Lily-Anne et Alysse

On se connait ? Pas encore !

Ne trouvant pas le sommeil chez moi et n’ayant aucune envie de dormir ou bien de regarder un quelconque film, j’appelais un taxi pour sortir en ville. J’avais besoin de réfléchir, non en faite j’avais besoin d’arrêter de réfléchir. James, Ethan, Derek, trop d’hommes qui chamboulait mon cœur, deux plus qu’un mais tout de même. Mon taxi arrivé, je pris mon sac à main et lui indiquai l’adresse d’un bar dont on m’avait vanté la réputation : le ‘fifty shades of mc queen's’. Je n’y avais jamais mit les pieds pour le moment alors c’était l’occasion. Le trajet fut rapide, ce qui m’empêcha de trop me perdre dans mes songes. Je payai et sortis afin de me rendre devant la porte d’entrée du bar. Je tirai sur ma veste pour la rajustais, remis mes cheveux en place et poussai la porte. Une fois à l’intérieur je me dirigeai la tête haute vers le bar où une jeune femme servait des boissons.

Je m’installais sur le tabouret, mon sac à main posé juste à mes pieds. J’attendis patiemment que la jeune femme blonde au visage doux vint prendre ma commande. Cela faisait un moment que je n’avais pas mit les pieds dans un bar et je ne savais que prendre. Je réfléchis un instant avant de lui dire le plus simplement :

« Un Gin Tonic s’il vous plaît. »

Je baissai les yeux sur mon téléphone vérifiant que je n’avais aucun message. Je soupirai légèrement. J’avais quitté New York pour recommencer une vie, reprendre sur de bonnes bases mais voilà que mon passé me rattrapait. Le retour d’Ethan presque en même temps que celui de Derek n’était pas chose facile. Au moins James avait mit les choses au clair et je pouvais me libérer d’attentes infondées.

« Merci… », je regardais le badge de la serveuse accroché à son t-shirt. J’appréciais pouvoir appeler les gens par leur nom et non les distingués par leur métier. « … Alysse ? »

La fin de ma phrase avait sonné comme une question car ce nom me semblait familier. J’avais une assez bonne mémoire pour me rappeler assez rapidement que j’avais lu ce prénom dans l’article publié par le Nightmare.

« Si je vous dis que je m’appelle Lily-Anne ? » répondis-je simplement à son interrogation.

Lily-Anne et Alysse

On se connait ? Pas encore !

Afin de me vider la tête pour la soirée, j’avais décidée de faire un saut dans un bar assez réputé de la ville. Je passai commande à une jeune femme blonde. Lorsqu’elle me rapporta mon verre de Gin je pu lire son prénom familier sur son badge. Alysse. Combien d’Alysse pouvait-il y avoir à Miami ? L’air de rien et sans prendre de risque je lui indiquai que je m’appelai Lily-Anne et attendis de voir sa réaction. Celle-ci ne se fit pas attendre. D’abord la serveuse commença par dire qu’elle ne me connaissait pas mais bien vite elle mit une main devant la bouche avant de me tourner le dos et de repartir vers le bar. Bon, apparemment, elle savait qui j’étais et je ne m’étais pas trompée de fille, elle était bien celle décrite dans l’article du Nightmare.

La jeune femme revint vers moi avec un peu plus d’assurance. Elle me demanda comment se faisait-il que nous avions été citées par le Nightmare et ce que ca pouvait bien lui faire. J’haussai les épaules en prenant machinalement mon verre dans les mains.

« Apparemment James et un homme volage qui se plait à jouer sur plusieurs tableaux en même temps … »

Mon ton avait était légèrement amer bien que j’avais décidé de passer à autre chose. Suite à la parution de l’article, j’avais mit les choses aux claires avec James et avions conclus que notre relation devaient simplement être amicale. James m’avait embrassé en me disant de belles choses. Plein de maturité et par peur d’être prise pour une roue de secours, j’avais décidé de laisser à James un peu d’espace afin de mettre les choses aux claires. Qu’apprenais-je quelques semaines après ? Il couchait avec deux femmes en même temps. Pour moi c’était clair comme de l’eau de roche : James n’avait eu que des sentiments, s’il en avait véritablement eu, éphémères.

« Il n’y a eu qu’un baiser avec James, mais vous de ce que j’ai pu comprendre il y a eu plus et cela en même temps que son ex-petite amie. »

En faite je ne savais pas pourquoi je voulais parler à cette femme. Pour moi elle n’était rien à mes yeux. Je ne savais même pas si je devais m’emporter contre elle pour avoir coucher avec le jeune papa alors que mes espoirs en une relation grandissait, ou bien je devais la prendre en pitié … En tout cas je n’aurais pas aimé voir mon nom à sa place, le deuxième plan cul ou je ne sais trop ce que c’était, de James.

Lily-Anne et Alysse

On se connait ? Pas encore !

J’avais entrepris une conversation avec la jeune serveuse dont le nom m’avait interpellé. Ce nom je l’avais vu dans le nightmare. Avec sang-froid j’avais abordé le sujet en lui expliquant qu’il n’y avait eu qu’un baiser enter le jeune homme et moi-même. De mon point de vue, même si je me sentais quelque peu trahie, je me sentais moins mal pour moi que pour Joy et Alysse. James avait couché avec elles-deux en même temps. Enfin non pas en même temps, au même moment, dans le même lit, mais peut-être à quelques jours près et je trouvais cela très déplacé de sa part. Alysse m’expliqua qu’elle n’était en rien attaché à James et qu’il ne lui devait rien mais la jeune femme avoua tout de même qu’elle aurait voulut être informée de la situation du jeune père. Je haussai les épaules face à la question posée : Comment avais-je réagis ?

« J’ai été un peu blessée c’est vrai, mais d’un côté c’est un soulagement. Au moins je sais clairement que James n’est pas prêt à s’investir dans une quelconque relation. »

J’avais presque trente-cinq ans, j’avais fait mon temps avec des histoires sans lendemain ou des histoires où l’on ne se prenait pas la tête avec l’avenir. Je voulais du sérieux aujourd’hui, bien qu’il m’arrivait toujours de m’amuser de temps à autre. Je commençais à avoir envie de fonder ma famille, pourquoi ne pas faire construire une maison ? Enfin, je devais remercier quelque part le Nightmare pour sa révélation. Un mal pour un bien …

« Je crois que James va retomber dans les bras de son ex, alors ne fonde pas trop d’espoirs en lui, simple conseil d’une docteresse ayant fait de la psycho. »

J’espérais que mon conseil ne soit pas trop déplacé vu les circonstances. Avec le temps j’avais appris à mes dépends que même une relation basée sur aucuns sentiments pouvaient faire naître quelques rêves et lueurs d’espoir, transformant une relation sans lendemain en histoire d’amour.

« Je ne vais pas te retenir, je voulais juste m’expliquer avec toi au cas où … »

Je ne voulais pas la rendre en retard car je la voyais regarder sa montre de temps à autre. C’était bien gentille à elle de m’avoir accordée une pause.