit honnête l'un envers l'autre. Surtout, je voulais savoir si elle s'était bien remise de cette histoire. « Oh, ne t'en fais pas pour moi... J'ai été un peu surpris, et triste évidemment, mais ça n'était pas comme si on allait plus se revoir » dis-je avec un petit sourire réconfortant. « J'étais plus inquiet pour toi, surtout après avoir parlé avec Camélia... J'ai eu peur que tu ne sois partie que pour fuir Camélia et tes problèmes... Parce que je suis bien placé pour savoir que fuir ses soucis n'est pas une solution » répondis-je doucement. « Enfin. Changeons de sujet. Je suis presque certain que tu vas me poser la question très prochainement, alors.... Non, je n'ai personne dans ma vie. Enfin, c'est très compliqué, rien de sérieux » dis-je simplement. Il y avait bien Alysse, mais... je ne savais pas trop ce que je voulais avec elle, et elle non plus. Quant à Joana... Je ne préférais pas l'évoquer, même si j'étais certain que Pru allait m'interroger à son sujet.
Mon petit frère était devant moi, là, et j'étais très heureuse de le voir. Je lui avais fais la surprise et maintenant il me promettait de me parler toute la journée, ce qui me ravissait. Faut dire qu'avant, on ne se parlait pas du tout. Là, ça me changeait carrément. Je l'emmenais boire un café tranquillou alors qu'il commençait à me poser une question. Je lui répondais à peu près sincèrement. Charlie était bien placé pour savoir que je n'étais pas quelqu'un à montrer des faiblesses. Quand il me parlait de Camélia, il mettait un doigt sur une de mes plus grosses faiblesses. Je déviais le truc au mieux que je pouvais. J'avais l'air convaincante, car il me dit avoir peur que j'ai fui la chose et en réalité - c'était un peu ça. Camélia m'avait rendu bien trop faible et j'avais fui pour ne pas qu'elle me décortique plus qu'un oignon. Je souriais tendrement à mon frère, pas difficile avec le bonheur que j'avais à le voir. Puis, il anticipait une de mes questions pour me dire qu'il n'avait personne dans sa vie du moins que c'était trop compliqué. Je fis la mauvaise tête. comment ça, trop compliqué? Tu rends toujours les choses compliquées je suis sûre que ça l'ait pas tant que ça... dis-je jouant avec mes sourcils. Allez raconte moi! Moi je n'ai plus rien en ce moment alors j'ai besoin d'y croire encore dis-je alors avec un petit sourire, prenant mon café aux lèvres. D'ailleurs Papa m'a donné quelque chose pour toi. Je crois que c'est une lettre un truc comme ça. dis-je le sortant de mon sac. J'étais allé voir notre père parce que j'y étais, et qu'il était seul maintenant. Il essayait de refaire sa vie malgré tout, j'étais beaucoup resté avec lui. Il est ravi qu'on s'entende maintenant, qu'on soit une vraie famille ajoutais-je avec un petit sourire.
Je sentais que je mettais les pieds sur un terrain glissant, en évoquant Camélia. Mon intention n'était pas de retourner le couteau dans la plaie, loin de là. Je m'étais surtout inquiété pour Prunille, en vérité. Je ne savais pas grand chose de la relation qu'elles avaient eu, et je ne tenais pas à m'imposer entre les deux ; j'avais simplement craint que Prunille ne soit partie à New York à cause de ses ennuis avec Camélia, qu'elle ait cherché à fuir ses problèmes... Je ne voulais pas qu'elle fasse la même erreur que moi, de s'en aller en croyant que cela effacerait les problèmes. Bien au contraire, ça les renforçait. Mais Prunille était beaucoup plus forte et intelligente que moi, aussi, ses paroles me rassurèrent. Elle encaissait mieux les coups que moi. Je changeais néanmoins de sujet. Je ne voulais pas la mettre mal à l'aise, et de toute façon, je la connaissais. Je savais très bien quelle question elle allait me poser, aussi préférais-je être franc d'entrée de jeu. On ne pouvait pas considérer qu'il y avait quelqu'un dans ma vie. Prunille semblait dubitative. « Ah, je te jure, c'est compliqué ! » souris-je. « Tu te rappelles de Joana...? Elle m'a planté à Miami pas longtemps après ton départ et sans donner de nouvelles Nessa aussi a disparu sans laisser de traces... fin bon, pas la joie de ce côté-là » fis-je avec un petit sourire triste. « Et toi, tu nous ramènes pas une belle new-yorkaise dans ta valise ? » la taquinai-je. Prunille était une très belle femme, et j'étais sûre qu'elle faisait tomber les coeurs. Ma soeur me donna ensuite une lettre de notre père. Un peu intrigué, j'hésitai à l'ouvrir, puis la rangeai dans mon sac. « Tu m'étonnes, ça doit lui faire tellement bizarre de nous voir comme ça après avoir passé vingt-six ans à se foutre sur la gueule » fis-je. « Et en même temps... j'aurais tellement aimé que maman nous voie comme ça ». On avait vraiment merdé en beauté, par le passé, avec Prunille.
J'étais tellement heureuse de voir mon petit frère que quand il mentionnait Camélia, j'arrivais rapidement à faire partir ce sentiment atroce dans ma poitrine en me concentrant sur lui. Comment pouvais-je y penser plus longtemps? Ce n'était pas vivable. Je détestais quand ce truc revenait, comme une claque en pleine figure me rappeler que je pouvais ressentir quelque chose là au fond de moi qui faisait mal. Je l'écoutais lui plutôt, me dire combien c'était compliqué. Je le connaissais bien, ça ne m'étonnait pas mais quand même, mon frère était tellement merveilleux. Joana t'a planté? Elle est si adorable, ça m'étonne bien trop d'elle! Faut que je la retrouve, d'ailleurs. dis-je me mordant faussement les doigt, regardant ailleurs comme si je réfléchissais à comment j'allais faire, mais j'y arriverais. Je considérais Joana comme ma petite soeur alors, si elle finissait dans les bras de mon frère, je serais ravie. Il me demandait pour moi et j'eue un petit rire. Moi? Une...? Non non peu pour moi. Depuis Camélia je.. dire son prénom ré-anima ce truc là alors je déglutissais. voilà dis-je alors souriant forcement. Je me rappelais d'une lettre que papa m'avait donné pour Charlie et puis je continuais en lui décrivant la surprise qu'il a eu à savoir qu'on s'entendait maintenant. Il parlait de maman qui n'aura jamais vu ça. Je fis la moue, prenant la main de mon frère pour la caresser doucement. je sais qu'elle sait et qu'elle est fière de nous dis-je alors pour le consoler de cette idée. rien d'autre à raconter? d'envies? remarques en tous genres? demandais-je alors en souriant. Il m'avait dit qu'il devait me parler toute la journée alors, je demandais. Tu sais qu'il y a une fille qui n'arrête pas de loucher sur toi depuis tout à l'heure? Faut savoir ce que tu veux je trouve pas ça si compliqué moi à voir ça dis-je en riant doucement.
La conversation avait très vite déviée sur nos relations amoureuses respectives. C'était comme ça, Prunille aimait bien savoir ce qui se passait dans mon coeur, et je devais admettre que moi aussi, j'aimais bien savoir. Surtout depuis cette histoire avec Camélia et leur rupture qui avait l'air d'avoir beaucoup affectée ma soeur. Elle paraissait néanmoins avoir tourné la page, enfin, aussi bien qu'elle pouvait... Tout comme j'essayais de faire. J'avais retrouvé une force nouvelle, ces derniers mois, et j'avais enfin décidé d'aller de l'avant, d'arrêter de rechigner sur le passé. Alors, j'essayais, tant bien que mal, d'oublier Joana et Nessa, qui m'avaient fait tourner la tête avant de disparaître. Prunille paraissait d'ailleurs assez surprise d'apprendre cela à propos de Joana. « Moi aussi ça m'a étonné, mais bon.. C'est la vie, on s'habitue » dis-je en haussant les épaules. L'évoquer me serrait le coeur. J'avais vraiment pensé, pendant un bout de temps, que Joana était la bonne. Je changeai par conséquent rapidement de sujet. Je n'avais pas envie de m'attarder sur elle. C'était douloureux. Aussi demandai-je à ma soeur si elle n'avait pas ramener quelqu'un avec elle de New York. Elle était sublime, donc bon... Mais non, apparemment, d'après ce qu'elle me répondit. Elle paraissait d'ailleurs un peu gênée. Depuis Camélia, elle n'était parvenue à se poser avec personne. « Une de perdue, dix de retrouvées, comme on dit. Tu es trop belle pour rester seule bien longtemps » dis-je d'un ton simple en lui adressant un petit sourire encourageant. Elle me remit ensuite une lettre de notre père, en me précisant qu'il était ravi que nous soyons à présent une vraie famille. Je ne pus m'empêcher de penser que notre mère aurait adoré nous voir comme cela, mais qu'à présent il était trop tard, et je ne pouvais me débarrasser de l'idée que c'était en partie ce qui avait causé sa perte. Ses paroles me réconfortèrent néanmoins, et je tâchai de chasser cette idée de mon esprit. Je n'étais pas venu là pour déprimer. Prunille m'indiqua qu'une fille, non loin de nous, qui apparemment ne cessait de me regarder. Je me retournais discrètement. « Mmh, c'est vrai qu'elle est mignonne » dis-je avec un petit sourire. « Hey, Pru. Cap ou pas d'aller lui demander son numéro pour moi ? » dis-je avec un sourire taquin.